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L'or de la République
Darth Egern
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MessageSujet: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeMar 9 Mar - 0:59
Aargau, lune du noyau, diamant brut au cœur du noyau, nid de vie au sein du système Zug, puissance au combien plus éblouissante que la désertique Azameen, sa voisine. Certains la considèrent comme le véritable poumon financier de la République, plus importante qu’aucun autre monde de la galaxie, s’ils se trompent, ceci n’est alors que d’une très faible nuance. Comptant les plus grands gisements de métaux précieux de la galaxie, les activités de la planète étaient à l’origine essentiellement minière. Mais c’était sans compter avec l’immense opportunisme et le génie dont sauraient faire preuve les colons, s’ouvrant des voies royales vers les mondes de la République, créant des banques par dizaine pour rentabiliser leurs trouvailles, ils ont su capitaliser cet héritage, véritable don de la nature. A leur puissance et leur stabilité ils surent associer une législation très favorable à ces entreprises, profitant d’un vide existant, ils surent attirer les géants étrangers, gonflant de génération en générations. Attirant une population jeune et inventive qui a fait son succès. Un succès qui ne s’est jamais démenti, donnant à cette lune une destiné bien plus grande que ce que ses premiers habitants auraient jamais pu imaginer. Certains en sont même venus à parler d’un véritable trust bancaire institué sur Aargau imposé par cette lune sur la galaxie, que le principale siège de la République serait ici plus que sur Coruscant, que le poumon serait aussi le cœur. Aujourd’hui Aargau est une fourmilière surpeuplée d’hommes comme de machines, plus de quatre milliards d’âmes. Une cité monde en orbite autour de sa planète, une planète vivant sur ses acquis. Une planète en danger, par la volonté de Dark Tellur.

Zweig avait consulté les données de son vaisseau sur la planète, il en savait déjà long –caractère arkanien oblige- mais les informations qu’il voyait maintenant n’avait rien à voir avec les quelconques banalités, bien sur il y avait quelques éléments sur le peuple de la planète, des humains principalement pour travailler dans les mines, les grandes banques et les autres activités, des espèces plus développées pour les hauts postes et bien sur des millions de droïdes. On y parlait de l’imposante milice de la planète, celle qui empêchait à un quelconque groupe terroriste, quel que soit son degré d’organisation, de s’en prendre aux richesses de la lune... Une force bien mieux équipée que les troupes régulières de la République, aucun doute à avoir là-dessus. Mais Zweig n’avait pas l’intention de leur faire face. De temps en temps il sortait la large carte informatique que lui avait confiée le seigneur noir sith, il l’avait rangé avec précaution dans un étui qu’il avait rangé dans sa poche. Il ignorait quel genre de programme avaient pu élaborer les ingénieurs de l’Ordre, et quand bien il aura voulu le comprendre, il fallait bien que l’arkanien admette que ce domaine le dépassait complètement. Il se contentait de regarder la barrette de métal qui scintillait dans toutes les nuances des couleurs d’or, d’argent, de cuivre... On distinguait quelques uns des microsillons, face émergée d’un iceberg. Un travail d’orfèvre, une arme.

Les autres données comprises dans l’ordinateur de bord étaient... Plus axées... Des données sur les banques, une cartographie détaillée de New Escrow, et plus précisément des niveaux qui intéresseraient le sith dans sa mission. Des emplacements indiqués, c’est là qu’il lui faudrait poser son vaisseau pour optimiser les chargements en métaux précieux du transporteur. Des noms indiqués, des valeurs, dont la plupart étaient sans aucun doute classées confidentielles. La banque d’Aargau bien sur, le clan bancaire Intergalactique, la corporation Corellienne... Des crédits, des milliards de crédits... Non ! Des billiards ! Des trilliards de crédits... D’incroyables alignements de chiffres plus que des nombres en soit. Placés ici par tous, des Hutt, des particuliers, de simples entreprises, des multiplanétaires, et même la République... En haut d’une colonne, Zweig voit un nombre, 11 783 653 993 481 368 389 735 crédits... une ligne sur une page... Mais un nombre impossible à considérer, même pour un arkanien. Ces sommes en perpétuel mouvement auraient de quoi choquer n’importe quelle personne qui se dirait que la majorité des habitants de la Galaxie manquent du plus essentiel. De l’argent en perpétuel mouvement, des fortunes faites par des générations, d’autres par la spéculation qui disparaitront peut être le lendemain, certaines acquise par le vol, la trahison, l’exploitation... Mais à quelques centaines de milliard près, les sommes que lit Zweig sont exactes. Ces informations étaient bien sur classées confidentielles, difficile de savoir combien de personne il avait fallu manipuler, ou corrompre pour obtenir de tels résultats. Les yeux mis clos il considère sa mission, le caractère ponctuel de sa personne face à une telle tache. Il sait bien sur qu’il n’a pas pour charge de vider les comptes de la planète, non, une ponction significative au sein des comptes de la République et de ses entreprises suffira, il connait l’importance de sa mission, nul doute, toute la puissance des mondes n’est rien face à la fureur du coté obscur. Une folie, une passion.

___"La passion me confère la force,
___La force me confère la puissance,
___La puissance me confère le pouvoir,
___Le pouvoir me confère la victoire."


Tel est le code sith. Il lève les yeux, admire le vide de l’hyperespace, il a du prendre des voies détournées pour pouvoir se rendre sur la planète sans risquer que sa destination ne soit décodée par un quelconque moyen. Mais après plusieurs heures de vol, il savait qu’il ne lui faudrait plus que quelques minutes pour venir, il avait pour identité celle du vaisseau de l’intermédiaire d’un seigneur Hutt venu retirer ou déposer des biens dans un des banques. L’ordre avait tout prévu, Zweig n’avait pas à s’en soucier, de toute façon, lorsqu’on dispose d’une identité inspirant la notion d’argent, on n’a que peu à faire aux contrôles. Tout juste à rôle à tenir. Ce monde ignore sans doute que la menace pourrait se présenter ainsi. Soufflant, Zweig regarde brièvement son reflet dans la vitre du vaisseau. Il est toujours vêtu de sa bure noire, il soupire, la retire pour en enfiler une brune... La couleur des chevaliers jedi, rien de plus qu’une cape de voyage pour le commun des mortels, même dans ce vêtement... L’ordre avait décidément décidé de brouiller les pistes, un vaisseau prétendu Hutt, une allure de jedi... Il remue la tête... Il doute qu’autant de précautions soient nécessaires. La sirène du vaisseau sonne alors ! Il approche de sa destination. Il récupère son sabre et la carte encodée dans la poche du vêtement qu’il vient de quitter. Il est prêt ! Retournant dans le cockpit, il se met aux commandes, allant vers la cité-monde, la lune d’Aargau se présentée à lui. On lui demanda de décliner son identité, il transmit celle qu’on lui avait prêtée. Nulle ombre ne se présenta au tableau, il reçut même un message de bienvenue. On savait accueillir les visiteurs... Et leurs crédits. Alors débuta la lente descente dans l’atmosphère, bientôt il lui faudrait agir, il serait à la hauteur ! Il ne pouvait pas échouer, un tel droit à l’erreur n’existait pas.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeSam 13 Mar - 18:15
La navette descendit lentement au travers de l’atmosphère polluée, sur occupée par les vaisseaux qui se pressaient dans tous les sens. Le sith traversa un nuage brun, des gouttelettes d’eau se déposant sur la carlingue, gelant sur la vitre avant de fondre avec douceur s’échauffant sous les frottements. Un arc lumineux apparut une fraction de seconde à coté de la navette du sith, le tonnerre grondant. Avançant à vitesse constante, sans se soucier de la tempête, le sith sorti du nuage, descendant au milieu de la tourmente sous la pluie légèrement acide. Devant lui ne se présenté plus qu’une mer grisâtre, celle de la ville de New Escrow. Recouvrant un continent entier, la cité ne s’en finissait jamais, un flot indistinguable de bâtiments plus ou moins hauts qui formaient des vagues immenses, au loin l’arkanien pouvait à peine distinguer les titanesques monts d’Aargau. Une cote, véritable espace sauvage, après l’océan urbain de la mégapole et de ses milliards d’habitants, un havre de paix sans cesse plus dévorées par la vie. Survolé par des centaines de nefs, aux coques étincelantes, le monde était en proie à une folie furieuse qui dirigée les cargos sur l’astroport de la cité-monde. Puis au milieu des gouttes d’eau qui s’abattaient, et des transports qui se pressaient à la chaine, Zweig vu les tours de la cité haute se découper plus précisément, géants de duracier aux vitres de verre. Elles étaient magnifiques, des chefs d’œuvre d’architecture, véritable don fais pas Ploutos aux habitants de la cité, cité née de l’argent, existant dans une dévotion sans cesse renouvelée. Un culte mené par des adeptes zélés, dans un vice sans égal. Le regard droit, le sith fondait sur cette cible aveugle.

Arrivant au niveau des cimes, ce qui du lointain était une mer se transforma par une étrange alchimie en un amoncellement de structures. Une forêt d’acier, des troncs ayant pour branche des passerelles sur lesquelles se pressaient des fourmis humaines, toutes dirigées, attirées par le goût doux et sucré de fruits d’or et d’argent. La pluie avait cessé, laissant la place à un large soleil, le climat changé vite sur ce monde à l’écosystème maladif. Les vaisseaux, larges oiseaux laissant planer leurs ombres sous leurs corps, tels des prédateurs prêts à fondre sur leurs proies. Mais les géants d’acier ne sont pas les plus terribles des monstres qui peuplent la cité, toute foret a ses loups, fauves sans pitié quand bien même ceux-ci seraient en costume, les doigts couverts de diamants. Le regard fixe, le sith zigzagua entre les géants, il ne se sentait pas réellement à sa place, entrevoyant la foule qui se précipitait à plusieurs centaines de mètres en dessous de lui... Fort heureusement, il n’aurait pas à se rendre dans la ville médiane pour ce qu’il avait à faire. Il soupira, il se doutait que la Force avait du le guider à bon port, mais il alluma l’ordinateur chargé de lui indiquer là où se poser. Il avait vu juste, ce n’était qu’à quatre kilomètres de sa position actuelle. Lentement il frôla la plus grande tour de la ville, celle des banques d’Aargau qui s’élevait pour finir en pointe, tel un pic de cristal. Face à elle se tenait le siège du Clan Bancaire... Deux sœurs ennemies, deux géants dans la jungle de la finance, maîtres du système d’Aargau, chênes aux racines profondes. Mais tout géant à ses propres faiblesses, tout prédateur peut être brisé, et le sith, nouveau venu, est prêt à être l’agent de cette destruction.

Le vaisseau se dirigea alors lentement vers l’emplacement qui lui avait été indiqué. Par quelque étrange signe du destin, ou peut être alors était ce de la sorcellerie, un emplacement avait été laissé vide, sur une sorte de passerelle. La navette sortit son train d’atterrissage, le moteur ralentit, faisant vibrer la carcasse d’acier tout entière, Zweig perdait de l’altitude, puis il se posa sur les dalles de l’aire prévu à cet effet. Il y eu une petite secousse lorsqu’il toucha le sol, le vaisseau s’affaissa puis se rehaussa lentement sur ses amortisseurs, le vrombissement du moteur prit fin. L’arkanien ferma les yeux, les choses sérieuses allaient commencer, il se leva de son siège, regarda à travers la vitre, avec ses yeux blancs, son visage pur et sa bure brune il avait vraiment l’air d’un jedi... Vision d’horreur, sur Korriban il n’aurait pas pu faire vingt pas sans se faire trancher en rondelles tout juste bon à être donné en pâture à un chien kath. Et pourtant... Le sith trouva la chose amusante, pour un peu que la Force soit avec lui, peut être qu’il pourrait même prendre les jedi à ce jeu, charmante ironie. Le sourire aux lèvres, il se dirigea vers la passerelle qui permettait de descendre à terre. Pourtant, pour un je ne sais quoi, une appréhension dure à cerner, encore plus à comprendre... Peut être un dégout profond de la lumière, le poussa à rabattre son capuchon sur son visage, à se cacher à la vue du monde ou plutôt cacher le monde à sa vue.

La trappe s’ouvrit, laissant émerger la lumière de l’extérieur, accompagnée de la moiteur de l’averse qui avait pris fin. Les pas lourds de l’arkanien résonnèrent sur la passerelle métallique avant que les bottes n’arrivent sur le dallage brun-ocre. La première vision que le sith eu au sol de la lune fut cette eau qui courrait dans les interstices du sol, comme pressée par une volonté supérieure. Puis il leva les yeux, au milieu des grattes ciels, au loin se dessinée les nuages qui d’ici semblaient violacés. Une ombre titanesque, tout juste colorée en son sommet semblait surgir au dessus de cette masse. La planète d’Aargau, on avait beau la savoir impropre à la vie, d’ici ses courbes lointaines, ses reflets allant du bleu à l’orangé, passant par l’argent pour de ses océans de mercure dans lesquels se reflétait l’astre souverain. L’étoile de Zug, elle veillait en sage seigneur, veillant sur ses sujets avec une affectuosité paternelle, illuminant de ses rayons d’or et les flèches d’acier de New Escrow lui rendaient son éclat comme un sourire complice et amical. La vision avait une chose poétique, un paysage urbain et pourtant romantique aux teintes multiples et changeantes au gré d’une complexe mécanique céleste. Il était une fois Aargau....
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeLun 15 Mar - 0:54
Zweig Carnil avança jusqu’au parapet de la plateforme, il resta statique face à l’immense précipice qui auquel il faisait face, une légère brise agitait sa bure brune, rabattant sa capuche sur son dos, entrainant doucement ses mèches blanches qui se rabattaient sur son visage. Pourtant, dans cette passivité, il n’admirait pas le paysage, loin de là. L’arkanien se contentait de remettre ses idées en ordre, se préparer pour la tache qu’il lui fallait accomplir, travailler pour que tout ce qu’il voyait s’effondre, pour la gloire de l’Ordre... Il soupira, mais il n’avait aucune appréhension, aucun regret sur ce que sa tache allait lui imposer de faire. Il n’avait pas peur non plus. Il avait seulement une impression... Celle d’un avenir bien plus grand. Il cligna lentement des yeux, il ressentait au fond de lui un lien entre ce monde et lui-même, peut être la froideur de son cœur de métal... Il entendit le vent siffler entre les immeubles, puis le silence. Un étrange paradoxe dans ce nid de vie que cette absence de mouvement apparente. Puis un vaisseau passa dans le lointain, brisant le charme. Il était temps de se charger de sa mission. Mettant la main dans la poche de sa bure, il vérifia que la pièce de technologie que Dark Tellur lui avait confiée était toujours en place, prête à être consacrée à l’œuvre pour laquelle elle avait été conçue. Elle y était, bien évidement, habillement dissimulée au coté de son sabre laser.

Il y eu un grincement, celui de rouages et d’impacts de pièces d’acier sur les dalles de la passerelle. Le sith ce retourna, un droïde de protocole s’approchait de lui avec une démarche claudicante. Son visage plat, sa carcasse couleur bronze, ses yeux verts que constituaient deux lampes faiblissantes, lui donnait une allure ridicule, celle d’un modèle passé de mode, affecté à une tache plus que secondaire. Il lui fallu bien une quarantaine de secondes pour arriver face à l’arkanien. D’une voie éraillée et hachée il dit.

"Veuillez décliner nom et identité pour validation de l’enregistrement à l’emplacement 6-4-4-1-2 de la passerelle Sud du Bâtiment Cristal."

Il y eu un silence, le sith n’appréciait guère les droïdes, leur compréhension était si limitée... Ils étaient si faciles à berner... C’en était navrant. D’un ton froid il répondit par l’identité qu’il avait déjà communiqué au contrôle.

"Navette Janitor-Y du seigneur Olask le Hutt de Nal Hutta, venu pour affaire."

Il y eu un nouveau temps de latence... Le robot recherchait dans l’ensemble de ses fichiers, malgré l’organisation de l’Ordre Sith, il ne risquait pas de trouver. Inutile de laisser des fils aussi gros derrière soit, de toute façon, il n’y en avait pas de besoin. L’arkanien posa sa main blanche sur le corps de la créature de métal. Le droïde tourna la tête de façon violente par à-coups, il n’appréciait guère les modifications qu’on lui imposait. Mais ce qui se passait là dépassait largement sa compréhension et lorsque Zweig le lâcha la machine reprit.

"Validation confirmée, navette Janitor-Y avez autorisation de stationner ici. Soyez le bienvenu sur Aargau, merci de votre visite."

Sans rien attendre de plus, il se retourna et reparti d’une démarche encore plus maladroite que précédemment. En voilà un qui se retrouvera très bientôt à la casse pensa le sith, ce premier contact avec Aargau était plutôt décevant. Etonnant pour un monde aussi prospère, cette trace de faiblesse, dans leur arrogance. Ils méritaient d’être frappés, ils le seraient... Et ils paieraient pour leurs erreurs ! Le sith rabattit à nouveau sa capuche sur son visage, il était l’heure de se rendre aux siège des banques d’Aargau. Il posa un genoux à terre et leva les yeux au ciel, comme un défi lancé aux entités protectrices de la lune, un sourire malsain aux lèvres, les yeux plissés dans une grimace de sadisme et de victoire inéluctable. Il se redressa, tournant le dos aux étoiles, aux nuages d’ocre, aux flèches d’argent, aux vitres de nacres, ils n’étaient rien face à l’arkanien car le coté obscur était avec lui.

Il se retourna, le droïde avait disparu, lorsqu’il se releva, son attente avait du être plus longue que ce qu’il n’en avait eu l’impression. Tirant une nouvelle fois sur son capuchon, il se mit à avancer à pas pressé, traversant la rampe déserte sous le sifflement du vent. Ce serait la dernière fois qu’il sentirait ce sentiment de solitude sur cette planète. Il arriva face à une porte de duracier, celle qui reliait la passerelle à son immeuble mère, bien évidement, celle-ci était verrouillée, par mesure de sécurité, un terminal informatique était intégré au mur permettait de façon logique de composer un code pour avoir accès à l’emplacement. C’était une mesure de sécurité élémentaire. Normalement le code en question était fourni par l’amirauté lors de la location de la rampe. Si Zweig était maintenant bien enregistré dans leur banque de données sous une fausse identité, il n’avait pas obtenu le sésame qui lui aurait ouvert la voie. Il soupira et se fiant à son intuition commença à pianoter sur le clavier.

"0-2-5-9-3-1-4-2."

"Code erroné."

L’arkanien se mordit la lèvre de hargne, il n’était pas suffisamment concentré, il n’aurait pas le droit à l’erreur dans les heures qui allaient suivre. Il souffla, se frotta les yeux et focalisa son esprit sur le système et repris sa tache.

"7-2-7-3-9-0-2-6."

"Code validé."

Légèrement soulagé il se détendit, la porte s’ouvrait sur un couloir sombre et sans vie. Puis dès que le sith eu franchi le pas il s’illumina comme les étoiles dans la nuit, libérant l’air froid d’une climatisation. Regardant à sa gauche et à sa droite il hésita, un court instant avant de se décider pour la droite. Les pas du guerrier résonnaient dans le tunnel, large de moins de deux mètres, ses murs gris illuminés à intervalle régulier par des sortes de néons bleus glacés lui donnaient un aspect inquiétant. Mais déjà il n’était plus seul, au lointain une ouverture laissé s’échapper un éclat vif et doré, un tumulte des voix qui en provenait semblait habiter tous les murs dans un écho incompréhensible. Rapidement l’arkanien arriva à la trouée, laissant derrière lui l’univers froid du couloir, ce n’était pas de gaité de cœur qu’il rejoignait ce monde de vie en perpétuelle ébullition, mais il n’avait pas le choix. Le couloir donnait sur un escalier métallique, celui-ci descendait en pente douce vers un nouveau couloir, immense celui-ci. Là, des centaines de créatures, droïdes et vivants, des humains pour la plupart, se pressaient dans tous les sens, s’ignorant les unes les autres. Dans le corridor clair, d’une soixantaine de mètres de large véritable artère de la cité faisait le lien entre différents immeubles. En guise de ciel, sa verrière se dressait à plus de trente mètres de hauteur, légèrement teinté, elle donnait perpétuellement au ciel des reflets d’or. Sous cette atmosphère des plantes et des champignons luxuriants se dressaient fièrement au coté de structures minérales remarquables, représentants bien mince du naturel, presque perdus dans ce monde qui était le leur. Alignées les une au coté des autres, des petites boutiques aux étals simples remuaient l’endroit de leurs bruits. Lorsque le long serpent du tunnel juxtaposait un immeuble, on pouvait voir rampes, escalators et ascenseurs encombrer le mur, labyrinthes menant à l’intimité des citoyens de New Escrow. Zweig leva les yeux, moins de deux mètres au dessus de sa tête, un autre palier avait sa place, un ordre des choses, une vie parfaitement orienté, où chacun devait suivre sa voie. Dans un calme relatif, l’arkanien attaqua la descente de l’escalier, le silence lui manquait déjà.
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeDim 28 Mar - 0:15
Une dernière marche à descendre, il toucha le pavé de l’allée, il n’était plus temps de se défiler, sans hésiter sur la direction à prendre, il commença à avancer les yeux baissés cachés sous son capuchon, guidé par son instinct. Il marchait à un rythme tout juste supérieur à celui que lui dictait la foule bruyante, se faufilant en aveugle parmi l’épais amas d’êtres, il peut paraitre suspect à la vue d’un observateur extérieur, mais qui pourrait bien faire attention à lui ? Il lui faut un certain temps pour acquérir la confiance suffisante pour lever les yeux, alors ce faisant, il ralentit le pas, tous les gens qui l’entouraient étaient vêtus comme les plus grands seigneurs de la galaxie, et pourtant nul ne prêtait attention à l’autre. Un mélange d’élites qui s’efforcerait à être hétérogène en ce lieu. Dans la foule qui avance à pas pressés, le sith distingue de nombreux droïdes. Au fond il leur ressemble, eux qui dans leur froide détermination se dirigent sans sourciller vers leur objectif. L’acier flamboyant étincelle sous la lumière du jour, mais ils ne sont pas les seuls êtres à présenter ces caractéristiques. L’arkanien ne les avait tout d’abord pas remarqué, mais là, au milieu de la fourmilière grouillante, tels des statues supérieures, une troupe de soldats montaient la garde. Une fois qu’on les avait vu, il paraissait improbable de ne pas les avoir aperçu auparavant. Dans son champ de vision, au milieu des visages, le guerrier en voyait toujours au moins quatre. Tous identiques, impressionnants, en armure intégrale, un peu comme les néo-croisés mandaloriens. Vu sous ce plan, Aargau semblait dotée d’une force incroyable, chacun de ces soldats, à la carrure imposante, était mieux armée que trois soldats Républicain, leur armure aux reflets de bronze ne détonnaient pas avec leur environnement et contribuait à l’aspect inhumain de ces guerriers au service de leur planète. Pour parachever cet aspect, tous portaient un casque que seule coupait une fente au niveau des yeux, opaque de l’extérieur, à la couleur de malachite... A les voir ainsi accoutrés, on en oubliait presque les armes qu’ils portaient à leurs mains, de puissants fusils blaster à répétition de dernières génération, dotés de toutes les assistances au combat possibles et imaginables. La milice d’Aargau était en elle même le symbole de cette planète arrogante qui ne devait sa puissance qu’à l’argent, mais cette protection, aussi bien dotée qu’elle soit, n’arrêterait pas le sith, il la traverserait tel un nuage de fumée et frapperait au cœur.

Il avait l’attention portée ailleurs, il ne vit pas un gamin qui accourait vers lui, il n’avait pourtant rien à voir avec les gens luxueusement vêtus qui parcouraient le quartier. Non ! C’était un jeune blondinet d’une douzaine d’années, il n’était pas de ce monde et était là pour tout autre chose. S’il courrait, cela avait sans aucun doute un rapport avec les deux gardes qui lui le poursuivaient et le porte feuille que le jeune voleur avait logé dans sa poche. Le petit pickpocket avait été trop gourmand cette fois, il avait voulu voler un des hommes d’affaire de l’allée, sans se douter que celui-ci disposerait d’un dispositif d’ultrasensibilité. La situation avait rapidement tourné de dramatique à critique. Mais en voyant une bure jedi, il avait bien compris que sa chance était là. Semant momentanément ses poursuivants, deux gigantesques gardes qui se pressaient l’arme à la main, il se glissa entre les gens qui s’écartaient sur son passage, effrayés, comme s’il s’eut s’agit d’un pestiféré. Le sith ne le vu que lorsque le garçon fut sur lui. Il respirait avec difficulté, épuisé, il espérait avoir trouvé son salut, s’accrochant au sith, il le regarda avec des yeux bleus implorants et le supplia.

