Je fus sorti de ma méditation par l’alarme de sortie de l’hyperespace. Je ne m’étais pas rendu compte que le temps était passé aussi vite, mais il est vrai qu’Ossus n’était pas très éloigné de Korriban. Je me dépêcha de revêtir une tenue passe partout, qui ne pourrait montrer mon appartenance aux Jedi et partis vers le cockpit. Le petit droide avait bien prit note de mes consignes et Korriban était encore loin de nous. T3P4 bipait pour m’indiquer que personne n’avait remarqué notre sortie et semblait me demander quelle direction prendre maintenant. Peu habitué à avoir un droide pour me seconder, je préféra prendre moi-même les commandes pour diriger le vaisseau vers la ville d’Edfou. Situé à quelques kilomètres de la capitale, Edfou offrait le luxe de recevoir bon nombre de vaisseaux voulant faire affaire avec les Sith. Un nouveau cargo qui atterrit ne surprendra personne.
Je ne reçus aucuns contacts en provenance de la planète jusqu’à ce que je sois proche de pénétrer en orbite.

-« Vaisseau cargo non identifié, ici contrôle de Korriban. Veuillez décliner votre identité et vos intentions. »

Je transmis immédiatement l’identité de mon vaisseau, il n’y avait aucunes chances que celle-ci le soit connu, je ne prenais aucuns risques.

-« Contrôle de Korriban, ici Zaan Torch à bord du Cross Moon. Mes intentions sont commerciales, je recherche à offrir mes services et ceux de mon vaisseau pour transporter tout types de marchandises. Ma destination est la ville d’Edfou.»

Après un temps relativement court, je reçus un accord.

-« Cross Moon, vous êtes autorisés à poursuivre votre route vers Edfou. Bon séjour parmi les Sith. »

Je fus quelques peu surpris par l’accueil plutôt chaleureux qu’ils m’adressèrent. Les Sith semblaient avoir pris beaucoup d’assurance depuis les évènements d’Ondéron et ils devaient s’être habitué à ce que de nombreux nouveaux arrivants viennent tenter de faire des affaires. Je suivis les indications que le contrôle orbital me fit parvenir et pénétra dans l’orbite de la planète. L’entré fut moins difficile que celui à Ossus et je pus atterrir sans mal à Edfou. Le spatioport était à la limite de la saturation, un très grand nombre de vaisseaux de toutes tailles se trouvaient stationnés. Je n’osais imaginer qu’il devait y avoir encore plus de monde à Dreshdae. Qu’autant de personnes viennent sur le monde des Sith pour espérer faire des affaires était tout bonnement invraisemblable.

Je sortis de mon vaisseau en le laissant à la bonne garde de T3 et pris la direction de la sortie du spatioport. Je ne fus interpellé qu’une fois par les services de sécurité lorsqu’ils me demandèrent de remplir un petit formulaire stipulant la raison de ma visite. Je fus surpris de nouveau de voir qu’à aucun moment l’on me demande de justifier mon identité. Quoi qu’il en soit, je fus rapidement projeté dans le flux de la population qui déambulait dans les rues de la ville. Il fallait que je trouve rapidement un moyen discret de rejoindre la capitale et de là pénétrer dans l’académie Sith. Je connaissais bien les lieux pour y être venu plusieurs fois au moment de sa création mais je supputais qu’il avait du y avoir du changement. Par chance il y avait un transport public qui reliait les différentes villes importantes de la planète, une sorte de train suspendu par un champ antigrav. Le trajet fut court et personne ne s’intéressa particulièrement à moi.

J’arrivais donc à Dreshdae facilement mais le plus dur de ma quête serait à venir : pénétrer l’académie Sith et atteindre la vallée des Seigneurs Sith.

La ville n’avait que peut changer par rapport à mes souvenirs. Quelques nouvelles constructions avaient prit vie mais dans la majorité des choses c’était similaire à ce que Revan avait conçut. Je pénétrais dans les bâtiments centraux dans l’espoir de trouver une solution à mon dilemme. Pressentant que mon accès ne pourrait être facilité que grâce à l’aide de quelqu’un, je me rendis à la cantina. De nombreuses personnes demeuraient attablées, consommant des boissons aux couleurs les plus diverses. Je m’installa au bar et commanda une bière Corellienne. J’observais les différents clients à la recherche d’un style en particulier et je le trouva rapidement : jeune, vêtu d’une longue bure noir, affichant ostensiblement son Sabrelaser à la ceinture, Sabre bien trop brillant pour avoir déjà servi en combat d’ailleurs, affichant bien trop son appartenance à l’Ordre Sith.

Je m’approchai de lui et avec un petit signe vers son verre, je dis.

-« Je peux vous offrir un nouveau verre ? »

L’individu me regarda avec un regard enfiévré par l’alcool et ne put qu’acquiescé à ma demande.

-« Oui bien sur, c’est la fête pour moi aujourd’hui. »

Je fis signe au droide chargé du service et m’installa à la table du jeune homme.

-« Ha ! Et que fêtez-vous ? »

La réponse me semblait évidente, il devait tout juste venir d’accéder à un rang dans l’Ordre Sith et il ne pouvait s’empêcher de le montrer.

-« Normalement je ne devrais pas trop l’ébruiter mais on vient de me nommer Acolyte de la Sith. J’ai travaillé pour y arriver vous savez. »

-« Toutes mes félicitations l’ami. Je me nomme Zaan Torch. »

J’avais trouvé exactement celui qu’il me fallait.

-« Enchanté Zaan, moi c’est Nolan Karakjan, bientôt Darth Karakjan. Allez santé. »

Je le regardai vider d’une traite son verre que le droide venait juste de déposer. Pour ma part, je me contentais de boire légèrement de ma bière, je tenais à avoir les idées claires pour la suite. Je refis signe au serveur d’apporter un nouveau verre.

-« Dis-moi Nolan, c’est des beaux bâtiments que vous avez là. Il serait possible de visiter l’académie par hasard ?

-« L’académie ? Oui, oui, bien sur que tu peux la visiter. Depuis quelques temps, elle est ouverte au public. Seul les salles d’entraînements et les quartiers d’habitations sont clos. »

Alors là, j’étais sur le cul. Que les Sith aient pris suffisamment d’assurance pour ouvrir leur académie aux visites était médusant. Je tachais de cacher ma surprise du mieux possible et tenta ma chance encore un peu.

-« J’ai entendu dire qu’il y avait une belle vallée derrière l’académie, elle aussi elle est visitable ? »

Le jeune Sith but son verre d’une traite encore avant de me répondre. Je profitais de l’instant pour refaire un signe au droide de service, je comptais bien faire en sorte qu’il tombe presque dans les vapes.

-« Oui la Vallée des Seigneurs Sith. Elle non elle se visite pas, c’est notre plus grand secret. Tu t’intéresses bien à nous, toi. Tu veux nous rejoindre ? »

-« Ho non, j’ai pas la Force moi. Non j’aime juste votre histoire et votre manière de voir les choses. L’intervention de votre porte parole sur l’affaire d’Ondéron était super. »

-« Ha c’est chouette les gens comme toi, qui apprécient le bien qu’on apporte. »

Le droide apporta de nouveau les consommations et le Sith rebut son verre d’une traite. Malgré son apparente résistance, je vis qu’il chancelait dangereusement sur sa chaise.

