Manaan. Il s’agissait autrefois d’une planète importante dans la galaxie, qui avait su garder un statut neutre dans la guerre opposant Jedi et Sith. Ayant la main mise sur un produit plus efficace que la Bacta, Manaan avait été, avec sa ville Ahto, un point économiquement stratégique. Puis les ressources économiques disparurent, et ce fut l’hécatombe. Ahto n’eut plus aucune attrait aux yeux des sith, ni de la république, et sombra dans l’oubli. La planète suivrait bientôt sa ville économique dans les ténèbres…

Couverte entièrement d’eau, hormis quelques petites îles rocailleuses, Manaan n’offrait que très peu de villes à la surface et concentrait la principauté de ses citées sous l’eau, dans les grottes qui se formaient dans les roches océaniques. Accessible en avec des appareils submersible ou grâce à d’immense conduit de métal, les citées regorgeaient de population plus ou moins intéressante. Ces trous au milieu de l’océan offraient de miraculeuses cachettes pour les contrebandiers et autres malfrat.

De nombreuses petites entreprises tentaient de survivre dans la cohue de la chute économique. Ce qui rendait la situation encore plus sensible était la position neutre qu’avait prise la planète durant le conflit Malak-Revan et qui continuait à lui porter préjudice aussi bien aux yeux du mouvement sith que de la République.

Morton n’avait jamais posé les pieds sur Manaan. Elle ne portait guère dans son cœur les humanoïdes associés aux poissons, comme les Mon Calamari et Quaren. Et elle aimait encore moins les planètes qui se déclaraient neutre car ce statut reflétait la peur de se mêler au destin. Quand un conflit fait rage dans la galaxie, il faut s’y mêler. Sinon, c’est de la lâcheté à l’état pure. Et Morton haïssait les lâches.

Et elle devait tuer un homme pour le compte d’Elkar.

Le chasseur du sith se posa sur l’une des nombreuses aires d’atterrissages qui se retrouvaient à l’abandon depuis plusieurs années. La chute économique se rependait partout sans que personne ne puisse rien faire. La sith attendit que le cokpit s’ouvre et se laissa tomber sur le tarmac sans un regard autour d’elle. Le manche de son fouet laser s’entrechoqua contre sa cuisse et sa ceinture en un son un peu sourd. Sans un regard pour les selkath qui s’attroupaient à la venue de la jeune femme, elle se dirigea vers la foule et fit jouer de ses épaules pour se faire une place dans les allées et venue de la population ambiante.

Morton avait reçu les informations qui l’aideront à trouver le sénateur de Manaan, Bebini Canti, la cible qu’elle devait atteindre, et par conséquent la victime qu’elle ferait bientôt. Sa cible, le selkath à abattre, devait rencontrer le représentant de la république et les deux jedi dans les anciens Jardins qui servaient autrefois de négoce aux marchands venu de toutes parts. C’est là que Morton devrait l’intercepter, avec discrétion ou non. Car Morton faisait rarement preuve de furtivité, préférant foncer dans le tas plutôt que de tenter de se cacher pour agir.

Elle savait que deux jedi seraient présent. Elle savait qu’elle ne pourrait pas les affronter de face en une fois. Peut être pourrait-elle arriver à les abattre tout les deux mais Bebini s’enfuirais avant qu’elle ne puisse le rattraper. Ou l’inverse, elle pourrait abattre Bebini, mais les deux jedi seraient sur elle sans attendre.

En tant qu’assassin Sith, elle devrait accomplir sa tâche sans hésiter, au risque de s’attirer les foudres des Jedi. Qu’elle se fasse connaitre ne pouvait lui amener que du bien, une renommé qui ne pourrait lui amener que du bien. En tant que Sith, elle avait reçu comme enseignement de ne jamais se cacher des autres, encore moins de ses adversaires.
Elle se dirigea lentement, marchand sur les pas des passants se trouvant devant elle. Sa capuche cachait son visage mais ses habits la désignaient comme elle était, une sith. Mais dans un pays neutre elle ne craignait rien, encore moins les regards des autres. Morton n’avait cure de l’impression de peur et d’aura malsaine qu’elle propageait autour d’elle et du regard que lui rendaient les Selkath. Contrairement à une Coruscant ou une Nar Shadda, les rues de Manaan étaient remplies d’autochtones et d’autres peuples habitués au monde aquatique. Ainsi, quaren et Calamari se partageaient la rue avec les selkath.