"Aidez moi je vous en pris..."

L’arkanien ne put s’empêcher d’être surpris... Il faut dire pour sa défense qu’on demandait rarement ce genre de choses à des gens comme lui, sachant sa condition. Il fixa le gamin, il avait le visage rouge, les larmes aux yeux... Le sith releva le regard voyant les gardes approcher. Son esprit fut alors comme pris de vitesse par son instinct. Par la Force, il attira l’objet du délit qui dépassait de la poche du pantalon du petit. Aspiré, celui-ci s’engouffra en un instant dans une des manches de la bure du sith, allant si vite que même l’enfant ne remarqua pas la manœuvre. Il était juste à temps, les miliciens étaient déjà sur eux. Levant légèrement le bras, il le posa sa main sur l’épaule du voleur, dans un geste de réconfort autant que de fermeté vis-à-vis de l’extérieur. Les gardes, épuisés par la course poursuite haletaient sous leur casque. Mais visiblement, quelque chose dans leur posture indiquait qu’ils étaient heureux que celle ci se termine, tout autant qu’ils devaient l’être qu’un autre se soit chargé de capturer leur proie. L’un deux se passa la main sur le casque, comme s’il avait pu essuyer ainsi la sueur qui avait perlé sur son front... Il ne s’agissait visiblement pas de lumières, un point positif parce qu’à première vue on ne pouvait pas de débraser d’eux aisément.. Leur armure, leur donnait une allure inhumaine, dure froide, en plus de faires d’eux des colosses de plus de deux mètres. Des armoires à glaces à coté desquelles le sith avec sa petite taille dans sa misérable bure brune de jedi faisait pâle figure. Après un instant, l’un d’eux finit par prendre la parole d’une voix calme mais ferme, tout sentiment semblait étouffé par son armure... Peut être n’en avait il pas.

"Félicitation maître jedi, vous avez capturé un sacré poisson."

Le garde s’apprêtait à saisir le bras du petit mais le sith ne put s’empêcher de répondre, une nouvelle fois dépassé par son instinct, quelque chose de plus fort que lui. Il rapprocha le petit vers lui, fixant le garde de ses yeux blancs et répondant avec une certaine insolence.

"Un gros poisson ? Ce morveux tout juste sorti des jambes de sa mère, vous vous foutez de moi ?"

Le petit lança sa tête en retrait pour regarder son protecteur, un peu étonné, il avait l’impression d’être insulté. Cela faisait plusieurs années qu’il se débrouillait seul, rien de moins. De plus le gamin s’imaginait, naïvement peut être, que le langage des jedi était moins proche du sien. Il est vrai que ce n’était pas non plus des façons très jedi. Le garde hésita à se justifier en déclinant les antécédents du jeune garçon. Rien de bien concret vu qu’ils n’avaient jamais pu l’arrêter sur le fait. Il mit une bonne dizaine de second avant de se lancer.

"Euh... Vous savez, cette vermine nous glisse entre les mains depuis des mois, c’est qu’il s’est fait une réputation comme pickpocket le bougre. Cette fois ci on l’a pris en flagrant délit, il va avoir droit de se retrouver à l’ombre pour un petit moment."

Dire que Zweig fut surpris serait naïf... Mais la nouvelle fut dure à recevoir. Dans le fond le petit lui rappelait les temps où sa vie avait été difficile. Le sith fit la moue puis fini par dire lentement sur un ton dégouté.

"Vous voulez envoyer un gamin en taule ?"

"C’est un voleur !"

Le garde avait reculé d’un pas en s’exclamant, comme pour se détacher de ce qu’il voulait faire. Mais l’arkanien s’en moquait bien, maintenant qu’il était attaché à la défense du jeune garçon, il ne pouvait lâcher son affaire. Et alors que gros bras était déstabilisé, le sith se sentait en position de force, frappant juste.

"Et vous allez me faire croire qu’il présente un danger pour la sécurité d’Aargau ?"

"Non... Mais..."

"Alors vous allez envoyer un petit gars comme lui en prison ?"

"Écoutez maitre jedi... Ceci est une affaire dépendant de la justice d’Aargau et..."

Le sith n’écouta pas la suite, il s’en moquait, baissant la tête, pour faire disparaitre le haut de son visage sous la capuche de sa bure, il préféra se contenter de penser... Il n’était pas la peine de se faire bêtement remarquer par ces miliciens et chaque seconde de perdu était une trahison vis-à-vis de l’ordre sith. Il souffla et releva la tête et fixant de ses yeux pâle les deux miliciens, leur présentant un grand sourire, un air de malice imprimé sur le visage. Il allait pouvoir jouer avec les deux benêts en armure.

"Vous avez du vous planter, le môme a rien à voir avec ça, vous voyez bien qu’il n’a pas l’objet du délit sur lui."

C’était stupide. Mais le visage de l’arkanien montrait une telle assurance que les gardes furent déstabilisés. Interloqués par cette réponse incongrue.

"Nous..."

Le sith en profita. S’insinuant dans leur esprit grâce à la Force. Ils n’étaient pas difficiles à manipuler. Sans avoir à faire de grande démonstration comme tous ceux qui se sentent obligé de lever un bras ou fermer les yeux, le sith se contenta de regarder les hommes avec calme. Entrant dans leur tête, sans qu’ils ne s’en rendent compte, en quelque seconde, la pseudo-logique exposée par le sith était devenue celle des guerriers. Zweig releva sa main de l’épaule du jeune garçon puis la reposa avec un grand sourire avant de dire.

"Je vais m’occuper de son cas, vous allez chercher le véritable voleur."

Sous sa visière le soldat de son regard hébété regarda son camarade puis le sith avant de répéter d’un ton stupide ce qu’avait dit son interlocuteur.

"Je suis désolé maître jedi, mais nous devons aller chercher le véritable voleur."

"Bonne chance."

Dit chaleureusement le sith. Mais les hommes ne répondirent pas, se contentant de s’éloigner l’arme au bras, à la recherche d’un hypothétique voleur. La Force avait fait son effet.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeMar 30 Mar - 19:00
Au fond de lui, le sith riait de ce qui venait de se dérouler sous ses yeux. Si les défenses d’Aargau étaient semblable à cela, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’elles soient destinées à tomber. Autour d’eux la foule avait reprit ses droits, le vide qu’avait créé la petite altercation au milieu de son grouillement s’était presque instantanément comblé. Personne ne semblait avoir vraiment prêté attention à ce qui s’était passé. C’était fréquent dans les grandes villes, mais pour le sith c’était déjà une petit victoire, il n’aurait pas d’inquiétude à avoir sur ce plan. Malgré ce, un doute planait dans son esprit. La façon dont il avait agit était très inhabituelle pour lui, il resta un moment silencieux, le regard dans le vide. Il avait l’impression d’avoir agit comme l’aurait fait un jedi, une sensation bien étrange. Un gout fade dans la bouche, un léger dégout pour cette façon de faire sans même avoir le sentiment de se forcer, un mépris pour lui-même, une peur insensé de prendre gout à ce jeu... Mais il faut plus qu’une bure pour changer un homme. Malgré ça, il persistait ce doute insensé, cette idée qu’à jouer à ce que l’on n’est pas, on risque de le devenir. Le sith était troublé, le petit voleur essaya d’en profiter pour s’esquiver, mais la main froide de l’arkanien se posa une fois de plus son épaule avant de lui saisir l’avant bras avec fermeté et qu’il dise d’un ton froid.

"Toi, tu vas venir avec moi !"

Ils se dirigèrent rapidement et sans dire un mot vers le premier escalier qui bordait l’allée. Le sith tirait fort sur le bras du petit, lui faisant légèrement mal, mais il n’osait rien dire, il valait mieux pour lui ne pas attirer les gardes. Ils montèrent à pas pressé, le couloir ressemblait comme deux gouttes d’eau à celui que Zweig avait emprunté pour joindre l’avenue. Les lumières bleus s’éclairèrent dès qu’ils furent entrés, ils firent dix mètres, puis le sith lâcha le petit. Celui-ci, légèrement hésitant bredouilla.

"Me... Merci."

Le sith ne dit rien. Pour le rassurer, il le fixait avec calme, puis il sortit le portefeuille de sa manche, celui-ci était visiblement bien garni en crédits. Il le tendit au gamin qui ne se fit pas prier pour le saisir, détournant le regard comme pour partir dès que cela sera possible. Mais avant qu’il ait pu esquisser un quelconque mouvement le sith lui mit une violente gifle du revers de la main, propulsant le petit misérable au sol, le dos contre le mur avec un air embêté, la marque du coup qu’il venait de recevoir s’était immédiatement imprimée sur sa joue. Le pickpocket croyait vraiment pouvoir voler un sith ainsi ? L’arkanien retendit la main avec laquelle il avait restitué au voleur l’objet du larcin. Le garçon hésita, il tendit le porte feuille qu’il avait encore en main. Le sith le fit sauter de sa main, le laissant tomber au sol, ce n’était pas ça qu’il voulait et le petit le savait. Le visage rouge autant du coup reçu que d’être démasqué. Il enfonça sa main dans son pantalon, puis rapidement en sortit une pièce de métal aux reflets acier. La carte de Dark Tellur, Zweig la saisit dès qu’elle fut à sa portée, la rangeant aussitôt dans sa poche, lançant un regard de haine au gosse, il avait perdu suffisamment de temps avec ces histoires. Il se retourna pour repartir, sans dire le moindre mot, le gosse s’était penché pour ramasser son butin. L’arkanien avait fait une dizaine de mètre lorsqu’il l’entendit souffler légèrement

"Vous n’êtes pas un jedi vous..."

Le sith s’arrêta, puis se retourna brusquement, un regard noir dans les yeux. Qu’est ce que le petit pouvait bien chercher à prouver ? Il posa sa main sur son sabre laser dans sa poche. Il ne laisserait pas de fil derrière lui. Mais étrangement l’explication qui suivit, lui coupa l’envie d’en finir ainsi.

"Vous n’êtes pas comme les jedi... Vous savez, jamais un jedi m’aurait sorti d’une merde pareille. Vous savez, ils ne sont pas trop du genre à tourner dans les bas quartiers pour voir ce dont on a besoin. Quand ils sont sur Aargau, c’est pour zoner dans les hauts quartiers et aider à maintenir l’ordre, comme ils disent. Nous en bas on peut crever la gueule ouverte comme des rats. Vous savez ici, ils se mettent à genoux devant les autorités du coin au nom de la sacrosainte liberté des planètes de la République à juger leurs habitants. J’ai déjà deux de mes frères qui ont été expédiés sur la planète, tout ça pour ramasser plus de métaux pour ceux de la cité haute. J’ai déjà vu de gars qui sont revenus de là bas parce qu’ils n’étaient plus en état de bosser, d’après ce qu’ils m’ont dit, sitôt après leur condamnation, on les envois là bas et on leur refile des masque et des combinaisons à deux ronds pour que cela rapporte toujours plus, pour le coup, au bout de quelques mois les gars sont tellement bouffés par les vapeurs corrosives qu’ils crèvent sur place, ou quand on leur en laisse la chance, on les renvoie chez eux pour nourrir les charniers de la ville basse. En haut, ils en ont rien à foutre, il y aura toujours des rats qui remonteront des bas fonds. J’ferai tout pour ne pas être envoyé là bas. Mais entre la ville basse et leur foutu bagne, il y a pas de choix, alors on fait les poches aux bourges qui se gavent dans leurs buildings et on survit avant de disparaitre. La République et les jedi font rien contre ça, de toute façon, c’est pas eux qui tiennent les cordons de la bourse, et quand bien même on tombe sur un qui ne jette pas en taule, ils te confisquent ton pognon pour le rendre aux autres crevards, te laissant dans la même merde et tout est à recommencer... Pas comme vous quoi."

Il se frotta lentement la joue meurtrie, il avait visiblement mal, mais ce n’était pas le premier coup qu’il recevait, sans doute pas le dernier. Il n’en gardait pas rancune, dans son milieu il y a certaines choses qui ne passent que par la force, il l’a pris comme tel. L’arkanien était quelque peu troublé, il y avait de l’intelligence dans les propos du petit, quelque chose qui donnait à Zweig l’impression d’un grand gâchage. Le sith la main sur le manche de son sabre laser, fini par le lâcher, le laissant à sa place dans la poche de sa bure. Il ne pouvait pas tuer ce malheureux, il sentait une certaine ressemblance qui existait entre lui et ce petit. Le jeune, hésita un moment, le regard en biais, voyant que l’arkanien le fixait, Zweig fini par dire d’une voix froide et sans vie.

"Possible."

C’était la seule chose qu’il avait trouvé à dire.

"Vous êtes quoi alors ?"

"Ça te regardes pas."

"Et vous n’êtes pas là par hasard... Je suppose que j’ai pas de droit de savoir pourquoi non plus."

"Non plus, c’est pas tes affaires."

Le sith respira lentement, puis poussant un soupir ajouta.

"Rentres chez toi gamin, enfonces toi dans le plus profond des trous que tu connaisses et restes-y. Il va se passer des trucs qui vont faire qu’il vaut mieux que des gens comme toi évitent d’être dans la ville haute dans les heures à venir. Les choses vont sans doute bientôt changer, mais taches de ne jamais d’où tu viens et ce qui t’as conduit là. Adieu."

Le sith s’arrêta, le gamin restant silencieux, puis se retourna et à pas pressé se dirigea vers l’issue du couloir. Avant d’atteindre l’escalier, il s’arrêta sans se retourner, se sentant obligé d’ajouter une chose.

"Au fait, une dernière chose, ne t’avises pas de me suivre, si jamais je te retrouve sur ma route, je t’écraserai comme l’insecte que tu es."

Il fit quelque pas, descendant l’escalier. Direction les banques d’Aargau. Le jeune humain vit la bure brune disparaitre dans l’angle, un peu assommé, il resta seul dans le couloir, sous les néons bleus, un courant froid souffla, le tout restait de ne pas se laisser emporter par la bourrasque.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeLun 12 Avr - 11:11
Il ne fallut pas longtemps au fils de l’obscurité pour se remettre en route, mais désormais il se sentait dégagé d’un poids, l’esprit posé. Plus libre de ses actes, se sentait de nouveau comme une feuille portée par le destin. Il se sentait calme, posé, loin de la panique qui s’emparait de lui quelques instants plus tôt. Même la foule ne l’inquiétait plus, bien sur il avait toujours le visage dissimulé sous son capuchon brun de jedi, mais ce n’était plus la même chose, plus la même peur insensée. Non ! Désormais la multitude des humains, des droïdes, des gardes en armure semblait glisser sur lui comme l’eau peut le faire sur les plumes d’un canard... Il les ressentait toujours, il les esquivait sans prendre la peine de les observer, mais ce n’était plus le même rapport, cela était devenu plus diffus, plus lointain, tellement éloigné de ce que cela avait pu être quelques minutes plus tôt. C’est a croire que l’imprévu de sa rencontre avec le gamin lui avait remis les idées en place, de faire un vide nécessaire avant de se reconcentrer, de se relancer. Cet imprévu, ce petit quelque chose qui transformait le froid du prévisible et de l’implacable en un mélange relevé de hasard et de talent, ce piment qui venait agrémenter la vie. La réalité. Celle qui ne se contentait pas au principe de servir fidèlement un maître, en n’ayant pour trame de fond que cette idée fixe, mais vivre intensément chaque instant dans la passion de la Force, ouvrir des voies que l’on trace soit même pour construire son destin. Vivre en sith ! Libéré de tout fardeau et avec l’aide de la Force. La Force qui guide, la Force qui domine, la Force qui emporte, la Force qui détruit.

Il n’avait même plus à penser pour échapper aux pas pressants qui piétinaient de toute part, une impression de plénitude l’emportait, comme ci cet instant de liberté, cette impression d’être une barque sur un fleuve calme allait durer éternellement pour le laisser à jamais maître dans l’insouciance. Il marchait sans être arrêté, sans être observé sans être inquiété par nul que ce soit. Libre dans sa tête, libre dans ses pas, libre en son être, malgré qu’il soit au service du seigneur Tellur. Dans cette décontraction, nul ne prêtait attention à lui, c’était reposant de vivre ainsi... Même si cela était lassant, de toute manière le sith ne saurait jamais connaître cette vie sur le long terme, car tel le torrent, jamais le guerrier ne peut éternellement se laisser aller dans la sérénité. Et s’il ne veut pas se laisser noyer et disparaitre, c’est lorsqu’il surgit aboutit au plus admirable des lacs que le courant doit se rappeler à lui-même, s’imposer pour ne pas s’oublier. Et ainsi, après une dizaine de minute de marche l’arkanien finit par aboutir à une vaste place, tout d’abord il n’eut pas conscience de là splendeur des lieux, avançant les yeux toujours baissés il n’apercevait que les jambes de ceux qui le précédaient et rien de plus. Pourtant une chose lui révéla la réalité du changement, la qualité du sol qu’il foulait. A ses pieds, les beaux pavés de l’allée avaient été remplacés par d’autres encore plus nobles, ils étaient tous finement taillés, légèrement clairs, mais d’une couleur qui n’était pas agressive au regard. Ils n’étaient nullement altérés par la pollution ou par les centaines de milliers de pas qui les avaient écrasés. Ils étaient parfaits admirables, réguliers et pourtant laissant filer le regard... Le sith n’en percevait qu’une modeste parti mais de faibles nuances qu’il croyait distinguer lui indiquaient que vue du sommet des buildings qui la bordaient le spectacle devaient être splendide. C’est ainsi qu’il leva les yeux, tout d’abord lentement, tournant la tête de gauche à droite, balayant presque sans le regarder le milieu pour mieux y plonger son regard. Les bâtiments avaient été taillés tels un écrin, la place était certes haute, mais de certains, seuls cinq ou six étages dépassaient du niveau, premettant à la place d’être illuminée sans discontinuité, puis les tours d’acier, se faisaient de plus en plus grandes lorsqu’on s’approchait de la maîtresse de ces lieu, la tour des Banques d’Aargau. Véritable flèche de nacre aux armatures d’argent qui resplendissait sur les lieux. Il s’agissait d’une véritable merveille, alors que ceux qui apparaissaient comme étant ses plus bas étages depuis la place démarraient avec une architecture classique, n’imposant pas de fenêtre sur ses premiers étages, mais une base de pierre nobles et de couleur similaire à celle de la place avant d’entamer une douce transition avec l’armature d’acier recouvert d’argent, et de libérer de vastes baies aux vitres teintées. Le tout était harmonieux, délicat et servit à merveille par son écrin d’acier brillant, donnait à voir une ouvrage d’art, véritable chef d’œuvre moderne et pourtant incontestable. A travers la foule grouillante des habitués, Zweig percevait le porche de son entrée, merveilleusement intégré dans l’ensemble, cela va de soit, des grilles d’or couvraient les deux immenses battants de larges portes de verre clair hautes de sept mètres large de quatre chacune. Elle n’était sans doute pas souvent fermée, étant donné que l’établissement ouvrait sans discontinuer, mais leur effet était merveilleux, transparent, moderne, lisse, ouvert... Ceux que l’on attend d’une banque auraient pu dire les amateurs d’ironie. La magnificence de ces lieux était telle que l’arkanien resta un instant hébété, pourtant, il ne fallait pas oublier la raison d’être de cette merveille. Accueillir la plus grande banque de la Galaxie.

Le sith resta ainsi, silencieux durant un temps qu’il n’aurait pu déterminer, les yeux levés... Puis, un homme en costume bleu-noir le frôla, le tirant brutalement de sa transe. Il était toujours là face à la tour, sa mission reprenait sa place dans son esprit, il était prêt, concentré pour réussir, pour apporter gloire et richesse à l’ordre sith. Le regard toujours aussi fixe mais cette fois si armé d’un sourire malsain qui trahissait le plaisir sadique que Zweig prenait à son rôle de destructeur. Lentement il plongea sa main dans sa poche, il sentit immédiatement le froid du métal de la carte que lui avait confié Dark Tellur, et à ses cotés, son sabre laser à quelques centimètres. Alors c’était maintenant... Tout était en place, le combat allait commencer. Il ressortit sa longue main blanche de sa bure. Et d’un pas pressé se dirigea vers la porte en face de lui. Les heures d’Aargau étaient désormais comptées, une ère nouvelle allait s’ouvrir.
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeLun 12 Avr - 17:29
C’est à pas pressé que le sith pénétra dans la tour, il perçu en les passant, le logo des banques d’Aargau inscrit à l’or fin sur chacun des battants de la porte. Le sol de l’immense hall était en marbre jaune, les quelques veinures noires qui le parcourait, semblaient avoir été tracées par la main d’un artiste, tellement la perfection du choix et de l’assemblage avait été de mise en la matière. Les murs étaient sobres et s’associaient avec le plafond du même style, qui s’élevait tout de même à une dizaine de mètres de hauteur, tout juste ceux-ci étaient ils parcourues de filets d’argent et d’or et de différents métaux et d’alliages différents qui dans leurs variantes donnaient un fin mélange de couleurs. Le tout formait, une fresque magnifique, qui éclairée par quelques hauts lustres de cristal, suffisaient à illuminer toute la pièce et qui a chaque pas prenait un éclat différent, offrant à chaque passage un spectacle unique et admirable. Les banquiers d’Aargau n’avaient pas lésiné sur le budget pour impressionner leurs clients. Une foule de gens pressé occupaient le vaste hall, c’était aussi impressionnant que l’espace était vide, seul un vaste comptoir en bois précieux de la bordure extérieure faisait dos au mur qui faisait face à l’entrée. Une dizaine de droïdes attendaient derrière celui-ci, prêts à donner des renseignements. Pourtant le sith n’alla pas les voir, il ne fallait pas se faire remarquer. De part et d’autre de la pièce de bois, s’alignaient des portes d’ascenseur, l’arkanien en fixa une à droite et se dirigea vers elle. Avec malice il se concentra dans la Force pour écarter les autres clients de la cabine qu’il visait, lorsqu’il y pénétra, la porte ne mit que quelques secondes à se refermer.

Le sith resta un moment à fixer l’alignée de boutons qui correspondait aux étages, malgré l’aide de la Force, Zweig ne savait pas lequel choisir... Le niveau du hall était indiqué comme le niveau 0, les étages inférieurs n’étaient même pas indiqués, pourtant, comme toutes les tours, c’est dans la terre que celle-ci prenait ses racines, mais ces niveaux étaient sans aucun doute réservés aux logements des travailleurs les plus pauvres au service de la banque, aux centres de réparations pour les innombrables droïdes et bien sur, aux réserves... L’arkanien était pensif... Mais une voix s’éleva derrière lui.

"A quel niveau comptez-vous vous rendre maître jedi ?"

Surpris, le guerrier se retourna. Derrière lui se tenait un homme, de taille moyenne mais terriblement mince, à la peau pâle, aux joues creusées, aux cheveux sombres taillés courts et aux yeux enfoncés dont la couleur brune était d’un commun presque grossier. Le sith se demanda comment il avait fait pour ne pas le voir, ne pas le sentir, peut être cet être... Maintenant qu’il le voyait, il ne semblait être qu’un fantôme, coupé de son monde par sa propre nature. Zweig observa sans dire un mot cet humain qui le regardait de même, était il vraiment là ? Le fils du coté obscur était troublé, cet homme n’était pas sensible à la Force, c’était limpide, mais comment pouvait on être autant effacé. Ce trouble, rien ne le traduisait sur le visage du sith, ou du moins, ne pouvait on pas le traduire comme tel. Après un court silence, l’homme redemanda calmement.

"Quel service cherchez-vous maître arkanien ?"

Cherchant à ne pas se démonter, le sith s’empressa de répondre sans rien laisser transparaitre.

"Je souhaiterai me rendre au niveau de gestion et d’investissement. Je m'occupe des fonds de l'Ordre et je dois effectuer un certain nombre d'opérations..."

L’homme paru quelque peu interloqué, ce genre de manœuvre étaient possibles depuis n’importe quel ordinateur connecté au réseau bancaire intergalactique, où même de n’importe quelle succursale des banques d’Aargau. Faire un tel voyage pour un but aussi banal était un drôle de choix.

"Vous savez, je travaille au niveau de transfert galactique de fond interbancaire, sans vouloir vous offenser, je pense qu’un tel voyage ne vous était pas nécessaire... Vous auriez surement pu l’effectuer depuis Thyton..."

