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La vérité vient dans la souffrance
Darth Egern
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MessageSujet: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeSam 30 Jan - 23:30
Environ 20 jours après la mission d’Onderon

Ziost, capitale de l’Empire sith depuis sa prise il y a trois ans. Haut lieu de l’histoire sith, plus écartée de la République que Korriban, plus facile à défendre, elle s’est imposée comme un site stratégique de choix. Plus facile à tenir que le désert de Korriban, les sith l’ont choisi, mais ils doivent toutefois la partager avec les sorciers de Tund, puissants mages du coté Obscur. Mais comment pourrait-il en être autrement. La prise de la planète fut le fruit d’un assaut commun des deux congrégations dans les premières heures de leur alliance. Depuis les relations entre les ordres se sont considérablement refroidies, mais Ziost est restait une représentation du statu quo entre les deux puissances. Mais la menace d’un conflit dévastateur perdure. Toutefois, cette double occupation eu un effet positif sur le développement de la planète. L’élevant au rang des mondes les plus évolués, baignant dans l’innovation perpétuelle, qu’il s’agisse des technologies ou de l’art de manier la Force. Ziost est plus que jamais le pôle majeur des arts obscurs dans la Galaxie. Capitale des sith et de leurs alliés quelle que soit la fidélité que ceux-ci leur vouent au combat. Mais les raisons pour lesquelles Zweig Carnil se rend à l’académie sith de Ziost n’ont rien à voir avec cela, pas de conclave, pas d’audience, il est très loin d’avoir assez d’importance pour ça... Juste une convocation, on a besoin de lui alors il vient.

C’est sans aucune peine que Zweig à quitter les sables brulants de Korriban, il n’a jamais beaucoup tenu à cette planète, sa chaleur harassante, ses parasites... Et ces parasites l’arkanien a eu l’occasion de les subir après sa mission sur Onderon, des vermines cherchant à se gaver de la moindre réussite des autres, cancres prompt à s’accrocher à leur victime telles des tiques, ces misérables sangsues qui croient pouvoir gagner avec mollesse. Ils ne sont pas du tout le genre de Zweig, le scientifique n’est pas un homme d’action mais il préfère agir que de bénéficier des actes des autres. Les semaines qu’il a passé sur Korriban sans but précis lui ont semblé durer des mois et l’idée d’être convoqué sur Ziost, quand bien même ce serait pour faire l’inventaire des archives de l’ordre est pour lui un soulagement. La nouvelle navette qui lui a été attribué par les membres du conseil, en même temps que cette mission, est plus protocolaire que la précédente, elle dispose surtout des codes nécessaires pour atterrir sur Ziost sans la moindre menace. Cette fois ci les idiots l’ont accompagné sur l’aire de décollage... Sitôt sera-t-il parti qu’ils se chercheront une autre proie plus apte à céder à leurs requêtes. L’arkanien monta dans le vaisseau sans leur prêter le moindre regard. Il espère qu’à son retour tout sera comme avant. Le voyage hyperspatial fut sans surprise, long comme toujours, mais relaxant pour le sith, froid, sans vie, puissant, terrible... Infini.
Lorsqu’il sorti enfin de l’hyperespace, non loin de Ziost, le sith pu constater la puissance de la flotte amassé autour de la planète. Là, se rassemblaient les vaisseaux des sith et des sorciers de Tund, ceux affectés à la défense de la planète et ceux sans affectations, au total plusieurs dizaines, peut être même plus d’une centaine de croiseurs prêts à être lancé à l’assaut de la galaxie. Un rassemblement aussi impressionnant que potentiellement dévastateur. Un blocus impassable selon toute vraisemblance. Petit parmi ces monstres de métal, le sith se sentait à la fois faible et fort dans la Force. Il s’imagina quel carnage ce pourrait être si les jedi se risquaient à une attaque frontale... Sur Korriban ça aurait déjà était terrible de violence. Mais pour la première fois qu’il venait sur Ziost l’arkanien était impressionné, les armements au sol étaient sans aucun doute du même niveau... Les jedi arriveraient ils seulement un jour à lever une flotte suffisante pour percer de telles défenses... Il y avait de quoi en douter. Et encore faudrait il que cette victoire ait des suites... Zigzaguant entre les mastodontes d’acier, le sith traversa lentement la flotte puis entra dans l’atmosphère. Un froid glacial semblait régner à la surface de cette planète sans âme. Pas une dizaine de kilomètres ne passait sans qu’une batterie de canon ne soit visible au sol. Le nombre de soldats mobilisé devait être impressionnant, les besoins d’une telle population devaient être hallucinants. Mais sur Ziost l’eau était bien plus présente que sur Korriban, c’était là un des avantages qui avait conduit la planète gelée à devenir la capitale de l’Empire. La capitale de l’Ordre se trouvait dans les plus hautes montagnes, un environnement peu évident à aménager certes, l’académie sith se trouvait au sein d’un immense complexe, des galeries avaient été construites sous les montagnes, un immense refuge à l’abri de tout bombardement, une place ou avaient été installés les centres technologiques les plus importants de l’ordre, ainsi que de nombreux secrets. Un vaste astroport permettait à tous les vaisseaux qu’il s’agisse de croiseurs ou d’une simple navette pouvaient se poser bordait le complexe. Dans cet espace était condensé la majeure partie des facteurs de la puissance de l’Empire sith. Bien sur certaines installations se trouvaient réparties ailleurs sur la planète, des dépendances du temple, des casernes, des usines et surtout, la prison de Ziost, réservée aux jedi et autres prisonniers de marque, qui avaient eu la faiblesse de se laisser capturer.

Lentement la navette de Zweig s’approcha de la capitale, le blizzard, une véritable tempête soufflait sur les sommets. Sur l’écran de son vaisseau un message d’autorisation d’atterrissage s’afficha, pour l’instant il n’avait pas communiqué avec le moindre être vivant, à croire que les installations sur ce caillou gelé fonctionnaient toutes seules. Après qu’il eu trouvé un emplacement adéquat, le vaisseau du sith se posa sur la neige recouvrant l’astroport. Le sith sorti, il faisait un froid intenable, surtout lorsqu’on vient tout droit d’une monde aussi brulant que l’est Korriban. Carnil aime le froid, il le trouve puissant, agréable, monstrueux, semblable à lui-même. Pourtant là, s’en est un peu trop pour lui, alors, sous le vent glacial, sous la neige qui s’insinue partout, il presse le pas vers le temple. A travers une grande place aux pavés glacés il garde les yeux fixés sur le véritable palais que constitue l’académie. L’arkanien se concentre dans la Force pour résister à la morsure du froid, pour ne pas s’effondrer dans la douleur là ou tant d’autres plus faible l’auraient fait. Mais il est sith et ne serait ce que pour cela il en a la force, comme pour tous les siens Ziost est son monde. Montant l’escalier colossal qui mène à l’académie, le sith regarde un homme qui se tient sur le pas de ses portes d’or et d’argent hautes d’une dizaine de mètres. Cet homme qui l’attend il le reconnait, pourtant il ne l’a jamais rencontré, autour de lui se repend un aura qui même pour un être aussi sombre de Carnil ne laisse pas indifférent, un froid bien plus terrible que celui des éléments qui prend le cœur et les entrailles. Cet homme c’est Dark Tellur, un des grands maîtres de l’ordre sith. Il porte une bure sith noire qui étrangement ne se laisse pas recouvrir par la neige. Le serviteur du coté obscur s’approcha du maître et se mit à genoux devant lui.

"Zweig Carnil ?"

"Lui-même seigneur."

"Je vous attendez."

"C’est trop d’honneur que vous me faites, une haute autorité comme vous attendre un simple exécutant comme moi."

"Je vous en pris Carnil, faites trêve de politesse. Si je vous ait appelé ici, c’est que j’ai besoin de vous."

"De moi ?"

"Oui, j’ai entendu parler de vous et de vos... Comment dire... Capacités à faire parler les esprits récalcitrants. Nous avons eu de récents problèmes et je pense que vous ferez merveille."

"Ce sera avec plaisir que je vous servirais maître."

"Bien, vous vous occuperez donc de ce... Comment dire... Client."

"De qui s’agit-il... Enfin si la question n’est pas indiscrète."

"Un jedi, il trainait dans nos installations, nous ignorons ce qu’il cherchait, il n’a pas dit un mot depuis qu’il a été capturé."

"Il trainait maître ?"

"Oui. Il furetait dans le temple, tapi dans l’ombre il semblait espionner tout ce qui s’y passait. Lorsque nous l’avons repéré, le jedi s’est farouchement défendu, tuant deux de nos apprentis, blessant trois de nos guerriers, j’ai du intervenir en personne pour l’arrêter. Nous aimerions savoir de qui il s’agit, ce qu’il cherchait à savoir, quelles sont les informations qu’il a pu transmettre à l’ordre, et, plus que tout, comment a-t-il réussi à venir sur Ziost sans être repéré."

"Je... J’essayerai de me montrer à la hauteur."

"J’ai confiance en vos capacité Carnil, ne me décevez pas."

"Et ou ce trouve le jedi ? A la prison centrale ?"

"Non, nous l’avons gardé ici, dans les oubliettes de l’académie. Suivez la Force, elle vous guidera. Vous prendrez toutes les libertés qu'il faudra, du moment que vous avez des résultats. Je dois vous laisser maintenant."

Alors le sith disparu dans un éclat ténébreux. Impossible de savoir où il était parti. Un court instant Zweig resta sans bouger, ce qu’il avait vécu était il vrai. Rien n’était moins sur... Et pourtant... Décidément ce maître sith était habile pour ce qui était de semer le doute. Puis l’arkanien se dirigea lentement vers la porte colossale. Il était à un mètre lorsque celle-ci s’ouvrit. Il faisait son entrée dans l’académie sith de Ziost pour la première fois, mais pas la dernière.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeDim 7 Fév - 2:17
Les portes de l’académie tournèrent lentement sur les gonds, c’était impressionnant leur poids devait être de plusieurs tonnes et pourtant elles tournaient sur leur axe dans le moindre bruit, mues par une force invisible. Elle n’était qu’entrouverte lorsque Zweig se glissa, posant le pied sur les dalles grises de l’académie. Le hall était à la hauteur des impressionnantes portes. Le plafond devait s’élever à plus d’une trentaine de mètres soutenu par des piliers sévères et le sith ne pouvait s’empêcher de lever les yeux pour chercher à l’apercevoir. A l’extérieur l’académie était teinte par un enduit mais à l’intérieur, la pierre grise tranchait avec celle jaune des constructions de Korriban. Il y avait pourtant des similitudes, l’empreinte des sith dans cette architecture colossale. Comme sur la planète désertique, l’obscurité régnait en maître au sein du temple, seulement tranché par quelques lampes aux lueurs bleutées. Au fond de la salle impressionnante se trouvait une nouvelle porte, plus basse mais tout aussi travaillée et sans aucun doute plus solide. Ce hall ne devait servir qu’en de rares occasions, mais en imposait à tous les nouveaux venus, leur inspirant l’humilité devant le coté obscur. A pas décidé l’arkanien se rendit vers la seconde porte, ses bottes claquant contre les dallages, il sentait la chaleur qui s’accroissait petit à petit, tranchant avec le froids inhumain de l’extérieur.

Enfin, il arriva devant la porte, deux géants de Mandallian semblaient y monter la garde revêtus de larges bures sith. Ils étaient tout bonnement impressionnants. On a beau dire que seule la taille dans la Force compte, Zweig Carnil, malgré son assurance en lui, malgré le coté obscur, malgré qu’il soit leur allié, se sentait tout petit. Tous deux avaient de grands yeux jaunes qui le dévisageaient, ils affichaient un rictus monstrueux, avec leurs canines qui ressortaient de leurs bouches. Ils étaient intégralement tatoués de rouge et de noir, ce qui les rendait d’autant plus inquiétants. Hauts de trois mètres et demi, ils tenaient leurs sabres à la main, leurs manches longs de presque un mètre étaient surplombés d’une lourde boule d’acier. Sorte de massue entre les mains des géants, Zweig s’imaginait l’effet que pourrait produire la rencontre de cet élément au bout de cet immense bras de levier avec la tête d’une victime, effrayant dans son potentiel de destruction. Mais il ne fallait pas pour autant oublier que ces armes étaient des sabres lasers, loin de cette violence primitive et ces colosses ne devaient pas être des débutants dans l’art de manier le sabre. Des guerriers implacables, peut être n’étaient ils pas les plus intelligents des serviteurs de l’ordre (et encore...) mais ils constituaient des factionnaires impressionnants.