-« Ho, ça va mon gars ? T’as pas l’air dans ton assiette, tu veux pas que je te raccompagne ? »

Il grommela quelque chose et tenta de se lever mais la chaise bascula sous lui et sans mon aide il se serait écroulé sur le sol.

-« Allez viens, je te ramène dans ta chambre. »

-« Non, non, ça va. Tu peux pas entrer dans les quartiers ….. »

Le reste de sa phrase se perdit dans le tumulte qui ravageait son estomac.

-« Oui, oui, c’est ça. »

Il n’était clairement plus en état de m’opposer une résistance pour quoi que se soit. C’était une parfaite opportunité pour moi, une fois dans les quartiers d’habitation je pourrais lui subtilisé une tenue et me faire passer pour lui. Je l’attrapa par un bras et l’aida à marcher jusqu’à l’académie. Elle aussi n’avait pas changé. La lourde porte qui était chargé de garder privé les secrets demeurant dans ses murs était ouverte, laissant une multitude de personne pénétrer la salle principale. C’était vraiment curieux de voir des « touristes » dans une enceinte Sith. Je n’étais pas là pour observer les gens présents mais bien pour pénétrer dans les quartiers des étudiants et autres. Mon nouvel ami continuait de se vautrer dans mes bras pour marcher et lorsqu’on se présenta devant les accès aux quartiers privés, un garde voulut m’empêcher de passer. Je voulus lui expliquer qu’il valait mieux ma laisser aider le Sith mais j’en fus empêcher lorsque celui-ci vida le contenu liquide de son estomac sur le sol devant le garde. Il me fit alors signe de continuer sans s’interroger outre mesure sur mon appartenance. J’étais vraiment sidéré par le manque de sérieux de ces jeunes Sith, ils ne feraient pas long feu dans l’Ordre, le moindre Seigneur qui verrait leur action les foudroieraient immédiatement.

Une chance pour moi, ses quartiers n’étaient pas très éloigné. Je ne me voyais pas le traîner sur des kilomètres. Une fois dans sa chambre, je le laissa choir sur son lit et me mis à fouiller un peu dans ses affaires. Il avait dit s’appeler Nolan Karakjan, il fallait que je m’en souvienne pour la suite. Je dégotai une tenue sombre équipée d’une capuche qui me permettrait de camoufler mon visage et j’abandonnais le pauvre à son sommeil alcoolisé. Je pensais avoir de nombreuses heures devant moi avant qu’il ne se réveille. Je pris la direction de la sortie du côté de la Vallée des Seigneurs Noirs, je ne rencontra aucunes difficultés pour la rejoindre mais je préférais faire attention à ne pas me faire voire. Je cachais ma présence au sein de la Force afin de ne pas me faire remarquer par le côté Lumineux qui se projetait de moi. Une telle action n’avait rien de surprenante en ces lieux, de nombreux Sith s’entraînaient à ce camoufler.

Tout le long du chemin je prenais garde à ce qu’on ne voit pas mon visage cacher par l’ombre de ma capuche. Je n’avais croisé que des individus isolés jusqu’à présent, je redoutais le passage d’un groupe d’étudiant. Je réussis à atteindre la vallée dans un temps relativement court. De nombreux tombeaux se présentaient devant moi, leurs grandeurs avaient été récemment restaurées et la vallée avait révélé de nombreuses nouvelles tombes. Je prenais toujours garde à passer inaperçu mais lorsque vint un groupe composé d’une quinzaine d’individu, je préférai me cacher dans l’un des tombeaux. Je pénétra à l’intérieur suffisamment loin pour qu’on ne puisse plus me voir de l’extérieur et j’eus la surprise d’entendre des vois.

-"Oui maître."

-"Bien ! Avez-vous déjà entendu parler d’Aargau ?"

Cette seconde voix m’était familière. Je m’approcha discrètement du lieu de la conversation et eus la surprise de voir le Sith qui avait fait la déclaration télévisée sur l’affaire d’Ondéron en pleine discussion avec un Arkanien. Un Arkanien ? Ca ne pouvait être une coïncidence, il devait s’agir du même Sith que celui que je recherchais.

-"Provoquant une dévaluation de la monnaie dans la République et une crise financière profonde ruinant avant tout le bas peuple... Rongeant de l’intérieur leur rassemblement. La République se croit trop menacé sur la bordure médiane pour prendre le soin de protéger ce monde comme il se devrait. Le temps est venu pour nous de frapper."

Alors c’était Aargau leur prochaine cible, c’était une information capitale pour les Jedi. Il faudrait que je me dépêche de leur transmettre. J’écouta attentivement ce qu’ils se dirent par la suite : l’Arkanien serait chargé de mettre à mal le système économique en intervenant sur place. Je ne pouvais me permettre d’intervenir maintenant, Tellur était bien trop puissant pour moi et il était préférable d’obtenir des preuves contre les Sith avant d’agir. Le Sith le plus âgé finit par quitter la caverne, laissant l’Arkanien seul. Il semblait que j’avais pénétré dans son repère, c’était une chance. J’attendis à l’endroit où je me trouvais qu’il sorte à son tour. Lorsque je le revis passé quelques instants après, il avait changé de tenu et tenait une bure de Jedi sous le bras. Je me fis encore plus discret quand il passa devant moi mais il sembla quand avoir remarqué quelques choses. Je le vis observer autour de lui, semblant chercher quelqu’un mais il ne me remarqua pas. J’attendis encore quelques instants qu’il s’éloigne pour pénétrer plus avant dans son antre. Il me fallut un peu de temps pour trouver quelques choses d’intéressant. Je trouvais essentiellement quelques affaires personnelles mais rien de bien passionnant. Ce fut lorsque je trouvais un holo enregistreur que je compris que j’avais trouvé mon bonheur.

L’appareil était encore sous tension, je n’avais qu’à lancer le dernier enregistrement. La voix de l’Arkanien se fit entendre :

-"Les liens que tissent les jedi entre eux grâce à la Force, sont des choses bien étranges, la façon dont ils se créent entre deux êtres est difficile à cerner, mais …. »

J’écoutais un peu la suite mais tout ce qu’il racontait était très scientifique. Je n’y trouvais que peu d’intérêt. Il semblait faire des expériences sur les utilisateurs de la Force mais ça ne m’apportait que peu de preuve sur ses actions. Ce fut lorsqu’il parla du Bothan que mon attention se fit plus soutenu. C’était donc bien lui qui l’avait torturé et tué. Mais il ma fallait autre chose. Je regarda les autres vidéos proches et en inséra un autre. De nouveau sa voix s’éleva :

-"Il y a des années de cela sur Mon Calamari, j’ai rencontré un vieux sage, un Anzat qui avait depuis des années cessé de suivre les traditions de son peuple. C’était surtout un sorcier de Tund, …... La mort de la reine Talia a vraiment été une expérience à part, et pas seulement parce qu’elle était l’héritière du grand Freedon Naad. Non, quand je l’ai ouverte et que ses organes se sont présentés à moi j’ai ressenti ce dont parlait l’Anzat, … »

Je fus dégoûté par ce que j’entendais et je ne pris pas la peine de continuer bien longtemps. J’avais mes réponses, j’avais un nom et un visage concernant le coupable du crime qui plongeait la République dans les ténèbres. Je ne m’étais que trop attardé en ces lieux, il me fallait sortir et essayé d’identifier les raisons de ma chute dans ma vision avant de partir à la poursuite du Sith.