Comment l’humain aurait il pu savoir, ou même se douter de ce qu’était en réalité de la mission de son interlocuteur... Effectuer des retraits et des transferts aussi importants et répétés que ceux escomptés n’était pas une mince affaire, cela entrainait généralement une série de contrôles impossibles à esquiver et n’était véritablement effectif que plusieurs minutes après le déclenchement des opérations... Et dans de telles conditions, celles-ci serait sitôt repérés et bloqués, le terminal d’appel repéré et l’alerte donnée... Cela était vrai de n’importe où... Sauf en un endroit. Au centre de l’empire bancaire, là même où s’effectuaient les contrôles... Au sein du bâtiment le virus contenus dans la carte informatique conçue par les ingénieurs sith ferait passer Carnil pour un de ces administrateurs, aptes à décréter la validité des transferts. Puis ne laisser aucune trace dans l’historique, sinon la confirmation de la disparition des fonds. Le vol parfait. Mais impossible à présenter comme tel à un employé.

"Non, vous comprenez, je suis en mission spéciale pour l’ordre Jedi, chargé d’effectuer d’importants virement pour le compte de l’ordre jedi et de réaliser des investissements stratégiques pour l’effort de guerre contre l’ennemi du coté obscur... Mais comme vous le savez surement, les espions sont partout, et après la tragédie d’Onderon, l’Ordre se méfie d’eux comme de la peste. C’est pour cela que j’ai été conduit à me rendre ici sur ordre de maître Morynel, je compte sur votre silence pour m’aider à garder ma mission secrète."

L’homme hocha la tête. Puis sélectionna un numéro parmi ceux proposés. La cabine commença alors à s’élever.

"Je pense que le 37ème étage devrait assez correspondre à ce que vous recherchez. C’est généralement là que nos clients les plus prestigieux viennent effectuer leurs opérations. Nous y avons un ensemble de pièces spéciales... Chacun y dispose d’écran donnant les informations majeures sur les principaux marchés galactique en temps réel et vous y trouverez le calme nécessaire."

"Merci..."

C’était peut être même un peu trop au goût du sith, il serait difficile de ne pas se faire observer dans une telle situation... Mais après tout qu’avait-il à craindre. Il s’avait déjà que les jedi le recherchaient pour le meurtre de Talia... Que pouvaient-ils faire de plus. Les simple enquêteurs ne pourraient que constater qu’un jedi arkanien a fais le coup... Seule une personne engendrée chez lui une certaine inquiétude... Son interlocuteur... Il n’avait pas l’air d’être un imbécile, et sans doute était-ce de la paranoïa de la part sur sith, mais quelque chose lui disait qu’il en pensait plus que ce qu’il n’en disait. Pourtant, il ne pouvait décidément pas le tuer sans donner l’alerte... Non. Il ne fallait juste pas lui laisser l’occasion de continuer à penser...

"A quel étage vous rendez vous ?"

"Le 42ème, c’est là que ce situe le siège de mon service. D’ailleurs je suis déjà à la bourre, je vais encore me faire incendier par le boss."

L’ascenseur arriva à l’étage demandé et s’ouvrit, dévoilant un étage au sol pavé et aux murs de métal, bien sur le tout était moins grandiose que le hall, mais était sobre et d’un style simple et séduisant. Le sith se dirigea vers la sortie mais l’homme le suivit.

"Laissez-moi-vous accompagner."

"Vous ne disiez pas que vous étiez en retard ?"

"Si... Mais, comme ont dit, les clients priment avant tout..."

L’humain alla seul jusqu’à un bureau qui devait être l’accueil, jeta un regard aux écrans et dit au droïde qui tenait le service.

"Notez que l’emplacement 32 est désormais occupé."

Le droïde émit un bruit qui signalait une réponse positive à la demande, et l’employé rejoint l’arkanien. Ils se remirent à marcher en direction de l’emplacement en question, le sith était quelque peu gêné, il savait que l’homme reprendrait ses questions d’un instant à l’autre, il fallait l’éviter, le sith s’efforça alors de lancer la conversation sur un autre sujet que sa prétendue mission.

"Au fait dites moi en quoi consiste votre travaille au juste ?"

"Bof... Il s’agit juste de prêter des devises à différentes banques dans la galaxie au gré de leurs besoin, essayer d’uniformiser la disponibilité d’argent dans la République et facilité les échanges entre les planètes..."

"Ça doit être passionnant."

"Vous trouvez ?"

"Apparemment ce n’est pas votre cas ? Pourquoi le faire alors ?"

"Vous savez, je ne fais ce boulot que pour gagner ma croute, il faut bosser pour réussir... Vous savez, quand j’ai été gosse j’ai vécu dans le bas de la ville médiane, là bas tout le monde se plaint et refuse de se bouger le cul pour se sortir de la merde, ils restent là à se morfonde où a piquer du fric comme les vermines des bas fond... Personnellement, je me suis démené pour monter les échelons et aller toujours plus haut et j’ai réussi. Il n’y a pas de secret, on ne se construit que tout seul. Et vous voyez, maintenant j’ai un appartement au plus haut de la ville médiane, je gagne ma vie en travaillant avec l’argent des autres... Et peut être qu’un jour je pourrai aussi le faire avec le mien."

"Oui je comprends."

L’homme s’était mis à parler de lui, c’était ce que voulait Zweig. Il avait cessé d’observer le sith comme une bête étrange, et tandis qu’il l’emmenait à un emplacement pour effectuer ses opérations, il lui racontait sa vie, la vie d’un type né dans les basses couches de la société qui en se battant s’était élevé, laissant sur le carreau tous ceux qui avaient renoncé et préféraient s’en prendre à la société plutôt qu’à eux même. L’itinéraire d’un battant... Ayant oublié toute suspicion, il conduit l’arkanien jusqu’à une porte puis s’arrêta et lui serra la main.

"Vous voilà arrivé, je vous souhaite bonne journée maître jedi, et bonne chance pour votre mission."

"Merci, bonne chance avec votre patron, que la Force soit avec vous."

L’homme s’éloigna, le sith pressa la poignée de la porte en métal brun, puis s’engouffra dans son embrasure avant de la refermer avec précipitation.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeMar 13 Avr - 1:32
Le bloc dans lequel entra l’arkanien faisait cinq mètres sur cinq, une centrale informatique occupée entièrement la paroi par lequel on entrait, à l’exception bien entendu de la porte. A gauche et à droite de larges écrans recouvraient le mur et indiquaient des multitudes de valeurs qui défilaient sans discontinuer. En face, une vitre occupait l’ensemble du mur, une teinte laiteuse la traversait illuminant l’ensemble sans le moindre reflet indésirable. Enfin au milieu, face à la vitre, se trouvait un bureau et un fauteuil, d’acier noir, orienté vers l’extérieur, sur lequel se trouvait un terminal. Le sith quitta le pas de la porte se dirigeant vers la baie sans s’arrêter pour observer quoi que le reste. Lentement l’arkanien posa sa main droite contre la vitre froide. De là où il était il voyait toute la ville, les vapeurs qui s’échappaient dans un mouvement lent, qui était coupé par la vitesse des vaisseaux qui parcouraient la cité. En baissant le regard, le sith pouvait distinguer l’allée par laquelle il était venu, c’était une tranchée vers laquelle affluaient des allées venues de toutes les directions. Le sith leva lentement le regard, se passant la main gauche sur les yeux, il fixa un instant la planète d’Aargau qui à travers la vitre prenait une teinte étrange. Le sith fit glisser sa main toujours posée sur le verre pour la laisser retomber sur sa cuisse. Il poussa un soupir. Il se retourna pour vérifier qu’il n’y avait nulle camera dans la pièce. Bien sur il n’y en avait pas. Les clients qui venaient là aimaient la confidentialité. Alors, le sith fourra sa main dans sa poche, saisissant la carte de Dark Tellur. Calmement l’arkanien la posa sur la table, celle-ci était étrangement tempérée, loin de la froideur que l’ont aurait pu s’imaginer. Le sith alla lentement s’assoir dans le fauteuil, celui-ci était légèrement rembourré, ce qui le rendait agréable, bien plus que ne l’était le fauteuil du transporteur que l’Ordre avait confié à Carnil. Mais il n’était pas là pour se reposer, non, le sith se mit à fixer les tableaux électroniques qui enchainaient les informations...

Valeur des entreprises ! Des produits clés d’alimentation ! Des matières premières... Tout cela s’enchainait, montrant les vainqueurs et les perdants du système... Les futures cibles de l’arkanien. Après quatre minutes d’observation, l’arkanien se leva, saisit la carte électronique et sans hésiter la brancha à un des ports de la centrale. En temps normale, celle-ci permettait aux clients de brancher leurs archives et leurs plans qui leur indiquaient les investissements à réaliser, mais cette fois ci le but était tout autre. En quelques instants, sans lancer la moindre alerte, les virus et applications qu’elle contenait se propagèrent... De son terminal, le sith avait désormais les pleins pouvoirs sur les valeurs que géraient les banques d’Aargau. Alors, lentement le sith retourna s’assoir, regardant l’écran, puis se mit à pianoter... Il s’avait ce qu’il avait à faire...

Il avait analysé les données nécessaires à sa mission, la soute du transport de l’ordre sith faisait quatre mètres de haut, dix de large, quinze de long... C’était bien assez grand pour le chargement que le sith comptait y faire... Le véritable problème était la masse limite de deux cent quarante tonnes annoncée pour le vaisseau... Deux cent quarante... Certes, mais avec cinq pourcents de marge au minimum, Zweig pourrait facilement aller jusqu’à deux cent cinquante, les ingénieurs étaient des hommes qui aimaient les précautions... parfois trop au goût du sith. L’achat de métaux stratégiques était la première priorité à laquelle devait s’attacher l’arkanien... Il fallait que le vaisseau soit chargé à temps pour le départ. Ce serait toujours un butin de guerre initial. Il avait bien observé les cours... Les platinoïdes étaient bien sur au plus haut, comme toujours, ces métaux rares sont nécessaires à l’élaboration de tout système informatique complexe avec supraconducteurs. C'est-à-dire par extension, l’industrie de pointe, l’armement et les vaisseaux spatiaux. L’or aussi était à un niveau non négligeable, comme toujours matière reine lorsqu’il s’agissait d’échanger dans des domaines où les crédits n’avaient pas court.

Pour deux cent cinquante tonnes, le sith avait de quoi s’emparer d’une fortune, une fortune que la République ne saurait jamais combler. Car en effet, si l’une des craintes de l’ordre était que la République émette de nouvelles devises sans fond pour combler les pertes subies, bien sur d’autres mesures étaient prises dans le plan pour éviter cela, mais en s’emparant de ces ressources non renouvelables, l’ennemi serait pris dans une impasse économique. Bien sur cela ne se limiterait pas à la légère ponction de l’arkanien sur cette misérable lune. Ce serait réalisé, multiplié, dans toute la galaxie, sitôt que les fonds en provenance d’Aargau afflueraient, des intermédiaires fidèles et soumis exigeraient des livraisons immédiates avant de quitter les systèmes en question en une ou deux heures, les soutes remplies... L’une des cibles prioritaire du sith était alors après la réalisation de tels achats de frapper les marchands de métaux et les banques qui auraient fourni la matière. Zweig pourrait sans doute même vider leurs fonds, alimenter la machine à détruire avec de l’argent déjà brassé par elle. Une fois que les métaux manqueraient à la République, leurs cours s’envoleraient, provoquant à coup sur un cataclysme dans le domaine industriel, les sith pourraient même en vendre en sous main toujours des quantités négligeables aux mondes exsangues, et ainsi gonfler toujours plus la fortune de l’Empire. Le développement des mondes de la République serait sapé, leur effort de guerre réduit à néant pas les coûts exorbitants, ils seraient faibles. Même si le nombre de la population jouait pour eu, la guerre se poursuivrait. L’Empire sith rattraperait son retard, développerait des systèmes informatiques encore plus performant que les actuels, et à long terme s’imposer aux mondes de la galaxie, soutenus par leur suprématie technologique. C’était une certitude... Dans le plan du seigneur Tellur, une pénurie n’était pas seulement souhaitable, elle était voulue.

Guidé par le coté obscur, le sith observa l’état des réserves que les banques d’Aargau avaient en métaux... Leurs caves recelaient de plus de cent tonnes de platine, une quantité considérable car elle représente près d’un dixième de la production annuelle de la Galaxie, deux cent d’or, quatre cent d’argent, cinquante d’Iridium, de Rhodium, d’Osmium et de Palladium. Le tout en lingots... A cela s’ajoutaient des réserves de pierres précieuses, présentées avec arrogance... Le sith savait comment frapper. Le fond dont s’emparerait son vaisseau, serait la contribution de la banque à l’Ordre sith. A toute allure, il commanda cent tonnes de platine, cinquante d’or, vingt des autres métaux nobles et quelques milliers de cristaux rares, diamants, rubis, saphirs, émeraudes, opales... Dont le poids ne serait pas un problème. Le tout à livrer par une armée de droïdes au vaisseau, le prétendu Janitor-Y, l’ordre fut donné, puis l’information disparue du fichier des archives. Le prix de tout cela au court actuel était de cinquante milliards de crédits... Bien plus à l’avenir, Carnil s’en faisait la promesse. Dans deux heures au plus le vaisseau serait chargé, au bout de trois il lui faudrait partir... Le fond stratégique était constitué, maintenant il était temps de passer aux choses sérieuses, le monde allait trembler.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeJeu 15 Avr - 1:49
Ahhh... Les Banques d’Aargau... Plus grand conglomérat galactique, présent dans tous les secteurs grâce à ses succursales... Occupant 42% du marché galactique. Tous les grands de la République y ont leurs comptes Un état de fait favorisé par l’absence d’une grande banque centrale liée à l’institution même de la République, une faiblesse qui avait été tolérée et même encouragée au nom de la concurrence... Alors tous... Politiques, fonds planétaires, financiers, conglomérats et mêmes institutions de la République y avaient une part de leur fortune. Bien sur, ils ne déposaient pas tout au même endroit... Mais les autres établissements viendraient... Une fois l’opération déclenchée, une série d’événements bien déterminée se mettrait en route. Un processus de plusieurs heures avant d’aboutir à une conclusion efficace... Trop lent pour aboutir à une réponse valable. Au bout de vingt minutes on se rendrait forcement compte de la disparition d’une grande quantité d’argent sur des comptes stratégiques. La première hypothèse serait une erreur technique. On lancerait une analyse informatique des dernières opérations, bien sur celles du sith n’apparaissant pas, les crédits seraient confirmés comme disparus, sans raison valable, mais sans recours possible... Après deux analyses ayant chacune pris plus d’une heure, les techniciens, dépités, se lanceraient alors dans une analyse manuelle du système central, après des heures de travail, ils ne trouveraient rien de concret, à part un gouffre. Un gouffre que nul fond secret et nulle assurance ne saurait combler. Lentement la hiérarchie serait mise au courant du problème, s’ils ne relançaient pas les opérations de vérification, ils seraient déjà pris de court, le silence perdurerait jusqu’à ce que les grands patrons soient mis au courant. Ne pouvant bloquer les transactions, les dirigeants qui s’empresseraient de dilapider leurs actifs sur le marché une fois que le problème serait confirmé. Ils contacteraient leurs concurrents pour vérifier l’ampleur du problème, mais trop tard ! Le sith serait déjà passé. Les opérations négatives se multiplieraient. La rumeur enflerait sur le marché, comme une bulle avant d’exploser... Puis les autorités seraient renseignées, trop tard pour qu’elles aussi puissent agir.

Mais pour que cette belle mécanique puisse marcher, il fallait se servir de sa tête, agir de façon subtile et technique. L’arkanien le savait, ceci n’était pas compliqué, il fallait ponctionner les comptes, ne pas les vider mais les saigner à juste niveau, et ainsi ne pas être repéré de façon immédiate... L’attaque allait être précise, une véritable frappe chirurgicale. Frapper à toutes les échelles, surtout les plus grands, les plus proches de la République... Et dans ce plan vicieux il fallait commencer par les politiques eux-mêmes autant que leurs institutions... Non pas pour l’argent qu’ils pouvaient rapportés, mais pour le désordre qu’ils s’appliqueraient à provoquer sans même s’en rendre compte. S’en prendre aux alliés du gouvernement actuel... Mais surtout à ses opposants. Alors le grain semé par les sith serait sur de prendre. Si les banquiers ne disaient rien de la disparition à l’opinion publique, si l’état cachait la vérité... Lorsqu’il serait question d’émettre et de répartir des milliards de crédits sans fond réel. De rembourser en silence tous les perdants de l’attaque. Alors l’occasion serait trop belle, la ligne dure des opposants refuserait cette manne, elle la dénoncerait, criant à l’opinion publique que la République est prête à faire tourner la planche à billets pour les plus riches, pour les privilégiés. Une République qui se ruine déjà à la guerre, une guerre ne servant réellement que les intérêts de riches industriels. Une situation intolérable quand certains citoyens de la République vivent une vie de misère. Des citoyens pour lesquels aucune émission de crédit n’est considérée comme tolérable... Pour la bonne et simple raison que cette politique n’est pas tenable. Mais le retentissement serait terrible, le peuple manipulé gronderait et aveuglé servirait les intérêts de l’Empire sith, sans même que la conscience de cela ne le frappe. Et quand les autorités se seraient reprises et décideraient de contre attaquer et d’user pour cela des mêmes méthodes que celles qu’ils avaient subi, ils finiraient par être déroutés par l’inexistence de fonds liés à l’Ordre. Peut être même que des politiques aveuglés se jetteraient comme des loups affamés sur les fortunes des Hutt pour récupérer une partie des pertes et présenter une réponse crédible aux yeux de l’opinion publique. Une folie qui ouvrirait à coup sur un nouveau front.

Ainsi commença l’attaque contre la République. En commençant par ses comptes propres. Siphonnés à hauteur de 35%, cent soixante cinq billions de crédits envolés vers les mondes de l’Empire, puis les dépôts des partis politiques, négligeables face à une telle somme, mais à l’effet fatal, 45% pour les soutiens du chancelier, 65% pour ses opposants... Puis les grandes entreprises, le cercle fermé des multiplanétaires. Alors ce fut le tour des comptes privés du chancelier, de ses conseillers, des grands industriels, des financiers, des riches héritiers, des personnalités de tous domaines... Évitant soigneusement les Hutt et les autres fortunes, ces gangrènes de la République. L’heure tournée, déjà un quart d’heure que le sith enchainait les opérations du plus vite qu’il le pouvait sur la console. La tache, bien que soutenue par une pré-programmation était immense... Il fallait régler différents problèmes, s’adapter, établir un ordre... Se montrer le plus inégal possible, rendre difficile la vérification des pertes liées au vol et celles créées par des profiteurs. En effet, lorsque la nouvelle se propagerait comme une trainée de poudre, les marchés seraient en ébullition. Le brusque afflux d’actions sur les marchés financiers entrainerait leurs chutes, avant même que la cause soit connue. Pour de nombreux investisseurs, les pertes seraient aussi bien liées au vol à proprement parlé qu’à la violente réplique qui suivrait ce séisme. Puis lorsqu’elle serait révélée, le bas peuple serait frappé, les petits ruinés, les grands abattus. Il fallait que de nombreuses personnes puissent se rebeller contre une politique d’aide généralisée. Et pour cela, il fallait ruiner certains petits autant que les grands. Semer d’ores et déjà les graines d’une crise... La République allait avoir du plomb dans l’aile.

Lorsque cette phase prit fin, l’arkanien regarda l’heure... Vingt cinq minutes depuis le lancement de l’opération...Le sith reprogramma les cibles, les principaux fond avaient déjà été engrangés, maintenant seul comptaient les symboles, frapper les associations. Par exemple les soutiens d’Onderon, un nouveau coup de poignard, comme un clin d’œil. Et surtout frapper l’Ordre Jedi. Bien sur cela pousserait l’ordre à s’engager dans la réplique à ce coup bas, de toute façon, ils ne sauraient que trop tard. Zweig observa leur compte, il n’y avait pas plus de cinq millions de crédits... Une somme dérisoire, forcement, pour un ordre qui ne vit que de dons. Le sith sourit en tapotant pour en retirer les trois quarts.

*Voilà qui leur aidera à vivre sans complexe dans le dénuement dans lequel ils prétendent cultiver la Force.*

Le sith s’arrêta, il souffla, une demi-heure depuis le début de l’attaque. Il avait presque finit, mais déjà il s’imaginait la façon dont tout devait s’enclencher autour de lui. C’était assez perturbant... Il réfléchit quelques secondes... Ce laps de temps avait sans doute été suffisant pour que les communications hyperspatiales aient permis d’effectuer les achats de métaux et que tout cela soit validé. Alors il se replongea dans les comptes, vérifiant ainsi le bon déroulement de l’affaire, il reponctionna les comptes des marchands de métaux et de la banque en elle-même. Il sembla à Zweig que jamais la validation de ces dernières activités n’arriverait, puis elle finit par tomber. L’arkanien éteint la console, faisant disparaitre ses traces, il se leva précipitamment, manquant de trébucher dans sa bure, il était à trente sept minutes après l’heure H, pressant le pas, il arracha la carte à l’ordinateur, sorti en claquant la porte et, au plus vite, s’engouffra dans un ascenseur.

Il appuya sur le bouton du rez-de-chaussée, s’appuyant contre la paroi métallique pour souffler, décompresser avant de repartir pour une course effrénée. En ces quelques secondes de répits, il ne put s’empêcher de penser à ce qu’allaient devenir ces fonds... Le système ne permettait pas de traçabilité, ils ne seraient donc pas invalidés par la République... Il savait qu’approximativement le butin rien que pour les Banques d’Aargau serait de 500 à 525 trillions... Avec l’attaque contre les autres banques, on pouvait potentiellement légitiment espérer doubler cette somme, voire plus car plus le temps avancerait moins la problématique de se faire prendre pèserait lourd. Avec autant d’argent, les possibilités d’investissement étaient multiples... D’autant que, mis à par les valeurs défensives, lorsque le marché serait bientôt au plus bas, impacté par la panique financière. Il ne serait alors pas difficile de racheter en sous main des entreprises clés de la République. Pour une part, c’était simple, Zweig voyait parfaitement ce qui se passerait. Il s’agirait d’investir à moyen terme dans le domaine de l’armement, développer en secret des connaissances au sein de la République pour les transmettre à l’Empire Sith. Vendre à la République des armes qui aient une génération de retard par rapport à celle de l’armée du coté obscur. Puis lorsque viendrait le jour idéal, on liquiderait tout cela, mettant des milliers de travailleurs sur la paille sans crier garde, mettant à genoux des systèmes, détruisant l’outil de travail avant de partir, emportant toutes les connaissances, emportant de l’argent. Et même, dans les dernières semaines, lorsque le risque d’être repéré avant terme par les services des jedi et de la République deviendrait inexistants, on vendrait un arsenal lourd aux barrons du crime et aux Hutt. Le peuple aurait faim, les gangs les poches pleines pour lutter contre le gouvernement de leurs planètes... Des perspectives bien intéressantes... Et au-delà de simple utilisation, qui ne dévorerait qu’une part infime de la nouvelle fortune sith. Au-delà des dépenses d’armement... Il y aurait probablement l’utilisation de bombes économiques... Un principe d’usage fort simple. Lorsque la République commencerait à se remettre de la crise, affirmerait ouvertement qu’elle a repris en main la situation et qu’une nouvelles ère de stabilités s’ouvre, les sith pourraient toujours provoquer de brusques afflux de capitaux sur des marchés restreints. Dévaluant la monnaie, discréditant les autorités. Semant une fois de plus la panique. Zweig sourit rien que d’y penser. La porte de l’ascenseur s’ouvrit sur le hall... Dévoilant une foule d’as de la finance en costume, portant tous un air sombre. Renforçant le plaisir sadique pris par le sith.