Face à eux, l’arkanien devait lever les yeux pour les regarder. Leurs tatouages semblaient ne rien signifier de précis. A part inspirer la peur à leurs adversaires, ce qui était certes un but louable, il n’avait jamais bien cerné les raisons de cette pratique chez les adeptes de la sith. Aucun de ses travaux n’avait prouvé à Zweig qu’ils aient ou non un effet sur le ressenti de la Force. Pour cette raison, il n’avait jamais ressenti le besoin de s’en faire produire un, de toute façon, il était persuadé que jamais ce genre d’atours n’aurait inspiré la peur à ses adversaires. Imaginez bien des yeux et des cheveux blancs sur ce genre de tatouages rouges et noirs... Purement ridicule ! Chez les deux bêtes bien au contraire ils en étaient une interprétation terrifiante, que nul, en les voyant, ne songerait à transformer. Jumeaux dans leur allure ils étaient les deux gardiens de l’ombre.

Carnil fut étonné que les créatures ne lui adressent pas la parole, ils s’étaient contentés de pousser la porte pour le laisser passer. S’en rien n’en laisser ressortir, ils avaient du sentir le coté obscur qui émanait de l’arkanien. Comment l’espion jedi avait il fait pour passer devant eux sans être repéré. Zweig se doutait de ce que voulait dire Dark Tellur quand il voulait savoir comment le jedi était rentré, il avait sans aucun doute reçu une aide de l’intérieur... Il y avait un traitre au sein de l’ordre qui avait vendu l’accès à Ziost, à l’académie, sans doute la première étape de sa trahison. La capture du jedi avait sans doute coupé cours à cette progression qui visait à vendre l’ordre à ses ennemis, mais l’ordre exigeait vengeance. C’était en sous entendu la mission qui avait été confiée au sith. Il avança sous le regard baissé des géants, et pénétra dans un second hall et la porte se referma derrière lui. Ce vaste hall, bien que de dimension plus modeste que le précédent, donnait sur de nombreux couloirs et escaliers, de nombreux sith déambulaient dans la pièce sans prêter attention au nouvel entrant. Sans doute des étudiants pour la majorité d’entre eux, des apprentis qui suivaient avec assiduité l’enseignement de l’académie, souhaitant se trouver parmi les quelques élus qui devenaient des sith. Les moins talentueux seraient chargés d’un commandement dans l’armée de l’Empire, de la gestion d’une base, ou d’une quelconque charge qui permettait de les mettre au placard sans qu’aucun d’entre eux ne s’en rende véritablement compte. Un court instant l’arkanien regarda la pièce, l’architecture toujours aussi monumentale et austère, il avait rarement vu autant de potentiels utilisateurs de la Force déambuler dans un espace aussi restreint, même sur Korriban. Il respira puis soupira, il n’était guère à l’aise avec les foule, un petit penchant agoraphobe, ce n’était pas une peur immodérée et handicapante, seulement une préférence, une haine de l’humain au sens commun.

Puis il laissa parler la Force, celle-ci le guidait vers un couloir qui descendait en pente basse. Des torches aux reflets bleus éclairaient sa route. Il marchait la tête baissé, encore recouvert par la neige de l’extérieur, le capuchon rabattu. Il tourna à gauche, puis à droite, et encore à droite, descendit deux étages, traversa un corridor... Un vrai dédale. Petit à petit, la foule s’était transformée en petits groupes, puis il ne vit plus que quelques personnes à déambuler à ses cotés et enfin il fut seul. S’il n’avait pas eu la Force pour le guider il se serait sans aucun doute perdu. Lorsqu’il eu terminé sa descente infernale, le sith se demanda à quelle profondeur sous le palais il pouvait bien se trouver... Il était tellement descendu, il avait depuis longtemps dépassé les fondations du premier temple, celles de l’académie moderne, les réserves... Il arrivait aux oubliettes secrètes du palais des sith. Poussant une porte de bois il se trouva face à un elomin, celui-ci était assis sur une chaise bancale, derrière une table. Son allure diabolique fit sourire l’arkanien, était il descendu si profond ?

Le geôlier mit un petit instant à s’apercevoir de l’entrée de son visiteur, lorsqu’il s’en rendit compte, il murmura un juron. Puis regarda le nouveau venu et demanda

"Vous êtes celui que j’attendais ?"

"Je dirais que oui."

"Bien... euhhh... Très bien. Le jedi se trouve dans la troisième cellule, au fond de ce couloir"

Il tendit le bras pour montrer. Zweig le regarda, un brin désespéré, on ne pouvait pas dire que le gardien était du genre loquasse, la discutions qu'il venait d'avoir avait mais quelque chose de surréaliste aux yeux du combattant. Le geôlier était sans doute encore moins doué que lui dans sa relation à l'autre, c’était sans doute pour cela qu’il s’était retrouvé à sa place... Zweig s’attendait à ce que son interlocuteur lui livre des informations supplémentaires mais il n’en fut rien. D’un pas décidé, claquant sur le dallage, le sith se dirigea vers la cellule. Il s’arrêta devant la porte métallique, comme s’il eu hésité. Puis il l’ouvrit et entra.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeVen 12 Fév - 19:11
Le sith eu presque un frisson en pénétrant dans l’infâme cloaque qu’était ce cachot. Les murs étaient comme la plupart de ceux du temple en pierre nue de couleur gris-bleuté, les larges pierres du dallage d'un gris sombre, mais ceux-ci étaient souillés par le sang séché des prisonniers passés et présents. Le liquide semblait s’être incrusté dans la pierre, la couvrant par endroit d’une croute sombre, l’ayant rongé par d’autres. Le tout éclairé par une lampe qui émettait une faible lueur argentée, froide, mortelle. Ce lieu semblait être un de ces endroits que la Force a abandonné, ou la vie cesse d’être prédominante pour ne laisser plus place qu’au désespoir, à la rancœur, à la haine, à la terreur. C’est une prison des plus infâmes, en plus d’être un lieu de torture, ceux qui entrent ici ressentent le poids du fardeau de ceux qui les ont précédés et se doutent bien que jamais ils ne sortiront de ces lieux. Que leur seul espoir est de céder, d’accéder, obtenir le sésame pour la mort, et cesser de souffrir. Ce désespoir les sith en jouent, ils s’en repaissent, la terreur est leur essence, la haine leur pouvoir, la mort est leur sœur.

Le grincement métallique du roulement des gonds semblait avoir éveillé le prisonnier... Si toutefois celui-ci avait pu trouver le sommeil... Attaché à un chevalet, nu, ou presque, il était vêtu d’un simple pagne et portait sur le visage un masque de torture sith. Un modèle a l’allure étrange car il devait s’adapter au museau du prisonnier. En effet le visage de l’être se terminait en un museau, les poils de son corps étaient de couleur grisonnante, lorsqu’ils ne tendaient pas vers le gris. Le masque en lui-même décrivait des symboles sith, une sorte d’écriture runique, brune sur le fond noir, œuvrant à merveille dans l’art de la douleur. Un habile tissage empreint de haine et de pouvoir qui prive la victime de sa concentration, l’affaiblissant face à la torture, le privant de sa concentration, de son sommeil, l’empêchant de recouvrer ses forces après les séances exténuantes, le poussant à plier... Le coupant de sa liaison avec ses frères dans la Force, le rendant seul dans son univers, seul avec son tortionnaire, ses instruments, cette infâme oubliette, seul avec sa vérité.

Zweig le regarde, il n’a pas souvent eu l’occasion de torturer de bothan, ils ne sont pourtant pas rare dans la galaxie... Mais ce n’est pas ça qui le dérange, c’est de passer après un autre. Le sith voit très bien les endroits au le poil a été roussit, certains sont plus récents que les autres, ils aident l’arkanien à retracer ce qui s’est passé. Lorsque le bothan s’est introduit dans le temple, ce n’est pas par avec des mots que Dark Tellur l’a arrêté (en même temps ça il s’en doutait), le jedi a sans aucun doute été accueilli par une rafale d’éclairs de Force. On pourrait se dire qu’il a eu de la chance de pouvoir s’en sortir, beaucoup n’en ont pas eu l’occasion, mais il est bien plus probable que le seigneur sith ait seulement voulu l’immobiliser. Les autres brulures, elles sont moins étendues, plus directes. L’apprenti tortionnaire qui a précédé Zweig a sans aucun doute essayé de torturer le jedi par l’électricité... Un manque de gout certain, et une perte de temps. S’il suffisait de ça pour faire parler le jedi, Dark Tellur n’aurait pas perdu son temps à faire appel à un simple sith, il l’aurait fait lui-même, plus rapidement et plus efficacement. Non ! Un tel jedi pour être possédé demande du temps, ce dont un membre du conseil ne peut disposer. Un autre des sévices qu’avait subit le bothan était tout aussi maladroit, on voyait clairement de larges lacérations a plusieurs endroits sur le corps du jedi, sans aucun doute des coups de fouet. Comme si c’était comme ça qu’on fait parler un client. Zweig soupira, ce qui le poussa à poser son regard sur le pagne que portait le jedi... Il n’était pas de première jeunesse, il était jauni par le temps, taché d’urine et de sang par ceux qui l’avaient porté par le passé. Mais parmi ces taches certaines étaient bien plus récentes que les autres, d’un rouge plus vif. Zweig en était presque dégouté, une œuvre aussi maladroitement menée, s’en était navrant, le viol... Qu’est ce que ce type avait eu en tête pour en arriver là. Zweig connaissait la théorie sur cette technique invasive, mais il n’y prenait pas de plaisir particulier... Ce n’est pas une question d’éprouver du plaisir sur ce plan, mais l’arkanien préfère que chaque chose soit à sa place, passer une soirée avec une jeune padawan de l’ordre était une chose, mais pour arracher des aveux il préférait se concentrer sur d’autres membres.

Il serra les dents, après cela il ne serait pas évident d’arracher des aveux à sa victime, peut être même serait il obligé à se conformer à des techniques qui personnellement ne l’enchantaient guère. Cette mission qui s’annonçait bien, avec la torture d’un jedi entièrement à sa merci commençait à prendre un sale tournant. L’arkanien aurait voulu profiter de l’occasion pour tester d’autres de ses théories sur la Force. Mais, maintenant, la condition de sa victime le permettrait elle ? Il en doutait fort, surtout si celui-ci se montrait récalcitrant. Il se sentait inspiré d’une rage guerrière, s’il avait tenu entre ses mains l’imbécile responsable de ces dégâts, il lui aurait sans aucun doute arraché les yeux, perforer le corps jusqu’à la vider de son sang. Si Dark Tellur avait de part lui-même constaté cet échec, il était fort probable que le maladroit ne soit plus là pour subir cette colère. Mais cela ne le calmait pas... Pourquoi est ce que le premier idiot venu se croyait capable de pouvoir mener à bien ce genre d’interrogatoires forcés ? Comme s’il s’eut s’agit d’une tache facile, à la portée de n’importe qui. Cette naïveté il la méprisait, il aurait craché aux visages de ceux qui pensaient ainsi. Pour être un maître dans l’art de la torture, il fallait réfléchir, savoir comment agir avec justesse, se servir de sa tête... Sa tête...

En parlant de tête... Zweig regarda celle du jedi, sa face recouverte du masque de torture dont l’avait affublé le geôlier. Ayant juste parcouru le visage, avant son examinassions de la situation globale, il n’avait pas encore remarqué l’œil manquant du jedi. Pourtant cette absence était clairement visible, seule une brulure ancienne, cicatrisé depuis des mois apparaissait dans une des fentes du masque destinés à la vision. Il se focalisa sur celui-ci... C’était étrange, il avait eu comme un flash, une impression de déjà vu, dans une autre situation, dans un autre lieu, dans un autre temps. Finalement, cette tête lui disait quelque chose. Comment cela ne lui avait il pas sauté aux yeux ? Comment avait il fait pour ne pas remarquer qu’il avait déjà vu ce visage ? Pourtant maintenant, même la Force le lui disait, il sentait le murmure qui émanait du jedi, les bribes qui échappaient à l’influence du masque sith, elles ne mentaient pas, elles ne le pouvaient pas. C’était pourtant évident, il y a trois semaines, ce bothan. C’était celui d’Onderon !
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeVen 12 Fév - 22:36
Les choses s’éclaircissaient dans l’esprit du sith, il se doutait bien maintenant des raisons de la présence du bothan dans la capitale des sith, c’était les évènements d’Onderon sans aucun doute, mais il lui restait beaucoup à apprendre. Le jedi lui aussi, après un temps de latence, lié à son état pitoyable plus qu’à sa mémoire, avait visiblement reconnu l’arkanien. Il avait relevé la tête, il s’agitait malgré les chaines qui l’entravaient, dans une demi-transe de réveil, il avait trouvé ce qu’il avait cherché, il le sentait à portée de main, et pourtant si loin. La bouche sèche, les idées écrasées par le masque de torture, il ne pouvait parler. Il respirait fort, luttant dans la douleur, reprenant petit à petit ses esprits, il manqua de s’étouffer avec sa salive. Il baissa les yeux senti ses brulures, ses lacérations, la souffrance de son corps meurtri, puis il se reprit, seul un cracha qui s’était échappé de sa bouche tomba à quelques centimètres des bottes de l’arkanien. Celui-ci, regarda le jet, il était chargé de sang, puis il tourna son regard vers le jedi, malgré son absence de pupille on sentait bien ou allait son regard, le poids qu’il lui imposait, et surtout le mépris qu’il exprimait... Le mépris et un certain regret. Ironiquement il dit.