Je fus trop plongé dans mes pensées pour m’apercevoir de la présence lorsque je sortis du tombeau. Si j’avais été plus sur mes gardes, je n’aurais pas oublié de rabattre ma capuche en sortant. Je ne fis que quelques pas à l’extérieur quand une voix se fit entendre.

-« Un Jedi n’est pas à sa place ici ! »

Je me retournai prestement et j’eus la surprise de me retrouver face à moi-même. C’est du moins ce que je crus au début, j’avais devant moi le visage de ma vision : le même que le mien rongé par le côté Obscur. Mais cette fois-ci, je compris qui j’avais en face de moi-même si cela était impossible il s’agissait de mon père. Celui-ci était censé être mort 50 ans plut tôt mais c’était bien lui qui se tenait devant moi.

-« Non c’est impossible, ce ne peut être toi. Papa ? »

-« Et si, c’est bien moi. J’ignorais que tu avais survécu mon fils et qu’en plus tu étais devenu un chien de Jedi. »

Chacun de ses mots étaient enveloppés de haine. Mon père était totalement à la merci du Côté Obscur mais lorsqu’il me tendit la main pour me faire signe d’approcher, je ne pus m’empêcher de le faire. Ce ne fut que lorsque je sentis mes entrailles me brûler que je compris mon erreur. Il avait plongé sa lame écarlate dans mon abdomen. La douleur était insupportable et lorsqu’il rétracta la lame je m’effondra sur le sol.

-« Comment as-tu pu les laisser te pervertir ? »

La dernière chose que je vis, fut sa botte se rapprocher de mon visage à grande vitesse. Ensuite ce fut le néant.

Je me réveillais en proie à une terrible douleur. Tout mon corps semblait parcouru de milliers de tisons ardents. Lorsque j’ouvris les yeux, je vis que je me trouvais dans une grande salle, certainement l’un des tombeaux des anciens Sith et que j’étais attaché à un poteau de soutien, le bras au dessus de la tête. Cette position faisait ressortir encore plus la douleur lancinante de mon épaule torturée et de mon flanc transpercé. Je fus d’ailleurs surpris de ressentir quelque chose d’humide de coller à cette endroit, il semblait que l’on m’ais appliqué un pansement au Kolto.

Je ressentis alors un regard posé sur moi, lorsque je regardai à sa source, je découvris mon père qui se tenait à quelques pas de moi en train de m’observer. Son visage avait retrouvé quelque chose de plus humain et de moins Obscur. Son regard demeurait celui d’un fauve mais ses traits étaient un peu moins creusé par la déchéance Sith. Je sursautai lorsqu’il prit la parole, même sa voix n’était plus la même.

-« Tu reviens enfin à toi, j’en suis heureux. Je suis désolé pour tout à l’heure, le fait de voir en vie après toutes ces années et de ressentir le Côté Lumineux en toi m’a fait quelque peu perdre la tête. Ca m’arrive de temps en temps depuis ce qui a causé notre séparation. Mais maintenant tu es là, nous allons pouvoir rattraper le temps perdu. D’abord il nous faut commencer par effacer ce que les démons Jedi t’ont inculqué. »

Je fus sidéré. Etait-ce vraiment le même qui exprimait une haine immense quelques heures plus tôt ? Il parlait avec un tel calme qui si je n’avais pas vu sa colère et subit son courroux par moi-même, je n’y croirais pas. Il semblait totalement converti au Côté Obscur et celui-ci avait dut détruire quelque chose de profond en lui. Peut être avait-il une double personnalité, quoi qu’il en soit c’était un Sith et je doutais que ce qu’il avait en tête soit composé de douceur. Effacer ce que les Jedi m’avaient inculqué ? Mais ils ne m’avaient rien inculqué qui ne soit pas ancré définitivement en moi.

-« Tu ne pourras jamais me forcer à rejeter ce que je suis. Je suis un Jedi et le resterais. »

J’aperçus une lueur de rage dans son regard et ses traits se voilèrent quelques peu pour redevenir ce qu’ils étaient plus tôt mais il recouvra vite son calme et son contrôle. J’eus de plus en plus la certitude que l’homme qui se tenait devant moi, mon propre père, était totalement rongé par la folie du Côté Obscur et que son esprit était détruit. J’ignorais s’il y avait une chance de le ramener dans la lumière mais je ne pouvais pas ne pas essayer.

-« Tu dois te rendre compte que le Côté Obscur te détruit, il doit y avoir une chance de te sauve …… »

Je n’eu pas le temps de finir ma phrase, à une vitesse purement hallucinante il se trouva à côté de moi et me frappa d’un revers de la main.

-« Silence ! »

Il recula de quelques pas et moi je crachai un long filet de sang sur le sol. Il retourna légèrement la tête lorsqu’il m’entendit faire et je me préparai à recevoir un nouveau coup mais non, rien ne vient. Il se détourna de moi et alla jusqu’à une table toute proche. Dessus je le vis se saisir d’un cylindre que je reconnus comme étant mon Sabrelaser. Il le retourna et l’examina avant d’activé la lame. Il sembla surpris par sa couleur. Il continua de le regarde et fit glisser doucement ses doigts le long du pommeau et de sa légère incurvation permettant une meilleurs prise en main dans les duels. C’était une arme de guerrier, de bretteur, pas le type de Sabre habituel d’un Jedi.

-« C’est une très belle arme, bien conçut. Il est fait pour le combat, pas pour la parlote des Jedi. »

Il reposa l’arme sur la table et revint se poster devant moi.

-« Bon, maintenant il va falloir se mettre à l’œuvre. Je vais faire de toi quelqu’un de différend mon fils et tu pourras prendre la place qui te reviens à mes côtés. »

Je le défiai du regard avant de répondre.

-« Ma place est là où je me trouve, parmi les Jedi »

Encore une fois je vus l’élan de haine et de colère dans son regard et son visage se creusa.

-« Comment peux-tu dire ça ? Ce sont les Jedi qui nous ont séparé, c’est à cause d’eux que ta mère est morte. Lorsqu’ils ont attaqué le palais du Hutt et que tout c’est écroulé, j’ai cru mourir. Mais la Force en a voulu autrement. J’ai fouillé les décombres à ta recherche mais je n’ai trouvé que le corps sans vie de ta mère. J’ai cru que tu étais mort avec elle, enseveli sous des tonnes de décombres. Ma vie avait sombré à cause de ces sois disant gentils. Non, tout cela n’est qu’une façade, les Jedi ne sont que des tyrans pour la République. Ils ne font que ce qu’il leur ait utile. »

Il fit une pause et son visage recouvrit un peu de sérénité.