*Si seulement ils savaient*

Alors qu’il se mit à marcher vers la sortie une autre vision s’imposa à l’arkanien, celle de ces hommes froids, effrayés comme des enfants, convertissant une part de leur fortune pour ne plus le rendre dépendante de la République... Tuant les investissements, plantant par là même un couteau dans le dos de leur nation. Sous son capuchon de jedi ne pu s’empêcher de rire, ce à quoi pouvait tenir ce monde était réellement ridicule. A H + 42 minutes, il passa en silence les portes de verre, il emportait avec lui l’or de la République.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeVen 16 Avr - 21:51
Une fin de journée harassante sur Aargau, un soleil de plomb frappait New Escrow, et pourtant, d’ici à deux heures la nuit tomberait sur la Lune, plongeant dans l’ombre de sa planète. Zweig Carnil escomptait bien être parti avant que cela arrive. Dans sa bure de jedi, il battait le pavé à pas pressé. Au milieu de la foule compacte, il se frayait un chemin, jouant de son corps, taillant comme dans un épais buisson. Ce chemin il le parcourait à toute allure pour arriver au building du Clan Bancaire. C’était pour lui comme une urgence. Une hâte, celle de ne plus avoir à se fondre au milieu de ces milliers de gens qui déambulaient et avec qui il partageait ses pas. A coté de lui, ils vivaient leurs petites vies minables, sans la moindre intensité. Ces pauvres rats qui grouillaient mais ne feraient jamais rien de grand, ils étaient là, collé à lui et pourtant à mille lieux des préoccupations de l’arkanien. Ces pauvres hères leur simple vue dégoutait le sith, dans sa psychose, ils lui semblaient comme autant d’assaillants forçant la forteresse de son corps, voulant l’abattre, le ramener à leur niveau. Ils lui empoisonnaient l’existence, comme si au milieu d’eux il ne pouvait plus penser, la pire chose qu’il pouvait ressentir, un trouble qu’il espérait ne plus jamais ressentir à chaque seconde qui passait. Des secondes qui s’égrainaient tels des poussières d’or dans un sablier, des poussières qui par sa faute ne profiteraient jamais à l’Ordre. Et lui qui n’arrivait plus à concentrer ses pensée, à s’ouvrir la pensée à de plus hautes considérations, à percevoir un avenir. Pourtant, il en avait bien besoin.

H+55, la tour du Clan Bancaire n’était toujours pas en vue. La foule le ralentissait, il prenait là un retard qu’il craignait de ne jamais pouvoir combler. Excédé, il poussa une fois un droïde qui de sa lourde carcasse peinte de brun lui bloquait la voie. En le déséquilibrant il manqua de faire tomber un jeune couple d’humains, habillés de couleur chaude et de vêtements clinquants qui caractérisaient les jeunes de riche famille. Ils se retournèrent lançant un regard mauvais à l’arkanien. Mais il ne les vit pas, son regard se porta plutôt vers un des miliciens en armure qui se tenait à une dizaine de mètres de là et avait assisté à la scène. Derrière son casque et son aspect impassible, Zweig ressentait clairement l’interrogation de l’humain, il est vrai qu’avec ses vêtements de jedi, tout ce qu’il faisait était décrypté. Peut être le garde pensait il que le sith poursuivait un criminel sans prévenir les autorités officielles de la planète... Ou bien peut être se contentait il de s’inquiéter de la présence du jedi et de son attitude. Après l’affaire d’Onderon, c’était devenu un automatisme, un vice mais qui n’aurait jamais été autant justifié qu’en cet instant. Mais quoi qu’il en soit, le garde ne bougea pas, se contentant juste de serrer plus fort son arme, de fixer la bure qui passa près de lui. Pas après pas, l’arkanien, le vit lentement disparaitre de son champ de vision. Son apparence de jedi lui garantissait encore certaine immunité pour le moment, mais il fallait se méfier. Ne pas perdre de temps, mais ne pas non plus passer pour suspect. Alors il ralentit un temps le pas pour se fondant à nouveau dans la foule.

Il traversa une place, bondée de monde comme l’étaient tous les endroits de cette ville, il coupa au plus droit, il passa au milieu des tables d’un restaurant, frôla les étals de quelques boutiques. En avançant se son pas décidé, il faisait se retourner quelques personnes sur son passage, intrigués de voir ainsi passer un chevalier jedi, les interrogations se multipliaient sur son passage, mais il ne pouvait les empêcher, alors il laissa glisser. Voyant les yeux d’un enfant le regarder avec une crainte mêlée d’admiration, le sith baissa une fois de plus les yeux et porta sa main à son flanc, il y sentit son sabre laser, la carte de Tellur, ils étaient toujours là, comme pour le rassurer. A cet instant, comme une récompense, au gré d’un virage, il la vit. La tour du clan bancaire. Elle plus austère, plus basse que celle des Banques D’Aargau, aux vitres noires et aux armatures d’acier poli, tranchant le paysage de son ombre imposante. Le tout se terminait par une flèche, seule trace d’audace, qui semblait avoir été toute entière faite d’une seule pièce de cristal. Aux multiples facettes, invisible par instant, reflétant une lumière presque surnaturelle à celui d’après. S’en approcher engendrait une fascination difficile à expliquer. Etrange, d’autant plus que l’arkanien savait pourquoi il se rendait en ce lieu en la voyant ses projets semblaient plus flous, seul comptait de s’approcher. C’était perturbant, presque gênant, malsain, grossier, comme d’observer une femme à son passage, l’arkanien ne détourna pas son regard se contentant de se fier à ses autres sens comme seuls guides. C’était une sorte d’attachement mystique, sans raison, peut être parce que lorsqu’on se sent perdu il faut se rattacher à quelque chose.

L’arkanien parcouru à grands pas la distance qui le séparait de la tour, longeant les murs, évitant autant que possible de s’approcher des gens. Sans les observer, sans même les regarder, il était focalisé sur la tour, vers la lumière à son sommet, vers l’ombre de sa structure. A une centaine de mètres du géant, le champ de vision de l’arkanien s’élargit, une place s’ouvrait à son regard, une perspective nouvelle, une vaste aire entre lumière et ténèbres. Au sol de larges dalles d’un gris nuit tapissaient un large carré enchâssé dans un bosquet d’immeubles d’affaire. Elle était plus grande mais moins lumineuse que celle qui s’étalée devant le bâtiment des Banques D’Aargau, elle était aussi bien différente. Là où chez l’une régnait le dénuement et une beauté abstraite, sur l’autre siégeait une noble et grande fontaine en pierre grise, en léger dégradé, plus claire que le sol. Il s’en écoulait une eau limpide qui jaillissait en silence pour retomber dans un bruissement délicat. Un bruissement qui faisait penser à une pluie d’automne. En son centre était représentée une allégorie de la conquête d’Aargau, ou du moins du fantasme que celle-ci avait évoqué à son auteur. La vision d’une jeune femme magnifique, sculptée d’un bloc, haute de près de quatre mètres, elle était vêtue d’une maigre tunique qui se moulait à ses formes, le bras levé, elle tenait une pierre précieuse à la couleur légèrement argentée que l’arkanien n’aurait su identifier, l’autre main été baissée, tenant ce qui s’apparentait à une pioche, rappelant les origines minières de la lune. L’environnement minéral et froid, mais toujours densément occupé, c’en était à se demander où tous ces gens pouvaient bien se trouver en temps normal...

Zweig traversa la place, longeant la fontaine sans pour autant y plonger la main. Il était trop concentré pour jouir d’un petit plaisir comme celui-ci. Il fixait l’entrée de la banque, un double escalier de pierre d’une vingtaine de marches, dans un style qui se voulait triomphant cela va de soit, ils aboutissaient à une large plate-forme qui surplombé la place. Et au milieu de ce palier, sur un piédestal, se dressait une imposante statue d’argent, celle de Syluan Gartik, Chancelier Suprême de la République originaire d’Aargau. Arrivé au pouvoir il y a de cela près de 800 ans, il n’été resté à ce poste que dix mois, avant de finir assassiné dans des conditions qui étaient pour le moins troubles. Mais il était le seul que la lune ait jamais produit et à ce titre était élevé au rang de figure majeure de son histoire. Derrière la statue on pouvait distinguer un nouvel escalier. Il menait à deux portes de bronze, monumentales et grand ouvertes. Lentement le guerrier rejoint l’escalier se frayant un passage à travers la foule et entama l’ascension qui l’attendait. Il était tout juste arrivé au sommet qu’un coup de vent emporta le capuchon de sa bure, le rabattant violement sur son dos, libérant sa chevelure blanche à la lumière du jour. D’un geste rapide l’arkanien la récupéra, puis lentement la rabattit jusqu’à couvrir ses yeux. D’un regard froid, il parcouru la foule des étrangers qui était sur la place, comme s’il avait pu en les parcourant observer un visage hostile, ou une quelconque personne qui aurait pu l’observer, il n’en vit pas. Pourtant au milieu de tous ces inconnus se trouvait un individu dont la simple vue aurait du alerter le sith. Il ne s’en rendit pas compte, mais un jedi se trouvait au milieu de tous, un jedi qu’il avait déjà rencontré en songe. Ou plutôt entrevu dans l’esprit de Denkar Rank'sar. Le Morellien Khain Lighen, il était là, tapi au sein de la multitude. L’arkanien se retourna, grimpa deux à deux les quelques marches qu’il lui restait à gravir, puis il passa la porte de l’établissement, le Clan Bancaire s’offrait à lui. A H + 65 minutes, le temps était à l’action.
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Caine Lornan
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeDim 18 Avr - 16:27
Le temps passa certainement très vite mais je n’en n’eus pas conscience. Aargau était assez loin de Korriban et me il faudrait de longues heures avant d’arriver.
La transe dans laquelle j’avais plongé fut perturbée par une sensation de présence à bord de la Force. J’ouvris les yeux prestement, inquiet à l’idée de ne pas être seul à bord. Dans ma cabine, il n’y avait rien de surprenant, rien de différent tout était en lieu et place. Je me relevai péniblement, mon corps me faisait encore souffrir, même si ma transe m’avait permis de me remettre quelques peu. Je sondais profondément la Force afin d’y déceler de nouveau la présence. Encore une fois, j’y fus confronté.

Un sentiment diffus au sein de la Force, difficile à identifier mais qui ne semblait pas représenter de menace directe. Normalement, personne n’avait pu pénétrer dans le vaisseau que j’avais laissé à la garde de T3 et si quelqu’un avait été là dès le début, je l’aurais déjà ressenti. Mais quoi qu’il en soit, il y avait bien une nouvelle présence à bord. Je détachai mon Sabre de ma ceinture et le tins prêt à être activer avant de partir à la recherche de l’intrus. Je me fiai à la Force afin de m’orienter et je fus entrainer en direction de la soute. Une étrange lumière semblait y régner alors que la pièce aurait du être dans le noir complet. D’une douce pression du pouce, je donnai vie à la lame de mon Sabrolaser et pénétra dans la soute. La vision que j’y eus, me stoppa net dans mon élan.

Suspendu dans les airs, se tenait Denkar Rank'sar, le Maitre Jedi Bothan qui était venu me trouver dans la cellule sur Ondéron et dont la mort avait perturbé ma séance de vision sur Ossus. Mais, ce n’était pas à proprement parler lui, ce n’était que son esprit unit à la Force. En mourant, un Jedi pouvait se fondre dans la Force afin de faire vivre son esprit en Son sein pour l’éternité, mais il fallait une maitrise très importante de Ses dons pour y parvenir. Le Bothan me fixait, semblait s’accrocher aux tréfonds de mon être. Lorsqu’il prit la parole, ce fut comme ci sa voix résonnait dans tout le vaisseau et qu’en même temps comme ci elle se trouvait seulement dans mon crâne.

-« Alors Khain, on se retrouve encore une fois. Tu as l’air d’en avoir vu des vertes et des pas mûres dis moi ? »

-« Oui pas faux mais que vous je crois. Et d’ailleurs vous me tutoyez désormais ? je ne pensais pas qu’on était si proche ? »

-« Ho tu sais, quand on est mort on peut se permettre ce genre de familiarité. »

-« Evidemment vu comme ça. J’ai bien reçus votre message, m’indiquant qui vous avait tué. J’ai retrouvé sa trace et je vais m’occuper de lui justement. »

-« Bien. Mais je ne t’ais pas indiqué son identité pour que tu me venge mais pour que tu l’empêche de nuire davantage. »

-« Rien ne m’empêche de faire les deux. Je ne peux pas laisser ses crimes impunis. »

-« Non tu ne dois pas réagir ainsi. La vengeance mène à la colère et la colère mène au coté obscur. Tu ne dois pas sombrer Khain, ton but est d’aider l’Ordre Jedi à se remettre pas de couler avec lui. »

Je réfléchis un instant à ses paroles et m’efforça de me calmer.

-« Oui vous avez raison. Le stopper est plus important. »

-« Bien. Maintenant, je vais te laisser vaquer à tes recherches mais rassures toi, je ne serais jamais bien loin. »

La forme flou du Jedi s’estompa et disparu rapidement. Savoir qu’un fantôme de la Force ne serait jamais bien loin de moi était loin de me rassurer. Je quittais la pièce et me rendis au poste de pilotage. T3 était toujours en train de vérifier et revérifier que tout allait bien lorsque je débarquai.

-« T3, je voudrais que tu télécharge code du transpondeur du vaisseau qui s’est échappé d’Ondéron et qu’ensuite tu décortique autant que possible ce qu’il y a dans les morceaux de l’épave que j’ai trouvé sur Korriban. S’il arrive quelque chose à mon vaisseau tu auras une copie dans ta mémoire. »

Le petit droide émit un petit bip d’acquiescement et se mit au travail. Il ne trouverait pas grand-chose dans les pièces que j’ai ramenées mais ça sera toujours mieux que rien. Je m’installai dans le siège de pilotage et ferma les yeux le temps d’arriver à destination. Rapidement je dus sombrer dans le sommeil car l’alarme de sortie d’hyperespace me réveilla en sursaut. Le disque d’Aargau se révéla à moi et je désactivai le pilotage automatique pour amorcer la descente vers la planète. Je ne connaissais pas la planète et j’ignorais quelle était leur mesure de sécurité pour les nouveaux venus, alors je pris sur moi de contacter leur centre de communication.

-« Planète Aargau, ici le Chevalier Jedi Khain. Je suis en mission pour l’Ordre Jedi qui pense que vous êtes en train de subir une attaque de la part des Sith. Je demande permission d’atterrir immédiatement. »

Oui je sais, ceci est un mensonge surtout que je ne fais pas parti officiellement de l’Ordre mais bon, j’agis à la demande d’un de leur maitre quand même. Le contrôle mit un certain temps avant de répondre mais il finit par se manifester.

-« Jedi Khain, ici le colonel Rean Neron de la sécurité d’Aargau. Nous n’avons reçus aucunes communications de l’Ordre Jedi nous informant de votre mission. En quoi consiste-t-elle exactement ? »

-« Je ne suis pas en mesure de vous révéler les détails de ma mission mais soyez assuré que celle-ci est capitale pour la République. »

-« Naturellement, mais vous devez savoir que les relations entre la République et les Jedi ne sont pas au mieux ces derniers temps. Vous avez parlé de menace, pouvez-vous m’en dire davantage à ce sujet ? »

-« Les Sith ont décidé de détourner de nombreux fonds à leur profit, je dois agir vite si je veux les en empêcher. Je connais l’identité de leur agent mais je ne peux vous la communiquer et ceci par sécurité. Je suis certain que vous comprenez pourquoi. »

Joué sur leur méfiance naturelle et les risques financiers étaient le mieux. Ce genre de personne n’avait qu’un esprit cupide.

-« Bon vous êtes autorisé à atterrir Jedi mais vous ne pourrez pas circuler seul en ville. Une équipe de sécurité vous accompagnera. »

Une équipe de sécurité ne ferait que me ralentir et me gêner, il me faudrait me débarrasser d’eux rapidement.

-« Très bien, Colonel. Envoyez-moi les coordonnées. »

Ils furent rapides à m’indiquer le lieu d’atterrissage. Je suivis scrupuleusement les consignes et attendis quelques instants avant de quitter mon vaisseau. Un sentiment curieux s’empara de moi, une crainte diffuse dans la Force.

-« T3, verrouille tout derrière moi et ne laisse entrer personne. Tiens les moteurs prêts à un décollage d’urgence, j’ai l’impression que les choses vont encore se compliquer. »

Le droide obéit immédiatement et je descendis du vaisseau. Le comité d’accueil m’attendant bien. Ils ne prirent pas la peine de se présenter mais m’indiquèrent la sortie de l’astroport. J’eus la sensation d’avoir une multitude d’ombre me suivant. Nous sortîmes du spatioport et ils m’orientèrent sans un mot vers le quartier des tours bancaires. La foule était dense, mes gardes étaient fréquemment bousculés et l’occasion de leur échappé me serait bientôt accessible.

Celle-ci vint rapidement, lorsqu’un groupe de passant nous frôlèrent d’un peu trop prêt, je me mis à courir droit devant moi. Les soldats réagir vite et me poursuivirent mais la foule était trop nombreuse pour leur permettre de me rattraper. Très vite, je ne les vis plus derrière moi et j’allais enfin pouvoir commencer à rechercher le Sith. Je me rendis compte que je me trouvais sur une grande place, finement décoré où une multitude de gens demeurait.
Là parmi eux, la Force me signala une présence. D’abords je ne vis rien mais lorsqu’une bourrasque de vent violente eut lieu, je le vis. L’Arkanien était là, vêtu de la bure de Jedi que je l’avais vu transporter. Le vent lui avait ôté sa capuche et je pus voir ses traits. Une foule dense nous séparait mais je vis qu’il se dirigeait vers l’une des tours. Je pris le même chemin, me frayant un passage bien souvent à l’aide de la Force.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeMar 20 Avr - 0:30
En pénétrant dans le hall de la banque, Zweig ressenti une sensation froide, diffuse, il avait l’esprit embrumé, c’était une impression de malaise qu’il ne pu décrypter, pourtant il la connaissait, il n’y avait pas l’ombre d’une hésitation à ce sujet. C’était l’impression que l’on ressentait lorsqu’un autre utilisateur de la Force en faisait usage. Mais le sith aveuglé ne le comprit pas, il fit quelque pas hésitants dans la grande pièce, les yeux fixés sur ses pieds. Le trouble sembla se dissiper, juste un instant, mais il ne se passa pas cinq seconde qu’il revint à l’assaut, plus puissant, plus proche, toujours aussi opaque pour l’arkanien. Il ferma les yeux, se frotta la nuque et fit tourner sa tête. Lorsqu’il les rouvrit, il fixait le plafond, celui-ci était sobre, en métal légèrement bleuté, quelques moulures anoblissaient le rendu. Une multitude de lustres de cristal, bien plus petits mais aussi plus fins et plus moderne que pour les Banques d’Aargau éclairaient ce niveau du complexe. Une nouvelle secousse secoua le sith, celui-ci se rattrapa à un pilier. De semblables étaient répartis à intervalles réguliers dans la pièce, du même métal que le plafond, leur intérêt était plus artistique que purement physique. Epais de plusieurs dizaines de centimètre, aucun son ne s’en était échappé lorsque, à l’instant où le sith avait apposé sa paume contre celui-ci, les os de son poignet l’avaient percuté. Au sol de longues et épaisses plaques de verre noir complètement opaques étaient posées en alternance avec des dalles de même format en plexiglas. Celles ci ouvraient la vue dix mètres en contrebas sur la multitude de coffres que renfermait le sous sol., On y voyait une armée de droïdes, tous couvert d’une couche de couleur vieil or qu’y s’afféraient dans une danse harmonieuse et ordonnée, s’afférant suivant les commandes des clients fortunés qui avaient la chance de disposer d’une place dans cette réserve que beaucoup considéraient à juste titre comme inviolable. A gauche et à droite de la pièce, se trouvaient une cinquantaine de guichets tenus par des organiques ainsi que par des droïdes, tous étaient en tenus uniformes, prêts à satisfaire les moindres désirs des clients, mais pour l’affaire qui concernait le sith il n’était pas question de passer par eux. Clignant à nouveau des yeux, il se concentra, il ignorait toujours d’où venait son trouble mais il se concentra, se coupa du monde, il avait trop fait... Et trop à faire pour se laisser faiblir à cet instant. Renforcé, il avança de quelques mètres. La porte d’un ascenseur s’ouvrit lentement, libérant le passage aux vingt deux personnes qu’il contenait. D’un pas qui se voulait assuré, l’arkanien se dirigea vers la cabine, remontant à contre sens de la foule, il fut le premier à y entrer. S’appuyant le dos contre une rampe d’acier. Deux autres personnes le suivirent, tous deux portaient le costume des employés du Clan Bancaire. Ils s’installèrent non loin du sith après avoir pianoté leur destination sur le tableau de commande. Une dizaine d’autres personnes en firent de même avant que la porte ne se referme. Si le sith avait regardé par la porte à cet instant là, il aurait pu voir le visage du Morelien émerger des marches à l’entrée du hall... Le vent était en train de tourner.

Le sith profita de ces instants de répits pour se remettre de ses émotions. Il ne comprenait toujours pas ce qui lui était arrivé dans le hall, peut être était ce à cause de cette foule, ou à cause du manque de repos... Plus tard, il serait temps de tirer les choses au clair, à cet instant peut compter ce que lui disait son corps, ce que lui disait la Force, de nouveau, seule sa mission pour l’ordre sith semblait compter en lui. Une voix s’éleva, c’était celle d’un de ses voisins, les travailleurs de la banque, légèrement perchée dans les aigus, elle appartenait pourtant à un homme, de taille moyenne, chevelure châtain clair, de petites lunettes rondes cerclées d’acier plaqué d’argent... Il était pourrait on dire l’archétype du banquier d’Aargau. Sa voisine était plus originale... Moins plaisante à la vue de l’arkanien également. Il s’agissait d’une scion, la peau légèrement bleutée, des cheveux gris pâle sans être d’un blanc immaculé, le costume qu’elle portait ne laissait en rien douter de sa méprisable et odieuse condition. Comment des gens si inférieurs pouvaient ils bien être soutenus par la République, cela l’avait toujours dépassé. Il avait été élevé par son père, descendant lui-même d’une haute lignée, comme lui, et comme tous ses aïeux, ils portaient dans le sang cette haine ancestrale, ce rejet qui surpassait les limites de la raison pour n’être plus qu’un instinct avec tout le vice que cela peut porter... Le sith n’exprima pourtant pas son dégoût, il n’en avait pas le droit, cela aurait pu aller dans les intérêts contraire de sa mission. De toute façon, la scion lui tournait le dos, c’était sans doute mieux ainsi. Avec l’humain tous deux parlaient de leur travail pour la banque, des dernières affaires qu’ils avaient été amenés à conclure. L’ascenseur s’arrêta à plusieurs reprises libérant à chaque fois un client ou une paire, si bien que la cabine se retrouva bientôt presque vide. Les sujets de conversation entre les deux employés prirent alors rapidement une tournure plus personnelle...

"Tu viendras boire un café avec moi avant de commencer à bosser ? Il parait qu’ils ont reçu un arrivage de la Bordure Médiane qui est du tonnerre... Il faut en profiter tant que la zone appartient encore à la République."

"Oui, mais là ce ne sera pas possible... Ca te dérange si on le boit tout à l’heure ? Là j’ai un rendez vous avec la boss..."

"Tu devrais être heureux, tu vas surement te faire augmenter."

"Ohhh... S’il te plait te fous pas de moi... Tu sais très bien que t’es bien meilleure que moi. S’ils m’appellent c’est sans doute qu’ils considèrent que j’ai pas rapporté assez ces derniers temps... Et que soit j’augmente encore les bénéfices, soit je prends la porte... Ou pire, je me retrouve en bas aux guichets à faire le tronc d’arbres toute la journée et à écouter les réclamations de tous ceux qui ne sont pas d’accord avec le système."

"Allez te prends pas la tête, je suis sur que tout vas bien se passer."

"Ouai... En attendant je vais encore passer deux heures au 62ème étage à écouter l’autre vieille peau me faire la morale."

"T’en fais pas... On le service sera vite fini... Et je trouverai bien un moyen de te remonter le moral."

La scion caressa la joue de l’homme de façon presque indécente. Celui-ci resta presque impassible, regardant dans la direction de l’arkanien, mais il ne vit rien, rien d’autre que les yeux désespérément blancs de celui-ci, sans le moindre regard, sans la même émotion. Ils échangèrent un court baisé puis l’ascenseur s’arrêta la scion descendit en silence... Le sith la suivit d’un pas ferme et décidé. La porte se referma derrière eux, les laissant au 54ème étage, secteur de gestion et d’investissement des capitaux propres à la banque. A ce niveau un bureau été vide... Zweig le savait... La Force le guiderait, il saurait le trouver, puis il se débrouillerait pour lancer sa machine infernale et tout se déroulerait comme prévu... Avec l’aide de la Force.