Les murs de la ville étaient faits de pierres et de roches, certains faisaient partie de la roche de la grotte et le ruissellement des eaux qui venaient des océans s’écoulant au-dessus de leur tête creusait des fresques magnifiques qui brillaient et reluisaient les lumières des marchands. L’atmosphère de la cité de Manaan était primitive, comblées d’échoppes en toile et faites de bois, le vide était bien installé pour certains tandis que d’autres cultivaient les clients.

Les Jardins se profilaient lentement au loin au rythme de ses pas et Morton commençait à ressentir cette étrange sensation. Comme si des yeux la fixaient dans l’ombre des échoppes. Elle était suivie.

La première règle à suivre quand vous êtes suivi, c’est de ne pas montrer que vous savez que vous l’êtes. Toujours continuer sa route, et dans son cas, continuer la mission qui lui était attribuée. Elle ne s’inquiéta pas alors de son mystérieux poursuivants, et continua sa route. Elle sentait la présence de deux jedi et de quelqu’un d’autres dans les Jardins, et tenta de se détourner d’eux. Il faudrait les intercepter, pas les attendre.
Elle continua de marcher sans se soucier de la traque dont elle était la cible et s’approcha d’un nombre de fleurs qui grimpaient sur des piques de métal et sur de petites statues aux motifs étranges.


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Plus loin, Dorien Greyl observait la jeune sith du bout de ses jumelles.

« - On attaque patron ? » demanda quelqu’un au bout du comlink.

S’ils attaquaient maintenant, il risquait de rendre leur cible trop dangereuse et les pertes civils pourraient dépasser le nombre zero. Ce que Dorien préférait éviter.

« - Non, on patiente. On va attendre qu’elle disparaisse. Si conflits doit apparaitre, je préfère que ce soit dans un coin sombre et surtout, sans les deux jedi. Je n’ai pas confiance en eux. »

Un trouble dans la force. Menace. Dangers. Il se passait quelques chose avec Bebini Canti et Morton ne savait pas quoi. Certes un petit groupe de garde avait accouru jusqu’au bâtiment qui abritait le sénateur, mais rien de quoi l’affoler. Elle était une Sith, une guerrière dangereuse, maniant une arme peu commune en la qualité d’un fouet laser. Avec un peu de chances, l’un des gardes aurait la chance de la toucher lors de son combat et la douleur ressentie serait l’une des plus douces et des plus réconfortantes au monde. La souffrance était une nourriture trop savoureuse pour un être tel que Morton mais trouvait son utilité lors d’un combat. Les Sith abordait la douleur comme un conducteur vers la puissance et la Sith avait comprit qu’elle lui apporterait la gloire et la puissance. La vie n’est qu’une suite d’échec et de souffrances après tout.
Elle sortit de sa cachette et se dirigea vers le bâtiment.

Les gardes la dévisagèrent et levèrent leurs piquent. Les selkath n’étaient pas beau à regarder. Comme toutes ces créatures qui vivaient dans les bas-fonds, comme les Quarens, une aura de puanteur poissonnière les englobait. Morton les regardaient avec un regard de dégout et profita des relent que lui procurait son dégout pour renforcer son mal. D’un point de vue purement masochiste, ces selkath lui servaient quand même à quelque choses.

« - Je suis le diplomate envoyé pour négocier avec le sénateur Bebini Canti. »

déclara Morton d’une voix calme en rabaissant le voile qui cachait son visage.
Les selkath chargé de la protection se regardèrent avec un air de questionnement. Le mensonge, ou plutôt la ruse, de Morton n’avait aucune autre raison d’aboutir que de déstabiliser. Mais dans un sens, même si ses intentions ressortaient plus d’un acte amoral, elle venait bien négocier quelques choses, la place du sénateur sur la barque du passeur. Cela pourrait se faire calmement ou douloureusement. Morton espérait que la deuxième option serait choisie.

« - Le diplomate ? Mais quelqu’un est déjà là ! » déclara l’un des gardes.

« - Comment ? Un autre est déjà là ? Et en la qualité de qui ? » répondit Morton.

« - Un Jal Shey… »

« - Allez donc vous renseigner. » déclara Morton.

Un Jal Shey… Ces êtres étaient d’admirable diplomate et de dangereux enquêteurs mais certains d’entre eux avaient le mérite d’aborder la force d’une façon plus admirables que les Jedi. Certains Jal Shey comprenaient la puissance du coté obscur et voyaient l’ordre Sith d’un air moins manichéen. Mais peu importe, en ce jour, le Jal Shey pouvait représenter une menace que Morton devait écarter.

L’un des gardes se tourna vers la porte et l’ouvrit. Par l’ouverture, Morton aperçut un petit groupe de Selkath.

