La Force. C'était sans doute ce qui l'avait motivé à sortir de sa pseudo retraite de Corellia. Ainsi que les troubles qui semblaient s'abattre sur les Jedi avec la situation sur Onderon. Mais même si elle souhaitait intervenir, elle n'en avait pas les moyens. De plus, elle se sentait constament attirée autre part, comme si elle recevait un appel depuis un coin éloigné de l'univers. et ne sachant pas à quoi correspondait cet appel, elle avait décidée d'en avoir le coeur net. Et après avoir rapidement vérifier l'état de son chasseur elle se dirigea vers ce qui semblait être la source de l'appel... Nar Shaddaa.

La route se fit sans encombre et après un court voyage en hyperespace elle arriva en vue de sa destination. Elle hésita rapidement entre faire une arrivée officielle où prendre une porte dérobée et opta finalement pour le spacio-port. Après tout, elle n'avait rien à se reprocher et son chasseur serait plus en sécurité dans un hangar que sur un pad d'amarrage vieilissant. Après les contrôles d'usage, on l'autorisa à se poser. Quelques crédits suffirent à s'assurer qu'elle ne soit pas fouillée armée d'un ample cache poussière elle entra dans la ville proprement dite.

Le bruit, les couleurs, les effluves la frappèrent de plein fouet sitôt la porte ouverte, manquant de lui donner le tournis. Elle se secoua rapidement la tête et s'avança, prenant ses direction au hasard en se laissant guidée par son intuition. C'était bien la seule chose qu'elle pouvait faire maintenant qu'elle était sur place. Et bientôt, ses pas l''emmenère devant une cantina tout ce qu'il y avait de plus normal. Haussant les épaule, elle pénétra dedans et se dirigea vers le comptoire avant de commander un jus de juma et de tendre l'oreille... Car maintenant, son instinct lui soufflait que quelque chose allait bientôt avoir lieu ici et qu'elle ne devait surtout pas le rater...

Cela faisait maintenant quelques dizaines de minutes, et accessoirement deux verres de plus, qu'elle attendait. Le plus frustrant dans l'histoire n'était pas l'attente en elle-même, mais plutôt de savoir quoi attendre. N'en étant même pas sure, elle se devait d'accorder de l'attention aux moindres détails et à chaque nouveaux arrivants. Mais de son point de vu c'était un exercice mental assez amusant pour tromper l'attente. Et d'ailleurs, le petit détail ne tard pas à arriver. Dans le genre massif, avec une belle cicatrice et vêtu tout de noir. Mais ce qui attira son attention était sans conteste le tatouage mandalorien qui ornait son bras gauche. Elle l'observa une seconde du coin de l'oeil mais eut le temps d'apprendre par ce simple contact qu'il l'avait remarquer. Poussant un léger soupir mental, se demanda soudainement si c'était vraiment lui qu'elle semblait attendre. Elle décida de fermer les yeux pour se livrer à une sorte d'introspection mentale avant de se rendre à l’évidence... Elle n'en avait aucune idée.

Elle décida de terminer rapidement son verre et de se livrer à un petit test. Elle paya ses consommations et pris le chemin de la sortit, non sans observer du coin de l'oeil le dernier arrivant. Une fois devant la cantina, elle chercha une ruelle isolée et discrète avant de trouver une bonne candidate sur sa gauche. Sans se presser, elle s'y engouffra et décida de s'arranger une petite mise en scène théâtrale historie de se donner un petit style. Avisant une pile de boite en plastacier, elle y déposa sa cape en s’arrangeant pour qu'on l'y crois assise en train d'observer le bout de la ruelle. prenant appuis sur une partie de l'édifice, elle fit un petit saut de Force afin de se poster en hauteur et de se tapir le long du toit et de voir si d'un elle avait été suivit, et si la réponse était oui, d'observer la réaction. Même si elle se demanda fugacement pourquoi elle venait d'agir ainsi. Ce n'était pas vraiment de cette façon qu'elle allait pouvoir se trouver un laisser passer pour mener sa petite enquête sur Onderon...