Et tout se passa comme prévu, le sith laissa la scion partir devant lui, celle-ci ne s’était même pas retourné pour chercher à le conseiller. Peut être ne l’avait elle pas vu... Ou peut être justement l’avait elle vu en montant dans la nacelle. Peut importait Zweig Carnil n’avait pas besoin de son aide pour faire son office. Il n’eut pas longtemps à chercher dans les couloirs aux couleurs pâles avant de trouver le dit bureau. La porte était verrouillée mais un court geste de la main suffit avec l’aide de la Force pour débloquer le loquet. La pièce était située à un des angles de la tour. Deux des murs étaient entièrement constitués du verre teinté que l’on percevait de l’extérieur... Un système de climatisation aérait le local avec un petit sifflement, sans lui, cet endroit devait être une vraie fournaise. Le sith s’assit dans un fauteuil en cuir de bantha de mauvaise qualité, légèrement creusé au niveau du dos... Ce serait suffisant pour ce que le sith avait à faire. Il n’avait pas de clé pour allumer l’ordinateur, mais la Force fit le nécessaire, l’écran s’alluma, les mots de passent se tapèrent presque inconsciemment sous des doigts du guerrier. Il n’eut plus qu’à brancher la carte du seigneur Tellur, le rituel était maintenant rodé. H+77 minutes... Tout pouvait recommencer.
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeMar 20 Avr - 13:00
Le sith pianota quelques instants sur l’appareil, frappant à nouveau la République, visitant ses comptes des leaders et de l’état tout juste le temps de les effleurer, une caresse perfide, qui les amputait à lentement. Ils étaient plus pauvres, le Clan Bancaire ne jouissait pas totalement des mêmes avantages que les Banques d’Aargau, pourtant tel un vampire l’arkanien en absorbait la substance... Son esprit se vidait, le travail le ressourçait, il oubliait la scion, il oubliait la foule, il oubliait son doute. Le temps semblait ralentit sous ses mains, il tapant dans tous les sens à une vitesse folle, il se vouait corps et âme à son devoir. Puis d’un coup il se figea, il ne s’était pas écoulé trois minutes depuis la reprise de son œuvre. L’évidence venait de le frapper. Cette sensation qu’il avait vécu, ces chocs qui lui avaient matraqué l’esprit, ces choses dont le sens lui avait paru obscur. C’était pourtant si évident, si stupide... Maintenant il n’y avait plus de question sur le sens que cela pouvait bien avoir. Il savait ce qui l’avait perturbé quelques instants plus tôt, la Force l’avait alerté, l’avait prévenu. Un autre utilisateur de la Force était présent sur Aargau, proche, si proche... Comment avait il pu se laisser aveugler ainsi ? Le doute s’emparait de lui, un doute terrible. Il sentait la Force en lui, cette essence qui courrait dans ses veines... Mais il n’avait plus sa confiance, son assurance habituelle. Comment aurait il pu encore l’avoir après ce qui s’était passé? Néanmoins, malgré la panique qui subitement s’emparait de lui, il tenta de se reprendre, se concentrant, cherchant de renouer le lien avec la Force... Qui était cet inconnu ? Jedi ? Sith ? Etait-il même seul ? Et si une troupe entière était à sa poursuite... Non ! C’était impossible, comment auraient ils pu savoir ? Il se prit la tête dans les mains. Il ne fallait pas perdre l’esprit, garder les idées froides quoi qu’il en soit... Ouvrir son esprit, se préparer... Il ferma les yeux. Après tout rien ne prouvait que l’inconnu fût là pour lui. C’était si évident... La Force le lui disait ! Il était là, c’était un jedi. Un jedi si sur de lui qu’il n’avait même pas pris le soin de cacher la présence... Peut être contait il jouer avec la peur de son adversaire, l’user contre lui. Si tel était le cas, il allait être reçu comme il se doit. Avec le coté obscur de son coté, le sith ne pouvait pas perdre, mais avant, il fallait savoir assez pour agir en conséquence... Il fallait terminer la mission confiée par Dark Tellur, allé le plus loin possible. Carnil se retourna vers l’écran 12% effectués sur le compte de la République, il fallait aller plus loin. Le secret ne comptait plus...

17%... La vision du sith s’élargit brutalement. La Force propulsa sa conscience dans un couloir, il n’en voyait pas les contours, mais seul un homme en bure apparaissait net, il approchait d’un pas décidé, le regard fixe, l’arme à la main... C’était lui, l’arkanien le sentait, le bras vengeur du Bothan. Un démon surgit d’outre tombe à n’en pas douter. Le doute n’était plus permis, le sith était bien visé, son ennemi était là pour réclamer justice, il s’approchait. Tout devint alors d’une clarté aveuglante, ce couloir... C’était celui qui jouxtait le bureau... L’esprit du sith revint dans son corps. Il était toujours assis dans le fauteuil, ses doigts blancs crispés sur les accoudoirs, les ongles plantés dans le cuir, il se leva d’un bond en poussant un juron, fixant la porte, saisissant son sabre laser. Il avait retrouvé la Force en lui, fermant les yeux il enclencha son arme, du long de l’os jaillit un faisceau rouge sang... Si telle était la voie choisie par le destin, il saurait la dompter, comme il l’avait toujours fait. H + 82 minutes, l’heure de vérité avait sonnée.

Une étincelle de couleur ocre traversa la serrure, remontant brutalement et d’un coup de pied le jedi abattit la porte, celle-ci tomba de tout son long contre le sol. Il savait qui était son ennemi, il ne ferait pas de pitié, sans haine, sans colère il agirait en jedi. En un instant Zweig observa le chevalier, c’était un solide gaillard, il était revêtu d’une armure recouverte d’une bure de jedi, il avait l’air jeune, mais son visage était sombre, marqué par une indescriptible vie d’expérience. A la main, il tenait son arme, un sabre à la lame couleur bronze, pointé vers le sol, légèrement en biais prête à se lever pour frapper, il fixait le sith, en défi... Comment un être aussi jeune pouvait il être si blessé par la vie ? Le sith l’ignorait, en tout cas, en un instant il su qu’il n’aurait pas le dessus, pas ici, pas maintenant. Le fixant, prêt à se lancer dans un duel terrible, levant son arme au dessus de sa tête l’arkanien se contenta de dire.

"C’est toi qu’il a envoyé..."

Surpris, le morellien hésita un court instant. Et pourtant un instant de trop. Brutalement le sith tendit son bras, attirant à lui l’instrument que le seigneur Tellur lui avait confié pour mener à bien sa mission. D’un puissant coup de bras latéral il ravagea le bureau, tranchant de sa lame toutes les traces de son passage, poussant le chevalier à reculer pour ne pas être emporté par la rage de son adversaire. Zweig avait pris l’avantage, mais pas assez pour faire face à un adversaire aussi expérimenté que l’était Khain. Sans crier gare il se jeta en arrière droit vers l’une des grandes baies, ouvrant les bras puis les faisant se rejoindre brutalement. Les vitres du bureau volèrent en milliers d’éclats tranchants. Par la Force il les précipita vers le jedi, le poussant à ses portéger, laissant son adversaire passer au travers de l’ouverture béante, fonçant de dos, en aveugle dans l’air de New Escrow. Une chute vertigineuse dans le vide s’offrait à lui, une voie royale vers la mort, vers les ténèbres. Et pourtant il n’eut qu’à tendre la main de nouveau pour leur échapper. Une plaque de verre s’échappa d’un des étages inferieurs du gratte-ciel. Venant se placer sous ses pieds dans une stabilité relative. Le guerrier du coté obscur glissait dans le vent, surfant dans l’air, loin de son adversaire et pourtant si proche, il éteignit l’arme qu’il tenait au poing. Tous paraissait si net maintenant, ce jedi... Zweig l’avait déjà vu il le savait... Le morellien avait donc été choisi par ce diable de Rank'sar pour le servir. Voilà qui était regrettable, l’homme était redoutable. Le sith n’eut pas plus le temps de penser, son embarcation se mit à trembloter, lui échappant, elle devint rapidement incontrôlable. L’arkanien chuta d’une dizaine de mètres de haut pour se rattraper par une roulade serrant son sabre laser contre lui pour qu’il ne lui échappe pas, la plaque de verre s’explosa à non loin contre un parapet dans un fracas cristallin... Il était encore dans le quartier de la banque sur une passerelle désertée à quelques pas de la tour. Un abri de fortune fort peu suffisant, il s’en doutait. Il se releva sans dommage sur les pavés froid, sa bure était en charpie déchirée par tous les éclats, déchirée par les pavés de la ville, la peau du sith perlait le sang par endroit, mais il était vivant, haletant encore de l’effort qu’il venait de consentir. Il le savait, le temps du repos n’était pas encore venu, il ralluma son sabre prêt à combattre, il le ressentait pleinement, le Morellien arrivait, il ne l’avait pas arrêté... Le pouvait-il seulement ? A H+85 minutes, il n’avait fait que gagner que du temps.
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeMer 21 Avr - 2:21
Le sith hésita, il tourna sur lui-même comme une bête prise au piège, il sentait le morellien arriver... Mais par où ? Sa présence était brouillée, indistinguable tout à coup et pourtant omniprésente... À gauche ? À droite ? Derrière ? Devant ? Au dessus ? Au dessous ? Impossible de savoir... Ou aller dans de telles conditions ? Ne pas bouger, c’était la seule voie. L’arkanien regarda sur les cotés, jeta un regard rapide sur le coté, leva les yeux, se précipita contre la rambarde de la passerelle, prêt à voir surgir le visage du jedi des pénombres de la cité. Mais rien, pas de guerrier en armure bondissant l’arme à la main, pas de lame volant dans les airs pour le décapiter, rien... Le néant... La passerelle restait désespérément vide, elle s’étendait à trente mètres de chaque coté, avant de se lier à un immeuble par une petite porte, trop loin pour que le sith puisse en atteindre une à temps. C’était à croire que ce lieu était coupé de toute réalité. Un silence de mort avait envahi l’air au milieu de la vie de la cité mais toujours cette présence malsaine qui pesait sur ses épaules. Zweig se retourna encore une fois, toujours rien. Il souffla dans l’air son regard revenant vers l’avant. Il y eu alors un grand fracas, le jedi venait de tomber sur la passerelle comme un météore s’écrasant au sol. Un panache de poussière s’éleva immédiatement des dallages brisés, cachant momentanément sa présence. Mais son aura ne laissait aucun doute, le sith ne s’y trompait pas, il leva son arme, prêt au combat. Le morellien se releva, une légère brise éclaircissait peu à peu la scène. Il alluma son sabre, il semblait être dans son domaine. La lame jaune donnait à l’air des couleurs de souffre, Zweig recula d’un pas, se mettant en garde prêt à défendre sa vie aussi chèrement qu’il le pourrait. Face à un tel bretteur ses chances de victoire étaient faibles. Ses attaques précédentes semblaient ne même pas l’avoir atteint, tout juste distinguait-on quelques bris de verre sur son armure et quelques trous sur sa bure, mais il n’arborait pas la moindre blessure. Une légère brise traversa l’univers figé de la passerelle, à cet instant tout semblait se restreindre à ce lieu. Le morellien dit lentement.

"Zweig Carnil, au nom de la République, au nom de l’Ordre jedi, au nom du Système Souverain d’Onderon, au nom de la mémoire de la reine Talia, au nom de celle de maître Rank'sar, et au nom de toutes tes victimes je te somme de te rendre."

Il savait... Il savait tout. Le sith laissa transparaitre une grimace de haine. Il serra encore plus fortement son arme et cria.

"Jamais ! Jamais tu ne me soumettras, si tu tiens à la vie fuis, plies face à la puissance du coté obscur et quittes sans tarder cette planète."

"Tu n’es pas en position de me menacer de quoi que ce soit Carnil. Tu n’es qu’un pion entre les mains des sith ! Rends-toi et tu seras jugé pour tes crimes."

"Tu ne m’arrêteras pas..."

Le jedi fit un moulinet avec sa lame, comme si besoin était pour lui d’affirmer au sith sa maîtrise dans son maniement. L’arkanien fit une grimace, il tendit son bras gauche lançant une série d’éclairs de Force contre son adversaire dans un cri inhumain. Le jedi les balaya de sa lame, Zweig n’avait rien d’un spécialiste dans ces usages... Il recula encore d’un pas devant son échec, ses yeux étaient injectés de sang, son adversaire au contraire semblait impassible, assuré.

"Tu ne fais pas le poids. Abandonnes ta colère, seul l’Ordre Jedi peut encore te sauver."

"Je n’ai pas besoin d’être sauvé. Par le coté obscur j’obtiendrai le savoir, par le savoir j’aurai la victoire !"

"Tu t’es perdu..."

Les derniers mots du jedi étaient un murmure, presque inaudible... Il avait un certain regret dans sa voix, celui de n’avoir pu guider une autre âme sur les chemins de la rédemption. Puis il se jeta subitement, il fallait abattre la menace...

L’arkanien réceptionna le coup lancé par le morellien en serrant son sabre de ses deux mains pour arrêter la lame de son adversaire, il le dominait tant en puissance qu’en technique. Le sith tenta de riposter, de prendre à l’improviste son adversaire sur le flanc, mais celui-ci était bien trop expérimenté pour se laisser prendre ainsi. Il arrêta le faisceau rouge sang à quelque centimètres seulement de son corps, il riposta d’un coup de pied dans la cheville du sith, frappant du revers pour le décapiter. Mais Zweig se baissa esquivant l’attaque, en profitant pour essayer d’empaler son ennemi. Un nouvel échec, celui-ci était plus vif que l’éclair, en moins d’une fraction de seconde il n’était plus sur le chemin de la lame qui s’avança médiocrement dans l’air. L’arkanien fit un petit bond pour ne pas être fauché par la jambe du morellien. Mais il n’échappa pas à un crochet du gauche qui le saisit à la poitrine. Le sith eu tout juste le moyen d’envoyer par instinct un coup du coude dans le bras duquel Khain portait son arme. Il recula de quelques pas en trébuchant. Toussant pour reprendre son souffle. Une nouvelle attaque le saisit, le laser couleur bronze traversa l’air, le guerrier du coté obscur roula au sol pour l’éviter... Il couru pour prendre un peu de distance, pouvoir réévaluer la situation... Trop tard ! Il se retrouva acculé contre le parapet de la plate forme. Un coup du morellien manqua de lui fendre le crane pour finir par s’écraser contre le métal de la rambarde. L’arkanien tenta de trancher la jambe droite du jedi au niveau du mollet, un nouvel échec, le pied du combattant s’éleva frappant le bras du sith, lui faisant lâcher son sabre qui roula par terre. Zweig évita une nouvelle contre attaque en plongeant au sol, il n’avait même plus de moyen de se défendre. Au moment ou le guerrier allait lui planter sa lame dans le ventre, il posa sa main contre le sol, elle était à un des endroits où l’arrivé de l’arkanien avait broyé en poudre les dalles de la passerelle, le sith saisit la poussière la lançant dans un dernier espoir au visage de son adversaire. Il roula au sol, la lame se planta à coté de lui. Un court instant de répit... Il couru sur quelque mètres récupérer son sabre laser au plus vite, c’était le seul moyen de rester en vie. Il l’attrapa, l’ennemi était déjà sur ses talons, En se retournant il l’alluma, la lame passa à un doigt du crane du jedi. Mais lui se montra moins maladroit. D’un coup assuré il frappa l’avant bras gauche du sith, le brulant sur la moitié de sa longueur. Celui-ci se mordit les lèvres de douleur. Le morellien renchérit en envoyant un coup de coude, appuyé des deux mains dans le bas de côtes de l’agent du coté obscur, avant de le saisir sous le menton avec la garde de son sabre laser. Zweig s’effondra au sol. Vaincu.

Un filet de sang s’échappait de ses lèvres, il toussotât du sang. Le sol était si froid... Il ferma les yeux puis les rouvrit, le jedi ne l’avait pas tué... Pourquoi ? Il avait à la main la carte électronique de Dark Tellur. Zweig avait échoué. Si la République découvrait comment fonctionnait cette outil, ils trouveraient surement une parade, tout ceci n’aurait servit à rien... Ce n’était pas possible. Il tenta de se lever pour reprendre le combat, il fut rejeté au sol, le morellien se servait de la Force pour le maintenir dans cette position. Le sith sera les poings jusqu’à se planter les ongles dans la peau. Ce n’était pas possible, cela ne pouvait pas se finir ainsi. Il vit le jedi se rapprocher de lui, lentement, il n’y avait pas d’air triomphant sur son visage. Il dit

"Tu es vaincu Zweig Carnil, tu seras jugé et condamné pour tes crimes."

Il montra la carte et ajouta

"Maintenant parles, que sais tu sur Dark Tellur ? Comment pouvons-nous l’atteindre. Parles de toute façon tout est fini pour toi !"

Ce n’était pas possible... Il savait tout... Même ça... Non ! Cela ne se pouvait pas, ça n’avait pas de sens... Il devenait fou, se redressant brutalement Zweig poussa un cri, l’accompagnant d’une violente projection de Force, le jedi eu du mal à la tenir, mais il le fit, s’ancrant sur ses pieds, reprenant en quelques instants le dessus... Zweig avait de nouveau saisit son arme prêt à la lancer contre son ennemi, mais celui-ci fut une fois de plus le plus vif, son expérience avait joué en sa faveur. Le sith était à nouveau désarmé pourtant il dit.

"Jamais ! Jamais je ne trahirai le coté obscur ! Les jedi sont les seuls et uniques coupables de maux de la Galaxie !"

Alors le morellien comprit... Il ne servirait à rien de l’amener devant une quelconque cour de justice... Tout juste ses propos propagerait le doute au sein de la population... Il appartenait à son devoir de jedi de faire justice. Il la ferait, pour le bien de la République. Alors qu’il maintenait l’arkanien au sol par la Force, il tendit son sabre sous la gorge du sith.

"Au nom de la République, je vous condamne à..."

Il ne fini pas sa phrase, une ombre venait de se jeter sur lui, l’abattant au sol dans une roulade. Zweig en profita, c’était sa chance. Khain était au proie à un feroce combat avec un homme vêtu de noir. Peut importait à l'arkanien... Seule comptait la mission confié par son maître. Il attrapa son sabre, récupéra la carte de Dark Tellur qui gisait au sol et se jeta du haut de la passerelle dans les ténèbres de la ville. H+100 minutes, il venait d’échapper à la honte de l'échec...
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Caine Lornan
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeDim 25 Avr - 15:21
Il était là, a quelques mètres de moi. Celui que j’avais poursuivi dans la moitié de la galaxie se trouvait de l’autre côté de la place, seule la foule dense nous séparait. Je le vis pénétrer dans l’immeuble proche et je me mis en mouvement aussitôt. Ma progression s’avéra difficile, je fus contraint de me servir de la Force pour me dégager la voie discrètement. J’écartai les passants qui ne se poussaient pas assez vite et tenta de courir du mieux que je pus. Lorsqu’enfin j’arrivai devant les grandes portes de l’immeuble, le Sith avait disparu. Il semblait être de nouveau hors de ma portée.

Je pénétrai dans le hall de la banque, cherchant ma cible aussi bien du regard que par le biais de la Force. Je ne fis guère attention à la décoration magnifique qui s’offrait à mes yeux, bien trop concentré par ma traque. La seule chose qui me marqua fut le sol transparent offrant une vue plongeante sur une énorme quantité de coffre demeurant en contrebas. Tout autour, œuvrait une multitude de droides doré semblant s’efforcer de répondre aux demandes toujours plus excentrique des clients fortunés. Je détournai mon regard du sol et observa quelques peu les lieux, de nombreux guichets se trouvaient de chaque côtés de la pièce, tenus soit par un robot, soit par un alien quelconque, mais je me doutais que l’Arkanien ne se serait pas adresser à eux. Il semblait être très organisé et comme tous membres de son peuple très méthodique, j’étais prêt à parier qu’il savait pertinemment où se rendre pour accomplir sa mission. Je me dirigeais donc vers les ascenseurs tout proches, comptant sur la Force pour m’indiquer la bonne direction. Un nombre assez impressionnant de personnes montait dans l’un d’eux au moment ou je ressentis une présence. Le Sith était tout proche mais demeurait invisible à mes yeux. Alors que je voulus monter dans l’appareil, les portes de celui-ci se refermèrent.

Je me mis à attendre. Si je voulais avoir une chance de retrouver la piste du Sith, il me faudrait reprendre le même ascenseur que lui afin que la Force m’indique sa présence. Je m’appuyai sur le mur, à côté de l’ascenseur en question, et observa un tant soit peu les alentours : une multitude de personne semblait allez et venir dans les lieux, toutes n’ayant pas l’air d’avoir de but précis. Je me mis à penser au carnage que pourrait faire un combat entre ma cible et moi dans un lieu aussi peuplé et espéra le trouver dans un endroit discret. Je ne doutais pas de pouvoir le maitriser rapidement même si j’ignorais à quel type de combattant j’avais à faire. Les options quand à sa capture ou à sa mort dépendraient de lui, je n’étais pas là pour jouer au bourreau mais pour l’empêcher de nuire. S’il se rendait, le Conseil Jedi ou la République le jugeraient. Enfin, le même ascenseur arriva. Encore plus de monde que celui qui y était monté précédemment en descendit et j’espérais que les traces spirituelles du Sith seraient encore décelable. Je m’introduisis dans l’appareil discrètement, de toute façon personne ne sembla s’intéresser à moi, et je parvins à me trouver au fond de l’appareil. Là, la Force fut très claire : le Sith s’était tenu à la même place que moi. Ne sachant pas à quel étage celui-ci s’était rendu, j’utilisai la Force pour enclencher les arrêts de chaque étage. Personne ne comprit ce qu’il se passait mais nombreux furent les mots de colère et de reproche à l’encontre de la machine.

Les étages s’enchaînèrent rapidement et je ne reçus aucuns signes de la Force m’indiquant la sorti de Zweig. J’espérais qu’il ne s’était pas rendu dans les derniers étages, sinon il aurait le temps de faire ce pourquoi il était venu et de repartir avant mon arrivé. Heureusement, quand nous atteignîmes le 54ème étage, une légère impulsion dans mon esprit me força à sortir de l’appareil. Je suivis mon intuition et déambula dans l’étage du secteur de gestion et d’investissement des capitaux propres à la banque. Ma proie devait s’être réfugiée dans un bureau vide mais l’étage était grand. La Force guida mes pas dans un couloir à l’opposer des ascenseurs. Là, la sensation de la présence du Côté Obscur était grande. Mon ennemi était tout proche. Je me fis plus prudent, guettant le moindre son dangereux. Je me saisis de mon Sabre et le garda prêt à être activé. Je me dirigeai d’un pas certain vers l’un des bureaux, la Force me dictait qu’il s’y trouvait. Je n’avais pas pris la peine de cacher ma présence dans la Force, le Sith devait forcement savoir que j’arrivais. Il serait prêt à m’affronter mais moi j’avais des années des expériences en ce domaine, j’étais prêt depuis bien longtemps.

J’activai la lame ocre de mon arme et frappa la porte au niveau de la serrure. Elle ne résista pas et j’ouvris la porte d’un violent coup de pied. L’intérieur de la pièce s’offrit à ma vue, deux des murs étaient entièrement constitués du verre teinté que l’on percevait de l’extérieur, au plafond, un système de climatisation aérait le local avec un petit sifflement, sans lui, cet endroit devait être une vraie fournaise, et surtout, je vis le Sith. L’Arkanien se tenait debout, le Sabrolaser activé à la main, devant un fauteuil en cuir de bantha usé. Il faisait face à la porte, une impression de rage déformant légèrement ses traits. Je me tenais immobile, mon arme à la main, la lame couleur bronze, pointé vers le sol, légèrement en biais prête à être lever pour frapper. Je fixais le Sith sans bouger d’un pouce, le défiant. J’ignore ce qui passa dans sa tête, mais il se contenta de lever son arme au dessus de sa tête et de dire.

« C’est toi qu’il a envoyé... »

Je fus surpris un court instant et le Sith en profita pour attirer à lui une petite carte informatique. Dans le même instant, il fracasse le bureau grâce à son Sabre frappant au hasard dans le seul but de me forcer à ne pas avancer et à reculer. Ce fut alors, que sans prévenir, il se jeta sur l’une des grandes baies vitrées. Sous la force de son poids, les vitres se brisèrent en une masse de petit morceau de verre qu’il projeta à mon encontre grâce à la Force. Je fus contraint de me protéger le visage de mes bras et mon adversaire en profita pour se jeter dans le vide. Il tomba, le dos dirigé vers le sol, semblant planer dans l’air de New Escrow. J’ignorais ce qu’il avait en tête, comment pouvait-il espérer survivre à une chute de 54 étages ? Et pourtant, il ne semblait pas inquiet. Je compris lorsque je le vis tendre la main et le sentit influer sur la Force, qu’une voie de salut s’était offerte à lui.