La sith fut rapide. Elle fit tomber sa bure, révélant son attirail. Sans que l’autre garde selkath puisse admirer plus longtemps le long manche de son fouet laser, Morton fit voler l’arme dans sa main et l’alluma. Les fouets laser se composait d’un manche au bout du quel un long fil métallique conduisait le laser. Quand l’arme se mit à briller, l'atmosphère tout autour de l’arme se réchauffa. Une lueur rouge se refléta sur la peau écailleuse du Selkath se trouvant face à elle.
En un crépitement, le fouet vola, déchirant l’air, brulant les atomes d’oxygènes, dévorant la place qui séparait la Sith et le Selkath. Tel une anguille, le fouet mordit. La tête du garde Selkath roula sur le sol. Le sang gicla de son buste.
Morton se rapprocha de la source de liquide chaud qui émanait du corps de sa victime et y passa la main… Quelle chaleur ! Elle se rappela tant de victimes à son palmarès et une envie de douleur la prit. Elle rapprocha la main de son fouet laser et se brula. Elle cria de douleur mais savoura ce sentiment indescriptibles qui la faisait jouir. Elle répéta son acte et dévora de plaisir à nouveau la sensation. La tête lui tournait et elle sentit bientôt quelques choses de mouillé dans le bas de son ventre. Elle secoua la tête et se retourna vers la porte.

Morton essuya le sang du selkath sur sa tunique et se dirigea vers le groupe de selkath qui se trouvait à l’intérieur.

Bebini Canti était présent, avec sa tête misérables et apeuré. Mais pas par elle. Dans un sens, être sénateur d’une planète qui tombait en ruine ne devait pas aider à vivre dans la paix. On devait se sentir responsables. La rancœur était une autre douleur que Morton savourait avec plaisir. Comment ce misérable personnage en la qualité de Bebin Canti pouvait-il disposé d’une jouissance qu’elle ne pouvait avoir. Il ne méritait pas de vivre.

Alors que tous la regardait, elle s’arrêta et abaissa son fouet, toujours crépitant.

« - Bien le bonjour à tous ! Je me nomme Morton, Acolyte de la Sith. Je suis ici en mission spéciale qui consiste à séparer le plus de membre possible du corps de votre corps, sénateur Bebini Canti, jusqu’à ce que mort s’ensuive… »

Mais quand elle voulut agir elle prit conscience de quelque chose d’essentiel. Elle ne pouvait retrouvé Bebini Canti des yeux. Toutes les personnes présentes dans la pièce portaient des bures identiques, et le visage inexpressif des Selkath ne permettait pas facilement de les reconnaitre. Quelle technique stupide.

Elle leva sa main et invoqua la force. Un des Selkath vola dans les airs et percuta le mur opposé. Morton ne se souciait pas de savoir si elle l’avait tué ou non. Ce qui importait, c’était l’effet donné.

« - Sénateur, si vous ne vous présentez pas à moi, je devrais vous abattre un à un. »

Morton releva son fouet et attendit patiemment en le faisant tourner au dessus de sa tête.

(PS : Désolé pour le niveau du truc, pas trop inspiré.)

Dorien Greyl voyait quelques agitations dans la petite chapelle qui se trouvait au centre des jardins de Manaan. Peut être avait-il eut trop confiance en lui ? Peut-être devrait-il commencer à s’inquiéter. Certes il n’avait guère beaucoup d’intérêt pour Bebini Canti, mais il en avait quelques peu pour l’accord qui devait être fait entre la planète et la République. Car même s’il faisait partie d’un ordre qui se séparait peu à peu de l’idée démocratique de la république, il gardait néanmoins une conviction puissante quant à la nécessité de maintenir un système politique tel que le système républicain qui était en vigueur depuis des siècles et bien plus.

Même après avoir parcouru bien des miles et vu des immondices que de nombreux êtres n’auraient pu accepter. Après avoir participé à certains d’entre eux, même après avoir été l’un des malandrins les plus réputé de la caste revanchiste, Dorien gardait une certaines inquiétude quant à la survie de la République et à de ses émissaires. C’est pour cette raison qu’il décida de rejoindre la chapelle pour voir ce qu’il s’y déroulait.

Il se mit à courrir vers la chapelle ignorant les cris et questions que recevait son oreillette. Une fois devant la chapelle, il accorda un dernier moment à ses équipiers qui se demandaient comment réagir et qui le harcelaient de question, inquiet par de tels agissements.

« - Rester en position. Tenez les entrées et sorties. Soyez prêt à tout. Dorien, terminé. »

Une fois arrivé à l’entré de la petite chapelle, il découvrit une jeune femme armée d’un fouet laser tournant au-dessus de sa tête.