"Comme on se retrouve jedi... Figures toi que je ne t’avais pas tout de suite reconnu, pourtant je me disais aussi que j’avais déjà vu ta sale bobine, et en effet... Je pense qu’il est inutile de te demander des nouvelles de ton padawan... Quel bon vent t’a conduit sur Ziost ?"

Le jedi ne répondit pas, il garda le regard fixe, un sentiment de supériorité dans son attitude stoïque, sa résistance c’était sa force, la dernière chose qu’il lui restait... Avec la Force.

"Je vois que tu n’as guère pris soin de toi depuis la dernière fois, ça doit faire mal toutes ces blessures... Je me trompe ?"

Puisant dans ses forces il trouve la capacité de parler... Plissant les yeux, il trouve dans ses paroles une blessure mais aussi un soulagement.

"Il n’y a pas de souffrance, il n’y a que la Force."

"Elle est bien bonne celle là ? C’est celle que vous sortez aux padawans pour les amener à mourir pour vous ?"

"Il n’y a pas de mort, il n’y a que la Force."

"Et bien... Tu as de la mémoire toi. Comment se fait il que quelqu’un comme toi n’ait pas appris de ses erreurs ? Pourtant je croyais que tu avais compris la leçon d’Onderon."

Le jedi aurait bien pouffé de rire mais une douleur au flanc l’en empêcha... Puis il dit.

"Une leçon ?"

"J’ai tué ton padawan, je t’ai échappé sans la moindre difficulté, tu as échoué, tu aurais du comprendre que le pouvoir des sith t’échappé et qu’il valait mieux ne plus te mêler de nos affaires. Moi qui croyait que même les jedi étaient capables d’apprendre de leurs échecs."

"Voilà qui est original de la part de quelqu’un qui agit gratuitement sans comprendre les conséquences de ses actes..."

Le sith ne manqua pas pour sa part de se moquer de la réponse du jedi

"Tu me prends pour un idiot, tu me vexes beaucoup jedi. Ce n’est pas très sage de s’en prendre à celui qui va s’occuper de vous par la suite. Pour ta gouverne, j’étais parfaitement au courant du plan du conseil. J’ai agit en connaissance de cause, tu me crois insouciant ? Alors tu es un naïf jedi, j’agis pour l’ordre et pour la connaissance."

"La connaissance n’a rien à voir avec la passion, et..."

"Ohhh... épargnes moi tes sermons tu sais très bien que ça ne marche pas avec moi."

"J’en suis navré, alors cela veut dire que tu es perdu... Que pourrait être quelqu’un de suffisamment fou pour pouvoir tuer une femme et lui arracher son enfant."

"Mais tu n’as rien compris... Talia devait mourir, pourquoi son enfant, celui qui portait en lui l’héritage du seigneur Naad devait il disparaitre sans jamais avoir servit la Force ? Il m’a servit, il m’a apprit beaucoup..."

"Tu es fou."

"Silence ! Tu ne comprends rien à mes travaux."

"Si je comprends qu’il n’y a pas de vérité dans le coté obscur."

"Ohhh pitié..."

"Laisses moi te raconter mon histoire, quand je suis né sur Bothawui il y a des années de cela, j’étais issu d’un milieu où on ne sait pas grand-chose des jedi, lorsque mes pouvoirs se sont révélés, j’ai été mis à l’écart considéré comme un monstre par les miens, je leur en voulais de ne pas me laisser ma chance, de ne pas me considérer comme quelqu’un de normal. Puis... J’ai rencontré un jedi, et ma vie a changé, j’ai su oublier ma haine, me mettre au service des autres... Me faire accepter pour ce que je suis... Ne plus être en conflit... Je... Je suis sur que si tu faisais... Si tu faisais cet effort pour oublier ta colère... Tu pourrais découvrir la vraie nature de... De la Force..."

Le jedi venait de s’épuiser avec son speach, il acheva dans une grande inspiration, tentant de reprendre son souffle le masque de torture se rappelait à lui, il s’était laissé emporter dans son œuvre, il en payait le prix. L’arkanien sourit, il était prêt à être travaillé.

"Tu ne sais rien de mon Jedi, ta petite histoire qui sent le réchauffé est tombée à coté, mais assez parlé de moi, parlons de toi..."

"Je n’ai rien à te dire..."

Dit-il à mi-voix.

"Je suis persuadé du contraire !"

Le jedi baissa les yeux et ne dit rien.

"Je te propose un deal jedi... Tu me dis ce que tu sais et je m’arrange pour mettre fin à tes souffrances le plus rapidement possible."

Malgré sa douleur, gardant le regard baissé, il sourit.

"Comme Talia ? Merci bien."

"Ta vision est bien réductrice... Voyons, tu peux me le dire, tu es venu pour me chercher ? J’ai entendu dire par nos éclaireurs que certains de votre parti cherchaient un sith arkanien... Tu étais là pour moi, pour me capturer?"

"Tu n’es rien... Nous ne sommes rien... Je suis là pour l’ordre Jedi, pour la Force, pas pour toi."

"C’est ça joue sur les mots, ça te feras gagner du temps."

"Crois ce que tu crois... Mais tu penses bien faux..."

"Et alors qu’est ce que le voyage que tu as fait pour la Force t’a appris ?"

"Je suis Denkar Rank'sar, maître jedi. Tu es Zweig Carnil pion au service des sith."

"C’est bien... Et mis à part ça..."

"Je suis Denkar Rank'sar, maître jedi. Tu es Zweig Carnil pion au service des sith."

"Comment es tu arrivé sur Ziost ?"

"Je suis Denkar Rank'sar..."

"Qui t’a apprit mon nom ?"

"Je suis Denkar Rank'sar..."

"Qui t’a conduit ici ?"

"Si je te dis Dark Tellur, tu me laisseras en paix ?"

Propos ironiques mais Zweig sentait bien le mensonge, Le jedi sous l’effet du masque de torture ne pouvait cacher la réalité.

"C’est ça, d’accord j’ai compris... Comme on dit, la vérité commence dans le mensonge, n’est ce pas ? Si tu veux que nous fassions cela ainsi. Dommage, je pensais qu’on n’aurait sans doute pas besoin d’en venir là..."

Quelque chose dans son attitude contredisait ses paroles.

"Je ne céderai pas."

"Bien... Alors nous allons commencer. Tu verras jedi, la vérité vient dans la souffrance..."

Il se tourna vers un étal installé sur le coté gauche de la pièce, sur celui ci étaient entreposés divers instruments. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeLun 15 Fév - 0:47
Le sith regarda l’étal, la vue de ce qui s’offrait à lui pour faire souffrir le jedi, engendrait en son fort intérieur un certain plaisir. Il y avait tout ce qu’il fallait, des couteaux aux lames plus ou moins fines, dentelées, aiguisés pour trancher ou au contraire légèrement émoussés pour faire durer les souffrances... Il y avait des outils et des machines plus ou moins étranges, permettant d’énucléer, d’arracher la langue, les ongles, d’écraser les membres, d’ouvrir avec douceurs les chairs, d’écarteler... Des instruments électroniques, des fioles avec différents poisons à effet lent et incroyablement douloureux, des acides pour irriter l’épiderme, d’autres plus puissants pour faire fondre les chairs, des drogues titillant les sens... Mais il manquait aux yeux du sith quelque chose d’essentiel lorsqu’on s’en prenait à un bothan, un petit quelque chose de grossier pour s’en prendre à son identité... Pas des plus violents certes, mais il faut bien commencer avec délicatesse... Qu’importe, il va faire avec. Zweig observe, il cherche une pince, il y en a plusieurs, des tranchantes pour couper les doigts, des plates pour écraser, des courbées pour saisir... C’est ça qu’il lui faut.

Il la saisit par son manche en cuir brun, taché par la sueur des tortionnaires et le sang des victimes, il la sent dans sa main, il ressent la douleur qu’elle a su infliger, celle qu’elle va savoir provoquer. Il pose sa main sur le corps de l’instrument, il plisse les yeux et lance ses éclairs de Force, il n’en a guère l’habitude, il souffre, il sent sa main coller à l’acier froids qui ressent légèrement la brulure, il regrette quelque peu son idée mais sans doute est-ce un mal nécessaire. Lorsqu’il rouvre les yeux l’acier a blanchit sous l’effet de la chaleur, ses yeux jaunes se sont injectés de sang, un sang chargé de douleur, de passion. Il se retourne vers le jedi, celui-ci le voit avec cet arme en main, il voit aussi la main gauche du sith meurtrie par la propre folie de celui-ci. Il fait face, il ne bronche pas lorsque le sith lui colle le métal sur la peau de son torse, il ne crie pas lorsqu’il ressent la brulure, il ne plisse même pas les yeux lorsqu’il lui arrache les poils à cet endroit, il ne lui fera pas ce plaisir. A quinze reprises il recommence, il brule et arrache, faisant pénétrer la douleur sous la peau. Coup après coup il brise la résistance du bothan en lui enseignant la douleur. Il sait que si le jedi ne parle pas directement de par la torture, il devra faire appel à la Force pour pénétrer dans son esprit, il n’a aucun intérêt à le rendre fou, il doit juste le briser, mais il saura la vérité. Il se recule pour contempler un peu mieux son œuvre, il est comique de regarder les conséquences de son petit jeu, l’allure comique du torse du bothan, ces trous entourés de poils roussis où la chair a été marquée par le métal brulant, il aurait pu le raser totalement jusqu’à en faire un rat chauve, mais il doit cesser de s’amuser. Il observe le visage masqué du bothan, il a encaissé sans crier, mais son œil ne ment pas, il est humide des larmes qui lui sont monté mais qu’il a refusé de verser. La barrière à la souffrance a été traversée, pas au point de le faire parler, bien entendu, il en faudra bien plus, mais il est à point pour la suite.

L’arkanien regarde un cours instant l’objet d’acier, il serait tellement tentant de s’en prendre au visage de sa victime, plus impressionnant et plus marquant pour celui qui le subit. Mais il attendra pour s’amuser, il jette la pince sur le sol, elle est encore chaude mais ne rougeoie plus comme elle le faisait quelques instants auparavant. Laissant ce jouet, il ne quitte pas sa victime du regard, il pense à ce qu’il va lui faire. Mais il faut avant tout qu’elle parle et pour l’instant il lui laisse un petit instant pour reprendre son souffle, pour réaliser la souffrance. Cette souffrance dont le jedi niait l’existence il y a quelques minutes... Il le sent qui lutte contre la douleur, il la rejette, il cherche la lumière pour la repousser. Il se sent apte à la vaincre à la surpasser, il en est presque convaincu malgré l’évidence de sa fin à venir. Dans le coté clair de la Force réside son pouvoir, la rédemption, la source de toute existence. Sa raison de vivre. Si jamais il cède au coté obscur, ne serait ce qu’en lui livrant un renseignement aussi infime soit il, c’est qu’il aura échoué... Zweig qui reçoit tout ça, il lit dans l’esprit du jedi, pas assez clairement pour lire ce qu’il garde secret, mais assez pour voir son refus, le sith compte bien lui faire sentir son erreur, lui apprendre la faiblesse de son prétendu coté clair de la Force. Il lui prouvera qu’il n’est rien face au coté obscur de la Force, le coté de la puissance, il lui montrera que ce que la lumière ne peut absorber, l’obscurité l’emporte. Il le brisera, le réduira à l’état d’une loque, d’abord physiquement, ensuite moralement, et lorsqu’il aura appris tout ce qu’il aura à savoir, il enverra cet esprit perdu dans les limbes ou a jamais il sera torturé par le souvenir du sith qui l’a brisé... Zweig Carnil.

