Coronet, la capitale de Corellia... Propre, moderne. Si on évite le secteur bleu, tout y est relativement sécuritaire. C'est le soir et parmi la populace hétéroclite se démarque une proche humaine. Malgré sa tenue pour le moins peu orthodoxe, son double lame battant sa hanche ne laisse pas de doute sur son identité. Elle est une Jedi.

Une Jal Shey pour être plus précis. Une diplomate pacifiste. Les talents de son groupuscules sont reconnus par toute la galaxie. Et sa mission de ce soir est simple. Il faut octroyer un réapprovisionnement de droides, de vivres et de toutes les nécessités que la petite enclave a besoin pour survivre. C'est un contrat somme toute modeste, parce que la majorité des Jal Shey arpentent la galaxie librement, mais il est un lieu connu d'eux seuls où les jeunes peuvent apprendre les rudiments, les adeptes se ressources et les vieux couler des jours paisibles.

Les yeux pâles balaient la place tandis qu'elle s'approche du secteur bleu. En tant que tel, son groupuscule n'a aucun scrupule à traiter avec les contrebandiers, parce que pour garder leur retraite secrète, ils ont des exigences particulières, un point de chute en plein champ de météorite qu'aucun marchant honnête n'accepterait d'honorer.

Donc, en pantalon de cuir moucheté de divers tons de sable, une légère camisole blanche, et une ceinture en médaillons d'étain, sa croix familiale pour tout ornement si on excepte ses tatouages, elle avance tranquillement vers son point de rendez vous. Sans crainte, parce que les Corelliens foutent la paix aux Jedi majoritairement.

Cela faisait plusieurs heure que Zweig Carnil tournait dans le secteur bleu de Coronet sans obtenir ce qu'il désirait... Il avait du faire une bonne vingtaine de débits de boissons et pourtant sa récolte en information était très maigre, les autorités de l'ordre sith lui avaient demandé de se renseigner sur Corellia en vu d'un prochain raid. Mais, étrangement, il était très difficile d'établir le nombre de jedi présents dans une place telle que celle ci... Pourtant ceux ci ne semblaient guère être discrets, l'arkanien en avait croisé une paire en vadrouille dans la cité et avait pris soin de se tenir loin d'eux... Tenter quoi que ce soit ici aurait été de la folie et le jeune homme le savait... C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il lui fallait partir, les jeunes arkaniens sont souvent remarqués de part leur physique par les populations locales. Et lorsqu'on a une allure étrange et un visage aussi émacié que le sien par le coté obscur s'attarder revient à diffuser des avis de recherche.

Zweig Carnil marchait tête baissée, il se moquait bien de l'architecture des rues, malgré leur intérêt culturel celle ci n'avaient aucune importance à ses yeux. Il venait de quitter le secteur bleu et s'apprêtait à regagner son vaisseau lorsqu'un vent frais le pris de travers. Sa bure noire qu'il portait comme une banale cape s'écarta légèrement sans que toutefois personne n'ait pu voir son sabre. Sa capuche tomba, dévoilant un visage qui, même s'il était entaché par la haine resté séduisant, les cheveux blancs du jeune homme volèrent un petit instant au vent comme pour le pousser à lever les yeux. Et c'est ce qu'il fit.

Il approchait d'une place et a une vingtaine de pas devant lui marchait, perpendiculairement à sa direction, une jeune fille. Ce fut tout d'abord sa beauté innocente qui séduit le sith, il s'agissait visiblement d'une humaine à la sortie de l'adolescence, elle était habillée simplement et ses cheveux blonds volaient doucement avec la brise, une légère chaine reposée autour de son cou, et d'étranges tatouages apparaissaient en divers endroits de son visage et de son corps, elle ne semblait visiblement pas se soucier de l'effet qu'elle pouvait faire aux hommes. L'arkanien se mit à la suivre, après l'échec de cette mission qui manquait de panache, il avait bien mérité une récompense...

Ce ne fut que lorsqu'il fut arrivé à sept mètres de la belle qu'un tintement sur sa ceinture ramena le sith à la réalité. Sur une de ses hanche la jeune fille portait un sabre laser, sans doute même à double lame. Il eu pu croire à un coup de tonnerre, son fantasme venait de se briser. Il ralentit son allure mais la jedi semblait vouloir s'arrêter à un étal tout proche. Pour ne pas paraitre suspect le sith continua alors sur sa lancée, il passa devant la jeune fille sans la regarder mais il aurait pu jurer que le regard de celle ci s'était arrêté un temps sur lui, il rabattit alors le capuchon de sa bure sur son visage, tourna dans quelques rues puis ruelles obscures puis, voyant qu'il n'était pas suivi, pressa le pas pour rejoindre son vaisseau.

Un petit frisson lui monte sur la nuque tandis qu'elle déambule tranquillement. La Kiffar se battait bien avant d'être Jal Shey, aussi se fie t'elle à son instinct. Ralentissant, elle s'arrête à un étal qui vend des huiles de bains exotiques, venant de partout dans la galaxie. Un sourire au marchand qui, charmé, commence à lui montrer sa marchandise.

Les ombres passent dans son dos. Tournant la tête, elle voir une part dOeil blanc injecté de sang, une m;eche blanche et un nez droit et racé, et il se renfonce dans sa bure comme si le doux sourire interrogatif qu'elle lui lance le heurtait jusqu'au tréfond de son âme. Les prunelles pâles le suivent jusqu'à ce qu'il disparaisse, lui et les ombres l'entourant.

Ce n'est qu'une perception dûe à la force. Curieuse, la jeune femme est près de le suivre, mais la voix de la raison l'en empêche. Elle retourne donc à son achat. Ce n'est pas parce qu'on est Jal Shey qu'on n'a pas le droit de sentir bon, même si son maître lui reproche souvent son individualité en fait de coquetterie et d'habillement.

*la nuit d'après*

Bien à l'aise dans sa chambre de la Cantina, La Jal Shey se repose en méditant calmement.

Elle recoit un message sur son datapad. Ce sont les anciens Jal Shey. Ils lui demandent de se rendre sur la planète des Revanchistes pour voir si un traité d'assistance mutuelle ne serait pas envisageable. L'état major des Revanchiste est au courant semmble t'il, elle a un nom de code et un numéro d'identification à donner.

Mais pourquoi moi?

Demande t'elle, étonnée qu'une mission de cette importance lui soit confiée. Mais on lui répond que son don est un atout monstre pour savoir ce qu'ils pourraient bien vouloir exiger en échange et ce n'est qu'une première approche diplomatique. En plus, la jeunesse et la fraicheur son toujours un atout, les gens se méfient moins.

Donc, le lendemain, elle met en marche son cargo léger ghtroc 720 et disparait dans l'espace interstellaire avec un copilote non sensible à la force et recruté pour l'occasion, son maitre devant rester sur Corellia.