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Morton n’attendit plus. L’un des jedi bondit vers elle. Basculant sur le coté pour l’éviter elle frappa aussi vite qu’elle le pu.

L’utilisation d’un fouet laser était hasardeuse selon son utilisateur. Certains lui préférait sa célérité, d’autres sa puissance, mais du point de vue de Morton, cette arme excellait par delà sa complexité à éviter. Pour assurer dans un combat avec des utilisateur de sabre laser, il fallait se servir du fouet non pas pour attaquer, mais pour garder une marge de distance entre vous et votre adversaire, et garder cette position de retrait depuis laquelle vous pourriez fondre sur votre ennemi dès qu’il baisserait la garde, par fatigue ou inconscience.

Toujours garder un espace entre soi et sa proie.

Morton fit voler son arme, dévorant le peu d’espace qui les séparaient pour en gagner d’avantage. Faisant de la flamme de laser une extension de son avant bras, elle brula l’air, consuma la colère qui s’emparait d’elle et faisait vibrer l’athmosphère lourde et nerveuse tout autour d’eux.

Le Jedi, un zabrak, que Morton identifia comme étant un adversaire dangereux, para d’un mouvement du bras son assaillant. Abbatant son arme sur le mince fil laser, il parvint à éviter de justesse que celui-ci le hape en l’air. Il tenta une autre technique que Morton admit être une bonne initiative. Le Jedi invoqua la force pour envoyer divers éléments du décor vers Morton pour tenter de la destabiliser et de créer ainsi une brèche dans sa défense.

Morton fit vibrer son arme à nouveau et brisa une chaise qui vint à sa rencontre, volant sous l’impulsion de la force du Jedi cornu. Surprise par cette ataque, Morton laissa échapper un petit cri de surprise.

Le Jedi en profita pour bondir et se fraya un chemin près de la sith. Celle-ci paru néanmoins à se dégager en laissant retomber son laser au sol, ce qui eut l’effet d’un immense filet tranchant venu du sol. Le Jedi senti le danger arrivé et se dégagea aussitôt. S’il avait réussi à gagner le terrain qui le séparait d’elle, il aurait pu en terminé avec elle assez facilement. Morton n’avait pas beaucoup de connaissances en combat de proximité, et préférait garder ses ennemis le plus loin possible de sa personne.

Elle dévisagea avec colère le Jedi et remarqua que l’autre Jedi, son apprenti sans aucun doute, faisait barrière devant une porte. Ne voyant plus Bebini dans la chapelle, Morton échappa un juron. Jamais elle n’aurait du être aussi bête. Elle aurait du attendre qu’il soit moins protégé pour foncer. Le Jal Shey tenterait surement de concretiser l’accord pendant qu’elle serait retarder par le Jedi. De plus, elle ressentait une présence qui s’avancait vers elle. La même présence qu’elle avait sentie, lorsqu’elle avait cru être suivie.

La Sith tendis la main gauche vers le Jedi et invoqua la force pour le faire tomber. Celui-ci trébucha et se retrouva sur le dos, surpris par un tel acte. Morton bondit jusqu’à la porte qui s’était refermé derrière B ebini Canti.

Coinçée par deux jedi, le sénateur qui s’enfuyait par la porte de derrière, Morton sentit la colère l’envahir. Assez de tout ces obstacles. Assez de ses fouteurs de merde qui l’empêchaient d’accomplir sa destinée. Elle bondit sur l’apprenti en tournant son arme. Le jeune garçon bloqua de justesse. Morton continua son assaut. Une idée derrière la tête, elle s’acharna, un œil gardé sur le maitre qui tentait de rentré dans ce duel pour sauver son jeune apprenti. Morton, une fois le maitre Jedi dans le champ d’attaque de la sith, attrapa d’un geste vif la petite lame de métale attachée à sa ceinture. Lui servant habituellement d’outils pour assouvir ses pulsions et succomber à son besoin de douleur, le petit tranchant métallique brilla dans l’ombre des voiles de la sith et alla se planter dans le buste de l’apprenti Jedi. Ce dernier, transpercé, laissa échapper un petit cri de surprise qui ravit Morton. Du sang coula sur les mains de la sith qui tenait toujours le bout de métal planté dans le corps du jedi. La chaleur procurée la fit frémir d’impatience et elle ressera plus fermement sa prise, jusqu’à se faire saigner elle-même. Ce moment sembla durer une éternitée, elle se détacha avec douceur du cadavre du Jedi, qui s’était éteint depuis peu.