Cette folie, cette conviction, le jedi n’a pas besoin de la lire, il ne le pourrait pas d’ailleurs, mais à quoi bon, il la connait déjà. Il l’a tant vu par le passé, cette lueur de folie qui les anime tous. Il ne le méprise pas pour autant, il le plaint. Le sith le ressent, il n’aime pas ça, cette attitude des jedi, cette habitude à être condescendant... Il est temps que le jedi se replonge sur lui-même.

"Alors comment te sens tu Rank'sar ?"

"Très bien, mis à part que je n’ai pas dormi depuis trois jours et que je suis enfermé avec une vermine de sith."

"Fort bien, tu te décides à parler ?"

"Tu plaisantes. Je t’ai dis, je mourrais plutôt que de te révéler quoi que ce soit."

"Tu te trompes. Tu me diras tout ce que tu sais, puis tu mourras."

Le jedi remue la tête avec désespoir, à quoi servirait il qu’il s’épuise encore plus dans un débat stérile. Autant se taire, chercher à atteindre la Force malgré l’instrument de torture sith qu’il porte sur la tête. Le sith attire à lui par la Force une grosse pince, légèrement rouillée qui était sur la table.

"Bien, je vais te proposer un marché. Tu vas répondre à mes questions, chaque fois que tu n’auras rien à me dire ou que ta réponse ne sera pas convaincante, je t’arracherai une de tes griffes ! Tu m’entends ?"

Il ne répond pas. Qu’importe ? Avec célérité il fixe l’outil à une des griffes du pied du jedi, il tire et il arrache. Cette fois le jedi ne peut retenir son cri de douleur, ce cri qui rappelle à Zweig celui du revanchiste qu’il a éliminé à Iziz, le disciple de Rank'sar. Un lien s’est établi entre le jedi et le tueur, ce jour là sur Onderon. La Force a parfois une façon d’agir bien noire dans les liens qu’elle crée, aujourd’hui, au fond de lui, les sith se promet de les étudier l’existence, d’en voir les limites...

L’expérience ne fait que débuter.
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeJeu 18 Fév - 17:14
Il laisse à peine le temps au jedi pour respirer, puis il enchaine. Il faut que le bothan comprenne ce dans quoi il est embarqué, qu’il se plie à la volonté du sith, briser toute résistance. Pour cela il ne perd pas son temps, il agit avec la plus grande fermeté, sans la moindre compassion, mue par la force de sa volonté, son sentiment de supériorité. Il mène un interrogatoire, lui Zweig Carnil, le sith arkanien, l’être qui a généré la crise d’Onderon, enflammant la Galaxie dans un tourbillon de haine. Il est le cauchemar des jedi. Et aujourd’hui il pose les questions.

"Maintenant dis moi, qui t’as conduit ici ?"

Le jedi de son œil unique, lui jette tout le mépris dont il est capable, malgré son visage déformé par la douleur. Il montre ses dents, il sait qu’il détient une vérité convoitée, et que sans celle ci le sith aura perdu, que son ordre sera affaibli par ce secret, que la peur dominera chez les sith, s’étendant du fond de leur âme jusqu’au cœur de leur ordre. Les rongeant de l’intérieur, ver déjà dans le fruit mais qui en grandissant réussira sans doute à le briser. Il est un jedi, il frappe sans colère avec ses armes, il frappe les sith. Il en est convaincu, il ne doit pas parler.

"Parles !"

Le jedi le fixe, mais son aspect l’empêche d’être véritablement convaincant. Le sith soupire. D’un coup sec il arrache de nouveau, puis jette en arrière l’appendice à l’extrémité sanguinolente, qui tombe en tintant sur le sol. Mais ce léger bruit est tout simplement inaudible, le jedi, émettant un cri de souffrance, s’est une fois de plus plié en deux par la douleur. Il halète, essaye de reprendre son souffle d’oublier sa douleur, mais face à lui se trouve un bloc de glace qui ne compati pas à la douleur qu’il fait subir.

"Qui t’as appris mon nom ?!"

Le jedi tourne la tête, il sait ce qui va venir. Et en effet, ne lui laissant pas plus de dix secondes, le sith recommence sa tache obscure. Cette fois ci le jedi résiste, au prix d’un effort surhumain il se retient de crier, serrant les poings, plissant les yeux. Il sait qu’il doit se méfier, que ses forces risquent de l’abandonner, qu’à ce jeu, le sith est le plus fort. Mais qu’avec ses armes il peut continuer à bluffer, gagner du temps et peut être même renverser la balance, le prix à payer est effarant, mais il a tellement à gagner, il le fait pour la Force.

"Comment es tu parvenus à pénétrer sur Ziost ?"

Le jedi la tête baissée la relève juste pour fixer le sith, sa résistance est exemplaire, mais il a le teint pâle et du mal à respirer. L’arkanien commence à ne plus supporter cette résistance forcenée, peut être ne peut il tout simplement pas la comprendre... Jusqu’où irait-il pour l’ordre... Mais le tortionnaire ne se pose pas de telles questions, il tire et arrache un nouveau cri à sa victime et sans prévenir finit de lui mutiler le pied. Pris par surprise, le jedi se mord le bout de la langue, la sectionnant net. Une douleur supplémentaire... Il toussote, crachote du sang, souffre...

Il secoue la tête, essayant de se remettre. Il la sent, la folie, elle n’est pas loin... Et ce masque sith qui ne saurait le laisser en paix... Il se bat pour conserver son intégrité, garder un maîtrise de lui. Pendant un instant il songe à parler, à en finir avant de n’être plus qu’une coquille vide, mais à l’instant d’après il se reprend, il ira jusqu’au bout, résister, c’est tout ce qui compte pour lui à cet instant. Etrangement, le sith le laisse reprendre... Bien entendu, il ne veut pas avoir à interroger un fou, il veut la vérité, pas des absurdités débitées par un être qui a perdu sa conscience. L’arkanien donne l’impression de réfléchir, il s’est posé le dos contre un des murs froids, il se repose après ses quelques efforts. Regardant sa main, Zweig soupire, voilà une bien vilaine brulure, pourtant il s’en montre insensible, il surmonte, il sait que cela sera vite guérit, peut être n’aura-t-il même pas à faire appel à la méditation sith pour cela, pour le jedi il en sera autrement.

Après cinq minutes, il se repousse en avant, le bothan respire mieux, il a repris des couleurs, l’interrogatoire va pouvoir reprendre...

Il s’approche lentement de lui, faisant claquer ses bottes sur le dallage, il baisse et tourne la tête pour essayer de fixer l’œil du jedi qui, toujours tenu en croix par ses liens. Un grand sourire aux lèvres il le regarde, malgré qu’il ait un peu récupéré, le bothan reste éprouvé, écrasé par ses blessures et le masque de torture. Voyant le visage du sith il s’apprête à lui cracher dessus, violement le sith lui empêche de le faire collant sa main contre le menton du jedi pour le repousser, lui plaquant la tête contre le mur, le choquant, allant presque jusqu’à l’assommer. Puis Zweig recule, récupérant sa pince.

"Bien... Il serait temps de s’y remettre n’est ce pas. Alors tu es plus à même de répondre à mes questions ?"

"Tu rêves ! Je serai mort avant que tu apprennes une chose par ma bouche."

"Bon alors je suppose qu’on peut y aller alors. Dis-moi ce que tu as appris ici ?"

"Jamais !"

Le sith se penche, de nouveau il arrache, arrachant par la même occasion un nouveau cri au jedi, pendant l’instant de répits, il avait presque oublié la douleur que provoquait sur l’instant, cette pointe de douleur vive et intense. Il avait hâte que cela cesse... De ne plus faire qu’un avec la Force, cesser ce jeu, mais il ne pouvait pas parler. Le sith avait suffisamment perdu de temps et continua sans même se lever, la pince déjà posée sur le doigt du bothan.

"Je repose ma question. Qu’est ce que ton enquête t’a appris sur cette affaire ?"

"Je sais tout."

Le sith fut presque surpris... Sans doute avait il appris beaucoup de choses, peut être pas tout, mais il le croyait en tout cas. Le jedi lui-même regrettait d’avoir dit ces quelques mots. Un regret qui ne se lisait même pas sur son visage tellement la douleur y avait pris sa place.

"Et qu’as-tu transmis au conseil ?"

Dans un sourire pervers le jedi répond avec conviction.

"Tout !"

Mais le sith ressent la supercherie, le jedi est fort mais pas en position suffisante pour le manipuler. Avec hargne, Zweig lui arrache une nouvelle griffe. Les doigts du bothan se crispent, se plantant dans les paumes de ses mains. Il se mord les lèvres pour atténuer la douleur, mais c’est peine perdue. L'arkanien s'est relevé, le pointe du doigt et lui cri.

"Tu mens ! Je peux lire en toi comme dans un livre ouvert pauvre idiot ! Qu’as-tu dit aux chiens qui te servent de maîtres ?"

"Arrhhhh... Alors tu n’auras qu’à trouver toi-même les réponses."

Il tire de nouveau mais ce coup ci la prise mal assurée l’empêche d’être aussi efficace que précédemment. S’y reprenant à une seconde reprise il arrive à le retirer lentement en s’aidant de la Force. Soufflant pour ne pas crier, le maître s’efforce de tenir. Il livrera le nécessaire pour ne pas tomber.

"Je te le demande une nouvelle fois ! As-tu réussi à communiquer ce que tu as appris ?"

"Non..."

"Parce que tu ne l’as appris que sur Ziost, et que les communications hors des canaux contrôlés depuis Ziost sont impossibles... Alors qui t’as conduit ici ? On ne se pose pas sur cette planète sans aide. On n’entre pas à l'académie par hasard. Qui t’as conduit ? Un Jedi ? Un sith ? Une de ces vermines de sorciers ? Parles !"

"Je ne te le dirais pas."

Il arrache, il ne reste plus qu’une griffe aux pieds du jedi, il faudra passer à autre chose pour poursuivre la séance. Mais en attendant, il lui reste une question à poser.

"Tu m’as appelé par mon nom lors de mon arrivée... Qui te l’a appris ? Le traitre qui t’a ouvert les portes du Temple ? L’as-tu appris ailleurs ? Quels indices t'ont conduit à moi ? L’as-tu révélé à d’autres jedi ?"

"Tu as peur Zweig Carnil."

Un dernier effort, une légère giclée de sang. L’arkanien de colère écrase les doigts nus du bothan, lui brisant les os, renforçant sa souffrance. Pourtant le jedi a raison... Zweig Carnil a peur... Il craint pour sa vie. Il croyait avoir fait le ménage dans son passé, ne rien avoir laissé derrière lui qui permette de le retrouver, pourtant ce n'est visiblement pas le cas. Il sait très bien qu’il ne peut rien faire face à tout l’ordre jedi. Il sait qu’il n’est qu’un rouage, que l’ordre ne le protégera pas.
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeVen 19 Fév - 1:23
Zweig se lève, et se retourne. Dans sa tête les pensées se bousculent, il hésite, il ne sait plus trop comment faire parler le jedi, pourtant les possibilités son multiples, peut être est il tout simplement trop inquiet pour lui-même pour y mettre tout son être. Se dirigeant au ralenti vers l’établi sur lequel sont posés les instruments de torture. Durement il pose la lourde pince faisant retentir le choc dans le cachot. Pendant une bonne minute il reste planté, à essayer de choisir, à remettre de l’ordre dans ses pensées. Et si c’était ça le lien que la Force avait créé entre lui et le jedi ? Et si elle avait donné au bothan un poids suffisant pour marquer l’esprit de l’arkanien... C’est absurde... Mais après tout pourquoi pas... Non ! Il est un sith, il doit se reprendre.

D’un air décidé il se replonge dans sa recherche. Finalement il attrape un tube, un œil non averti aurait prit la chose pour un sabre laser, mais le sith lui dans la Force discerne très clairement l’utilité de l’engin. Il le saisit, l’enclenche, une flamme bleutée s’en échappe, apparemment la cartouche de gaz compressée est en état. Voilà qui devrait refroidir les idées au bothan. Il le fait roulé dans sa main, c’est vraiment un beau jouet, gravures d’or et de platine... Une belle perte de moyens, surtout lorsqu’on met cela dans les mains d’ânes bâtés du genre du premier tortionnaire auquel a eu droit le jedi. Le sith en éloignant ses pensées de ses doutes reprend petit à petit confiance en lui. Il se retourne, s’approchant de Rank'sar, ce n’est qu’une transition, mais il est temps pour le bothan de ressentir la véritable souffrance. La folie a succédé à la peur dans le regard du sith. Le jedi le voit arriver, mais se moque bien de ce qui lui arrive dessus, peut être même n’est il plus en état de s’en rendre compte. Alors que son monde ne se limite qu’à lui-même, il ne peut qu’attendre la prochaine attaque. Et pour lui qu’importe où celle-ci va frapper.