Bon, au moins elle était fixer sur une chose, il était du genre prudent. Ce n'était pas pour lui déplaire, mais elle allait sûrement devoir se méfier. Les gens prudents peuvent parfois avoir une réaction excessive, pour ne pas dire mortelle, à la surprise. Elle décida de se relever à croupeton, un léger sourire aux lèvres avant de poser ses mains sur la bordure du toit. De fait, elle montrait qu'elle n'était pas armée... Enfin du moins qu'elle n'avait pas d'arme en main. Elle baissa la tête avant de laisser le poids de son corps entraîner le reste de sa personne par dessus le rebord et se laissa tombée avant d'amortir le choc en pliant les genoux une fois au sol. Elle se trouvait alors entre l'homme et sa cape. elle fit quelques pas pour récupérer sa cape et la repassa sur ses épaules.

" Observateur hein ? "

Elle gardait un air neutre en le détaillant de la tête au pied et en mettant son cerveau en branle afin de voir les endroits éventuels où il pourrait dissimuler une arme. Peu d'endroits à vrai dire, ce qui rendrait les mouvements vers ces endroits suspects. De son coté, elle avait laissée ses sabres lasers dans une poche dans la doublure intérieur de la cape. Et même si monter sans armes sur le toit aurait put représenter un risque certain, elle préférait cela à devoir se dévoiler si d'aventure elle avait été découverte. Et les faits lui avaient donné raison. Elle planta ensuite ses yeux dans les siens avant de reprendre la parole.

" Je suis Arya, et toi ? "

Le tout en gardant un air désespérément neutre. Elle du se retenir de frissonner en voyant le regard de l'inconnu. Non pas que ses yeux était révulsant, mais ce qu'elle lisait en eux lui faisait froid dans le dos. Elle décida donc d'opter pour une approche prudente et résolument axée sur une fuite rapide si d'aventure l'entrevu dégénérait. Et un petit coin de son esprit lui rappela qu'il était peut être temps de découvrir pourquoi c'était lui qu'elle était venue cherché...

Décidément très loquace, il se contenta d'une simple phrase en lui demandant ce qu'elle voulait. Bon autant pour les présentations. Elle prit une seconde pour réfléchir à la question avant de reposer son regard sur lui. Dans les faits, il avait légèrement changer l'ordre des choses.

" Je devrait plutôt demander ce que toi tu me veux. Après tout c'est toi qui m'as suivit non ? "

Et le pire, c'est que c'était vrai pour la plus grande partie. Peut être que si elle n'avait pas jeter un dernier coup d'oeil, il ne l'aurait pas suivit mais maintenant il était un peu tard pour s'en rendre compte. Décidant d'essayer de détendre un peu l'atmosphère, elle décida d'aller se poser sur une caisse non loin, après s'être assurée que cette dernière était propre bien entendu. Elle croisa alors les bras et les jambes sans se départir de son air calme, presque froid maintenant qu'elle envisageait la situation un petit peu plus sérieusement.

" Enfin... On reste à discuter ici où préfères-tu aller boire un verre à coté ? "

elle désigna la cantina d'un mouvement de tête. Après tout, elle préférait nettement être au chaud avec un petit verre et un siège confortable plutôt que dehors, dans une ruelle avec une caisse pour poser son séant. De plus elle espérait que l’atmosphère plus... cosy du bar amènerait l'inconnu à se détendre un peu et à éloigner la main de ce qui ressemblait à une crosse de blaster.

Visiblement, l'idée avait eut l'air d'avoir été passée en considération pendant quelques secondes pour être finalement rejetée. A bien y regarder, elle commençait à avoir l'impression de l'avoir déstabilisé. Où peut être l'était-il déjà avant. D'ailleurs elle commençait à ressentir quelque chose émaner du solide gaillard qu'elle avait devant elle. Un peu comme une colère sourde qui s’éveillait et promettait un sacré chambard dans les minutes qui allaient suivre. Elle ne voyait plus qu'une seule solution pour désamorcer la situation qui menaçait de devenir explosive... Répondre à sa question. Le plus dur étant qu'elle n'avait aucunes réponses tangible à lui donner. Et elle avait la forte impression que cité la Force n'allait pas aller dans le sens de l'apaisement. Et puis vu la situation actuelle, les manipulateurs de Force, quelque soit leurs bords, devaient sûrement êtres persona non grata sur la plupart des planètes.