-« Je partis ensuite de Dalos IV en volant un vaisseau long courrier au spatioport. Je voulais fuir, partir loin de la République et des Jedi. Mais partout où je me posais, les Jedi étaient adulés. Les gens se laissaient berner tellement facilement que j’en étais dégoûté. Je pris la direction des régions inexplorées. Le voyage fut dure et parcheminé de danger mais j’eux la chance de tomber sur une enclave Sith. Enfin c’est plutôt eux qui me sont tombé dessus. Mon vaisseau avait été repéré par leur détecteur et grâce à la Force ils parvinrent à faire en sorte que je m’écrase. Là ils me soumirent à la question mais devant le peu de réponses que je parvenais à leur fournir, ils décidèrent de me tuer. Je ne dus ma survis qu’au fait que l’un des Seigneurs Sith reconnu en moi la Force et que la colère qui couvait en mon cœur ne pouvait que me mener au Côté Obscur. Ce même Seigneur décida de me former et je passais les 20 années suivantes à subirent les affres de l’entrainement des Sith. »

Il fit une courte pause et tourna sur lui-même.

-« Tu as devant toi le résultat. Je ne suis plus Kelmi Lighen, je suis Darth Setesh. »

Je pris conscience de l’horreur de ma situation en même temps qu’il prononça ses mots. Il amplifia son emprise sur la Force et je ne pus que constater que mon père n’était pas qu’un simple Sith mais l’un de Seigneur Noir de l’Ordre.

J’étais consterné. Je sentais mon corps se révulser sous l’influence croissante du Côté Obscur. Mais au moins maintenant je connaissais mon nom : Lighen, Khain Lighen. J’avais passé toute ma vie en pensant ne pas avoir de vraie identité, n’être que le fils d’esclaves sans nom. Maintenant les choses s’éclairaient dans mon esprit. La puissance de mon père me stupéfiait. Son emprise sur la Force était phénoménale. Je le vis reculer et m’examiner. Il relâcha un peu son emprise, ce qui me permis de recouvrer un peu plus de prestance.

-« L’Ordre Sith est plus grand qu’il ne l’a jamais été désormais. Grâce au plan de notre vénéré Empereur et de Darth Tellur, les Jedi ne seront bientôt que de l’histoire ancienne et maintenant que tu es auprès de moi, je vais pouvoir m’imposer parmi les plus grands de l’Ordre. Il me suffit juste de te détourner de la voie que tu as choisi et de te ramener dans le bon chemin. »

-« Ne rêve pas, je ne te rallierais jamais. »

-« Ne sois pas trop présomptueux. Tu ignores ce dont je suis capable. »

Il s’éloigna de totalement de moi et sorti même de la salle. Il me laissa seul quelques instants, ce qui me permis d’essayer de faire appel à la Force pour tenter de me libérer. Malheureusement la puissance du côté Obscur était telle dans ces lieux que je ne pus me ressourcer suffisamment pour parvenir à détruire mes liens. Je n’eus de toutes façon pas le temps d’essayer bien longtemps, mon père revint rapidement accompagné d’une jeune fille. La petite fille semblait terrifier, elle n’était vêtue que de haillons et de longue traînée sur ses joues démontraient qu’elle avait pleuré récemment. Mon père la traîna jusqu’à un bout de la salle et ouvrit une autre porte qui pour l’instant ne se trouvait pas dans mon champ de vision. Les hurlements que poussa la petite fille me glaça le sang. Mon père revint vers moi et d’une simple impulsion sur la Force, il détacha mes liens. Je me précipitai aussitôt en direction de la fillette sans même m’occuper de la présence de mon père et je la vis attaché à un petit poteau à même le sol, un puissant Tuk'ata se tenait debout devant elle, cherchant à l’atteindre de toutes les manières.

Je tentai de m’approcher davantage mais un mur invisible et infranchissable m’en empêcha. Je cognai sur la paroi invisible sans parvenu à la brise et alors je compris. Je me retournai vers mon père et je vis sourire. C’était lui qui m’empêchait de rejoindre la fillette, lui qui utilisait la Force pour me stopper dans ma progression.

-« Alors mon fils, trop faible pour pouvoir continuer ? Vois l’étendu des pouvoirs du Côté Obscure, sans eux, jamais tu ne pourras briser ma barrière et sauver l’enfant. »

Je regardai de nouveau la petite fille en et en proie à une peur indicible. Le Tuk’ata tirait de toutes ses forces sur ses chaînes et celle-ci menaçaient de rompre à tout moment.

-« Que cherche tu à prouver en tuant cette enfant ? »

La colère était distincte dans mes paroles. Etre là, totalement impuissant me mettait à limite du contrôle.

-« Ce que je cherche ? Mais c’est simple, je cherche à ce que tu te révèles. Tu n’es pas fait pour être avec les Jedi, vois la colère qui sommeil en toi. Ton véritable avenir est à mes côtés au sein des Sith. Si tu ne t’en rends pas compte, l’enfant mourra. Seul le Côté Obscur pourra te donner la force suffisante pour la sauver. »

-« Jamais ! Jamais je ne te rejoindrais sur cette voie. Jamais ! Jamais ……. »

Mon dernier mot se bloqua quelque peu dans ma gorge, les larmes me montant aux yeux. Jamais je ne pourrais rejoindre le Côté Obscur de mon plein grès. Je ne pouvais rejeter toutes mes années de luttes contre son attrait et ce même pour sauver une jeune innocente. La créature n’était plus qu’à quelques secondes de la dévorer et je ne parvenais toujours pas à me libérer. Alors je fis la seule chose qui me semblait logique.

-« Il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix. »

La chaîne de la créature céda.

-« Il n'y a pas d'ignorance, il n'y a que la connaissance. »

La bête sauta sur l’enfant.

-« Il n'y a pas de passion, il n'y a que la sérénité. »

Les cris déchirèrent le temple et me vrillèrent les tympans

-« Il n'y a pas de chaos, il n'y a que l'harmonie. »

Les crocs et les griffes de la créature déchirèrent les chairs de l’enfant.

-« Il n'y a pas de mort, il n'y a que la Force. »

Je fermai les yeux lorsque les cris se turent. Je sentis les larmes inonder mes joues et couler dans mon cou. La colère avait cédé la place à la peine. La voix de mon père se fit entendre, pleine de fureur.

-« Tu as préféré la laisser mourir plutôt que de succomber au Côté Obscur, c’est pour moi incompréhensible. Le Côté Obscur te dégoûte t’il tant que ça ? »

Je ravalai mes larmes et ma haine avant de répondre.

-« Pour moi, le Côté Obscur est une aberration qui ne devrait pas exister. »

Mon père se précipita sur moi et m’attrapa par le col de ma tunique. Il me regarda droit dans les yeux et je soutins son regard. Au bout d’un petit moment, il me jeta à terre et claqua des doigts. Le Tuk'ata et les restes de la fillette disparurent aussitôt. Je regardai l’endroit où ils se trouvaient quelques instants plutôt de manière incrédule. Ils n’étaient qu’une illusion. Mon père avait réussi à produire une illusion tellement réaliste que je n’y avais vu que du feu. Je le regardais stupéfait et fut dégoûter par l’expression heureuse qu’il affichait.

-« Bon, puisque le malheur et la souffrance des autres ne suffisent pas à te ramener dans le bon chemin, on va essayer autre chose. »

Je sentis qu’il augmentait de nouveau sa présence dans la Force, puisant dans le Côté Obscur plus de puissance que je n’en avais jamais ressenti. Ses yeux de fauves semblaient transpercer mon âme et je sentis son esprit s’immiscer dans le mien. Je tentai de créer les barrières les plus puissantes possibles mais j’étais sans défense devant son attaque.