Alors Zweig s’agenouille, il se place sous le pied droit du jedi et enclenche le mécanisme. Les premiers instants, Rank'sar ne bronche pas, il se sent rien, il sait que le sith a encore une sombre idée derrière la tête, mais il ne comprend pas exactement laquelle. Puis la chaleur traverse l’épais cuir du bothan, la souffrance apparait d’abord gênante, elle est étouffée par celles déjà existante. Puis elle grandit l’emporte sur celle-ci il sent ces sens alarmés, il voudrait retirer son pied mais il ne le peut pas, sa jambe tremble. Devenant insupportable, cette douleur noie les autres, elle fait hurler le maître de douleur, pendant quelques minutes, le sith s’acharne sur son pied, des cloques se forment sur sa voute plantaire, le sang du jedi bout dans ses veines, ses terminaison nerveuse irrémédiablement brulées finissent par ne plus rien ressentir. La souffrance elle était là, le jedi au fond de lui ne remettait plus en cause son existence, mais ça, le sith s’en moquait bien. Le jedi sous l’intensité du coup qui lui était porté avait n’arrivait plus à respirer, seuls de sons inhumains et de la salive teintée de sang s’échappaient de sa bouche. Alors le sith s’arrêta. Il était temps. Le cœur du bothan n’aurait pu tenir plus longtemps. Le sith n’a même pas posé de question, il veut uniquement briser le maître, le réduire à un pantin qu’il pourrait manipuler à sa merci. Mais c’était bien trop espérer. Pour le moment en tout cas...

Le jedi à moitié inconscient cherche à retrouver ses sensations, le mal causé par le masque sith semble minime à coté de celle-ci. Il voit le sith s’éloigner avec joie, cela l’aide à tenir, à rester présent, il se sent affaiblit mais tente de maintenir ses défenses, il reste réaliste, il sait ce que cherche à atteindre le sith. Un long moment le sith reste loin, le jedi sent la douleur s’estomper, mais elle était si importante que ce n’est pas difficile, son cerveau presque saturé par la douleur finit par se calmer, le bourdonnement, ces violents afflues de sang dues aux battements de son cœur, tout cela s’apaise... Le sith il est loin. Puis brusquement son tourment se rappelle à lui, moins violent que précédemment certes, mais un courant d’air le rappelle à son pied meurtri. Difficile de tenir.

Le sith pour sa part, le laisse respirer, c’est d’un jedi conscient dont il a besoin pour l’interroger. Sur la table de toutes les souffrances, il repose le tube non sans un petit pincement au cœur, ce genre d’outil il regrette de ne pas pouvoir plus l’utiliser... Plus tard peut être, comme toujours, il doit se préserver un jedi sain d’esprit. Alors il attrape d’un des courts couteaux, celui-ci se veut tranchant, mais il est loin d’être suffisamment aiguisé aux yeux sur sith. Il se le passe lentement dans la main gauche, à peine un filet de sang s’écoule-t-il. Le soulevant grâce à la Force, le sith l’aiguise avec puissance contre une des pierres du mur. Se concentrant sur l’arme, il se la repasse plusieurs dizaines de fois dans sa tête, à chaque fois plus tranchante, plus aiguisés, plus fine... Lorsque celui-ci devint plus fin qu’un scalpel, le sith se jugea satisfait. Alors il le prit en main, saisit une fiole au passage et se dirigea vers le jedi. Cette fois ci on allait entrer dans le vif du sujet. Il pose la fiole à quelques mètres du jedi, se la réservant pour plus tard. S’installant au pied du bothan, il l’interroge encore une fois.

"Alors tu vas me dire quelle est la vermine qui t’a conduit ici ?"

Le jedi ne répond pas, peu importe, avec son instrument redoutable, le sith commence à couper au cercle la peau au dessus du mollet droit de Rank'sar. Encore une fois il ne sent pas la douleur, il préfère respirer, profité que la douleur soit momentanément retombée avant que celle-ci ne se relance à l’assaut de lui-même, avant que la douleur ne frappe à la porte de son esprit par ses monstrueux à-coups comme le ferait un bélier. Le bothan préfère aussi ne pas regarder pour ne pas risquer de céder à la peur, ne pas perdre face à Zweig avant d’avoir résisté. Le sith s’en moque, lui sait très bien où il va en venir. Ayant achevé de tracer un cercle l’arkanien change l’inclinaison de sa lame, commençant à écorcher vif le jedi, lentement, il dénude le bas de la jambe, mettant les muscles à nu. Le jedi crie de douleur, voudrait tout arrêter mais n’est pas près à en payer le prix, il essaye de secouer son membre, mais rien n’y fait impossible de déconcentrer le sith dans son œuvre macabre. Il est dans son élément.
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeVen 19 Fév - 2:57
Le sith a désormais complètement fini de retirer la peau du genou jusqu’au pied du jedi. Il pose de coté la longue et large bande de chair. Le travail a été propre, proche de la perfection, il a pris son temps pour cela, il a retiré d’un seul tenant. Mais il a réussi à ne pas couper de vaisseau important, tout juste quelques capillaires sont ils mis à nu, laissant perler des gouttes de sang sur les muscles apparaissant à l’air libre. Un travail d’artiste, l’œuvre d’un monstre spécialisé dans la douleur. Le jedi a subit pendant près d’une demi heure cette réalisation obscure. Il a crié, il a gémit sous les mains de son tortionnaire. Pourtant la douleur a été moins vive que celles qu’il a du supporter précédemment, mais celle là, le bothan n’arrive pas à l’oublier, elle se rappelle sans arrêt à son esprit, comme le masque de torture sith, elle ne le laisse pas en paix. L’œuvre d’un fou, mais celui-ci n’en est pas encore satisfait. Il ne se retourne pas vers son œuvre avec un air satisfait, non... Il va chercher un flacon posé quelque mètres derrière lui et asperge les membres de son contenu.

Alors il lève la tête et regarde sa victime avec un grand sourire. Le jedi ne comprend pas encore où il veut en venir. Comment compte-t-il le faire parler avec de tels agissements ? Il n’y a aucune chance que la souffrance vienne à bout du jedi ainsi, il a déjà tenu aux précédentes, il sait qu’à chaque instant il va un peu plus s’habituer, moins la sentir, il sait qu’après la douleur vient l’apaisement. Il sait qu’après que le sith l’ait mutilé la blessure est là, que même si il parle il l’aura subit, alors pourquoi céder, pourtant une fois de plus le sith le questionne.

"Alors tu vas parler ?"

Le jedi de son œil unique lui lance un regard supérieur, le sith devrait bien sentir qu’il n’arrivera à rien et qu’il devra céder face au jedi.

"Qui t’as permis de venir sur Ziost ?"

"Rien, il n’obtiendra rien..."

"Qui t’a livré mon nom ?!"

Le silence, le jedi le trouve apaisant. Il trouve même l'arrogance de le faire remarquer au sith...

"Ne trouves tu pas ça moins affligeant pour toi lorsque je t'épargne mes vérités ?"

Ses vérités... Quelles vérités, qu'il n'est qu'un pauvre sith, perdu dans les ténèbres du coté obscur... Il est étonnant de sottise oui.

"Tu feras moins le malin dans quelques minutes, alors parles tout de suite !"

Il y a un temps de latence, puis un petit crépitement, une odeur de chairs dissoutes s’élève, la réaction a commencé, l’acide de la fiole s’est attaqué au muscle et alors le jedi ressent la douleur qui croit, à chaque instant elle se fait plus vive, dans toutes ses nuances, dans toutes ses vicissitudes, elle est là.

Les cris que le jedi pousse témoignent de sa souffrance et de son horreur, la morsure dont il souffre est lourde à retenir, il voudrait crier, mais le sith lui a plaqué la tête, lui fermant la bouche avec fermeté. Il va lui expliquer ce qui lui arrive, pourquoi est ce qu’il faudrait que le jedi parle, pour lui-même. Pourquoi est ce qu’il devrait oublier que ses paroles bénéficieraient à l’ordre... A Zweig Carnil lui-même. Avec un regard sadique il le fixe, face à lui presque collé.

"Maintenant tu vas m’écouter. L’acide que je t’ai versé sur la jambe va lentement ronger tes muscles, instant après instant il va toucher de plus en plus de terminaisons nerveuses, il va t’arracher la douleur la plus intense que tu n’es jamais eu à endurer, ce que tu as vu jusqu’à présent, ce n’est rien à coté. Quand tu garderas le silence la réaction se poursuivra, poursuivant ton supplice. Le fluide que tu as sur la jambe est suffisamment puissant pour ne te laisser qu’un os en guise de jambe, mais concentré juste de façon à ce que cela mette le maximum de temps. Devant toi tu as des heures et des heures d’agonie atroce, tu ne pourras pas te reposer, tu n’auras rien d’autre que la douleur. Tu seras devenu fou à cause de ta douleur bien avant que tes artères ne soient touchées et que tu ne te vides de ton sang. Crois moi ce seras insupportable et tu me demanderas de te donner la mort bien avant qu’on en vienne là. Et je ne te la donnerais pas !"

Il marque un court instant de silence, l’odeur acre semble presque douce pour le sith, l’odeur de la victoire. Puis il reprend.

"Non ! Je ne te donnerai pas la mort sans avoir la vérité. Et quand tu auras répondu à mes questions, et seulement quand tu auras répondu à toutes, sans en omettre une seule, tu pourras ne faire qu’un avec la Force. Parce que je l'aurai décidé ! Alors réfléchis bien."

Il relâche son étreinte, le jedi reprend son souffle, en haletant, mais il ne peut le retrouver. Il le sent, le sith n’a pas menti, la souffrance, elle va croissante en lui. Des larmes lui coulent sur le visage, des larmes pour sa douleur, d’autres pour sa défaite annoncée... Il doit trouver un moyen de s’en sortir, mais il n’en voit pas un seul poindre... Il essaye de penser mais sur sa voie se trouve le masque dont les sith l’ont affublé, il les maudit au fond de lui, il sent qu’il ne peut il y avoir de solution, mais qu’il n’y a qu’une seule sortie honorable, celle de tenir, de ne pas céder, d’essayer d’oublier le poids de la douleur pour ne laisser que la Force, un espoir fou, un espoir de fou... Mais si c’est ce qu’il est destiné à être par la volonté de l’arkanien, autant commencer à y croire dès maintenant.

"Qui a trahis l’ordre sith ?"

"Qui l’a livré à votre ordre ?"

"Qui t’a permis de venir dans notre sanctuaire ?"

"Depuis quand est il votre taupe sur Ziost ?"

"Était ce votre première collaboration ?"

"Qui t’a révélé mon nom ?!"

"Parles bon sang !"

Malgré le temps qu’il a laissé entre chacune de ses questions, à aucune le sith ne reçoit de réponse, tout juste les gémissements qu’émet le jedi coupent ils ses silences quand il ne pousse pas un hurlement pour couvrir ses cris. Le jedi continue à chercher à se montrer le plus malin, il a tors. Le visage du sith s’est empourpré de colère à force de poser des questions sans réponse, il sait que celle-ci est son allié, il a senti les vaisseaux qui ont lâchés dans ses yeux, il sent qu’elle risque de l’emporter, de le conduire à commettre des erreurs. Alors il se recule, tourne le dos au jedi, se posant les doigts plein de sang de sa main droite sur le sommet du nez... Le jedi résistera moins lorsque les minutes auront passé, que la douleur se sera emparée de lui. Qu’il n’attendra que la mort. Zweig Carnil le sait. Le temps joue en sa faveur.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeVen 19 Fév - 17:36
L’arkanien s’est adossé au mur, il attend. Depuis une demi heure le jedi souffre, ses cris il n’a plus la force de les pousser, sa souffrance l’emporte sur le bothan, cette douleur, elle prédomine dans son esprit, allant croissante. Son lien avec le jedi, Zweig le ressent désormais, sa douleur, le poids de son fardeau, il en partage une infime partie. Tout au fond de sa conscience elle frappe avec acharnement dans son esprit, elle est une blessure, un fléau qui frappe aveuglement, mais elle est aussi un don, une offrande qui est faite au sith, un moyen de savoir à quel point le jedi subit les effets de sa torture. Cette mince fraction que le fils du coté obscur ressent, elle est d’abord entêtante, puis elle devint enivrante. Cette empathie, le sith remercie la Force de ne pas y être plus sensible, pour l’instant, dans son esprit dément douleur et plaisir de faire souffrir le jedi ne font qu’un. Se liant au sein de son esprit, plus il souffre plus le jedi pâtie de cette situation, cette confusion elle est la marque d’un pouvoir qu’il a sur les gens, un grand pouvoir, son pouvoir. Il se félicite de la qualité de son œuvre, mais maintenant il sent qu’il faut que les choses doivent prendre fin. Dans une vingtaine de minutes, une demi heure tout au plus, il sait que la douleur rendra Denkar Rank'sar fou. Il est temps que se fasse la vérité.