" Pour être franche, je ne sais pas trop. Je suis venue ici sur un coup de tête si je puis-dire. "

Elle ne pouvait qu'espérer que la réponse serait satisfaisante. Car dans le cas contraire, il y avait de fortes chances que la situation s'envenime et que les coups partent. Pourtant, elle ne pouvait pas se résoudre à simplement partir, si la Force l'avait guidée ici, il y avait une bonne raison qu'elle allait devoir découvrir et vite.
Elle commençait à ressentir la Force s'agiter très légèrement, comme une feuille qui effleure un lac, créant de très légers remous sur la surface. Le tout lui donnant une impression d'urgence quand à sa présence sur Nar Shaddaa. A moins que cela ne vienne d'autre part, mais dans ce cas, d'où est-ce que ça pourrait bien provenir. De l'homme devant elle ? C'était une possibilité, mais qui impliquait alors qu'elle se trouvait dans une situation légèrement plus délicate qu'elle ne le pensait de prime abords. Le tout lui donnant une raison supplémentaire de taire sa connexion à la Force.

Pourquoi ? Il pouvait y avoir beaucoup de réponses possibles à cette question. Peut être même un peu trop pour faire le tri. Néanmoins, dans ce contexte elle était simple et lui vint tout naturellement.

" Disons que ce n'est pas tous les jours qu'on croise un mandalorien qui s'affiche ainsi. "

Maintenant il pouvait y avoir deux réactions majeurs possibles de son points de vu. La première étant qu'il se froisse et que la situation dégénère, la seconde étant une petite séance explicative suite à cette remarque. Et maintenant qu'elle l'avait dit, elle se demandais presque si la première n'était pas préférable. Car plus le temps passait et plus l'impression que cette rencontre allait mener à une confrontation la tenaillait. Et pourtant elle ne pouvait se résoudre à partir pour la désamorcé. Elle sentait qu'elle allait obtenir quelque chose de crucial sans savoir comment s'y prendre. De fait elle espérait que l'autre allait tout naturellement la lui donner sans qu'elle n'ait à s'investir plus que de raison. Utopique sans doute, mais préférable. Sons séjour à Nar Shaddaa semblant devoir durer un petit peu, elle préférait que celui-ci se passe sous le couvert de l’anonymat

" Non pas que j'ai quelque chose à reprocher aux mandaloriens depuis que la guerre est terminée. "

Ces mots étaient sorties tout seuls, comme des grands. Immédiatement, elle s'en voulut de les avoirs prononcés. Car maintenant il risquait vraiment de prendre la mouche. Elle sonda rapidement son vis-à-vis histoire de voir si, dans le cas où elle avait vu juste, ce dernier fût prit de l'envie de dégainer. Aussi, sans en avoir l'air, elle croisa les bras et s'arrangea pour que sa main droite arrive à la même hauteur que la poche intérieur de sa cape. De cette façon elle pourrait réagir rapidement le cas échéant.

Jours sans tuer: 2

Spoiler:

L’atmosphère ne manquait pas d'activité, la musique tapait un doux air entraînant, les serveuses twi'leks et humaines aux courbes élancés et robes serrés bougeaient gaiement de droite à gauche tels des danseuses habiles, à chaque mouvement des hanches, un nouveau mâle perdait la vue... L'alcool coulait à flot, et la douce saveur de la bière s'imprégnait de l'odeur de ma clope pour lui donner un air quelques peu corsés, un arôme parfait, brut et mousseux.

D'une légère tape, je ne manquais pas de saluer les derrières des jeunes filles qui passaient prêt de moi, cela fonctionnait comme ça sur Nar Shadaa, les rues étaient salement jouissives, crasseuses et corrompus, les fillettes qui approchaient de l'âge adulte et dont les formes se courbaient déjà avec douceur savaient à quoi s'attendre. Dans ce milieu de pervers piteux et d’assassinat facile, l'argent appelait, et tous désespéré lui tendait avidement la main. Les couleurs vives fusaient, je dois avouer que je n'avais pas mal choisi mon lieu, la tranquille bouffée que je lâchais laissait ma fumée partir au loin de ces plafonds animés d'écrans géants, il n'y avait pas un mûr qui ne montrait pas une femme en tenue légère dansant de toutes ses forces pour le petit billet de fin de journée.

Je pouvais reconnaître que cela en était triste à en devenir pitoyable, Nar Shadaa dans sa grande criminalité se divisait entre le jeu et les femmes, tel le triste résumé morose de la vie humaine et autre qui avait sut arraché à son monde toute ressource dans l'espoir de toujours en tirer meilleur profit. Mais les gens qui n'ont rien ont aussi le droit d'avoir tout, contrairement à ceux qui l'ont déjà, ils ont en plus de savoir que la mort sale fait bon marché... Et le miens avant tout.