Je sentais sa sonde mentale envahir mon esprit, me perforer mes pensées les plus secrètes. Je faisais appel à tous les pouvoirs du Côté Lumineux que je possédais pour repousser ses attaques mais malgré tout l’entraînement que j’avais reçu je n’étais pas de taille. Les serres du Côté Obscur tailladaient toutes mes défenses. Je tentais tout ce que pouvais, mon corps était en sueur sous l’effort. Rapidement je sentis du sang coulé de mon nez sous la tension que je fournissais. Je fus contraint de poser un genoux à terre tellement la force de son attaque me perforait.

Je le sentis lire ne moi. Dans mon esprit je le sentais attraper et analyser mes souvenirs, cherchant désespérément une chose qui m’était pour l’instant inconnue. Sa puissance était vraiment impressionnante. Bientôt, je sentis la joie qui le remplit et je sus qu’il croyait avoir trouvé ce qu’il cherchait. Lorsque je me rendis compte de ce que c’était, je fus pris de panique.

-« Alors, c’était ça. Voilà ce qui te pousse à résister à l’attrait du Côté Obscur. »

Je le sentis attraper une partie de souvenir précis, ceux qui étaient en rapport avec mon enfance lorsque ma mère était encore en vie.

-« Ce sont les souvenirs heureux des jours qu’on a passé en esclavage tout les trois avec ta mère ? Tu es bien bizarre. Mais si c’est ça qu’il faut détruire pour te faire sombrer …… »

Ses serres se resserrèrent sur les souvenirs de ma mère, prêtes à les broyer.

-« Non, ne touche pas à ça ! »

Je forçai encore sur mes défenses mais sa prise était trop puissante. La colère que j’éprouvais à cet instant était plus intense que toute celle que j’avais connu dans ma vie. Je me mis à haïr mon père pour les horreurs qu’il voulait m’infliger. Je sentis ma puissance augmenter à mesure que ma haine grandissait. J’ignorais comment mais je fus bientôt capable de le repousser et je lui infligeai une telle attaque que son corps fut propulsé à l’autre bout de la pièce. Je parvins à me relever et je précipitai à son encontre. J’utilisai la Force afin de faire venir à moi ma Sabrelaser et activai la lame tout en courant. Malgré le fait que je l’ai repoussé, mon père afficher un sourire évident. Je ne comprenais pas pourquoi mais pour l’heure je m’en moquais. Il se saisi de son Sabre également et la lame écarlate vint lancer des éclairs de lumière en échos à ma lame bronze. Nos deux armes s’entrechoquèrent violemment, créant des étincelles qui se brisèrent sur le sol.

-« Enfin, tu me cède mon fils. Te voilà sur le chemin de ta libération, la haine que tu ressens est une bénédiction. Viens mon fils, entre avec moi dans la danse du Côté Obscure. »

Je m’obstinais à ignorer ses paroles et je me mis à tenter de le pourfendre avec mon Sabre. Je ne sombrerais jamais, la haine que j’éprouvais n’était qu’à son encontre, elle n’avait rien à voir avec le Côté Obscur de la Force. Il contra mes attaques avec une grande dextérité mais ne sembla pas chercher à contre attaquer avec conviction. Il s’amusait grandement à me voir si énervé.

-« Non, je ne suivrais jamais ta voie. »

Mais plus je m’évertuais à lutter contre lui et plus il semblait heureux.

-« Si, tu y viens déjà. Ne sens tu pas l’influence que le Côté Obscur à sur toi ? Grâce à lui, tu es parvenu à me repousser et là tu es plus fort que jamais. Allé, cède, laisse toi tomber vers la puissance. »

-« NON, JAMAIS. »

Mes attaques fusaient à son encontre mais ma dextérité au Sabre ne parvenait pas à surpasser la sienne. Ses dernières paroles trottaient dans ma tête, insinuant le doute dans mon esprit. Etais je en train de sombrer vers le Côté Obscur ? J’étais incapable de répondre à cette question tellement mon esprit était embrumé. Il me fallait du temps pour parvenir à me reprendre et je fis appel à la Force pour lui asséner une puissante poussée. Mon corps vibrait d’énergie et il dut faire appel à la Force lui-même pour se créer une bulle protectrice afin que son corps ne soit pas brisé en rencontrant les murs du temple. Protéger par son bouclier, il traversa plusieurs murs le temps que la vitesse de poussée s’amoindrisse.

Je profitais du temps qu’il m’était imparti pour tenter de recouvrer un peu de calme. Je mis un genoux à terre et inspira profondément, sans même que j’essaie, des paroles que mon maître avaient prononcé me revinrent en mémoire. C’était lorsque j’étais encore Padawan, les temps heureux où la guerre ne m’avait pas transformé. Mon Maitre faisait un cours sur les pouvoirs du Côté Obscur et m’indiquait la puissance qu’ils recelaient. Je me rappelle encore des questions idiotes que je posais :

-« Maitre, mais alors, le Côté Obscur est plus puissant ? »

-« Non Khain, il n’est pas plus puissant. Il est seulement plus rapide et plus facile à maîtriser. Le Côté Obscur s’appuie sur les sentiments profonds que nous avons tous en nous, il ne nécessite pas une maîtrise affinée de soi même juste de se laisser aller et de libérer ses pulsions. Le Côté Lumineux en revanche est plus compliqué à appréhender. Il faut contrôle ce qui fait de nous des êtres pensants, se libérer de ses basses pulsions et devenir un instrument par lequel s’exprime la Force. »

Oui, c’était tout cela que j’avais oublié. En me laissant dominer par ma colère à l’encontre de mon père, je n’étais plus un instrument par lequel s’exprimait la Force mais j’étais l’utilisateur qui tentait de dominer la Force. J’étais en trains de lamentablement sombrer vers le Côté Obscur et plus je m’évertuais à me battre contre ce que mon père représentait et plus je devenais ce qu’il voulait que je sois. Je sentais que mon père revenait à la charge, il s’approchait pour revenir dans la salle du temple mais cette fois-ci j’étais prêt. Je me remis debout et expira bruyamment pour chasser mes frustrations. Je parvenais à recouvrer mon calme et à reprendre mes esprits. Je redevenais un Jedi, réceptacle du Côté Lumineux de la Force.

Je ne voulais pas attendre que mon père charge, donc je partis en sa direction en courrant du plus vite possible. Lui-même faisait la même chose et lorsqu’on se retrouva à mi-distance, le choc de nos Sabrelaser se répercuta en échos dans les salles vides. L’impact fut tellement puissant que nous fûmes tout deux repoussés en arrière mais notre vivacité au combat nous permit de nous reprendre facilement. Mon père m’observa un instant et je vis un éclair dans son regard lorsqu’il se rendit compte que le Côté Obscur m’avait quitté. Son visage se grimât en un masque de colère et de haine, redevenant celui que j’avais vu en le retrouvant sur Korriban. Il semblait double, un masque de paix et calme d’une part et un masque de haine et folie d’autre part. Le Côté Obscur semblait avoir dédoublé son esprit.