Je cessai de le regarder me recula dans le bureau. Ma cible tentait encore de s’échapper, je ne pouvais le laisser faire. Je pris l’élan nécessaire et me mis à courir, à mon tour je me jetai dans le vide. Au moment où je passai l’ouverture de la fenêtre, un aero train passa, je me retournai dans les airs, emporté pas mon élan, et réorienta mon saut vers l’immeuble en me propulsant sur le côté du train. Je crus que mes pieds allaient s’arracher lorsqu’ils touchèrent la carlingue du transport mais, mon corps tint bon. Je me dirigeais à présent vers les parois de verres de la banque. Je m’enveloppai dans un bulle de Force afin de ne pas me rompre le coup sous le choc avec l’immeuble et de ne pas passer au travers des parois, et me mis à courir le long des murs dès que mes jambes les attinrent. Ma vitesse s’accentua rapidement et je ne dus le contrôle de ma course qu’à la Force. Je vis de nouveau le Sith plus bas, il semblait avoir trouvé un abri sur une passerelle déserté. Dans quelques secondes, je l’aurais rejoint.

Ma vue commença à se troubler sous l’effort que mon corps fournissait mais ça y était. La passerelle n’était plus qu’à quelques mètres. Je forçai une fois encore sur mes jambes et je me propulsai dans les airs. Mon saut m’avait orienté dans la bonne direction et j’atterris sur la passerelle l’instant d’après. Avec moi, un fracas assourdissant se fit entendre. J’écrasai sur le sol dans un panache de poussière, fléchissant les genoux pour amortir le choc. La Force avait avalé le gros de la chute et mon corps n’avait guère souffert. Le Sith m’était caché par la poussière, mais je savais qu’il était devant moi. Je me relevai doucement, un léger vent éclaircissait peu à peu la scène, je ralluma mon Sabre et fis de nouveau face à Zweig.

« Zweig Carnil, au nom de la République, au nom de l’Ordre jedi, au nom du Système Souverain d’Onderon, au nom de la mémoire de la reine Talia, au nom de celle de maître Rank'sar, et au nom de toutes tes victimes je te somme de te rendre. »

Le sith laissa transparaitre une grimace de haine. Il serra encore plus fortement son arme et cria.

« Jamais ! Jamais tu ne me soumettras, si tu tiens à la vie fuis, plies face à la puissance du coté obscur et quittes sans tarder cette planète. »

«Tu n’es pas en position de me menacer de quoi que ce soit Carnil. Tu n’es qu’un pion entre les mains des sith ! Rends-toi et tu seras jugé pour tes crimes. »

« Tu ne m’arrêteras pas... »

Agacé par les propos du Sith, je fis un moulinet avec ma lame lui indiquant qu’il était inutile de combattre, qu’il ne faisait pas le poids. Ma démarche fut accueillit par une série d’éclair de Force. Leur puissance était faible, je n’eus aucun mal à les balayer d’un mouvement de mon Sabre. L’Arkanien semblait presque à bout, ses yeux étaient injectés de sang, il affichait l’air de la bête acculé. La faiblesse de son attaque précédente me rassura quand à la maitrise qu’il avait de la Force et de l’art du combat, il ne parviendrait pas à me vaincre.

«Tu ne fais pas le poids. Abandonnes ta colère, seul l’Ordre Jedi peut encore te sauver. »

« Je n’ai pas besoin d’être sauvé. Par le coté obscur j’obtiendrai le savoir, par le savoir j’aurai la victoire ! »

Alors, il n’y avait aucuns espoirs. Il était totalement corrompu. Son âme et son esprit appartenait au Côté Obscur. Je rajouta dans un murmure à peine audible.

«Tu t’es perdu... »

Je ne perdis pas plus de temps à tenter de le ramener à la raison, il est trop dangereux pour rester en vie. Je me jetai sur lui subitement, il fallait abattre la menace...

L’Arkanien réceptionna le coup lancé en serrant son sabre de ses deux mains. Sa maitrise du Sabre était nettement inférieure à la mienne mais il tentait néanmoins de se défendre. Il essaya de riposter, frappant sur mon flanc mais rien n’y fit. Je stoppai sa lame à quelques centimètre de mon corps, et le frappa d’un coup de pied à la cheville. Je fis décrire un revers à ma lame, essayant de le décapiter mais il se baissa pour esquiver, tentant de m’empaler dans le même mouvement. Je m’éclipsai de son axe rapidement et il fit un petit bond en arrière pour esquiver à ma jambe, mais il n’échappa pas à un crochet du gauche qui le saisit à la poitrine. Il eu tout juste le moyen d’envoyer par instinct un coup du coude dans mon bras droit.

Il recula de quelques pas en trébuchant. Toussant pour reprendre son souffle. Une nouvelle attache de mon Sabre le saisit, il roula au sol, se trainant comme un chien, pour l’éviter. Il se releva prestement et couru pour prendre de la distance, mal lui en prit. Il se retrouva acculé contre le parapet, totalement à ma merci. Je frappai sans attendre. Le pommeau de mon arme manqua de lui fracasser le crane mais fini par s’écraser sur le métal de la rambarde. Le Sith tenta de me trancher la jambe droite mais j’esquivai l’attaque en me servant de la même jambe pour le frapper. Mon coup l’atteignit à la main et lui fit lâcher son Sabre. Son arme roula sur le sol et l’Arkanien y plongea à son tour pour éviter une autre de mes attaques. Je le suivis et tenta de l’empaler de ma lame mais je reçus une vague de poussière au visage. Mon arme se planta à côté du Sith, le manquant de peu. Il se releva et courut récupérer son arme. Lorsqu’il l’attrapa, j’étais déjà là. Il l’alluma prestement et manqua de m’ouvrir le crane en se retournant. Je profitai de l’instant pour frapper de nouveau, ma lame le toucha au bras gauche, lui brulant la moitié de la longueur. Je continuai sur ma lancé pour lui asséner un violent coup de coude dans les côtes avant de le saisir sous le menton avec le garde de mon Sabre. Zweig s’effondra au sol. Vaincu, à moitié assommé.

Il demeura sur le sol froid, attendant la mort. Mais celle-ci ne vint pas. Il tenta de se relever mais je le maintins au sol à l’aide de la Force, l’étudiant. Il s’était révélé un dangereux adversaire. Il était parvenu à provoquer un profond chaos dans la République, renforçant le sentiment de haine envers les Jedi. Mais il n’avait pas agit seul, il n’était qu’un objet dans les mains d’un individu hautement plus dangereux.

«Tu es vaincu Zweig Carnil, tu seras jugé et condamné pour tes crimes. »

Il tenait la carte qu’il avait ramassée plus tôt dans sa main. Tellur lui avait donné et il me fallait des informations sur ce Seigneur Sith. C’était lui le vrai ennemi.

«Maintenant parles, que sais tu sur Dark Tellur ? Comment pouvons-nous l’atteindre. Parles de toute façon tout est fini pour toi ! »

Au son de mes paroles, le Sith sembla devenir fou. Il se redressa violemment, s’accompagnant d’une puissante projection de Force. J’eus du mal à la contenir mais j’y parvins néanmoins. Je fus par contre contraint de relâcher la pression que j’exerçais sur son corps. Zweig avait de nouveau saisit son arme prêt à la lancer contre son ennemi, mais je fus plus vif une fois de plus. Le sith était à nouveau désarmé pourtant il dit.

« Jamais ! Jamais je ne trahirai le coté obscur ! Les jedi sont les seuls et uniques coupables de maux de la Galaxie ! »

Ses propos confirmèrent mon impression première, il ne servait à rien de tenter de le ramener à la raison, ni même de le présenter à un juge. Je me devais de faire justice. C’était mon devoir de Jedi. Je continuais de le maintenir en place avec la Force et je tendis mon Sabre sous sa gorge.

«Au nom de la République, je vous condamne à...

Je ne pus finir ma phrase, une ombre se jeta sur moi me faisant chuter au sol. Je ne parvins qu’à voir le Sith s’enfuir prestement alors que je luttais avec le nouvel arrivant. Je réussi à repousser mon assaillant d’un coup de pied et je me relevai en même temps que lui. Un individu encapuchonné, vêtu de couleur sombre, d’une taille d’environ un mètre 80, se tenait face à moi. Je relevai quelque peu mon Sabre Laser, me mettant en garde.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeJeu 6 Mai - 19:04
La chute fut longue jusqu’à atteindre le sol. Pendant plusieurs secondes l’arkanien s’enfonça dans l’ombre, tentant de se retenir par la Force, de ne pas se tuer en s’écrasant... Quand un jour il s’écraserait. Puis l’inévitable arriva. Le sol de la ville médiane, son béton gris. Il était dur, il était froid, il était tranchant, le sith le percuta de plein fouet ressentant la douleur au fond de lui. Dans l’ombre et la poussière il grimaça. Des gens devaient se trouver non loin de là car des cris s’élevèrent, terrifiés par ce qu’ils venaient de voir, persuadés d’avoir assisté à un meurtre ou un quelconque règlement de compte entre gangs. Ils s’enfuirent en courant, il n’était jamais bon de se trouver au milieu de ces affaires et personne n’aurait pu imaginer qu’il avait survécu... Pourtant c’était le cas, cette chute qui aurait tué n’importe qui, le guerrier avait été protégé par le coté obscur, comme par une armure. Il se releva avec difficulté dans la ruelle déserte. Son bras gauche le lançait, ses cotes le faisaient souffrir, il tituba un peu, s’appuya contre un mur... Il fallait lutter, combattre pour ne pas perdre connaissance. Il cligna des yeux à plusieurs reprises, toussa, crachota du sang. Puis la réalité revint à lui, il s’appuya le dos contre un immeuble, levant les yeux au ciel, le morellien allait il le poursuivre jusqu’à la fin... Non il ne le sentait pas dans la Force... Enfin si, mais c’était lointain, diffus. Il devait être resté là haut sur la passerelle... À cent cinquante mètres au dessus. Carnil souffla, malgré la douleur il s’en était sorti. Il enfonça sa main dans sa poche, bien évidement la carte informatique était en morceau, brisée en trois... Après tout peu importait, jamais plus elle ne devait servir, sa mission avait pris fin avec l’arrivée du jedi. Les objectifs qu’avait fixés l’Ordre ne seraient pas atteints, c’était une certitude... Le sith serra les dents. Comment le chevalier avait il pu découvrir sa mission ? Par quelles mystérieuses méthodes les plans du seigneur Tellur avaient ils été mis au jour ? Un des transporteurs chargé d’acheter des métaux pour le compte de l’Empire avait il trahi ? Non c’était impossible, ces hommes étaient dévoués corps est âme, ils auraient préféré mourir que de trahir, de toute façon, l’un et l’autre aboutissait à la même fin, s’exposer à la fureur de Dark Tellur était seulement bien plus terrible, bien plus douloureux. Ils ne pouvaient avoir trahis. Et si tel avait été le cas, l’Ordre aurait envoyé une armée, ils ne se seraient jamais contenté d’un seul chevalier. Peut être était ce à nouveau un test imposé par Dark Tellur ? Dans ce cas l’arkanien avait lamentablement échoué... Mais dans quelle finalité, trop d’intérêts étaient en jeu pour que le maître se risque à une telle expérience. Zweig n’en pouvait plus... Il plongea sa tête dans ses mains. Non loin le tuyau d’une climatisation gouttait à intervalle régulier. Il n’avait pas remarqué qu’il faisait si chaud dans la ville médiane... Qu’est ce que cela devait être dans les bas fonds ? D’un coup des voix le tirèrent de sa réflexion. Instinctivement il porta sa main à son sabre laser, il était toujours là, en parfait état. Mais il ne l’alluma pas, il était seul, blessé, vêtu d’une bure de jedi en lambeau et tachée de sang et de poussière. Ses adversaires n’étaient surement pas des agents des jedi, la confrontation était inutile... Le sith se précipita du plus vite qu’il le pouvait en boitant légèrement de la jambe gauche. Il lui fallait trouver un escalier ou un ascenseur. Rejoindre son vaisseau, quitter au plus vite la planète, éviter les grandes artères.

Mille six cent cinquante marches... C’était ce que le combattant venait de gravir. Par des voies détournées, par des couloirs déserts, par des escaliers sombres que personnes ne montait jamais il avait réussi à rejoindre le niveau bon niveau... Toutefois il était loin d’être arrivé... Dans le mauvais secteur, obligé de passer par l’avenue bondée. L’étau se refermait sur lui. Il le savait, sitôt qu’il serait dans la vaste allée il serait repéré, son allure de jedi sorti d’une bataille attirerait l’attention, il ne pourrait se débarrasser des gardes qui se presseraient autour de lui, il ne pouvait pas y aller. Il aurait pu attendre moins d’une heure que la nuit tombe, mais cela ne le sauverait pas... La ville était éclairée dans tous les sens, et encore plus dans sa partie la plus noble, on y verrait comme en plein jour. Il n’y gagnerait rien. D’autant qu’au fond de lui il savait que le jedi était toujours de ce monde, s’il en savait autant sur Carnil, il s’empresserait de trouver son vaisseau de le priver de son butin, mais surtout de son seul moyen de locomotion l’empêchant momentanément de quitter la planète. Il ne pouvait décidément pas attendre. Il devait se lancer. Il souffrait, son crane le brulait, pourtant il se lança sur l’avenu, concentré dans la Force, il fallait détourner les regards... Convaincre tous ces gens qu’ils ne le voyaient pas. Courir dans la mesure du possible car il ne tiendrait pas longtemps ainsi. Courir car en agissant ainsi il rayonnait la Force comme un phare. Pour peu que son ennemi l’ait cru mort, l’effet venait de tomber. Le sith manqua à plusieurs reprises de renoncer, luttant contre la douleur pour ne pas céder, essayant de se concentrer malgré tout pour ne pas perdre son chemin, ne pas prolonger son calvaire. Sur son chemin les gens semblaient ne pas le voir, lui et sa bure de jedi, ils regardaient dans sa direction comme on regarde dans le vide. Pourtant malgré sa haine du regard des autres, il n’appréciait pas plus cette façon de le regarder en l’ignorant que l’attention... Il n’aimait pas les gens tout simplement. Il passa au coté de tous, les miliciens et leurs armes ne le voyaient pas, les as de la finance et leur millions ne sentaient pas courir le voleur de leur fortune, les politiques ne ressentaient pas l’ombre de la panique qui s’ouvrait dans la voie de l’arkanien. S’il n’avait pas autant souffert, il aurait pu apprécier la situation. Il sortait comme il était entré, une ombre parmi au milieu de la foule...

Enfin, il toucha au but, montant l’escalier de fer... Il ne tenait plus. Ces marches étaient un calvaire. Lorsqu’il atteint le couloir il se relâcha brutalement, s’effondrant au sol sous la lumière d’un néon bleu dans un soulagement synonyme de bonheur. Il cligna des yeux, s’aidant des bras pour se relever. Son bras gauche le faisait toujours horriblement souffrir, mais la douleur est bien plus supportable quand on se sait sauvé. Mais sa joie ne tarda pas à s’éteindre... Dans son dos il sentit le canon d’un fusil. Il avait relâché son attention trop tard, un des innombrables gardes avait du être intrigué de voir un jedi surgir de l’ombre pour disparaitre dans un couloir. Quelle n’avait pas du être sa surprise en trouvant le jedi affalé au sol, sale et loqueteux... De sa voie étouffée il demanda.

"Vous cherchez quelque chose maître jedi ?"

Il laissa l’arkanien se relever... Regardant intrigué ce serviteur de la Force, ses mains tremblaient, ses yeux étaient injectés de sang, son visage exprimait une irrépressible haine. Le garde recula d’un pas, pour se trouver le dos contre un mur. En une fraction de seconde le sith avait sorti son arme et se mit à poignarder frénétiquement le milicien, il relâchait toute sa haine, il oubliait sa propre douleur, pour la donner à un autre, l’homme n’eut même pas l’occasion de lancer un appel à l’aide, la poitrine perforée, le visage mutilé, les membres tranchés... Quand le sith s’arrêta il haletait. Cet exutoire lui avait fait un bien fou, mais avait il perdu conscience de ses actes ? En tuant un des soldats de la ville il ne lui faudrait pas cinq minutes pour être découvert... Il se recula, secouant la tête. Il lui fallait se presser. Faisant appel à la Force, il projeta le cadavre au plus loin possible, ne conservant que son fusil, au cas où il lui faudrait s’en servir. Il se pressa de retrouver la porte qui conduisait à sa passerelle, personne n’avait pour le moment montré sa présence dans le couloir. Il arriva devant la porte et s’empressa de composer.

"7-2-7-3-9-0-2-6."

La porte s’ouvrit. A H+150 minutes il fallait disparaitre...
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Caine Lornan
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeJeu 6 Mai - 19:07
L’individu resta immobile à m’observer. Il tenait son Sabrelaser, à la lame écarlate, le long de son corps. Conservant mon arme en position haute, prête à parer toutes attaques, je me mis en mouvements, me décalant de la rambarde. L’individu fit de même et nous commençâmes à nous tourner autour comme deux fauves se jugeant du regard. La tenue de l’inconnu, m’empêchait de voir ses traits mais son aura ténébreuse ne faisait aucun doute sur son appartenance à la Sith. Je ne pouvais pas me permettre de faire durer cet intermède, l’Arkanien en avait profité pour s’enfuir en sautant dans le vide mais je me doutais qu’il trouverait un moyen de survivre à la chute et de filer vers le spatioport. Mon but premier était de l’arrêter et l’emmener devant les tribunaux ou de l’éliminer, je ne pouvais me perdre dans un combat long.

Lorsque je fus à bonne distance du vide, je passai à l’attaque. Je lançai mon bras droit devant moi, dans le but de pourfendre mon adversaire. Celui-ci para le coup avec aisance et se décala légèrement sur sa droite. D’un coup rapide et puissant, il balaya ma jambe d’appui et je manquai de chuter sur le sol. Je parvins à me rétablir juste à temps pour éviter un coup horizontal qui menaçait de me décapiter. Dans ma position basse, je frappai du coude dans l’estomac du Sith et parvins à le faire reculer de deux pas. J’en profitai aussitôt pour frapper de ma lame en direction son aine. L’individu, effectua un saut aidé de la Force pour passer par-dessus mon attaque et me frappa du plat du pied au visage. Ce coup-ci, je ne pus empêcher ma chute et je m’effondrai lamentablement sur le sol. Un goût de sang me remplis la bouche et je crachai sur le sol afin de l’évacuer. Je parvins à garder l’inconnu dans mon champ de vision et à maintenir ma lame en sa direction afin de le dissuader de m’attaquer. Je me relevai lentement, défiant l’individu du regard. Il était fort, bien plus que Zweig. Sa maîtrise du combat était très élevée mais mon expérience jouerait pour moi. Malgré tout, je tenais à savoir qui, il était.

-« Qui es-tu, Sith ? Pourquoi m’attaques-tu en traître ? Pour protéger Carnil ? »

Il ne répondit rien, mais je vis l’éclat blanc de ses dents se révéler lorsqu’il sourit. Une légère brise se mit à souffler. Elle faisait claquer ma longue bure contre les plaques métalliques de mon armure. Nous restâmes ainsi pendant quelques minutes. Le temps me parut long mais je ne voulais pas attaquer à la légère, la pression spirituelle de l’individu était très puissante, je ne pouvais pas prendre de risque. Et mon attente fut servit, ce fut lui qui fit le premier pas. Cette fois-ci, il s’exprima. Ce ne fut que quelques mots, mais ils suffirent à réveiller une colère sourde en mon cœur. Une colère qui avait vu le jour quelques temps auparavant sur Korriban.

-« C’est ton père qui m’envoi ! »

Ce fut tout ce qu’il me dit, mais cela suffit pour me donner envi de le tuer. Mes pensées n’étaient pas très Jedi mais pour l’heure je m’en moquais. Ces derniers jours avaient été très éprouvants et toute la frustration que j’avais emmagasinée ne demandait qu’à s’exprimer. Alors qu’il avançait à mon encontre, je me mis en mouvement, me précipitant sur lui. Ma lame décrivit un large cercle lorsque je tentai de lui asséner une frappe au cou. Il para facilement et tenta de me frapper au ventre avec son genou. Je repoussai son coup avec ma propre jambe, cherchant à le déséquilibrer. Il parvint néanmoins à garder sa posture et il me repoussa de quelques pas grâce à la Force. Je tins bon autant que possible mais il put néanmoins reprendre un peu de distance. Ne voulant pas lui laisser la chance de contre attaquer, j’effectuai un léger saut en arrière afin d’agrandir notre écart. Je maintins ma lame à l’horizontale afin de le dissuader de m’attaquer. Je profitai de ce léger répit, pour enlever ma bure afin que mes mouvements ne soient pas gênés.

L’inconnu ne tenta rien pendant ce laps de temps mais je devinai à son attitude qu’il n’attendait qu’une chose : m’attaquer. Il en fut satisfait lorsque je baissai mon arme, lui indiquant que je l’attendais. Il fut prompt à réagir. Son Sabre fusa à une vitesse fulgurante mais je parvins à le repousser assez facilement. Mes nombreuses années d’entrainement me donnaient un net avantage sur mon adversaire qui semblait assez jeune. Je contre attaqua avec virulence. L’inconnu était un expert et parvint lui aussi à contrer et ainsi, nous nous lançâmes dans un long échange de coup. Les lames colorées bondissaient avec vitesse et fureur. Toutes d’eux se ressemblaient tellement, qu’il était dur de les différencier. Au fur et à mesure des échanges, ma supériorité finit par s’afficher. Le rythme de mon adversaire commençait à faiblir alors que je maintenais le mien à la vitesse la plus grande possible. Plus encore, je l’accélérais petit à petit. Enfin, je parvins à percer ses défenses, le blessant au bras gauche. La douleur soudaine lui fit perdre sa concentration et je pus lui asséner un coup avec le pommeau de mon Sabre. Sous la violence du choc, le Sith s’effondra au sol. Sans attendre, je levai mon bras armé et voulus lui trancher la tête. Malheureusement, je ne pus terminer mon attaque : le jeune homme se releva subitement et fonça tête baissée sur moi. Son coup me propulsa contre la rambarde, qui céda sous le choc. J’eus simplement le reflexe de m’accrocher à lui afin de l’entrainer avec moi dans le vide.

La chute fut longue. Nos deux corps virevoltaient dans les airs alors que le sol se rapprochait dangereusement. Malgré la vitesse de la chute, l’impact sur le sol tardait à se produire et le Sith profita de ce temps pour relancer l’échange de coups. Chaque frappe, nous éloignaient l’un de l’autre et nous étions obligés d’utiliser la Force pour nous rapprocher de nouveau. La rage se lisait dans l’aura du Sith et je voyais le sol qui se rapprochait dangereusement. Quelques mètres avant de le percuter, je lâchai mon Sabrelaser qui continua sa chute sans moi et j’attrapai l’inconnu par les poignées, le forçant à écarter son arme de nous. Il tenta de se dégager de ma poigne mais je le maintins aussi fort que ma position précaire me le permettait. Je comptais bien le garder en mon emprise jusqu’à ce que nos deux corps se soient écrasés sur le sol gris de la ville. Il me frappa de ses jambes et tenta d’utiliser la Force pour se libérer mais je parvins néanmoins à le retourner afin qu’il soit dos au sol. Lorsque le choc se produisit, le corps du Sith sembla pénétrer dans le béton et mes bras me lâchèrent subitement. Je m’écroulai sur le corps devenu inerte du jeune homme et roulai soudainement sur le sol, m’y écrasant violemment. Mon armure amortit la majeure partie du choc mais je fus quand même sonné. Je restai allongé un moment qui me parut étrangement long, les oreilles carillonnant et le souffle coupé. Je vis le corps inconscient de mon adversaire à quelques pas de moi, plus loin encore je vis mon Sabrelaser reposer sur le sol.

Je me relevai tant bien que mal et appela la Force pour récupérer mon arme. Celle-ci vola dans ma main et je l’allumai dès que le métal toucha ma peau. Presque inconsciemment, je m’approchai du Sith, levant la main, prêts à lui porter l’estocade finale. Mon esprit revint à la raison juste au moment où ma lame commençait à s’abaisser. J’ignorais qui était cet individu mais je ne pouvais pas le tuer à froid. J’avais de toute façon des choses bien plus urgentes à régler, Carnil était en train de s’échapper. Je me détournai donc de ma proie et commença à me diriger vers les traces de l’Arkanien. C’est alors que je vis que partout autour de moi, se trouvait des visages affolés. La chute de Zweig, suivie de peu par celle de mon adversaire et de moi-même n’était pas passée inaperçu. Déjà les forces de sécurité de la planète arrivaient sur les lieux, certains pointant leur blaster sur moi. Je coupai le faisceau d’énergie de mon Sabre afin de rétracter la lame et leur fis face. Je ne tenais pas à blesser un représentant de la force publique mais je ne pouvais pas me permettre une quelconque interférence dans ma poursuite. Il me fallait me débarrasser d’eux très rapidement.