Ma botte en cuir frappait sur le sol en rythme et je me mis à claquer des doigts, nous étions ce genre de soir où les lieux sont bondés jusqu'à perte de vue, chaque centimètre occupé par un souffle, chaque paire de jambes se lâchant sur la piste, les meilleurs déhanchés se voyant projetés sur un des immenses écrans, je savourais cette aire pleine de vie, tout en maudissant cette place remplie de vieux satyres dégueulasses, des voyeurs rompus de tout mouvement, écartés dans l'ombre, c'était pour l'un d'entre eux que j'étais venu.

Il s'appelait Col Williams, un vieillard d'au moins soixante piges, discret, ambigu, mais aussi à la tête d'un puissant groupe appelé "Wolf callers", le genre d'organisation criminelle comme il y en a des millions, un contrat comme un autre... Pas de chance pour lui, il s'était attiré les regards acharnés d'un groupe ennemi, la moitié avant, la moitié après, c'est comme ça que les choses marchaient, on ne ramenait jamais le corps, on ne signalait jamais quoi que ce soit ou rencontrait quiconque, c'était purement des meurtres de l'ombre.

Si j'étais fière ? Sachez qu'un Mando'ad n'a de fierté que pour la grandeur de sa lutte, pour l'instant la mienne est de survivre, je le vis donc plutôt bien. Chaque vie n'est que minuscule espace qui peu à tout moment rejoindre le néant, l'on est certain que dans la mort, et je n'étais pas vraiment réticent à envoyer ce vieux ridés en enfer, je l'y retrouverais bien un jour...

Col se leva, ma botte se souleva aussitôt, il se dirigeait vers la sortie, il allait devoir passé durement la foule de danseurs, perdre du temps n'étais jamais un avantage sur notre monde étrange. Ma botte claquait sur le sol, chaque pas se mêlait à cette mélodie, chaque son, chaque rire, chaque regard ne faisait qu'un, un deux trois quatre, un deux trois quatre... Il ne me restait plus qu'un instant avant de croiser sa route, un deux trois quatre, un deux trois quatre, ça y 'est c'était fait, sans même pausé de regard je l'avais croisé, j'étais déjà au loin, je ne m'étais même pas arrêté... Plus tard l'on remarquera un D'skar planté fraîchement dans sa chaire, un deux trois quatre, un deux trois quatre...

Le son de la mélodie se fait de plus en plus vague jusqu'à s'évanouir en un cri de panique, de frayeur général, je suis déjà loin. D'un geste habitué je sors mon briquet laser, prend une clope et l'allume avec aisance, et dans une bouffée relâche doucement chacun de mes muscles. Je passais alors comme tout autre être le faisait, avançant tranquillement à travers les ruelles, c'est alors que soudain je vis, d'un tatouage famillier sur le bras, un Mandalorien dressé ainsi, l'arme bien encré dans sa paume, face à lui une jeune femme aux étranges cheveux blancs, je ressentais en elle la force, et en lui un profond désarroi. D'une voix grave et profonde, tout en faisant fortement résonné mes bottes sur les dalles que formaient le sol, je lâchais dans le sombre écho:

- Ib'tuur jatne tuur ash'ad kyr'amur. ("Aujourd'hui est un beau jour pour que quelqu'un d'autre meurt")

[music=on]L'intégration marche plus avec l'ami youtube...[/music]

Il semblait qu'un instant en moi, un brin de naïveté avait sut prendre le dessus, un vod... A quoi pouvais-je bien m'attendre ? Je reconnais que le souffle d'une seconde j'avais crus voir en lui un éventuel camarade de boisson pour la soirée, malheureusement c'était oublié dans quel monde de déséquilibrés mentaux on vivait aujourd'hui...

Je me rappelais alors ce que m'avait toujours dit Dime dans ma jeunesse « Gar taldin ni jaonyc; gar sa buir, ori'wadaas'la. » (« On ne s’intéresse pas de celui qui était ton père, mais de celui que tu seras. ».) Eh bien ce gars là, pour tout le foutu sang mandalorien qu'il avait dans les veines il n'avait pas dut en faire la gloire de ces ancêtres.

Et ouai, pas la peine de le dire, vous l'aurez compris, j'avais face à moi un de ces dérangés bizarres qui s'agitait dans sa peine de pauvre homme... quel être superficiel. La donne ne pourrait-elle pas un peu changer ? Qu'allait-il me sortir, ses parents étaient morts ? Il voulait se venger ? Du déjà vu...