Il fonça sur moi. J’esquiva de justesse sa lame incandescente et tenta de lui faucher les jambes. Il effectua un petit saut pour obvier ma tentative et me frappa d’un revers de la main gauche. Le coup me repoussa de quelques pas mais ma hargne me permit de contre attaquer immédiatement Je m’élança alors que ses pieds n’avaient pas ré atteint le sol, ma lame décrivit un large cercle mais elle rencontra de nouveau la sienne avant de parvenir à le blesser. Je fis en sorte de rebondir sur sa lame et fis un tour complet sur moi-même. Mon coude opposé trouva le chemin de son abdomen et son corps fit un bruit sourd en tombant sur le sol. L’espace qu’offrait le temple pour combattre était trop restreint pour nous laisser le champ suffisant de manier nos lames. Je profitais de sa chute pour prendre mes distances. Je partis en direction de ce que j’estimais être la sortie. Rapidement, j’entendis ses pas de courses derrière moi et je puisai dans la Force la vitesse suffisante pour maintenir l’écart.

La sortie se présenta à moi et j’espérai arriver en extérieur mais j’eus la surprise de constater que j’étais encore dans une grotte. Celle-ci ne m’était pas étrangère, il s’agissait de la grotte de Shyyrack. Le temple dans lequel mon père m’avait enfermé se trouvait à l’intérieur de la grotte et je ne me souvenais pas l’y avoir vu la dernière fois que j’avais pénétrer dans les lieux. Mon père arriva quelques secondes après moi.

-« Surpris n’est ce pas ? »

Je me retournai et lui fis face avec mon arme pointée dans sa direction.

-« Cette tombe avait été conçut pour Revan. Il avait commencé la construction du temps où il était un Seigneur Sith mais il ne l’a jamais fini. Par la suite Malak en a reprit les travaux mais son corps a disparu lors de la destruction de la forge stellaire. Donc le temple est resté inutilisé. Peu de personne en connaissent l’existence, seul l’Exilée y ai venu il y a quelques années pour y découvrir des secrets enfouis. Donc la tombe est restée vide mais comme malheureusement il ne semble pas possible de te convertir, elle deviendra la tienne. »

La rage de Setesh fut intense et sa lame fusa vers moi à une vitesse hallucinante. Son niveau avait augmentait de manière considérable et je doutais de parvenir à lui résister. Je me protégea à mon Sabre et parvint à résister mais mes bras menaçaient de céder à tout instant tant la tension était importante. Je puisai de nouveau dans la Force pour me renforcer et put le repousser. Ma vitesse grandit avec Son aide et je partis à l’assaut de mon père. Nos lames décrivirent de large cercle et se rencontrèrent avec violence, il n’y avait pas de finesse dans nos attaquent juste de la force. De sourds grondements se répercutèrent dans les galeries de la grotte et les vibrations commencèrent à faire s’effriter les parois. Des éboulements s’effectuèrent par endroit et nous dûmes nous éloignés l’un de l’autre pour ne pas nous faire percuter pas les rochers.

Je profitais de ce répit pour m’éloigner du lieu de notre affrontement et tenter de sortir de la grotte. Peu loin de la tombe, je trouvai des escaliers d’où provenait un vent plus chaud indiquant l’extérieur. Je me précipitai en cette direction, puisant toujours dans la Force pour soutenir mon corps faiblissant. Je sentais des picotements par endroits, la Force commençait à brûler mes cellules. Je ne pourrais pas tenir bien longtemps ce rythme effréné, mon corps me trahirait bientôt. Mon père m’avait prit en chasse et je sentais qu’il me talonnait. Je risqua un coup d’œil vers l’arrière et je vus juste à temps que son Sabre allait me frapper. Je me baissa promptement et roula en avant. Il avait lancé son arme, la contrôlant avec la Force pour m’empêcher d’atteindre la sortie. Mais sa tactique n’avait pas réussi, je ne me trouvais qu’à quelques mètres de la sortie. Je me releva et repris ma course. Lui ne comptait pas en rester là et continua de tenter de me rattraper. Je ne me faisais pas d’illusion, je ne pourrais pas lui échapper en courant simplement mais à l’extérieur j’aurais peut être une occasion supplémentaire de m’imposer.

Je me retrouvai sur une plate forme, qui surplombait une falaise, un peu étroite mais qui offrait une place supérieure que la tombe. Mon père ne tarda pas à me rejoindre, son visage était déformé par la colère il ne représentait plus du tout l’homme qu’il était. Il ne parla pas, il n’exprima rien mais il attaqua. Il avait une maîtrise de l’art du combat immense et parvenait à se faire succéder presque toutes les formes existantes sans effort. Ma maestria n’était pas à son niveau mais avec l’aide de la Force je parvenais à lui résister. Ses coups étaient comme des tirs de cannons lasers, mes bras étaient en charpies. La répercussion de nos coups continuait d’affaiblir les fondations de la grotte et les éboulements étaient de plus en plus réguliers. La fatigue me gagnait, la Force ne parvenait plus à pallier mes faiblesses. Je tentais plusieurs feintes acquissent avec mes années de pratiques mais peu parvinrent à pénétrer la défense du Sith.

Je sentais que mon corps allait lâcher d’une minute à l’autre, j’avais du mal à tenir mon Sabre. Mon père ne semblait aucunement affaibli, sa puissance restait identique. Au moment où j’allais lâcher prise, un bruit effroyable se fit entendre. Je regardai derrière mon père, à l’intérieur de la grotte et je vis qu’elle s’effondrait en totalité. C’était ma chance. J’invoquais une dernière fois la Force et projetait mon père à l’intérieur de la grotte grâce à Elle. Son corps ne vola que sur quelques mètres mais ce fut suffisant pour que les éboulements l’emportent. Pour ma part, le choc de l’effondrement de la grotte me projeta en arrière et je tombai au bas de la falaise. Je tentais de me rattraper tant bien que mal mais mon corps me répondait mal et mon corps percuta la falaise à de nombreuses reprises me laissant évanouie.

Je repris connaissance dans la douleur. Ca commençait à devenir une habitude pour moi mais j’avoue que je m’en serais bien passé.

Mon corps douloureux ne servait plus que de coquille à mon esprit affaibli. Je tentais de bouger mais mes jambes refusaient de répondre à mes ordres. Je regarda par-dessus mon épaule et vit que des rochers m’avaient emprisonné le bas du corps. Malgré tous mes efforts, je ne parvenais pas à dégager mes membres et je fus contraint de faire appel à la Force pour parvenir à me libérer. Un à un, je soulevais les rochers les plus imposants en premier puis une fois que le poids ce fut considérablement amoindri, je pus me délivrer à la force de mon corps. La douleur, lorsque je bougeais, fut intense et j’ignorais si je n’avais quelques blessures internes ou fractures. Pour l’heure, je ne pouvais pas me permettre de perdre du temps en soin. Il fallait que je fasse en sorte de m’éloigner le plus possible de l’académie Sith, je ne serais pas en mesure d’affronter quelqu’un si l’on venait me surprendre dans les environs.

Je rampa quelques peu en direction de la falaise et y prit appui pour réussir à me relever. Mes jambes étaient chancelantes, je ne parviendrais pas à me déplacer dans cet état. J’observais les alentours et je ne pus y voir que la grande étendue sableuse qui composait le désert de Korriban. Mon avenir était bien incertain, j’étais coincé dans le désert, sans eau ou nourriture, suffisamment blessé pour être physiquement handicapé. Mais par contre, je doutais d’être seul. J’ignorais si mon père avait survécu à l’éboulement de la grotte et je ne voulais pas prendre le risque de le chercher dans la Force, mais je me doutais qu’un individu de sa puissance ne pouvait pas être mort aussi facilement. Je ne savais pas si j’étais plus heureux de savoir qu’il pouvait être en vie ou de savoir que j’avais échoué à le tuer. Quoi qu’il en soit, le désert semblait regorger de vie de toute sorte. Je ne connaissais en détail la faune de la planète mais vu le Côté Obscur présent, elle ne devait pas être amicale.