Sans un mot, je me mis en mouvement. Aussitôt, les soldats ouvrirent le feu. Avec l’aide de la Force, je repoussai les lasers en prenant garde à ne blesser personne. Je ne voulais pas utiliser mon Sabre allumé mais je pouvais toujours utiliser le pommeau comme matraque. Je continuais d’avancer sous leurs yeux médusés, sans me soucier outre mesure de leurs tirs. Quelques soldats commencèrent à reculer, conscient qu’ils ne parvenaient pas stopper mon avancé mais j’étais vraiment pressé et sans montrer un signe distinctif, je m’élançai. Le soldat le plus de moi s’écroula instantanément, inconscient grâce à un puissant coup de point à l’estomac. J’en assommai un second à l’aide de mon arme, le frappant violement au visage. Il restait encore trois soldats mais deux prirent leurs jambes à leurs cous. Le dernier fut plus courageux et continua de tirer sur moi. En reconnaissance de son courage, je le fis basculer au sol grâce à une poussée de Force. Le choc le laissa évanoui. Je pus enfin partir retrouver l’Arkanien.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeVen 7 Mai - 18:13
L’ouverture laissa apparaitre l’éclat de l’étoile d’Aargau, encore haut dans le ciel, elle disparaissait derrière la planète, teintant ses derniers rayons d’argent et de pourpre avant que l’obscurité ne s’empare de la malheureuse Lune. Zweig remonta son bras devant ses yeux, se tenant vers l’arrière, un instant, il avait eu l’impression qu’un projecteur était pointé sur lui, sa paranoïa ne le lâchait plus, les toits d’acier étaient autant de gardes le ciblant prêts à l’abattre. Seul son départ saurait sans doute y mettre fin, pour son plus grand bonheur. Après quelques secondes d’hésitation, malgré l’éclat aveuglant il avança au travers de cette lumière irréelle, il savait que devant lui, à quelques dizaines d’enjambées, se trouvait son vaisseau. Il le recherchait avidement, il l’espérait, mais ses yeux blessés ne pouvaient le voir. Il s’efforçait à lancer toujours de plus grands pas pour mettre fin à son calvaire, des larmes lui coulaient des paupières, son flanc le faisait horriblement souffrir, la douleur à son bras le brulait tout autant. Il manqua plusieurs fois de trébucher sur le court trajet. Il avait arrêté de respirer depuis quelques instants, au fond de lui il espérait, tout simplement que les droïdes aient terminés de charger son transport... Si tel n’était pas le cas, il serait coincé au sol, menacé de toute part par la milice, cloué au sol par leurs forces aérienne... Ou pire, si son vaisseau n’était plus là, si les jedi étaient arrivés avant lui, si ceux-ci étaient là à l’attendre... Son cœur battait à toute allure, la sueur perlait sur son front de plus en plus fort. Puis enfin la délivrance arriva, la lumière de l’étoile disparut derrière une masse de métal usé. Le vaisseau.

L’arkanien tomba au sol à genoux. C’était fait, plus que quelques instants et il serait libre. Son crane le faisait terriblement souffrir mais de la douleur ne restait plus que le bonheur. Les larmes de joie qui lui coulaient sur les joues étaient légitimes au vue des efforts consentis. Il se releva, les jambes tremblantes, il n’y voyait plus à cet instant, seul la couleur rouge persistait devant ses yeux, mais ce n’était rien, sa vue reviendrait en quelques instants... Déjà il lui semblait pouvoir percevoir à nouveau les formes. Il tâtonna un instant faisant le tour de son vaisseau. Les droïdes étaient partis, le chargement devait s’être terminé à l’heure prévue, tout avait l’air de s’être passé normalement, les verrous avaient été remis automatiquement après leur départ. Cela s’était bel et bien passé comme prévu. Il n’y croyait plus, il avait tant eu l’impression que la Force l’avait abandonné en ces lieux, mais non, il posa la main contre la porte de la soute, la caressant inconsciemment. Lorsque tout à coup le Force frappa de nouveau au fond de son esprit. Le jedi était toujours là, lui qui semblait tout savoir, lui qui l’avait déjà vaincu... Il avait réussi à se débarrasser de l’assaillant qui avait sauvé la vie à Carnil. Il allait venir et tuer le sith. Non ! Pas maintenant !

Il se mit à courir, déverrouilla la passerelle, ouvrit la porte et se précipita dans le cockpit sans perdre un instant. Il se jeta dans le fauteuil de pilotage, les yeux grands ouverts, la main hésitante, il alluma le moteur. Vu la charge que transportait le véhicule, il fallait qu’il tourne quelques instants avant de pouvoir décoller, l’attente était insupportable. L’arkanien se mordait les lèvres d’impatience. Il ne tenait plus. Il se leva avec hargne, il ne pouvait rester ainsi à attendre alors que tout lui indiquait que le morellien était à sa voie, peut être même se préparait il à cet instant à lui tomber dessus, impossible de savoir où il était, impossible de voir ce qu’il s’apprêtait à faire... Ce jedi échappait complètement à sa perception. Pourquoi ? Difficile de le savoir, ce que la Force créait dépassait souvent le savoir de ses simples utilisateurs mais de tels liens pouvaient être une terrible entrave. Il serait toujours temps de trouver une solution pour s’en libérer dans l’avenir, mais suite au fiasco partiel de la fin de cette mission, il était peu probable que le seigneur Tellur lui fasse un tel don. Il y songeait tout en se pressant vers la porte de la soute. La large pièce regorgeait de milliers de lingots, dans l’obscurité qui les environnait l’arkanien les voyait à peine mais cela le rassurait, ainsi sa mission ne serait pas totalement un échec. Il souffla, enfin le ronronnement régulier du moteur se fit entendre. De nouveau il couru vers le poste de pilotage. Il se jeta dans le fauteuil, tapota avec précision sur quelques touches d’instruments de bord, saisit les commandes. Il y eu un petit grincement de la structure du transport, le moteur forçait, le sith insista. Le stress lui crispait le visage, il ne pouvait pas rester clouer au sol à cause d’une surcharge. Les pieds du véhicule qui s’étaient déjà enfoncés dans le sol au cours du chargement, rayaient maintenant les pavés, les descellant les uns après les autres. Puis finalement il s’éleva dans les airs.

Le vaisseau était poussif, son commandement difficile, mais la fortune qu’il transportait valait bien ces quelques efforts. Avant même de s’élever et d’arriver dans l’espace, le sith enclencha la gravité artificielle, les réservoirs étaient plein, l’énergie ne serait sans doute pas un problème, il ne fallait absolument pas que dans un mouvement violent la lourde charge de la soute se déplace librement et risque de perforer les parois ou de le déstabiliser. Il prenait de l’altitude à une extrême lenteur, il ne fallait pas attirer l’attention. Par défi, ou peut être inconsciemment le sith passa tout prêt de la tour des banques d’Aargau, leur défaite était effective. Après quelques instants il dépassa la hauteur des buildings, la nuit allait tomber sur Aargau. Visiblement l’alerte n’avait pas été donné suite à la mort du garde, il faut dire que tout s’était sans doute passé trop vite pour les autorités, maintenant il n’y avait plus moyen de repérer le vaisseau. La passerelle, l’enregistrement officiel, le vaisseau lui-même, aucun ne présentait les mêmes numéros d’identité. S’il voulait l’arrêter il leur faudrait arrêter et contrôler tous les vaisseaux de la planète. Impossible !

Arrivant à un niveau plus élevé le sith relâcha son attention, le trafic était plus dense mais maintenant que la crainte avait disparu, ce n’était qu’un jeu pour le guerrier du coté obscur, un jeu au milieu d’un autre. Le sith passa au dessus d’un vaisseau de la sécurité planétaire, il afficha un sourire narquois. Il les avait tous berné, les gardes, les financiers, leurs droïdes, la République, même le jedi. Le jedi... D’un coup l’arkanien lança avec difficulté le vaisseau sur la gauche, laissant tout juste passer un tir de laser qui alla se ficher dans un immense transport. Il poussa un juron, enclencha les boucliers déflecteurs. La Force l’avait prévenu, le morellien était ici. Un nouveau tir frappa la coque, arrêté par les boucliers. Le jedi le dépassa, il allait probablement relancer une attaque frontale... L’ordinateur indiquait un vaisseau non affilié, rien ne semblait pouvoir identifier le véhicule comme lié à l’ordre jedi. Des vaisseaux banalisés c’était presque devenu le lot habituel dans cette guerre, mais il était plus rare que les jedi en utilisent, surtout sur une planète de la République. Mais c’était lui. Le Jedi !
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Caine Lornan
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeDim 9 Mai - 16:32
Je suivis le même chemin que lui. La route était longue et la foule toujours dense entravait mon avancé. Malgré tout cela, je parvins à conserver à l’esprit la présence du Sith. Bien souvent je crus perdre sa trace, mais à chaque fois, la Force me remettait sur le bon chemin. Je parcourus des rues, tantôt déserte, tantôt bondé de monde, je montais des escaliers obscurs et d’autres aussi large que des voies de circulations. A une vitesse folle, je courus à travers les différents niveaux qui me permettaient de rattraper ma proie.

Sans aucunes surprises, mes pas me menèrent à l’astroport. Dans un des coins sombres d’un petit retranchement, je découvris le corps sans vie d’un garde. L’homme avait été frappé à de multiples reprises, avec une sauvagerie hors du commun par une arme qui avait brulé autant que trancher : un Sabrelaser sans aucuns doutes. Une trace supplémentaire de la présence du Sith, si les sensations émises par la Force me laissaient des doutes. La mort du soldat était récente mais il y avait de forte chance que Zweig soit parvenu à s’enfuir avant mon arrivé. Je continuai à suivre mes perceptions et parvins au sas d’accès d’une des parties locatives de l’astroport. Il était maintenu fermé magnétiquement mais la Force me permit de venir à bout des sécurités rapidement.

Je parcourus quelques mètres à l’intérieur de la salle d’atterrissage. De multiples vaisseaux y demeuraient mais je vis rapidement qu’il en manquait un. En regardant vers les cieux de la planète, j’aperçus la silhouette d’une navette qui semblait venir de décoller. Elle semblait lourde et avoir du mal à s’élever. La Force m’indiqua clairement que c’était lui. Le Sith ! Il était en train de parvenir à s’enfuis et ça, je ne pouvais le tolérer. J’avais perdu trop de temps dans mon combat contre l’envoyé de mon père, j’avais fait preuve de négligence. Mon corps réagit sans que mon cerveau ne lui en donne l’ordre et avant que je réalise que je m’étais mis à courir, mes jambes étaient déjà en mouvement. Il fallait que je retourne à mon vaisseau le plus rapidement possible. Que je lui donne la chasse.

Par chance, le spatioport n’était pas trop grand et les différentes plateformes d’atterrissage n’étaient pas très éloignées les unes des autres. Par contre, il y avait fort à parier que des soldats m’attendaient à mon vaisseau pour m’arrêter. Non seulement je leur avais faussé compagnie plus tôt mais en plus, j’en avais affronté plusieurs qui avaient tenté de me stopper. Néanmoins, je ne pouvais me permettre de perdre davantage de temps, dans quelques instants le Sith serait en position pour passer en hyperespace et ça c’était hors de question. Je continuai de courir, augmentant ma vitesse grâce à la Force. Ces derniers jours avaient mis mon corps à rude épreuve et la chute vertigineuse que je venais de faire avait provoqué des douleurs un peu partout mais, je serrais les dents et força encore l’allure.

Enfin, après de trop nombreuses minutes de courses, je parvins à la plateforme ou demeurait mon vaisseau. Plus qu’une porte à franchir et je pourrais embarquer. Comme je l’avais imaginé, je sentis qu’une escouade composée de huit soldats m’attendait. Huit, même pour un Jedi en pleine possession de ses moyens, ça faisait beaucoup. En plus, j’étais à peu près sur que cette fois-ci, ils tiraient pour tuer. Ils ignoraient qui j’étais réellement, et je pouvais tout aussi bien être un faux Jedi à leur yeux. Ou même pire, ils pouvaient croire les fausses rumeurs que les Sith avaient lancées contre l’Ordre Jedi. Je n’avais donc pas le choix, il fallait que j’agisse vite et aussi puissamment que possible. J’activai la lame de mon Sabre, projetant sur les murs une douce lumière pourpre, et j’invoquai la Force aussi profondément que je le pouvais. Je la sentis couler en moi comme une rivière. La douce musique qu’Elle provoqua à mes oreilles me rendit confiance et alors je m’élançai.

La porte qui me séparait des soldats vola littéralement à leur rencontre, arrachée de ses attaches. J’amplifiai le caractère persuasif de ma voix et cria tout en avançant à leur encontre :

-« Ecartez vous de mon chemin ! »

Les gardes restèrent quelques instants abasourdies et j’en profitai pour me positionner au milieu d’eux. Ils ne pouvaient tirer sans risqué de toucher l’un de leur allié. Sans attendre leur réaction, ma lame décrivit de nombreux cercle, sectionnant les canons de leurs fusils blasters. Quelques uns se mirent quand même à faire feu, et je fus contrains de stopper les tirs avant qu’ils ne touchent les autres gardes. Les plus jeunes semblaient paniqués et leurs rangs ne ressemblaient plus à rien. Plus rapidement que je ne l’aurais pensé, je fus débarrasser d’eux. Lorsque je taillai le dernier canon de blaster, ils se rendirent tous. J’éteignis mon Sabre et ouvris l’accès de mon vaisseau. Mon droide astro m’attendait à côté de la porte et il la referma sans attendre mon ordre. D’un hochement de tête je le remerciai et me précipita au poste de pilotage. Les commandes semblaient répondre au mieux et j’amorçai le décollage le plus rapidement possible. Un bip de T3, que j’interprétai comme un : « Encore un décollage à froid, tu veux tuer les moteurs ou quoi ? », parvint à me faire sourire.

Dès que le vaisseau se retrouva dans les airs, j’activai les commandes de tirs et tenta de contacter le contrôle orbitale. Dans un premier temps, je ne reçus aucunes réponses mais après un deuxième essai, ma radio crachota une réponse.

-« Transport Spatial 578-R, veuillez faire demi tour immédiatement ou nous serons obligé d’ouvrir le feu pour vous intercepter. »

-« Contrôle orbital, ici le Chevalier Jedi Khain à la poursuite d’un criminel Sith. Ceci est une mission prioritaire. J’ai la preuve qu’un vaisseau venant de décoller a à son bord le Sith responsable du meurtre de la Reine Talia d’Ondéron et de plusieurs crimes sur votre sol. Je demande un appui de la part de vos vaisseaux. A défaut, je demande à ce qu’on me laisse manœuvrer. »

Un temps relativement long suivit ma déclaration, ils étaient surement en train d’y réfléchir.

-« Transport Spatial 578-R, nous ne pouvons vous laisser libre manœuvre dans l’espace d’Aargau. Je réitère ma demande, veuillez faire demi tour immédiatement ou nous serons obligé d’ouvrir le feu pour vous intercepter. Des vaisseaux armés viennent de décoller. Ils ont reçu ordres de vous stopper, vous et l’autre vaisseau, pour enquête. »

-« Désolé, Contrôle, je ne peux obtempérer, l’affaire est trop grave. Khain terminé. »

Je coupai toutes communications avec la planète et accéléra en direction de l’Arkanien. Son vaisseau continuait tranquillement sa route vers le point hyperspatial le plus proche. Sur mon radar, je vis que le contrôle avait dit vrai : plusieurs vaisseaux quitter l’atmosphère et se mettaient sur une trajectoire d’intersection.

-« T3, brouille les radars de nos poursuivants et essaye de craquer les codes de communication du vaisseau Sith. »

Le petit droide bipa d’un air affirmatif et je ciblai ma cible en ne me servant que de la Force afin de ne pas être remarqué. Mon tir fusa dans l’espace froid en direction de l’Arkanien mais, celui-ci effectua une manœuvre désespérée au dernier moment pour l’éviter. Je réitérai mon tir et celui-ci fut absorbé par les boucliers déflecteurs. J’accélérai afin de le dépasser, son navire était bien plus lent et encore moins maniable que le mien. Une fois à bonne distance, j’orientai ma proue vers le nez de son appareil, prêts à un face à face meurtrier.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeDim 9 Mai - 16:36
Deux cent mètres en avant, le vaisseau Jedi fit un rapide demi-tour. Il revint droit vers sa cible, se préparant à un face à face meurtrier. Il était plus léger et plus rapide mais aussi et surtout mieux armé pour un tel combat. Le sith le vit s’approcher dangereusement, les senseurs prévenant d’un choc imminent, puis il déboita brusquement non sans avoir tiré deux faisceaux de laser qui allèrent s’écraser contre le bouclier déflecteur, frappant directement en direction du cockpit. L’arkanien dû fermer les yeux pour échapper à l’éclat aveuglant qui s’échappa du choc. Le temps de les rouvrir et le vaisseau ennemi avait disparu la circulation aux alentours était trop dense pour pouvoir identifier son signal. Le sith regarda sur sa gauche et sur sa droite, craignant de voir surgir l’adversaire, mais c’est par le bas que celui-ci arriva, frôlant le transport à quelques centimètres. Encore une manœuvre d’intimidation. L’arkanien sera les dents, revenant par le travers, le chasseur envoya de nouveaux tirs, le sith réclama instantanément aux commandes un changement de cap du vaisseau, mais trop tard, celui-ci était trop lourd pour pouvoir se laisser manœuvrer convenablement. Il y eu un tremblement, le tintement des piles de métaux qui s’effondraient en partie. Le Morellien s’éloigna à nouveau, ses trajectoires étaient volontairement large, il n’avait pas l’air de vouloir abattre directement, le vaisseau sith. Non... C’était certain. L’adversaire lui avait déjà échappé sur Onderon, parce que les revanchistes avaient voulu faire les choses à leur façon, n’agissant pas de concert avec les soldats de la planète. En rendant explicite le combat en cours, comme il le faisait à ce moment, le chevalier jedi allait à coup sur attirer les forces de la sécurité aérienne d’Aargau, encore plus surement que s’il les avait lui-même prévenu. Ce ne serait pas une alerte lancée par un jedi. Sitôt que la situation leur serait signalée, ils dépêcheraient toutes les troupes disponibles. Le sith évita un des tirs du jedi déportant sur le coté, pas assez malheureusement pour ne pas être frappé, l’inertie de la navette était bien trop importante pour pouvoir changer de trajectoire suffisamment rapidement pour avoir une chance d’échapper aux assauts des l’adversaire. Trois tirs frappèrent à cet instant la carlingue, un moindre mal. Le sith ralenti et remit brutalement l’accélérateur tournant dans une autre direction, faute de mieux, sa seule chance était de battre son adversaire de vitesse, non pas en instantané mais dans la durée... De passer en hyperespace avant que le jedi ne l’ait abattu ou que la milice ne lui tombe dessus. Il se passa un court instant sans que le jedi ne soit en vue. Avait-il abandonné la poursuite, peu de chance. Automatiquement le système de communication afficha un message.

-Ici Khain, chevalier Jedi de l’académie de Tython, je vous somme de vous rendre sans quoi vous serez abattus.-

Il avait trouvé le moyen de communiquer avec son vaisseau... Sans doute avait il aussi eu le temps d’enregistrer tous les codes d’identification. Cela avait finalement peu d’importance vu que jamais l’ordre ne réutilisait jamais en l’état ses transports, surtout pour des missions aussi capitales. Mais l’arkanien n’appréciait guère la manœuvre, au fond cela devait être voulu, l’ennemi voulait le pousser à commettre des erreurs, à perdre du temps. Il en était hors de question. Le sith frappa l’écran pour l’éteindre, il ne voulait pas laisser le jedi l’entrainer dans son jeu. Il parviendrait à s’échapper malgré les efforts de celui-ci... Il le savait, le coté obscur vaincrait. La Force était avec lui !

Deux missiles traçant dépassèrent le transport. Une nouvelle semonce, pour Carnil l’assurance que le jedi était de nouveau à ses trousses. Il réclamait une réponse à son message que jamais le guerrier ne lui donnerait. Il savait que sitôt que l’ennemi serait certains serait convaincu que seule la mort pourrait mettre fin à leur affrontement, il se servirait de munitions de plus gros calibre qui mettraient à mal le bouclier et épuiseraient les réserves d’énergie. Enfin une occasion se présenta, dans une file de vaisseau le sith s’interposa entre deux gros transports, empêchant le jedi de reprendre ses tirs. L’ennemi ralenti sa vitesses cent cinquante mètres en retrait prêt à repasser à l’assaut. Un des transports changea de direction, il fonça, délivrant le feu de ses armes, mettant à mal le bouclier sur le flanc. Le sith accéléra, se dirigeant vers une file qui volait en sens contraire au sien, la remontant d’abord en extérieur puis s’insérant en son sein, au prix de nombreux zigzags que son chargement rendait périlleux, forçant les pilotes à l’éviter. Puis face à lui le sith vit surgir un vaisseau de croisière, surement plein de riches citoyens qui revenaient d’une visite au cœur de la République où vérifier sur la lune financière la valeur de leurs investissements. Il l’esquiva devant s’écarter de la circulation tumultueuse. En un instant le jedi réapparu tirant à nouveau en direction du cockpit. Il voulait visiblement éloigner le sith des zones trop occupées. Et il réussi, il passa devant, et sans que le sith ait pu essayer de lui tirer dessus pour riposter, le jedi avait coupé la route par le dessous à une corvette, la poussant à se redresser dangereusement sur sa voie. L’arkanien ralentit autant qu’il le pu, frôla le monstre échappant de peu à la percussion. D’un seul coup l’horizon devant lui fut dégagée, il aurait du faire demi tour pour pouvoir se refondre parmi les civils. Mais l’ennemi était à ses trousses, l’alarme n’eue pas le temps de sonner, une torpille à proton toucha la poupe. La tôle fit un bruit horrible mais le vaisseau tint bon. Toutefois le bouclier en avait pris un coup. Le sith esquiva un second missile, qui disparu à l’horizon. Le jedi fut une nouvelle fois emporté par sa vitesse et passa devant, le sith le mitrailla, le touchant à peine sans provoquer de réel dégât. Mais le jedi devait prendre la menace au sérieux car il décrivit une large courbe avant de se présenter sur le flanc gauche de son adversaire, lui tirant une nouvelle torpille par le travers. Ce coup ci le moteur stoppa brutalement avant de se relancer. L’effet fut immédiat, sous l’effet de la gravité le vaisseau chuta avant de se reprendre, lui imposant une étrange dérive. Le guerrier géra du mieux qu’il put la situation, s’en sortant tant bien que mal. Le Jedi était au dessus, les senseurs prévenaient de l’arrivée de l’arrivée de la milice il fallait trouver une solution et vite.

Il accéléra violement, remontant à grande vitesse, les yeux fixés sur le tableau de bord. En quelques instants il vit le jedi arriver face à lui, celui-ci l’esquiva à pleine vitesse avant de faire volte face et de reprendre sa poursuite du vaisseau sith. Un nouveau missile passa à coté de la navette, continuant sa route sans dévier. Au loin une explosion retentie, un des vaisseaux de la flotte d’Aargau avait dû être touché, les débris en avaient percuté un autre qui tomba en chute libre vers la lune, le sith sourit à cette vision. Sa joie fut toutefois de courte durée, un nouveau missile quitta son tube de lancement, percutant l’arrière de la coque du transport. Il y eu une violente secousse, mais le moteur tint bon mais une alarme retentie, le bouclier venait de lâcher, les prochains coups au but risquaient d’être fatals. Il n’y avait plus d’autre choix possible. A la vitesse de l’éclair le sith modifia la trajectoire du vaisseau, le faisant pointer droit vers le ciel, poussant sa vitesse au maximum. Le risque était maximal, le moteur risquait de lâcher à tout instant, certaines armatures plièrent avant de reprendre leur position. Il remontait à pic vers les étoiles qui commençaient à poindre dans le ciel nocturne d’Aargau. La manœuvre ne surprit pas le jedi plus de quelques secondes. Après un rapide demi-tour il revenait déjà à la charge prêt à porter l’estocade au sith à l’agonie. La peur pouvait se lire sur le visage de l’arkanien, tout ne pouvait pas se finir ainsi, il n’avait pas réussi à s’échapper pour tomber aux portes de la victoire, non ce n’était pas possible, pas ainsi. Il fallait tout tenter, tout pour que l’adversaire ne puisse plus le toucher. Quelques tirs de laser le percutèrent, entamant sévèrement le blindage. Carnil essayait d’esquiver les tirs, sa main tremblait sur les commandes. En un instant une vision s’imposa à lui, les lourds missiles que transportait son vaisseau. Il n’y avait pas lieu d’hésiter, il enclencha la commande de tir et une quinzaine de charges partirent simultanément vers l’arrière dans un sifflement terrible.