Morton replaca soigneusement et lentement la lame entre sa ceinture et son corps et se retourna vers le maitre Jedi qui la dévisageait avec pitié. Pitié, certes, mais aussi un peu de colère, et de regret. Morton connaissait la colère des jedi, détournant la haine de leur façon de penser au profit d’une colère plus dangereux. Une haine raisonnée par le coté clair de la force. La sith jaugea du regard le jedi. Il n’était pas bien menacant. Imposant certes, les cornes des Zabrak représentait une fresque qui attirait le regard lorsqu’on y était confronté. De nombreux sith zabrak tentaient d’attirer le regard sur ces attributs, au moyen de divers tatouages et implants. Voyant la tristesse se dessiner sur les traits du jedi, elle se demanda comment réagirait-elle si son apprenti se faisait brutalement abbattre dans une mission, et en vint à la conclusion qu’elle resterait indifférente. Un apprenti qui meurt si facilement est un mauvais apprenti.

Elle recommenca à faire tourner le fouet laser au-dessus d’elle. Crépitant et brûlant l’air, une odeur d’azote se répendait dans la pièce. Formant une cage d’éclair et de lumière, le fouet laser ne laissait personne indiférent et Morton remarqua que le Jedi tentait d’incorporer le mouvement du fouet dans sa façon de se tenir, bougeant sur lui-même. Il bondit soudain et Morton abaissa aussitôt sa garde, frappa avec autant de célérité qu’un tigre, voyant sa cible tomber dans son piège, telle une araigné et sa mouche. Car telle était cette sith, se servant de son arme comme une toile. Une fois tombé en son sein, difficile était de s’en dégager. Morton avait capturé le Jedi. Elle pivota, évitant un coup et lancant le sien, d’un petit mouvement de fouet. Ce dernier lèchant l’endroit où le jedi s’était trouvé quelques demi-secondes avant. Morton cria de rage et attaqua encore. Le Jedi levait son arme et bloquait avec rapidité et autant d’acharnement qu’elle en mettait pour attaquer. Aucun signe de fatigue sur le visage du Zabrak, Morton frappait encore et encore. Bientôt, dans un acte désespéré, le Jedi parvint à l’atteindre dans le dos, où le laser vint lui bruler légèrement la peau. La douleur fut plus agréable que dérengeante et Morton fut partagée entre jouissance et une sensation de manque.

Elle recula d’une manière aléatoire puis avanca. Ces mouvements désordonnés brisaient sa défense mais rendait plus aléatoire qu’autre chose sa manière de combattre et perturba le Jedi qui commenca à perdre du terrain. Morton attaqua aussitôt. Elle abbaissa le tranchant du fouet et frôla le sol. Le Jedi sauta pour éviter de se faire faucher… sans voir le piège. Morton leva aussitôt le fouet et attrapa le Jedi au niveau du buste. Coupé en deux le corps du Zabrak retomba aussitôt avec un « splash » de sang et d’odeur de brulé/cuits qui procura étonnement un sentiment de dégout au sens de la sith.

Une fois débarrassée des deux Jedi, elle se dirigea vers la porte et d’un coup de fouet, trancha les battant de la porte. Cette dernière retomba sur le sol avec brutalité. Morton passa un pas dans le long couloir de pierre qui descendait dans le sol. « Une crypte… » murmura-t-elle.

« - La tienne, sith ! » fit une voix derrière elle.

Quelque chose la percuta avec violence et elle tomba douloureusement dans les escaliers. Dans sa chute, elle aperçut un homme à la chevelure et en combinaison qui la regardait dégringoler, un sabre laser et un blaster à la main.

Morton sentait du sang couler de son nez. Avec prudence, elle passa le creu de sa main sur sa bouche, puis toucha ses narines. Son nez n’était pas cassé. C’était déjà cela. Le temps sembla passé lentement, si bien qu’elle put vérifier qu’elle ne s’était pas brisé quelque chose dans sa chutte. Alors qu’elle vérifiait les parties de son corps, des plus intimes aux plus anodines, elle sentit le sénateur Bebin Canti qui s’éloignait de la planète avec vitesse. Ce dernier avait du prendre la tangente, aidé du Jal Shey. Peu importe, elle avait échouée et se retrouvait en bien pètre situation. Si elle s’échapait de la planète vivante, elle éviterait Nar Shadaa avant un bon bout de temps.