Autour de moi, se trouvaient les décombres de la grotte. Parmi eux, j’eus la chance d’y découvrir un long morceau de bois qui pourrait me servir de canne. Je le fis venir à moi avec l’aide de la Force, je prenais un léger risque de me faire repérer mais je ne pouvais pas me déplacer jusqu’à lui. Grâce à ce soutien je pus me mettre en mouvement, il fallait que j’atteigne Edfou où demeurait mon vaisseau dans les plus brefs délais. Dès que Setesh se serait libéré des décombres, il risquait d’avertir les autorités de la planète qui bloqueraient les départs de vaisseaux non autorisés. A aller, à l’aide de l’aero train, le trajet avait été court mais avait fait un long détour, mais je savais quand passant par le désert le chemin était plus court. Néanmoins, il me faudrait de très nombreuses heures pour attendre mon vaisseau. Une véritable course contre la montre aurait lieu.

Je décidais de longer le plus possible les falaises afin de ne pas me perdre dans l’étendu de sable. Tout le long du chemin, je vis que de nombreuses ouvertures étaient pratiquées dans les parois des falaises. Vu la sensation oppressante qui en provenait, je me doutais qu’il devait s’agir d’autres tombeaux de Sith. La vallée des Seigneurs Sith s’étendait bien au-delà de la petite formation qui occupait l’arrière de l’académie. Au moins je pourrais toujours m’abriter en cas de problème.


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Je marchais depuis plusieurs heures maintenant. La fatigue ne m’avait pas quitté et mon corps me faisait de plus en plus souffrir. En plus de la chaleur étouffante, un vent de plus en plus violent s’était levé qui asséchait ma peau et accentuait ma soif. Je redoutais qu’une violente tempête naisse. Je continuais d’avancer, longeant toujours la paroi. Ma visibilité se restreignait de plus en plus, mon bâton me servait autant à me soutenir qu’à m’aider à éviter les obstacles. Bientôt, je ne pus plus continuer d’avancer et je fus contraint de me trouver un refuge d’urgence. Par chance, il se présenta à moi un nouveau tombeau dans lequel je pénétrai.

Dès que je fus à l’intérieur, je m’effondra sur le sol et fus pris d’une violente quinte de toux. J’avais l’impression que le sable avait pénétré dans les moindres recoins de mon être, emplissant mes vêtements de milliers de cristaux qui coupaient ma peau. Je mis quelques instants à récupérer les fonctions principales de ma respiration, et une fois que je pus de nouveau respirer normalement je m’enfonçai un peu plus dans le tombeau. La lumière qui parvenait de l’extérieur ne permettait pas d’éclairer très loin mais curieusement, il semblait y avoir une source de lumière dans le fond. Je pris cette direction en marchant le plus discrètement possible. Mon bâton n’aidait pas à être discret, à chaque fois que je le posais sur le sol, le bruit qu’il provoquait se répercutait sur les parois de la grotte.

Je ne parvenais pas encore à identifier la source de lumière lorsque je ressentis une violente sensation de fureur. A proximité du lieu d’où provenant l’éclairage, il se trouvait une créature dénuée d’intelligence sommaire et qui ne désirait qu’une chose : trucidé l’intrus que j’étais. La fureur de la bête était presque palpable dans la Force mais je ne parvins à l’identifier qu’en la voyant. J’avais devant moi un puissant Hssiss. Long de plus de deux mètres, la créature ressemblait à un dragon Krayt miniature. Je la vis se mettre en mouvement au moment même ou je pénétrais dans la salle éclairée. Déjà qu’au meilleur de ma forme, j’aurais pu avoir du mal à le battre mais vu mon état, je ne pourrais pas le combattre réellement.

Je lâcha précipitamment ma canna de bois et me saisie de mon Sabrelaser. J’allumai la lame et la lumière pourpre se refléta dans les yeux du monstre. Je me tins fixe, droit comme un i ; tenait mon arme à deux, je me tenais légèrement de côté lui explosant mon flanc. Avec les douleurs qui bloquaient mes jambes et qui taraudaient mon corps je ne pouvais me permettre de passer à l’attaque en premier, il fallait que j’attende le moment importun. Une fois que la créature fut suffisamment proche pour que je parvienne à sentir son haleine fétide, je fis un brusque mouvement de côté et abaissa avec puissance mon Sabre. Le coup fut suffisamment violent pour trancher les chairs et les os reliant la tête au reste du corps et une forte odeur de viande grillée envahit le tombeau. Le corps de la créature s’affala lamentablement sur le sol et poursuivit sa route sur une bonne distance avant d’atteindre l’une des parois.

Le combat fut bref, mais la montée d’adrénaline avait suffit à m’épuiser encore plus. Je tombai littéralement sur le sol en tentant de m’asseoir. Il me fallut un léger temps d’arrêt avant de pouvoir essayer de me relever mais malgré mes efforts je n’y parvins pas. Je décidai alors de m’allonger sur le sol, à l’endroit même ou je me trouvais et je m’assoupis rapidement.


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J’ignore pendant combien de temps je parvins à dormir. Lorsque je me réveillai, je me trouvais plutôt bien reposé et mon corps avait retrouvé une certaine vigueur. Je parvins à me relever sans aide mais une terrible faim et une soif encore plus grande me taraudait les entrailles. Je réfléchis un instant à l’idée de manger le corps du Hssiss mais je repoussai l’idée promptement, sa chair me semblait un peu dur. Je me décidai à visiter un peu les lieux et surtout à trouver d’où pouvait provenir la lumière. Je trouvai vite la source : une lampe était posé non loin de l’endroit ou j’avait dormi, juste à côté d’un amas de vêtements qui avait du être un corps à un moment donné mais le Hssiss s’en était repaît. Je m’approchai du corps. Vu la tenue, il devait s’agir d’un technicien et j’en eu confirmation lorsque je vis sur quoi il travaillait : un vaisseau en pièces, éparpillés sur le sol, se trouvait très proche. J’eus une drôle de sensation en regardant le vaisseau, une sensation de déjà vu. Je sondai la chose avec la Force mais je n’obtiens que de vague sensation, rien de bien précis. Ce ne fut que lorsque je toucha certains morceaux de l’appareil que j’eu un flash, le visage de l’Arkanien s’imposa à moi.

Ce pouvait-il que ce soit le vaisseau avec lequel, il s’était échappé d’Ondéron ?