Le sith se projette du mur en prenant appui avec ses mains, si le jedi ne répond pas, cette fois ci il violera la demeure de son esprit pour en prendre possession, il ira jusqu’au bout, le coté obscur lui en donne le pouvoir, à lui de l’exploiter. Cette fois ci pas d’instrument de douleur, seulement la quête de révélations, lui contre le maître jedi. Un duel au fond de cette cave immonde, la bataille ne sera pas facile, mais la Force désignera le vainqueur et Zweig Carnil ne doute pas de l’identité de celui-ci. Le voyant approcher, le jedi ouvre lentement ses paupières révélant son œil unique, il sait lui aussi que le combat sera sans mercis, il se sent éprouvé, mis à mal par le talent de l’arkanien, mais il est prêt à faire face, même si ce n’est qu’un dernier round pour l’honneur, le peu de ressource qu’il a encore, il est temps de les exploiter. Le sith prend la parole, l’heure de vérité approche.

"Alors, est ce que tu vas enfin me dire qui a livré l’ordre ?"

Le jedi secoue la tête pour répondre par la négative.

"Tu n’as rien à perdre en me révélant qui a bien pu te révéler mon identité."

Il plisse le visage, il est dans la douleur mais arrive encore à parler. Le jedi il veut signaler qu'il est encore là

"Non... Si je n’ai rien à perdre, c’est que tu as tout à y gagner... Jamais..."

Cette fois ci s’en est assez. Le sith pose une de ses mains sur le menton du jedi, une nouvelle fois il lui bloque la mâchoire, mais les lèvres du bothan restent écartées, montrant ses canines d’animal, l’autre main, l’adepte du coté obscur la colle sur le front de sa victime, fermement plaquée. Il n’a plus qu’à se concentrer dans la Force pour s’insérer dans l’esprit du maître, à rentrer dans sa conscience. En la pénétrant il pense pouvoir accéder aux vérités du jedi, à ce qu’il se refuse de dire de son propre chef. Mais la chose n’est pas si facile, alors qu’il se concentre sur son pouvoir, il sent la blessure du bothan, plus vive que par son simple lien. Il sent le masque sith qui bride les capacités du jedi mais aussi les siennes. Mais peu importe Zweig puise dans le coté obscur, il fait appel à sa haine contre celui qui l’a vendu au jedi, et l’a peut être même vendu à leur ordre tout entier. Et à force de volonté il y parvient, violant l’esprit du jedi malgré sa résistance, prenant sa place dans ce qui ne devrait appartenir qu’à lui-même. L’intrus voit, il voit ce qui ne lui appartient pas.

Il voit un jeune bothan, Denkar Rank'sar dans sa jeunesse, il a ses deux yeux, son poil est clair, il ne doit pas avoir plus de sept ans, il est méconnaissable mais le sith voit difficilement de qui d’autre il pourrait s’agir. Ce n’est pas ce moment du passé du jedi qu’il veut, pourtant il se laisse conduire, il espère bien que son histoire va le conduire jusqu’au moment où le jedi aura appris les éléments clés de son enquête. Il le voit, au milieu d’un conseil jedi, ceux-ci jugent de son avenir... Ils acceptent de le former... Des années après, le bothan doit avec une vingtaine d’année, l’arkanien ne peut percevoir l’environnement, le coup de sabre d’un sith, il raye le visage du bothan, mais le sabre de celui-ci traverse son adversaire de part en part. L’instant d’après le sith se trouve projeté dans une cérémonie, le jedi a été nommé chevalier par ses pairs, une nouvelle projection, autre lieu autre gens, le bothan doit bien avoir trente cinq ans, il est nommé maître, à ses cotés se trouve un jeune padawan, ce n’est pas un humain comme Noguar, peu importe au sith, il n’est pas là pour voir ça... Pourtant il est guidé sur cela, il sent, c’est le tracé que le jedi lui impose, il doit réussir à s’en dégager... Mais non, il voit la mort de ce jeune padawan avant qu’il ne devienne un jedi... Une maladie foudroyante... Il sent comment le jedi était seul, comment il ne voulait plus recevoir de nouveau padawan... Puis vient une jeune humain, c’est Noguar, il retrouve sa confiance, les flashs se succèdent, il lui enseigne, il le voit passer les épreuves, il le voit devenir jedi, il le sent partir, il le voit en revanchiste, il le voit mort, il le sent partir, ne faire qu’un avec la Force. Puis vient sa souffrance, le visage du sith, des coups qui frappent les uns après les autres... L’arkanien tente de détourner sa vision mais il ne le peut pas, le bothan a réussi à monter des digues dans son esprit que le sith ne peut pas renverser. Il est dans une impasse, le jedi a pris le dessus, il l’emmène là ou il veut. Renforçant sa volonté le sith veut abattre les murs, mais c’est peine perdue, le jedi le focalise sur sa douleur, le sith se retrouve également dessus sait qu’il a perdu pour l’instant il sait qu’il doit ressortir s’il ne veut pas être brisé par le jedi... Satané lien qui l’a empêché de se détacher de la volonté du bothan ! Maudit jedi !

Y mettant ses dernières forces, le sith se projette hors de l’esprit du jedi... Dans le cachot il fait un vol plané, projeté loin du jedi il se reçoit durement le dos contre le mur, il grimace de douleur, il se frotte la lèvre, regardant sa main il la voit maculée de sang. La colère, il la sent vive en lui, le jedi va payer, il le fera parler, il le brisera et après il le mettra à mort dans les pires souffrances, il n’y a plus d’expérience, il n’y a plus qu’un défi que lui a lancé le jedi. Un défi qu’il compte bien emporter. Il brisera ce lien qui l’entrave, il brisera les murs que le jedi a construits autour de la vérité et pour finir il brisera le jedi. Mais avant... Il va empêcher sa cible de mourir aussi vite qu’elle l’escompte.

Avec la Force l’arkanien attire son sabre à lui, se redressant il bondit, malgré que le plafond soit si bas, pour ne retomber qu’aux pieds du jedi. Allumant sa lame au dernier instant, il lui sectionne la jambe au dessus du genou, tranchant, cautérisant instantanément les vaisseaux tranchés de la jambe, il ne périra pas de cette blessure, il y aura d’autres souffrances, d’autre peines avant que le jedi ne soit défait. Vif comme l’éclair dans sa rage obscure, le tortionnaire se sert de la Force pour briser simultanément le bras droit sur jedi. Déséquilibré par la perte de l’appui de sa jambe, le maître s’effondre légèrement, comme un pantin désarticulé, son bras se tendant brutalement pour établir un nouvel équilibre. C’est la souffrance une nouvelle fois, vive, intense. Le jedi a juste le temps de pousser un cri avant de perdre connaissance... Terrassé par ses efforts précédents.

Satisfait, le sith se relève, se recule... Ce misérable jedi reprendra conscience dans quelques heures et là il payera pour son insolence.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeSam 20 Fév - 1:49
Un temps de repos, le sith en avait besoin pour régénérer ses propres forces, mille fois il s’est refait son intrusion dans la tête du jedi, cette offensive qui avait lamentablement échoué, il avait commis une erreur, celle de sous estimé le jedi de le croire vaincu de se laisser guider, cette faute il ne l’avait payé au prix fort, il ne la referait plus. Il allait employer toute ses armes contre l’adversaire, miner son esprit et lorsqu’il y entrerait de nouveau, il l’écraserait, il s’imposerait en tant que sith, et ensuite, le jedi mourra. Mais d’abord il va chercher de l’eau, pour se déshydrater d’abord, pour réveiller le jedi ensuite et enfin pour le maintenir un minimum en état, le bothan avait transpiré dans sa douleur, il avait perdu du sang, il ne fallait pas qu’il lui claque entre les doigts pour une bêtise pareille. Il ne s’absente pas longtemps, juste le temps nécessaire, en le voyant passer, le gardien n’ose pas poser de question, pas plus qu’il n’ose aller voir le prisonnier. Il a entendu les cris, et l’arkanien n’est sans doute pas le genre d’être à aimer répondre aux questions.

Lorsqu’il revient, un seau d’eau à la main, le jedi n’a pas bougé, toujours en déséquilibre sur sa jambe unique, il semble basculer en avant maintenu principalement par ses bras dont un est déjà brisé. Comment a-t-il pu se laisser défaire par un sous être pareil ? Le sith se désespère lui-même rien qu’à y penser... Le jedi est doué, très doué, cela ne fait aucun doute mais s’il n’avait pas été aussi maladroit. La revanche approche.

Alors qu’au sol, la jambe coupée du jedi continue à crépiter sous l’effet de l’acide, le sith lance violement le contenu de son seau au visage du jedi. Cela suffit à lui faire entrouvrir l’œil, de nouveau il grimace de douleur sous son masque de torture... Il espérait tant être parti, qu’il ne fasse plus qu’un avec la Force, mais ce n’est pas le cas, il est encore là sur Ziost. Cette enquête valait elle tant de tourments ? Il en doute, mais les sith sont comme toujours dans la disproportion... Le sith... Il a senti son désespoir, il va l’exploiter, il va le faire souffrir et ruiner ses espoirs. Avec une certaine ironie, un plaisir noir, son tortionnaire recommence à nouveau à le provoquer. Cela ne finira-t-il jamais ? Le sith a pris un couteau, lentement il lacère le bras gauche du jedi pour le faire souffrir, il coupe profondément, sans pitié, il éveille le jedi dans la douleur, il fait couler son sang, il veut que celui-ci ait l’esprit clair.

"Alors Jedi ? On a bien dormi ? Tu as réfléchi à mes petites questions."

"Tu as perdu... Tu ne te souviens pas..."

Pousse-t-il dans un soupire de fatigue... Il sait que répondre à l’arkanien ne lui apporte rien. Mais se taire n’apporte rien de plus, cela encourage juste le sith à continuer. Au moins en agissant ainsi, le jedi prouve-t-il qu’il ne cède pas.

"Je n’ai pas perdu ! J’en ai appris plus sur toi que ce que tu n’aurais jamais pu m’avouer. Tu es faible jedi, comme tous les serviteurs de ton prétendu coté clair."

"Jusqu’aux dernières nouvelles, ce n’est pas moi qui me suis retrouvé les fesses contre le dallage."

"Et ce n’est pas moi qui ai laissé mourir mes padawans."

"Qu’est ce que tu racontes ?"

"Que tu as toujours échoué, toi et les ridicules bâtards que tu as dressé."

"Si tu crois m’atteindre de façon aussi grossière."

Bien sur que si, il l'éprouve, l'arkanien le sait, il le conduit au fond de lui, il le fait parler, il l'épuise et le conduira à la faute.

"Tu n’as pas été capable de sauver ton premier padawan, il est mort à cause de ton incompétence, si tu avais été plus fort tu l’aurais sauvé."

"Tu racontes vraiment n’importe quoi, je ne pouvais pas le sauver, pas plus qu’aucun autre, c’était la volonté de la Force..."

"Tu te caches derrière des mots, est ce que c’est la volonté de la Force lorsqu’une épidémie ravage une population ? Est-ce vous laisser un des votre périr dans un trou lorsque la Force a décidé que ses forces devaient le lâcher ? Est-ce que tu te plies à la Force lorsqu’il s’agit de te maintenir en vie ?"

"Tu parles sans savoir... Tu..."

"Tu sais que je te dis la vérité, tu t’en doutes tout au fond de toi, ne dis pas le contraire je le ressens. Tu sais que si tu avais choisi de te servir de la Force, de faire appel à tes émotions, plutôt que de le laisser à d’autres, ton padawan serait encore en vie. Tu sais que si tu ne t’étais pas focalisé sur des gens dont la vie t’indifférait, tu aurais sauvé quelqu’un qui pour toi avait de l’importance."

"Jamais céder au coté obscur n’aurait aidé à le sauver, la passion mène au coté obscur. Un jedi doit rester détaché..."

"Et c’est pour cette raison que tu es resté si longtemps sans padawan, c’est pour cela que tu as empêché Noguar de suivre sa propre voie ?"

"Il se trompait, il le fallait que je..."

"Et tu crois que cela justifiait que tu enfreignes le code des jedi, que tu t’acharnes contre la volonté de la Force ? Que tu cherches à la plier à tes désirs ?"