Les bruits de pas se rapprochaient et Morton les identifia comme appartenant à la voix qui, peu de temps avant sa chutte, l’avait plongé dans les abysses de cette crypte. Morton se releva péniblement et vérifia que son fouet laser était toujours à porté de main. Une fois rassurée, elle leva les yeux vers les escaliers. Sa vue était trouble mais semblait se faire de plus en plus précise à chaque seconde passant. Tomber avec autant de violence avait du la secouer un peu de trop. Néanmoins, malgré la lumière aveuglante provenant de la porte, elle remarqua la silhouette de son adversaire qui descendait une à une les marches glissantes de l’escalier. Morton fut marquée par le contour blanc de sa tête et nota que cela ne pouvait venir que de sa chevelure. Elle recula de quelque pas pour affermir sa position sur le terrain.

« - Tu fuis déjà, fille de la sith ? » fit la voix de son adversaire.

Le sang qui coulait de son nez semblait s’être séché sur ses lèvres, le gout se rependant avec puissance dans sa bouche. Elle passa le dos de sa main sur ses lèvres pour effacer un peu de cette croute sanguinolante. Elle transpirait et des perles de transpiration s’écoulait partout sur son visage en particulier sur son front. Elle s’essuya avec un coté de sa manche.

« - Il fait chaud, hein, sale sith… » déclara à nouveau la voix.

Morton sentit la situation se préciser et elle s’empara du manche de son fouet laser. Une tension s’installait entre elle et son mystérieux adversaire.

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Dorien Greyl avait piègé la sith dans ce tunnel sombre. Une crypte au premier coup d’œil, et il comptait bien y laisser une dépouille d’adepte du coté obscur en quittant les lieux. Il sentait déjà ses compagnons encercler la chapelle et les sorties devaient se faire de plus en plus rares. Bientôt, la sith serait prise dans les mailles de son propre filet, telle une araignée au prise avec une migalle. Cela n’avait rien de cruel, après tout elle aussi avait tenté de faire la peau à quelqu’un de plus faible qu’elle.

Il leva son blaster. La lumière était dans son dos et Dorien voyait bien que la chutte que la sith avait subie l’avait un peu sonné. Elle ne devait pas voir grand-chose, hormi une ombre vague. Représentation de son corps.

« - Il fait chaud, hein, sale sith… » déclara-t-il avec plaisir. Il la haissait. Il détestait les sith et toutes les autres créatures immondes qui polluaient la galaxie. Ces êtres tentaient de s’emparer de l’univers, sans scrupule pour les personnes qui y vivaient en paix.

Il tira.

La sith bondit avec vitesse. Le revanchiste n’avait pas prévu cela. Autant sa situation semblait mal en point, autant jamais elle n’aurait pû se sauver aussi facilement. Elle avait jailli sur lui avec tant de vélocité. Il fit feu à nouveau et elle évita le tir de blaster aussi aisément que la fois précédente. Il alluma son sabre laser, précipité par le temps et la précarité de sa situation. Elle envoya sur lui les laser lacérant de son fouet laser et Dorien les para avec précaution. Il savait combien ces armes étaient à doubles tranchants, et autant il se sentait à l’aise au combat autant il préférait traiter ses adversaires au cas par cas. Il para une nouvelle attaque de sa main droite, armée du sabre laser, et de sa main gauche il continua de tirer. Les rayons laser fusaient de part et d’autres, éclairant la pièce. La sith, quant à elle, bondissait et allaient. Bientôt, elle parut se transformer en une ombre qui l’entourait, lui Dorien Greyl. Il n’avait pas prévu que cette jeune femme puisse se défendre avec autant de vélocité.
Tandis qu’il combattait, il sentait l’athmosphère changer. Elle brulait de mille feu, la colère du coté obscur qui émanait de la sith semblait corrompre l’air de la crypte. La pression de l’oxygène était déjà bien assez forte, contenue entre deux murs... L’obscurité du fond du tunnel parraissait fort peu inquiètante par rapport à l’ombre vengeresse de cette sith, les traits laser rouges volant tout autour d’elle et formant une véritable tornade nébulaire…

Dorien Greyl cru avoir entendu des pleurs, mais il s’agissiat de rires, car malgré ce sang qui s’écoulait du nez de la sith, elle riait à plein poumons. D’un rire effrayant, elle gagnait de la place au sein du combat. L’affrontement se faisait plus tendu. Dorien commenca à craindre d’avoir fait une erreur en s’engageant dans ce combat.

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Elle jouissait. Alors que le premier laser l’avait effleuré de près, elle avait senti une terrible douleur lorsqu’elle avait bondit pour attaquer cet être. Une douleur qui avait réveillé une colère intense, un flot de rage capable d’animer les pires cauchemards, de la transformer en démon des basse terres de l’enfer. Elle riait, car le rire était le signe de la démence. La folie s’emparait d’elle et son arme criait sa déraison dans ce mince couloir qui les contenait, elle et son compagnon de guerre.