C’était fort possible, puisque ses quartiers se trouvaient sur cette planète. La seule manière qui me permettrait d’en être sur, serait de trouver le transpondeur et de comparer son émetteur à ce que j’avais enregistrer au moment de sa fuite. Je farfouillai dans les divers débris et trouva ce qui pouvait être un émetteur attaché à une sorte de boite noire. J’ignorais si cela me donnerait quelques choses d’intéressant mais de toute façon il ne restait pas assez de l’appareil pour qu’il constitue une preuve de quoi que ce soit. J’enveloppai mes trouvailles dans des morceaux de la tenue du défunt technicien et je repris mes investigations à la lumière de la lampe. J’eus la chance de trouver un peu plus loin, une sorte de mallette qui devait lui servir de boite à outil. A l’intérieur j’y découvris des portions de nourritures et deux bouteilles d’eau. Cette découverte était inespéré et j’eu l’impression d’avoir découvert le plus important Holocron qui puisse être. Je me jetai sur l’une des bouteilles, que je bus quasiment d’une traite. Je me rassasiais des différends mets que je trouvais et je me dis que même si ce n’était que de simple barre énergétique, c’était vraiment délicieux.

Une fois mes douleurs d’estomac calmé, je me sentis nettement mieux. J’empochai les rations qui restaient, ainsi que la deuxième bouteille d’eau et je repartis en direction de la sortie afin de voir si la tempête de sable c’était calmé. Mes découvertes pesaient un peu lourd mais je pensais pouvoir supporter cette charge supplémentaire. Le temps était redevenu plus clément. Je repris ma route dans le sable brûlant, pouvant enfin marcher sans l’aide de quelques choses. Mon rythme était bien plus élevé et je pus enfin voir les murs entourant la ville, que j’espérais être Edfou. Encore quelques efforts et je pourrais retrouver le confort potentiel de mon vaisseau. Il n’y avait plus qu’à espérer que la fin de mon voyage se passerait sans incident et que je pourrais quitter cette maudite planète. Toute cette aventure dans le désert m’avait au moins permis de trouver quelques éléments mettant en cause les Sith dans les évènements survenu sur Ondéron et surtout, ils m’avaient permis de ne pas penser à mon père que je croyais mort depuis cinquante et qui s’avérait être un Seigneur Sith.

Le retour à la cité fut encore plus simple que je l’espérais. Le mur d’enceinte manquait d’entretien et de nombreuses failles y figuraient. Je pus en utiliser une pour pénétrer dans la ville, sans avoir à passer par un quelconque contrôle. Par chance, il s’agissait bien d’Edfou. Je pris la direction que j’estimais être celle de l’astroport et esquiva toutes les patrouilles de sécurité que je croisais. L’astroport ne semblait pas être fermé ou surveiller mais je restais méfiant. En plus des forces de sécurité classique, il y avait aussi des Sith qui rodaient. Aucuns d’entres eux ne semblaient être très puissant mais on ne sait jamais qui se cache sous leurs capuchons. Après une longue et fastidieuse traversée de la ville, j’atteins enfin l’astroport. Contre toute attente, il était bien surveiller mais pas comme je l’espérais. Au lieu des éternels soldats, c’était des Sith qui étaient sur place. Setesh avait il donné l’alerte ? Vu leur nombre, je ne pensais pas. Il n’y avait que trois Sith, et il me semblait très jeune.

Au lieu de pénétrer directement dans le lieu, je m’orientai vers un coin sombre à proximité. Si je voulais atteindre rapidement mon vaisseau, le combat serait obligatoire. Je pris un instant pour me connecter fortement à la Force et je glissai mon Sabrelaser dans ma manche, de manière à pouvoir le faire glisser facilement dans ma main. Une fois plus sur de moi, je repris le chemin de l’entré de l’astroport. Les trois jeunes Sith avaient l’air plus en alerte, ils avaient du ressentir l’accroissement du Côté Lumineux de la Force en moi. Ils avaient tout trois ôter leurs capuchons et tenaient leurs Sabre, éteint, à la main. Je m’avançais sans laisser paraître quoi que se soit, mais mon état était assez lamentable pour attirer l’attention. Dès qu’ils me virent, ils firent volte face et me lancèrent des regards haineux. Ils comprirent aussitôt ce que je devais être.

L’un d’entre eux s’avança vers moi et alluma son arme. Je ne pris pas la peine de discuter et donnas naissance à ma lame bronze d’une pression de mon pouce. Les deux autres allumèrent leurs armes aussitôt et commencèrent à approcher doucement. Quand je jugeais que mon premier adversaire était assez prêt, j’accélérais mes mouvements avec l’aide de la Force. Il eut du mal à suivre mon attaque et ne compris réellement ce qui lui arriva que quand ma lame ressortit dans son dos après avoir transpercé son abdomen. Les deux autres m’attaquèrent alors avec vigueur mais comme je m’en doutais, ils n’étaient que des apprentis et pas des combattant aguerris. J’esquiva l’attaque du plus proche et le frappa à la tempe avec le pommeau de mon arme. Je para la lame du second instinctivement lorsqu’il tenta de me décapiter et le repoussa avec puissance. Je tournoyai sur moi-même et celui que j’avais frappé finit par la tête détachée du corps. Choqué, mon dernier adversaire tenta de nouveau de m’attaquer. J’arrêtai son coup avec l’aide de la Force et fit plier son poigné qui tenait son arme jusqu’à ce qu’il cède. Je le regardai droit dans les yeux et je vis qu’il était terrorisé. Tuer des adversaires dont on avait pas vu le regard était simple, pas de scrupule, c’était eux ou moi, mais frapper un adversaire à sa merci et dont le regard terrifié était posé sur vous était quelque chose qui vous transformait à l’intérieur. J’avais déjà vécu cela pendant les guerres Mandaloriennes et même quelques fois après, et parfois les visages de ces victimes revenaient me rendre visite la nuit. Après un court laps de réflexion, je décidai que je ne voulais pas avoir de nouveau visage me hantant l’esprit. J’éteignis mon Sabre sous ses yeux ébahis et je relâchai la pression que j’exerçais sur lui. Son corps put de nouveau bouger et il recula de quelques pas. Ignorant la peur que je lisais dans son regard, je m’adressai enfin à lui.

-« Je ne te tuerais pas. Je suis navré pour tes camarades mais c’était eux ou moi, c’est la loi de la guerre. Souviens toi de cette leçon pour ton avenir et n’oublie pas la mansuétude dont j’ai fait preuve à ton égard. Cela est un enseignement des Jedi, la compassion. Je sais que les Sith n’en font pas état mais cela existe. Si tes réflexions aboutissent à une conclusion intelligente, viens sur Tython et dis que tu viens sur les conseils du Chevalier Jedi Khain. Tu y seras accueillis et conseillé comme il se doit, et tu ne craindras rien pour ta vie. »

L’apprenti Sith continua de me dévisager sans rien répondre. Je me détourna de lui et rejoignis mon vaisseau tout proche. Je sentis alors une formidable puissance derrière moi et j’aperçus une forme se cachant dans l’ombre. J’attendis quelques secondes mais elle ne fit pas mine de m’attaquer. Je monta dans mon vaisseau et me dirigea vers le poste de commandement. Mon petit droide T3 m’attendait sagement et bipa lorsqu’il me vit.

-« T3, on décolle au plus vite. Une fois dans l’espace, prend la direction d’Aargau en vitesse. »

Le vaisseau décolla prestement, les réglages que le droides avaient effectués étant vraiment au point. Nous atteignîmes l’espace sans problème et rapidement les étoiles s’étirèrent pour signaler le passage en hyperespace. Une fois sur de ne plus pouvoir être intercepté, je partis dans ma cabine afin de pouvoir me perdre dans une longue transe de guérison.