"Je n’ai pas à m’en défendre devant toi."

"Tu as tort Rank'sar, je le sens, tes émotions qui sont ton point faible, ces deux morts que tu n’as pu empêcher à cause de ta faiblesse. La haine qui t’a conduit à ma poursuite."

"Je ne t’ai pas poursuivi pour la vengeance, je l’ai fait..."

"Tu as fait comme par le passer en te renfermant sur toi, maudissant la maladie, tu cherché un autre coupable à la mort de ton padawan alors que c’est à cause de toi qu’il a faillit, à cause de ton enseignement inefficace."

"Non s’il est mort c’est parce que tu l’as tué !"

"Oui, je l’ai peut être tué, je n'ai été que ton bras, celui de la Force pour te révéler ton échec."

"Tu n’agis pas pour moi... Ni pour la Force..."

"Si, j’ai agit pour toi, pour te révéler une fois de plus ton échec. Maintenant il est temps que je te le fasse vivre."

Le jedi s’est emballé dans ses réponses, il est allé bien au-delà de ses forces, il s’est laissé submergé par les émotions, il se sent faible, si faible. Le sith a de nouveau collé sa main contre le masque. Il lui envoie une vision, une vision du passé récent de l’arkanien, une vision où Noguar qui tremble sur ses jambes, des bulles de sang qui s’échappe de sa bouche, de sa chute sur le pavé de la chambre de la reine, de sa souffrance, de la joie qu’éprouve le sith, de ce plaisir de tuer qui le domine. Cette vision le sith la répète, il la fait vivre intégralement au jedi, il le met dans la peau de l’assassin de son apprenti, de son ami, il lui fait éprouver ses émotions. Le jedi tente de fuir, mais il ne le peut pas, trop faible il est figé dans cette vision qui l’horrifie qui le dégoute. Son seul refuge est de partir dans ses propres souvenirs. De chercher l’abri dans son passé, pour cela il doit se concentrer, s’épuiser plus de raison. Il est en sueur, il pleure de cette souffrance, mais il parvient à renverser la tendance à retourner dans sa pensée...

Mais c’est compter sans le sith. Désormais, il est en position forte, c’est lui qui guide, chaque fois que le jedi tente d’imposer une pensée, il le réoriente vers la mort d’un de ses deux padawan. Il affaiblit le jedi à chaque fois qu’il voit ça, à chaque fois qu’il sent sa faiblesse, la souffrance dans ce lien qu’il avait lié avec ses padawan... Maintenant le sith est suffisamment dominant, chaque fois que le maître jedi tente de l’orienter vers un souvenir inutile, il l’écrase, il l’efface littéralement de l’esprit du jedi, ses instants de bonheur, ses moments de joie, de fierté auquel il pourrait s’accrocher pour résister, il les élimine comme s’ils n’étaient jamais survenus. Balayés les cérémonies jedi, renvoyés au néant les rires et les sourires. Un autre cachot, un jedi d’une trentaine d’années enfermé, c’est un souvenir récent, mais ce n’est pas celui qui a vendu l’ordre, il le renvoie à l’oubli... Il fait le ménage si bien qu’il ne reste pour le jedi que la souffrance, la mort et ses secrets. Inlassablement le sith lui fait ressentir la mort de l’un et de l’autre de ses padawan, la douleur, la fissure dans son âme, il y prend un plaisir incomparable. Il le fait vivre cette souffrance... Pour la centième fois Zweig fait ressentir la mort de Noguar au bothan, il lui impose ses émotions... Cette fois il fait même appel à la Force, il brise quatre côtes aux jedi, la souffrance de son padawan, c’est aussi la sienne... Il ne peut plus... il ne veut plus... Il sait qu’il n’y a qu’une façon que Zweig mette fin à son jeu, une seule façon qu’il arrête d’avoir à revivre ces morts... Il abat les parois qui le séparent du secret que convoite l’arkanien... Il se jette sur ces souvenirs qui en comparaison son réconfortant... Il souffle de ce tourment qui s’arrête. Il a cédé, il a perdu. Le sith lui renforce sa concentration... Il voit un devaronien, marqué par des tatouages sith en noir sur sa peau rouge, il entend un nom... Longre D’Abart... Il voit le traitre conduire le jedi sur Ziost à bord de son vaisseau, il le sent trahir ses frères, trahir l’empereur, trahir l’Ordre lui même, il le voit aider le jedi à pénétrer dans l’académie... Il le voit... Il le voit donner le nom de l’arkanien, mettre le jedi sur sa piste. Il le sent livrer tout cela en échange de crédits, des monnaies d’or et d’argent, le prix de sa trahison. La haine de Zweig, elle croit, l’ordre a été trahi par un des siens, le traitre devra payer... Il va éliminer ce traitre et il aura accomplit sa mission...

Alors il fait un dernier acte, il saisit le lien qui l’unit au jedi dans son esprit, il l’arrache il le brise avec sa haine puis violemment il sort de l’esprit du jedi, il n’est pas projeté, il reste droit, ses yeux trahissent sa démence, sa folie meurtrière qui va pouvoir suivre son cours... Le jedi a le visage baissé, il pleure, il n’a pu empêcher d’emporter la victoire, il se sent souillé, son esprit est en lambeaux, souillé par l’intrusion du sith, restreint par le masque sith et la douleur qui est toujours présente. Son poing gauche, il est serré avec toute la puissance qu’il lui reste. Il se perfore la paume de la main avec ses griffes... Il sait qu’il ne fera bientôt plus qu’un avec la Force, mais ce sentiment d’échec il l’emporte sur tout... Il sait que c’est fini. Que tout est fini.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeLun 22 Fév - 0:02
Il est vrai que jusqu’à présent, le sith ne s’était pas montré sous son meilleur jour, et ce quand bien même on puisse admettre qu’il en ait un, mais là, le jedi doutait fort que les choses s’améliorent... L’arkanien ne s’était en aucun cas montré délicat et sympathique alors qu’il avait besoin de lui, désormais ce n’était plus le cas, l’équilibre des forces avait considérablement changé et il y avait de quoi douter que ce changement soit un bien. Pour le jedi, le sith n’avait plus que sa haine, sa haine pour défaites que le bothan lui avait fait subir, sa haine pour les actes de résistance que celui-ci s’était senti obligé de réaliser, et à ça s’ajoutait sa folie tout simplement. Maintenant qu’il avait obtenu ce qu’il désirait, il n’avait plus de freins... Comment allait-il agir ? Difficile à dire... En relevant les yeux le jedi le boit s’agiter, mais pour autant exulte-t-il de joie ? Ce n’est guère évident... Est-il épuisé par ses efforts ? Ce n’est pas non plus le cas, ça réussite semble l’avoir remis sur pied... A voir ses yeux, on comprend sa folie, les sentiments qui le submergent, la souffrance qui pour lui sont un jeu, la vérité qui n’est pas pour autant un soulagement, l’inconscience. Il se retourne vers le jedi ! Fixant le malheureux bothan, déjà mutilé, l’observant tel un enragé, près à mordre, comme ci c’était pour lui la seule façon d’exister. Pourtant, c’est avec un air légèrement amusé qu’il s’approche du maître... Amusé par ce qu’il a l’intention de faire.

Il arrive au ralenti, fixant l’œil de son adversaire, cette fois ci, enfin il se sent supérieur dans son ordre des choses. Il pose calmement sa main gauche sur l’épaule du jedi, un geste presque affectueux. Le jedi préfère baisser le regard que de continuer à le regarder, quoi que veuille encore le sith, il n’a pas l’intention de le lui donner. Mais, au bout d’une quarantaine de secondes, sentant que l’arkanien n’a pas bougé, il relève la tête, et reçoit le poing du sith dans le visage, le sith frappe sans pitié, lui brisant la mâchoire, lui cassant les dents, sous la violence du choc. Surpris, la bouche pleine de sang, qui entre ses lèvres s’échappe avec lenteur, le maître jedi voit le guerrier tendre son bras, comme un éclair, une lame fuse en direction de la main du sith. Il la saisit et frappe !

Il frappe, frappe à nouveau, frappe sans pitié, il s’acharne sur la main gauche du jedi, la seule qu’il ait encore épargné, par vingt cinq fois il donne des coups sur ce qui pour lui n’est qu’un exutoire. Clairement palpable, sa folie éclate, sa vengeance aveugle. Lorsqu’il cesse, il a le teint pâle, sa bure et son visage son taché du sang qu’il a fait jaillir, le rouge qui s’invite dans ses yeux blancs ne laisse planer aucun doute sur la démence qui empreint son esprit. La langue lui caressant la lèvre supérieure, emportant sur son passage une des minuscules perles de sang qu’à libéré le jedi, ce geste, c’est ainsi qu’il manifeste son plaisir. Puis tendant l’autre bras, dans une débauche de pouvoir, il semble vouloir briser les os du bothan un à un, les craquements retentissent les uns après les autres au milieu des gémissements du jedi. Celui-ci ne parle plus, il n’a plus rien à dire, il a perdu, il ne s’en sent plus la légitimité, il est faible, sans défense, son heure est venue.

Puis l’arkanien s’arrête, il semble ne plus s’amuser de ce jeu. Il se tourne, cherchant un nouveau jouet sur la table aux multiples instruments... Il semble s’être légèrement calmé... Puis il se retourne de nouveau vers le jedi sans être allé chercher le moindre objet. Il a toujours son couteau en main... Oui, cela lui semble parfait... Pourquoi ne pas prendre son sabre laser ? C’est pourtant évident... Il n’est pas là pour faire dans l’efficace, il est là pour blesser, pour faire couler le sang de son adversaire. Non pas de sabre laser ! La lame d’acier est sa sœur, froide, tranchante, sans pitié... Calmement il saisit l’oreille du bothan qui dépasse du masque sith, commence à découper sa base qui cède tendrement. Le jedi ne dit rien, fermant son œil, il faut bien quarante secondes au sith pour en finir avec ce plaisir... Cinquante de mieux pour trancher la seconde... Les deux petits bouts de chair tombés au sol sont laissés à l’oubli. Il se recule observant son œuvre, le résultat de cette distraction. Le bothan ne ressemble plus à un être vivant digne de ce nom, privé de son image, de sa décence... Il n’est plus qu’un ridicule rat, à moitié rasé, à la tête nue, borgne et unijambiste qui plus est... Issu d’une manipulation infâme par un sith, il n’est plus rien. Le fruit d’une union contre nature entre un monstre et la nature peut il être autre chose qu’un monstre... Zweig sourit de ce qu’il a réalisé... Si la Force n’est qu’un jeu, il en est un adepte effréné, un joueur qui crée ses propres règles.

Mais il n’a pas fini... Se jetant en avant, tenant son poignard à deux mains, il trace une ligne droite sur le ventre du jedi, une droite qui suinte le sang avant de céder... Céder pour libérer lentement les organes du bothan, les faisant glisser par gravité, s’effondrer, pendre les uns après les autres, vidant le jedi, inondant le sol de ses liquides internes, une fois de plus le jedi souffre, une habitude désormais. Mais là, il a l’œil grand ouvert, la méthode utilisée par le sith est impressionnante, pourtant malgré ce, le jedi devrait mettre quelques heures à mourir, une mort lente et abominablement douloureuse... Voilà qui a de quoi satisfaire le sith... Mais il n’en a pas fini.

En voyant l’œil grand ouvert du maître jedi, il se précipite, projette sa main en avant... Maintient le visage du bothan ainsi... Le borgne l’a suffisamment nargué pour que ça se finisse ainsi. Marchant sans la moindre attention sur les boyaux éparpillés sur le sol, les écrasant de ses bottes, il se tient là, accolé à son adversaire vaincu, il tache sa bure de sang, mais peu lui importe. Alors qu’il lui maintient les paupières ouvertes, il sectionne calmement le muscle autour de l’œil du jedi, celui ci ne crie plus, il se s’agite plus, il est vivant mais soumis à son destin si celui-ci doit être ainsi, il en subira le poids, si tel est le prix à payer pour rejoindre la Force. Le sith s’en moque... Peut importe la philosophie du jedi, son impassibilité, seul compte son plaisir. Grace à la Force l’arkanien attire l’œil du bothan, le faisant sortir très lentement de son orbite, tournant autour de lui-même, arrachant les vaisseaux qui le retiennent, tirant sur le nerf optique, lui faisant perdre l’orientation. L’exorbitant il fait s’étirer le muscle déjà cisaillé, la douleur puis le noir, le nerf cède, le jedi ne voit plus rien, le globe s’échappe, tombe au sol, s’écrasant, se perdant parmi le tas déjà formé sur le sol froid. Le sith est enfin satisfait...