« - Colère, psychose, rage, tristesse, amour, meurtre, zoophilie, jambes atrophié, immondices, racisme, xenophobie, paria, meurtre… » récitait-elle à chacun de ses coups.

Ses paroles fusaient, sans qu’elle ne sache pourquoi. Après tout, n’était-elle pas l’expression de la colère ? Ne donnait-elle pas la voix au coté obscur ? Son cœur ne s’ouvrait-il pas sur l’incompris ?

Elle frappa et frappa encore, espérant trouvé le courage. Si cela n’était pas dans son cœur qu’elle trouverait la force de vaincre… peut-être serait-ce dans celle de son adversaire ?

Elle plongea dans la force pour trouver une faille dans l’inconscient de son adversaire…

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Quel était ce sentiment étrange qui s’emparait de lui ? Une froideur s’insinuait dans son esprit. Plus fourbe qu’un doute, plus triste qu’un regret, quel était cet intrus qui s’émancipait dans son cœur. Il sentait qu’on le forçait à reculer. Quelque chose se battait avec lui et se servait de lui pour le repousser sans scrupule. Une technique sith, surement, pensa-t-il. Sans aucun doute. Il aurait du s’attendre à ce que cette écervelée se serve d’aussi sombre aptitudes contre lui.

Pourtant le trouble s’insinuait. Comme un virus des plus coriace, connaitre l’objet de votre pathologie n’aide pas à la combattre. Des doutes, des souvenirs…

Qui était donc cette femme qu’il revoyait ? Qui était donc cette homme ? Le souvenir de l’amour lui revenait. A quand remontait ce sentiment ? Aux temps qui avaient précédée sa lutte contre les sith. Aux temps où il avait douté de lui.

Autrefois Jedi, il avait été l’apprenti d’une magnifique jeune Twi’lek, qui était devenu à la fois sa sœur, et par les années, sa maitresse. N’était-elle pas aussi belle dans ses souvenirs que ce qu’elle avait été. Comment s’appellait-elle ? Sa colère et sa tristesse avait presque réussi à effacer son nom de l’abyme de sa mémoire. Tesia Rae…

Il l’avait aimé. Oh oui. Son corps éblouissant, son magnifique sourire…

Jusqu’au jour où…

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Morton sursauta.

« - Qui c’est lui ? » murmura-t-elle.

Dans sa tentative de corrompre l’esprit de son adversaire, elle était tombé sur une image inattendue. Celle d’un Nagai en armure dorée… Étrange vision… Peu importe, son charme maléfique semblait avoir fonctionner. Son adversaire était dans une brume envoutante. Les bras baissé, les armes au sol, la tête de l’homme à la chevelure blanche se balançait d’un coté à l’autre.

Elle prit un temps pour souffler et penser à elle. Son nez avait recommencer à saigner, et même si elle n’en trouvait pas la position, elle se sentait blessée. Dans son assaut dantesque, elle avait du recevoir un coup. Pas mortel, mais douloureux. Et puis il y avait la douleur de l’échec. Une mission qui aurait du lui rapporter gros.
Elle ne pouvait pas attendre. Elle devait s’échapper. Elle sentait déjà des présences se rapprocher.

« - Ne t’en va pas Aryde… » murmura l’homme, encore dans les abysses cauchemardesques.

Aryde ? Peu importe cette personne, Morton devait s’enfuir.

« - T’es copain ne m’attraperont pas. » déclara-t-elle à cette statue vivante.

Elle se mit à courir devant elle, la force comme guide. Laissant derrière elle les escaliers et la chapelle. Elle s’enfonca dans l’ombre du tunnel et se crut bientôt perdue. Mais la force l’aidait.

Elle se retrouva à un carrefour et se posa une question cruciale. Comment sortir d’un labyrinthe ? Morton sentit soudain la présence de nombreux êtres. Ils fonçaient droit sur elle. Elle alluma son sabre laser aussitôt et se prépara à l’attaque. Mais personne n’était là…

Elle ne comprenait pas. LA force ne se trompait pas. Elle recula d’un pas et entra en contact avec quelque chose de mou… Un cri strident.

Un rat gros comme son poing lui frola le pied. Elle sursauta puis se mit à rire… Des présences ? Rien de plus normal, dans une cryptes. Les autochtones des squellettes ne pouvaient être que des rongeurs. Les suivres l’amènerait à la sortie.