Une fois de plus à mon grand regret, j'étais lassé de devoir toujours avoir affaire aux plus étranges dépressifs anonymes de la planète, wouhou... Je ne suis pas un psy pour guerrier suicidaire ! Pourquoi tous les cadavres qui veulent se jeter d'un toit se pieutent sous mon nez avant de sauter... Je n'ai qu'une parole, "la route est droit devant vous, sautez, mais par pitié foutez moi la paix".

C'est ainsi que l'homme après avoir froidement répondu qu'il se refusait à se laisser tuer, le dos tourné, dans le genre très très dark, la voix grave et dure. Ça devait être le genre de type dont le passé correspondait à peu prêt à l'assassinat de quiconque avait put lui parler dans sa vie à cause d'une paranoïa d'enfance ou un truc comme ça... Le genre de cas social que je suis obligé de me coltiner.

D'un bond le mando' se retourne se jette sur moi l'arme à la main, un sourire se dessina sur le coin de ma lèvre. Je me retenais avec peine d'exploser d'un rire désinvolte, remuant la tête de haut en bas je soulevais mes sourcils comme pour faussement acquiescer, puis tirais une bouffée sur ma clope, j'attrapais le mégo, et laissait partir de ma bouche la fumé en plein dans le nez de dr maboule. Je fronçais alors les sourcils, d'un regard noir, d'une voix plus obscur que le fond des entrailles d'un dragon, je lâchais:

- Duraani, burc'ya ? Me'ven? Copaani mirshmure'cye, vod ? ... Ne shab'rudu'ni… ("Tu te moques de moi mon ami ? Quoi ? Tu veux ma photo ? ... Ne me cherche pas...")

Je tirais à nouveau une bouffée prêt de son visage pour surenchérir:

- Slanar ! Gai'ka ni haar kovid... bic abesh par tion'tuur ? ("Aller ! Coupes-moi la gorge... c'est pour quand ?")

S'il faisait geste, il n'avait plus une chance de survie... Ou du moins j'en étais persuader, il m'aurait plut que pour une fois la donne change un peu. C'est pour cela que la conviction de ma phrase en était à demie réelle, si seulement le monde pouvait me surprendre !

[hrp > moi j'aime bien deezer ^^ / Je ne m'étais pas jeter sur toi, mais bon... Puisque tu veux qu'il en soit ainsi je m'adapte ]

musique

Sans forcément m'en rendre compte... Sans forcément vouloir ce qu'il s'est passé... Une sensation m'avait parcouru le corps, renforçant mes muscles, les rendant plus réactifs. Comme un fluide vivifiant, comme un souffle revigorant, comme un baiser qui fait frissonner... Une sensation nouvelle de puissance et de force. Une réserve d'énergie qui se répandait en moi, alimentant mes sens et mes capacités physiques. Cela me donnait l'impression d'avoir passer tant d'année à ne pas boire pour au final trouver une gourde d'eau, me faisant ressentir le monde qui m'entourait pour la première fois. Je voyais vraiment, je sentais vraiment, je vivais vraiment... Pour la première fois depuis des années...

Mais Il y avait ce détail qui faisait que je ne pourrais jamais vivre en paix... Cette même sensation qui faisait vivre mon âme. Le cœur de mes pensées, le noyau de mon être... La vengeance. Ce mot d'une puissance si forte et pourtant, qui permettait de détruire au lieu de faire vivre... Mais je ne l'avais pas souhaité... Ils l'avaient voulu. Eux qui ne méritaient pas le titre de Mando'ade. Eux qui n'avaient pas hésités à laisser un de leur camarade derrière eux, pour couvrir leur fuite en espérant que celui ci ce relèverait pour les protéger...

L'essence qui parcourait mon corps se modifiait... Une transformation inattendue, inexplicable... Ressentir un tel bien être, une telle plénitude... Cela avait presque arraché une larme à mes yeux cernés. Mais cela changeait. C'était différent... Plus fort...

Mais il y avait ce personnage en face de moi. L'un de ces êtres détestables qui me fixait, un sourire sur les lèvres. Il continuait tranquillement à fumer une cigarette mal roulée, laissant tomber des cendres sur le sol. Il avait des cheveux blancs en bataille et un visage dur, marqué par des combats sans doute difficiles mais auxquels il avait survécu. Mais cet air narquois... Cette odeur de sang... Ce corps taillé pour la bataille... Un mandalorien... Racine de ma haine démesurée. Fruit de la vie qui m'a été arrachée...