Les lourdes bombes se mirent à foncer à toute vitesse, en une fraction de seconde elles étaient déjà derrière le jedi, un instant après elles traversaient sans dommage la flottille de la planète. Ces armes... Chacune d’entre elle avait potentiellement suffisamment de puissance pour anéantir un quartier entier de New Escrow. Le jedi en prit rapidement conscience. Au fond de lui il le savait, il pouvait abattre le sith, mais en le faisant il n’aurait aucune chance d’empêcher les explosions qui meurtriraient encore un peu plus ce monde, tuant des milliers d’habitants... Il devait choisir, tuer un être vil ou sauver des innocents. Il ne douta pas un instant. Avec précipitation il tira deux derniers coups de canon mal ajusté, puis pleine vitesse il déboita et se mit à foncer droit vers le sol, ne disparaissant de l’écran de l’arkanien... C’était fait... Désormais les gardes avaient hésité, ils étaient trop loin pour pouvoir le rattraper à temps. Une quarantaine de secondes plus tard le sith avait quitté l’atmosphère. Devant lui se trouvait l’armada militaire qui gardait la planète, derrière lui les soldats qui le poursuivaient. Ils seraient impuissants, l’ordinateur calcula en quelques secondes les coordonnées d’hyperespace nécessaire pour se rendre vers Korriban. Alors tout devint blanc, il venait de disparaitre. Aargau était vaincue.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeDim 9 Mai - 16:37
Le sith vit les étoiles se distordre, la baie noire du cockpit devenir blanche avant que les millions de points blancs ne se rassemblent sur les cotés, devenant indistinguables, se limiter à de simples traits, puis disparaissant derrière le vaisseau, ne laissant que le noir de l’hyperespace. Le noir et le froid. Carnil respirait à nouveau, il était encore pâle, il était glacé, l’effort consenti avait été intense, il y avait laissé ses forces et ses illusions. Dans ce fauteuil, il pouvait se relâcher, reprendre conscience de son monde, de la réalité. Peu à peu il se sentait à nouveau vivre, à nouveau souffrir, son bras le lançait horriblement, sa brulure se rappelait à lui. Il souffrait, il regarda son bras en grimaçant. Il sentit ses yeux se voiler lentement, puis sans qu’il ne songe à se retenir, il tomba dans l’inconscience. une inconscience réparatrice et nécessaire. La lumière disparue, la douleur disparue, tout pris fin, à ce moment là Zweig Carnil ne sentait plus rien.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il était toujours dans son fauteuil, apparemment rien n’avait bougé... Petit à petit il se sentit réémerger. Combien d’heures avaient pu passer ainsi? Il n’aurait su le dire, instinctivement il inspecta ses blessures, fort heureusement, elles le faisaient nettement moins souffrir qu’auparavant. Clignant des yeux il entreprit de se lever, s’appuyant de son bras valide sur les accoudoirs de son fauteuil pour se lancer, bien qu’encore tremblant et hésitant, il y arriva, il fit quelque pas pour se réveiller. Il marcha un peu, et vit sa bure noire de sith accrochée dans le cockpit, il regarda ses bras, couvert du vêtement brun sale et percé en de multiples point, c’est vrai qu’il portait toujours une bure de jedi. Maintenant que tout ceci était fini, il n’avait bien évidement plus à porter ces auripeaux. Il entama alors de vider ses poches, pour pouvoir changer de vêtement, calmement il se dirigea vers le tableau des commandes, sorti son sabre laser, le posa sur un transmetteur, il commença à saisir les morceaux de la carte informatique lorsque tout à coup son œil fut porter sur le transmetteur en question. Le sith ne put s’empêcher de se demander à haute voix

"Qu’est ce que..."

Bon sang, la chose était tellement étonnante, il n’en croyait pas ses yeux. Sur l’appareil, une série d’informations défilaient à un rythme soutenu, des informations relatives aux opérations réalisées par les sith sur Aargau. Celles-ci devaient être transmises depuis l’espace sith dans un système codé d’une complexité folle à la destination seule de quelques initiés qui seraient aptes à le détecter, le capter en intégralité et le comprendre. De toute façon il n’y avait rien de compromettant là dedans. Seulement des chiffres... 612 472 619 722 259 493 666 crédits constituaient le butin total, l’objectif initial était de 1,2 trilliards, la moitié... Il ne ramenait que la moitié du montant prévu. Sans doute le plan avait il vu trop gros, mais il n’était pas difficile de s’imaginer qu’aux yeux des leaders de l’Ordre sith, cette sous-performance s’apparenterait à un échec... Un échec qui porterait de nombreux fruits, mais un échec quand même. L’arkanien sera les dents. Fort heureusement les autres éléments qui s’affichaient étaient nettement plus positifs, les opérations sur les métaux étaient une réussite à 97%, Zweig apprendrait plus tard que seul un pilote avait été identifié comme tel par la République et avait préféré le suicide au fait d’être capturé, les autres à avoir failli, une quinzaine de pilotes avaient préféré s’emparer d’une bonne quantité de métal rare acheté avec l’argent des sith et fuir pour s’installer dans l’espace Hutt. Tellur en personne les avait retrouvés, leurs morts avaient été des plus abominables qu’on puisse imaginer. Au-delà de ça il était annoncé que la République n’avait pour le moment toujours pas établi son positionnement officiel sur à cette affaire. En revanche une forte activité de communications sur les canaux jedi était établie. Mais dans tous ces éléments, une chose inquiéta le sith plus que tout. S’il captait ces informations... Cela voulait dire qu’il avait quitté l’hyperespace... En effet, il est impossible de capter des ondes, même accélérées, en vitesse lumière. D’un regard inquiet, voire même désespéré le sith se mit à regarder à travers l’épaisse vitre du vaisseau. En effet, il ne bougeait plus, le ciel était presque intégralement noir, ci ce n’est quelques points brillants qui éclairaient la nuit. Il ne les avait pas vues en se levant. Encore plus inquiétant, ces étoiles n’étaient pas celles du ciel de Korriban, il le savait fort bien ne serait ce qu’à vu d’œil, mais c’est également ce que confirmait le géolocalisateur, il n’était pas à destination. Il regarda les réserves d’énergies, celles-ci étaient encore pleine aux deux cinquièmes. C’était autre chose. Il était éloigné des voies habituelles d’hyperespace, dans une zone désolée de la Galaxie, il n’avait pas non plus été éjecté d’hyperespace par un quelconque équipement militaire. Il n’y avait plus qu’une seule réponse... Quelqu’un dans le vaisseau avait changé la destination.

Le cœur de l’arkanien se mit à battre à toute vitesse, cela sentait vraiment le mauvais coup. Mais qui ? Un voleur ? Non il aurait égorgé le guerrier dans son sommeil et n’aurait jamais programmé une telle zone... Ou alors était-ce un jedi... Pourquoi ne se serait il pas contenté d’envoyer le vaisseau sur Tython pour le livrer à l’ordre jedi ? Cela ne pouvait être qu’autre chose... Son sauveur ? Celui qui lui avait permis d’échapper au chevalier jedi et dont il ne connaissait ni l’identité, ni les intentions ? Il respira lentement. Puis attira son sabre grâce à la Force, le mieux pour percer à jour ce mystère était encore d’aller voir. Pas après pas il avança dans le couloir du vaisseau, si l’ennemi était quelque part, ce ne pouvait être que dans la soute. La porte de ce véritable entrepôt s’ouvrit, sur le pont étaient éparpillés, des milliers et des milliers de lingots, les chocs causés par les tirs du jedi avaient fait s’abattre les tas qu’avaient mis en place les droïdes de chargement. La pièce brillée de toutes les couleurs, mais la température y était glaciale, il semblait que le métal avait absorbé toute la chaleur ambiante, c’était absurde... Le sith hésita, il marchait entre deux piles qui avaient mieux tenus, évitant soigneusement de se prendre le pied dans une des barres tombées au sol. Il fit encore quelques pas, tentant de faire le moins de bruit possible de se fondre dans le silence de l’espace pour se donner une chance de l’emporter. Puis, au détour d’un mur d’or, il vit une silhouette noire, à genoux au carrefour de deux croisements, il semblait méditer. Autour de lui, rien ne semblait avoir bougé, les empilements de lingots étaient nets, réguliers, impressionnants... Carnil retint son souffle alors qu’il s’approchait de l’être, bientôt il aurait en mains les éléments pour comprendre.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeDim 9 Mai - 16:38
Le sith fit encore un pas, sans le moindre bruit, mais brusquement l’homme se leva, frappant de son sabre laser au visage de l’arkanien, la brulure fut vive, brutale, inattendue. Zweig recula se heurtant à un tas de métal jaune. Il se passa la main sur l’œil gauche, il ne parvenait plus à l’ouvrir, la douleur était intense il gardait ses paupières fermées de ce coté là, de plus la lame et touchant la peau avait creusé une fosse comme une tranchée cisaillant son visage du milieu de son front jusqu’au milieu de sa joue. De son seul œil valide, l’arkanien observait son agresseur avec peur et respect, une part de lui craignait que sa fin soit proche, l’autre doutait mais se disait bien que si la mort avait été le but, elle aurait eu lieu bien plus tôt. En effet, face à lui se tenait ni plus ni moins que le seigneur noir sith, Dark Tellur. Le maître avait le visage crispé dans un rictus de colère, elle le rendait immonde, inhumain, il trahissait la nature profonde de son âme qu’il s’efforçait tant de cacher à la face de la Galaxie. Après quelques secondes, il éteint son sabre, l’arkanien glissa au sol, observant le leader avec inquiétude. Celui-ci prit enfin la parole.

"Vous êtes un rat Carnil. Sans votre lamentable maladresse, la République serait à genoux, exsangue, privé du fluide vital, à l’agonie ! Leur système ne s’en serait jamais remis ! Par votre faute, le coup porté risque de ne pas être suffisant. Vous avez mis à terre un plan conçu de longue date Carnil, vous rendez vous compte de ce que cela signifie ? Je devrais vous tuer pour votre incompétence."

"Maître... Les jedi... Ils savaient tout de ce que nous avions prévu... Leur chevalier... Il était là pour m’arrêter... Je... Je crois qu’il ressemblait au seigneur Setesh, maître..."

Tellur recula d’un pas. Ce jedi qui ressemblait au morellien... Tout le monde connaissait le lien de parenté qui unissait Setesh à son apprenti. Avait il réussi à percer tous les éléments de son plan pour Aargau ? Ce rival au sein du haut conseil avait il chercher à faire échouer ce plan d’envergure pour discréditer Dark Tellur ? Impossible, même le haut conseil n’était pas au courant de la moindre détail de l’opération en cours. Et quand bien même, s’il s’était s’agit d'un des agents de Setesh, l’arkanien n’aurait jamais pu revenir vivant pour en témoigner. Non il y avait autre chose... Cela avait il un lien avec l’agression qu’avait subit le seigneur noir sur Korriban ? Le jour du départ de Carnil il avait était conduit à l’Académie Sith pour y être soigné, il était blessé, couvert de sable, de sang et de poussière. Son apprenti sitôt l’avoir conduit à destination, était reparti précipitamment sans donner de raison ni de destination. Le maître n’avait rien voulu dire à ce sujet depuis. Cela avait un lien sans aucun doute... Tellur réfléchit, il n’avait aucun élément concret entre les mains, mais peut être que la faute commise par l’arkanien aurait son intérêt... Oui... C’était une certitude. Il sentait dans ce mystère la voie pour faire chuter son rival, évincer Setesh du haut conseil sith. D’éliminer encore un opposant, de renforcer son pouvoir. Immobile il réfléchissait, il fallait retrouver le jedi inconnu et pour cela le pousser à ce révéler. Que l’ordre n’hésite pas à l’afficher comme une figure de proue, un sauveur de la République. Pour cela il fallait que la menace continue à vivre... Que Zweig Carnil soit toujours une cible prioritaire pour les Jedi.

"M... Maitre ? Je... Je traquerai le jedi, je vous en fais la promesse..."

Le seigneur sith garda le visage fermé, il répondit durement.

"Vous ferez ce que je vous ordonne, rien de plus ! Relevez-vous Carnil !"

L’arkanien poussa sur ses bras pour se soulever du sol, son bras gauche meurtri lui arracha une grimace. Mais sans faiblir il s’exécuta, gardant les yeux baissé pour ne pas croiser le regard du seigneur noir, comme si celui-ci eut pu le changer en pierre par la force de son esprit. Tellur sourit d’un air machiavélique, malsain. D’un mouvement rapide il attrapa le bras gauche de l’arkanien, refermant ses doigts sur la plaie qu’avait laissé le sabre du jedi Khain. La douleur fut vive, Zweig tomba à genoux, il leva les yeux pour regarder son maître. Celui-ci était en train de faire quelque chose à son bras. Il brulait, en même temps il gelait, la douleur était omniprésente, le sith poussa un cri de douleur, c’était insupportable, il n’avait encore jamais connu ça. Cela ne dura qu’une vingtaine de secondes, sans doute les plus longues qu’il connut tout au long de sa vie. Et lorsque tout s’arrêta il ne senti plus rien. Ni de bien, ni de mal, rien. Des larmes coulaient encore sur le visage, il ouvrit son œil unique, tremblant encore de souffrance, le crane brulant. Tellur l’avait lâché, il se tenait en retrait l’air sévère. C’est avec une appréhension terrible que le sith observa son bras et c’est avec horreur qu’il constata qu’il avait été transformé en verre. Inerte, transparent sans la moindre trace d’opacité, il était figé jusqu’à l’épaule, l’avant bras tendu, les doigts crispés, il s’était rabattu sur le flanc de l’arkanien sans qu’il en ait eu la moindre sensation. Avec peur il regarda son maître, n’était ce qu’un début ? Non. C’était fini. Celui-ci s’adressa à Carnil pour conclure leur entretient.

"Toute faute a un coût, vous le savez. Tel est le prix de votre échec. J’espère qu’il s’agit d’une leçon que vous retiendrez désormais, je ne tolère pas d’erreurs. Vous allez vous rendre sur Korriban pour achever la mission que je vous aie confiée et livrer à l’Ordre ce que vous lui devez. Après quoi vous attendrez mes instructions. Est-ce bien clair ?"

La question était semble-t-il purement rhétorique car il n’attendit pas de réponse, il fit quelques pas dans le noir puis disparu comme toujours. L’arkanien haletait encore, son cœur semblait vouloir sortir de sa poitrine. Il n’osait pas regarder à nouveau son coté gauche, cela était trop dur. Sans prendre d’appuis il se remit debout. Il fit quelques pas hésitants, il avait l’impression de ne pas avoir compris ce qui s’était passé. Il apposa son front contre une des piles de métal, il était froid, presque agréable. Pendant une minute il resta comme ça se remettant tant bien que mal. Il ferma sa main droite contre le mur de platine. Puis il se recula, ramassa son sabre laser qui était tombé au sol. Dark Tellur lui avait confié une mission, il devait le servir. Il se rendit en silence jusqu’au cockpit. Il vit sa bure de sith posée sur le fauteuil. Avec toute la colère qu’il retenait au fond de lui il arracha celle de jedi qu’il tenait sur le dos, la déchirant pour en extraire son bras gauche, tout était de la faute du jedi ! Il serra les dents, puis se posa la main sur les yeux. Pour extérioriser sa haine il frappa la paroi du vaisseau. Il saisit sa bure de sith et entreprit de la mettre, il enfila seulement son bras droit, laissant le gauche pendre sous le pan de sa bure. Il ne pouvait supporter de le voir, autant préférait il que personne d’autre ne le voit. Il observa à travers la vitre, en silence, regardant les étoiles luire sans bruit. Il finit par s’assoir dans le fauteuil de pilotage, entrant les coordonnées de Korriban, enclenchant le passage en hyperespace, l’ordinateur calcula en quelques secondes la voie à emprunter. L’espace se transforma à nouveau, les étoiles disparurent. Dans cinq heures il serait rentré.
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Caine Lornan
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MessageSujet: Re: L'or de la République L'or de la République Icon_minitimeMar 11 Mai - 11:19
La lutte continuait d’être acharnée mais à aucuns moments les tentatives du Sith ne parvenaient à me surprendre. La Force m’indiquait à chaque fois ce qu’il comptait faire. Enfin sauf cette fois-ci.

Sans que je puisse le voir venir, il envoya une quinzaine de missiles lourds simultanément.

Les lourdes bombes se mirent à foncer à toute vitesse, en une fraction de seconde elles étaient déjà derrière mon vaisseau, un instant après elles traversaient sans dommage la flottille de la planète. Mes détecteurs, autant que la Force, m’indiquèrent que les bombes étaient d’une puissante très importante et qu’elles causeraient de très gros dégâts à New Escrow si elles l’atteignaient. Mon choix n’en était pas vraiment un. Je pouvais tenter d’arrêter le Sith mais dans ce cas, les bombes tueraient un nombre incalculable d’habitant d’Aargau. J’ajustai rapidement deux derniers coups en sa direction et je mis le cap, à pleine puissance, vers le sol. Je regardais le scanner, espérant que les vaisseaux des soldats pourraient intervenir et le bloquer mais ils étaient trop loin.

Je venais de perdre tout espoir d’arrêter Zweig Carnil. Bien sur, je savais bien où il devait se rendre, mais il serait suicidaire de ma part de retourner sur Korriban.

Je chassais tant bien que mal ses pensées de mon esprit et me fondit dans la Force afin d’améliorer mes capacités de visée. J’ajustai trois tirs qui parvinrent à annihiler trois missiles. Je surveillais d’un œil les capteurs du vaisseau, l’atmosphère arrivait vite. Je tirai de nouveau à quatre reprises mais seulement trois des tirs parvinrent à leurs cibles. La quatrième ne fut que dévier de sa trajectoire et alla exploser contre un des vaisseaux cargo tout proche. Sur l’écran, je vis qu’il restait encore huit projectiles en mouvements. La lutte serait encore dure. Les défenses de la planète se mirent enfin en action lorsque les projectiles explosifs approchèrent suffisamment. Malheureusement pour moi, ils me tiraient dessus tout autant. Je fus contraint de slalomer entre les tirs et ne put plus ajuster mes lasers pour détruire les bombes.

Les tourelles d’Aargau parvinrent à en éliminer quatre. Mes boucliers commençaient à flancher dangereusement sous la quantité de tirs qu’ils encaissaient mais je ne pouvais pas faire marche arrière. Désormais, les tourelles ne pouvaient plus toucher des cibles aussi petites que les ogives, j’étais le dernier espoir des innocents habitants. Nous pénétrâmes dans l’atmosphère de la planète. Une des bombes percuta de nouveau l’un des transports présents et l’explosion qu’elle produisit illumina les cieux violemment. Il ne restait plus trois bombes et que quelques minutes avant qu’elles n’atteignent le sol. Avec les remous du vol atmosphérique, je ne parvenais plus à viser suffisamment habilement pour les détruire avec mes lasers. Je fis alors, la chose qui me parut la plus logique. Je fis appel à la Force.

Avec son aide, je pénétrai dans les circuits du projectile et m’insinua dans les méandres de son circuit d’armement. Après quelques tâtonnements, je parvins à la faire exploser en plein ciel. La lumière m’éblouie quelques précieux instants mais je tentai quand même de réitérer mon exploit sur une deuxième. Malheureusement cette fois-ci, je ne parvins pas au même résultat. L’engin explosif n’explosa pas dans sa course. Au contraire, il accéléra sa course en direction des hauts bâtiments de New Escrow. Je parvins néanmoins à le dévier vers l’un des lacs artificiels tout proche mais la déflagration qu’il produisit pulvérisa néanmoins de nombreux bâtiments.

Désormais, il ne restait plus qu’un seul objet. Je réalisai avec horreur que je n’avais plus le temps nécessaire pour introduire mon esprit à l’intérieur. Mes lasers seraient inefficaces et si je loupais ma cible je causerais des dégâts aux sols. La seule solution qui s’offrait à moi était de m’interposer. Mais si je faisais ça, je n’étais pas sur de pouvoir y sur d’y survivre. En tout cas, mon vaisseau lui n’y résisterait pas. Il était ma demeure depuis de nombreuses années et l’idée de le perdre me dérangeait mais je n’avais pas le choix. Je me tournai vers mon droide.

-« T3, va te placer à proximité du sas d’évacuation ! »

Le petit droide partit en roulant vers le point désigné tandis que j’accélérai au maximum afin de dépasser les missiles. Il ne restait que quelques infimes instants avant qu’il ne me soit impossible de m’interposer. J’eu tout juste le temps de stabiliser mon appareil qu’un choc violent s’y fit ressentir à l’arrière. Mon vaisseau fut purement coupé en deux à l’endroit du choc. Je vis la partie arrière s’arracher et tomber en direction de la cité. Les dégâts qu’il causerait seraient important, mais négligeable en comparaison de ce qu’aurait été ceux de la bombe. La stabilité de l’appareil disparue en même temps que l’arrière et il partit en vrille. Malgré tous mes efforts, je ne parvins pas à rétablir l’équilibre et je me décidai à rejoindre T3 à l’écoutille de secours. Si je voulais qu’on survivre au crash, il fallait qu’on parvienne à sauter juste avant d’atteindre le sol mais vu comment le navire était instable, l’action serait plus que laborieuse.

Je retrouvai le petit droide poster juste à côté de la sortie, accroché avec son câble d’amarrage à la porte. Je savais que la Force pourrait me protéger de la chute, ce ne serait pas sans dommage mais je doutais d’en mourir. Par contre, le droide n’avait aucune protection particulière, il faudrait que je m’arrange pour le sauvegarder lui aussi. Je me positionnai derrière lui et me concentrai dans la Force. Avec Son aide, je tentai de stabiliser au plus possible l’appareil. La Force me permit de ressentir l’approche du sol et lorsque qu’il fut assez proche, j’activai mentalement l’ouverture du sas d’urgence. La porte s’ouvrit à la volée et entraîna T3 avec elle à l’extérieur. Le droide bipa de surprise et de ce que je pris pour de la peur. Sans attendre, je sautai à sa suite et appela de nouveau la Force au secours. J’atterris sur le droide et Elle nous enveloppa d’une aura protectrice et cela parvint à amortir le choc lors du contact au sol. Malgré Sa puissance protectrice, la porte fut littéralement pulvérisée par la collision. T3 frotta contre le sol, provoquant une longue gerbe d’étincelle. Les à coups provoqués me déstabilisèrent et je chuta lourdement sur le sol. Mon corps fut prit dans des roulades incontrôlées. Je frappais le sol à maintes endroits, je sentais mes os craqués et se brisé et la douleur me fis perdre toute connexion avec la Force. Je pense que je ne dus ma survie, qu’à mon armure de Zeison Sha une fois encore. Ma course folle se termina lorsque je percutai le mur d’un immeuble. Mon corps refusa de me répondre lorsque je tentai de me relever et je dus, encore une fois, utiliser la Force pour me le permettre.

Je pus constater l’étendu des dégâts que le crash de mon vaisseau avait provoqué : des dizaines de bâtiments s’étaient écroulés et d’autres encore plus nombreux avaient été sérieusement ébranlés. J’avançais tant bien que mal en direction de l’épave de mon vaisseau. Mon corps me faisait atrocement mal. Je vis, non loin, la carcasse de mon droide. Il émettait quelques clic lumineux et bipait encore. Je fus content de constater qu’il était encore actif. Je continuais mon avancé vers ce qui avais été mon lieu de vie durant ces dernières années et ce ne fut que lorsque j’arrivai à quelques pas qu’il explosa. Je fus de nouveau propulsé sans aucun moyen de contrôle. Mon corps fut projeté dans un immeuble tout proche et je sentis les plaques de mon armure s’enfoncer dans ma chair. Des centaines de débris de verres chutèrent sur moi, me provoquant autant de coupures et de plaies. La douleur fut s’y intense que malgré tout mes efforts, je sombrai dans les limbes de l’oublie.
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