Au bout de quelques mètres, elle tomba sur une lourde portes de bois qu’elle fit valser d’un coup de force. Elle déboucha dans une petite ruelle de Manaan. Elle passa d’abord la tête, puis le reste de son corps et se faufilla en vitesse jusque la rue principale. Une fois dans la foule, elle s’assura de ne pas être suivie. Elle tourna la tête, droite, gauche. Personne ne semblait la suivre. Elle repéra néanmoins un gamoréan qui semblait faire le guet, en hauteur, sur le toit d’une petite baraque. Tout ca était bien louche.

Elle dépassa plusieurs échoppe et acheta de nouveau vetement. Une petit jupe de couleur mauve et un top orange qu’elle enfila, laissant le reste de ses vetements dans la cabine d’essayage. En chemin, elle se procura un sac à dos dans lequel elle fourra son sabre, sa lame de métal et le reste de son équipement.

Elle sortit alors dans la rue avec un autre sentiment. Certes on la cherchait toujours des yeux mais plus pour les mêmes raisons. Quand elle comprit pourquoi elle eut un relent au niveau du cœur. Jamais elle ne s’était accoutumé au fait qu’elle plaisait à la gente masculine. Elle s’en était certes souvent servie, mais jamais elle ne s’était abandonné à toutes ces bêtises concernant l’amour.

Elle pris néanmoins du plaisir à agir comme n’importe quelle aguicheuse, cela l’aiderait avec un peu de chance à se fondre dans la foule.

Elle gagna le statioport. Avant même d’arriver au hangar, elle perçut la présence d’un garde. Il avait l’aura d’un jedi avec quelque chose de plus agressif.

« - Un revanchiste… »

Alors elle était pisté par des revanchistes… Elle savait qu’il existait certains groupe de revanchistes qui traquaient les sith partout dans la galaxie. Ca n’était pas une nouveauté, de plus en plus se propageaient dans toute la galaxie. Ils se faisaient des noms. Elle avait eut vent du Repaire Errant, un ancien croiseur sith dirigé par un revanchiste du nom d’Arpagon, ou encore d’un autre du nom de Dyp Kurron et son équipe de mercenaires mando. De nombreux sith étaient tombé sous les armes de ces Jedi dissident.

Elle s’empara discrètement de sa lame et s’approcha de son appareil. Le garde en question était un jeune homme, une vingtaine d’année, pas plus. Les cheveux brunc, un regard faible, un insouciant qui lui rendrait la tache plus simple.

Elle fit aller ses hanches en un déhanchement hallucinant et alléchant.

« - Salut ma jolie, tu t’es perdue ? » déclara le jeune imbécile.

Elle ne laissa pas le temps à la main du garçon de se poser sur son épaule. Elle bloqua son geste de la main droite et enfonça sa fine lame de métal dans le flanc du jeune homme de la main gauche. Elle retint le jeune homme qui glissa dans ses bras en un soupir.

Le petit chasseur de Morton attendait là, patiemment. D’un geste de la main, elle ouvrit le cokpit et enclencha les systèmes de propulsion. Il faudrait peu de temps avant que les moteurs s’échauffe et que le décollage débute. Ces petits chasseurs ne permettaient pas de décoller à la seconde où le pilote le commandait, mais ces bijoux restaient néanmoins parfait pour ce type de mission.

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Arpagon se réveilla. Il se gratta la tête et remarqua avec dégout que la sith s’était enfui. Il s’était fait avoir comme un débutant. Mais ca n’était pas terminé. Il attrapa son sabre et son blaster qui trainaient au sol. Il rangea ce dernier dans son holster, et se mit à enjamber une à une les marches de l’escalier. Il se mit à courrir aussi vite qu’il le put. Il dépassa les jardins et arriva à hauteur du gamoréan. Ce dernier le regarda et fit mine de ne pas savoir répondre à la question que Dorien allait lui poser.

Où était-elle ? Voilà la véritable question ?

Il ne pouvait que se fier à son intuition. A son souvenir, la sith était mal en point. S’il avait été dans la même situation, il aurait foncé jusqu’à son appareil.

Il invoqua la force et s’élanca dans la foule. A l’affut de la force, il passait entre les passants, tentant d’accélerer de plus belle. Mais à chaque fois qu’il gagnait du terrain, il se faisait bousculer et perdait sa célérité.

Il gagna le statioport. Au loin il sentait déjà le trouble. Il arriva au hangar et aperçut un appareil qui décollait. Au sol, non loin de la piste d’attérissage, un corps.

Il n’aurait pas du confier la garde du vaisseau à quelqu’un d’aussi peu expérimenté.

Levant la tête, il regarda avec colère le petit chasseur s’engouffrer dans l’athmosphère.

La sith était loin maintenant. Mais la traque continuait…