Ce flux d'énergie continuait de se modifier. Plus fort... Plus raide... Plus sombre... Je le sentais, lourd, noir... Comme un serpent dans mes veines, rampant dans mes membres les fortifiant de son poison. Puis d'un seul coup, une plus grosse pression... Un à-coup... Un soubresaut de puissance se déversa... Je me sentais fort, puissant... Invincible. Mes forces décuplées, mes sens éclairés...

Puis tout disparu... J'étais sur le madalorien, le tube du blaster lourd contre sa gorge. Je ne comprenais pas. J'étais à une dizaine de mètres de lui. Je n'avais pas pu faire un déplacement aussi rapide et le menacer sans qu'il ne puisse effectuer aucun geste. Derrière moi, j'entendis un petit cris, puis des pas de course. La jeune femme n'était plus là. Que se passait-il ?...

Duraani, burc'ya ? Me'ven? Copaani mirshmure'cye, vod ? ... Ne shab'rudu'ni… ("Tu te moques de moi mon ami ? Quoi ? Tu veux ma photo ? ... Ne me cherche pas...")

Le mandalorien souffla avec une grande négligence une bouffée de fumer sur mon visage...

Slanar ! Gai'ka ni haar kovid... bic abesh par tion'tuur ? ("Aller ! Coupes-moi la gorge... c'est pour quand ?")

Hettir haran ! (brûle en enfer)

Soudain, du sombre voile que portait la nuit, la ruelle s'était éclairé... Tout d'abord une lueur, vive, rouge sang, elle avait parcourut à toute vitesse les quelques mètres qui séparaient les deux êtres que nous étions à une vitesse considérable. La flamme laser vint transpercer l'air un instant, et, en une seconde tout sembla s'arrêter. Les dernières paroles de l'homme s'étaient perdus dans l'ombre, je fermais les yeux ne serait-ce qu'un instant...

Ce fut alors qu'enfin, je pus visualiser les formes, deux mètres me séparaient de cet être qui avait aussitôt déversé le feu de son arme sur moi, je sentais la force me parcourir, s'imprégner au plus profond de ma chaire. Tel un geste habituel, le manche de mon sabre, depuis ma ceinture, vint se placer seul dans ma paume, la lame bleutée s'ouvrit aussitôt pendant que mon corps parcourait déjà un saut périlleux arrière. La première gerbe de flamme passa sous mon acrobatie, tandis que la seconde rencontrait un geste de vif de ma lame alors que mes bottes retouchaient le sol. Je n'avais pas eus le temps de rediriger les tirs vers l'envoyeur, mais sa futile attaque avait été déjouée sans moindre difficulté...

Un sourire parcouru mon visage, je tirais à nouveau une bouffée sur ma clope, ma lame se refermait alors que ma main replaçait déjà le manche à ma ceinture. Je tirais à nouveau sur les dernières taffs de ma cigarette, avant de jeter le mégot au sol, et de l'écraser sous ma botte. Je posais alors mes pieds à égale distance, pausais mes mains tous prêt de mes holster sur ma ceinture, plissais les yeux, et attendais ainsi, sans but.

Lui face à moi, avait déjà tiré ses premières cartouches, le temps s'était tue, toute vie avait perdue raison d'être, et sombrait pour ne plus être qu'ombre, éternelle dans le néant. Mon regard se faisait de plus en plus féroce, je ressentais en moi toute la force des anciens temps, la ferveur de mes ancêtres, la puissance de ma destinée, plus rien ne pouvait être ébranlé, seul comptait désormais de riposter, de tirer, de s'en sortir au plus vite.

Sans quelconque signal de départ, je dégainais à mon tour mes deux énormes pistolets carabines en croisant les bras, je les pointais alors vers le ciel. Il ne me fallut pas une seconde pour les rabattre dans la direction de l'être, une pluie de laser en sortit alors que les goupilles volaient les unes après les autres, je n'étais pas le genre d'homme qui ratait son coup, si ce dernier gars voulait ma peau, il allait devoir savoir comment me faire face. En tirant d'énormes coups de mes carabines blasters, je sentais que tout cela ne faisait que commencer, un long duel se préparait, à condition que j'eus réellement un adversaire de taille, dans le vent, je criais solennellement:

- Ib'tuur jatne tuur ash'ad kyr'amur. (« Aujourd’hui est un beau jour pour que quelqu’un d’autre meure. » )