Une nouvelle fois il se recule... Il regarde l’orbite vide de laquelle coule un filet de sang, rayant le masque de torture. Zweig regrette presque de ne pas avoir de système qui en se gonflant lentement aurait pu combler le vide avant de briser la boite crânienne, éclatant ses arcades, déformant son visage... Mais il sait que cela ne ferait que tuer plus vite le jedi, qu’il y perdrait son temps... Maintenant que sa vengeance est faite, qu’il a retrouvé la maîtrise de lui-même, il sait où doit aller son devoir. Il doit traquer le traitre et l’abattre comme le chien kath qu’il est. Telle est sa mission. Et il le sait, avec le coté obscur de son coté, il trouvera Longre D’Abart et le mettra fin à sa misérable existence... Reste à savoir si le devaronien a déjà quitté l’académie. Non une telle précipitation aurait sans aucun doute paru suspecte, le lâche est toujours ici... L’arkanien le sent. Mais il ne faut pas tarder. Ne pas lui laisser le temps de réaliser ce qui lui arrive. Lui Zweig Carnil, bras armé de l’Ordre une nouvelle fois... Jamais il n’aurait cru ça de lui.

Il s’apprête à sortir, son pas s’éloignant sur les durs pavés, le bothan pousse d’une voix faible roque, dans un souffle qu’il souhaiterait être le dernier.

"Puisse la Force te pardonner Zweig Carnil."

Le sith sourit au jedi aveugle et agonisant en claquant la porte... Décidément ces jedi seront toujours des idiots. C’est à pas pressé qu’il passe devant l’elomin, celui-ci le voyant encore plus couvert de sang qu’à son précédent passage ne pose pas plus de questions, il voit le regard triomphante et l'allure décidée de l’arkanien. Il pourrait lui demander s’il a obtenu ce qu’il voulait, mais ce n’est pas ses affaires, il n’est que le geôlier. Tout juste voit il les traces de sang que laisse le tortionnaire sith derrière lui, ce n’est pas son affaire, la relève arrive bientôt.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeLun 22 Fév - 16:46
A pas pressé, le Zweig Carnil avance dans les couloirs de l’académie, visiblement c’est encore le jour... Comment peut-il savoir qu’il a passé plus d’une journée au fond de ce cachot. Ses transes, ses incursions dans l’esprit du jedi, il ne les avait jamais expérimenté auparavant, elle n’était resté pour lui que simples théories. Théories qui se sont avérés être réalités. Mais elles ont duré plus longtemps qu’il n’aurait su le prédire, plus longtemps qu’il n’en a conscience. Dans le couloir bondé, il se précipite sans se poser la moindre question, tous les apprentis qu’il peut voir ne sont rien pour lui, des ombres tout juste dans son esprit qu’il s’efforce d’éviter... Il cherche uniquement le dévaronien, les autres n’ont pas d’importances.

Le dévaronien... Longre D’Abart... Il n’en a jamais entendu parler. Rien de plus normal, il n’y a rien de plus illusoire que de penser connaître le nom et l’identité de tous les sith de la galaxie... D’autant plus que celui-ci n’a pas reçu de titre de Dark, il n’est à coup sur pas un seigneur sith... Sans doute un simple acolyte de la sith, tout comme l’est Zweig. Mais probablement pas de la même carrure. Sans doute un disciple n’ayant pas évolué suffisamment rapidement à son gout. Resté trop longtemps dans l’ombre, il a du croire avoir la possibilité d’acquérir plus de pouvoir et ce par tous les moyens et ce... En allant jusqu’à se vendre au jedi. Comme si ceux-ci avaient les moyens de lui apporter la puissance. Peut être lui ont ils promis un rang de chevalier parmi eux ? Une nouvelle identité où il pourrait se construire une réputation de seigneur du crime ? Folie que cela ! Les jedi n’ont absolument pas les moyens d’apporter un avenir à un ancien sith, dans leur faiblesse, ils ne sauraient apporter le pouvoir et surtout à un apprenti aussi peu doué que ce Longre, incapable de se hisser parmi les siens. Et jamais ils n’arriveraient à cacher qui que ce soit aux yeux de l’ordre. Il sera vaincu car tel est son destin, mais quel genre d’idiot peut-il bien être pour avoir cru à la fable que les jedi lui avaient racontée sur l’acquisition du pouvoir.

Parmi ces ombres, certains semblaient se reculer, s’étonner en voyant le sang qui le couvrait. Zweig avait beau avoir rabattu sa capuche, il suscitait les questions sur son passage, mais il ne s’arrêtait pas pour répondre à la moindre de celle-ci. L’arkanien n’a pas à répondre aux questions des apprentis et ils ne sont pas de taille à l’arrêter dans sa tache. Les maître eux se moque bien qu’un guerrier soit souillé par le sang d’un ennemi, celui-ci était sans aucun doute plus faible que ce combattant, alors tel est la voie du coté obscur, celle de la Force.

Guidé par la Force, après plusieurs dizaines de minutes de chasse, le sith sent la Force être avec lui, au loin, il repère le traitre. Dans une drôle de vision, il lui semble apparaitre, le seul en couleur au milieu des ombres... Un étage plus haut, il discute un homme encapuchonné de noir. L’arkanien s’arrête, il les observe, il ne peut entendre ce que se disent les hommes... Mais sans doute cela n’a-t-il rien à voir avec sa trahison. Quel autre sith serait prêt à trahir les maîtres pour se joindre au jedi, ce serait idiot d’oser exposer son crime au grand jour, il tomberait sans doute sur un homme prêt à pour cela, ou qui l’abattrait sur place. Et au fond... Qu’importe cette discussion, face à l’importance du devoir que Zweig a à remplir. Il a repris son souffle, il dégaine son arme, l’ordre sera vengé.

"Longre !"

Appelle calmement le sith d'une voix forte, le dévaronien, plusieurs mètres plus haut, se retourna pour observer en contrebas, il y voit l’arkanien. Il a l’air étonné, il ne le connait pas, comment ce guerrier pourrait il connaître son nom ? Et que lui veut-il ?

"Longre D’Abart ?"

Le sith est toujours aussi étonné mais entendant son nom il se contente d’approuver à cet inconnu

"Oui c’est moi."

Zweig prend un air satisfait et allume son sabre laser en réponse. L’élevant vers le traitre il dit

"Je suis Zweig Carnil. Au nom de l’ordre sith, pour acte haute trahison je vous somme de vous rendre ! Sans quoi je me verrai dans l’obligation de vous abattre."

Le dévaronien est surpris et son acolyte encapuchonné tout autant. Pourtant le traitre voit très bien de quoi veut parler Zweig. C’est juste que cette approche, cette provocation, quelque peu directe l’étonne grandement. Mais il n’a guère le temps de réfléchir, le guerrier s’est élancé vers lui, prêt à frapper. Il a juste le temps de faire une roulade pour esquiver le coup, Zweig tranche que une des cornes du dévaronien au milieu de sa hauteur. Lorsque l’arkanien redresse la tête, sa cible s’est déjà relevé et s’enfuit du plus vite qu’elle le peut. D’un bond, le serviteur loyal s’élance à sa poursuite. Le lâche a lui aussi allumé son sabre, mais il n’a même pas l’audace de lui faire face, sans doute craint-il que d’autres sith se mêlent du combat et le vainquent.

Dans sa course, le dévaronien n’hésite pas à se frayer un chemin à coup de sabre, à un nautolan qui cherche lui barrer la route, il n’hésite pas à assener un puissant revers dans le torse, l’étendant à terre. Ignorant le cadavre, le sith continue de lui courir après. Le devaronien court, montant aussi vite que le portent ses jambes dans les couloirs de l’académie. Pourtant malgré ses efforts, il perd du terrain... Et pour cause, il ne sait précisément où aller... Quand bien même il parviendrait à échapper à ses poursuivants, jamais il ne pourrait quitter Ziost... Son seul espoir est de trouver un endroit où se cacher le temps que les recherches que l’on pourrait mener contre lui se tassent.

La poursuite les mena vers les plus hauts étages de l’académie. Malgré le renouveau récent de celle-ci, ceux-ci étaient encore peu utilisés et se sentant enfin seul face à l’arkanien, le dévaronien se retourna prêt à mener un combat. Il avait le regard empreint de haine, son visage tatoué à l’allure démoniaque faisait ressortir ses yeux jaunes, l’absence d’une de ses cornes tranché net en biais ajouté une disproportion à cette image. Il était lui aussi vêtu d’une bure noire de sith, il s’apprêtait une fois encore à il y avoir un duel entre adepte du coté obscur. Zweig s’était également arrêté pour observer son adversaire de plus près, de la sueur avait perlé sur le front de l’arkanien, étalant les gouttelettes de sang qui n’avaient pas eu le temps de sécher. Tous deux reprenaient leur souffle, le combat serait sans pitié.
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeMar 23 Fév - 3:18
Zweig gardait le silence... Il n’avait pas à parler, il avait seulement à accomplir sa mission. Pourtant, il s’attendait à ce que son ennemi s’adresse à lui avant le combat, peut être pour lui proposer de l’épargner en échange de quelques crédits, pour le pousser à trahir lui aussi l’ordre, mais il n’en fit rien. Ainsi l’arkanien fut presque surpris lorsqu’il réceptionna le sabre du traitre sur le sien. Ce n’était visiblement pas un habitué des combats au sabre laser, ce qui n’était pas plus mal pour l’arkanien qui ne maîtrisait guère non plus la discipline. Ses coups rapides trouvaient systématiquement sur chemin le sabre de l’un ou de l’autre des combattants, le premier à commettre une faute serait le vaincu. Dans leur lutte, les deux hommes avançaient, rayant les murs de l’académie en de courtes rayures... Mais ceux-ci en avaient déjà vu d’autres. Zweig se baissa esquivant un coup qui visait à le décapiter, au passage il essayé de trancher les jambes de son adversaire qui bondit. Longre en retombant abattit son sabre sur le dallage qu’avait déjà déserté l’arkanien qui tenta de l’éventrer sans plus de succès. L’enchainement de parades et de coups manqué dura quelques instants. Le devaronien au détour d’une attaque tenta de lancer des éclairs de Force à son alter ego loyal à l’ordre, Zweig le réceptionna sur son sabre avant de contre attaquer en essayant sans succès de couper le bras de son adversaire. Essayant d’assener un puissant coup de pied dans le buste de son adversaire, Zweig reçu une vilaine estafilade sur la cuisse, c’était la dernière fois qu’il tenterait ces conneries qu’on lui avait enseigné et prétendait qu’il lui fallait user de tous les membres de son corps. La colère grandissait en lui, mais elle lui faisait perdre sa concentration... L’arkanien frappa avec force, tenant son sabre à deux mains ne brassant malheureusement que de l’air. Se jetant contre le sol froid et dur, le devaronien repoussa le guerrier grâce à la Force. Zweig s’écrasa une fois de plus durement contre les pierres des murs du temple... Ce coup ci son poignet était derrière son dos... Mais il n’eut pas le temps de se poser de question, son adversaire se jetait déjà sur lui, prêt à le frapper, mais Zweig s’écarta de la voie de celui-ci et frappa sous ses bras. Malheureusement il ne toucha aucun membre du dévaronien, en revanche le sabre du traitre fut tranché en deux. Zweig avait fermé les yeux en frappant, il ne le vit pas de suite, mais il entendit le choc de la partie sectionnée qui tombait au sol. Rouvrant les yeux il n’eut pas le temps de réaliser la situation que Longre avait déjà lâché la partie qu’il avait encore en main et était rendue inefficace pour prendre ses jambes à son cou. L’arkanien se releva lentement... La victoire était presque assurée, le coté obscur était avec lui... Mais là il sentit une violente douleur... Son poignet était encore une fois cassé... Ca recommençait, trois semaines après Onderon, pourquoi fallait il que ses adversaires lui cassent toujours le poignet... Il lui faudrait des heures de méditation sith pour y remédier, il n’aimait pas perdre son temps lorsque cela pouvait être évité... Le dévaronien payera pour ça aussi.

L’arkanien, prenant attention de ne pas trop agiter sa main, se lança à la poursuite du sith félon. Etonnamment celui-ci s’était précipité vers le un escalier qui menait au sommet du temple... Le toit du temple, le toit de Ziost... Montant marches après marches, l’arkanien finit par arriver à cette aire plane. Ils surplombaient toute la vallée de l’académie. Un magnifique paysage... Froid sans vie... Dur... Mais il n’était pas là pour l’observer, il était là pour se charger de Longre D’Abart, le traitre à l’ordre sith et il sentait un piège ! Tendant son sabre vers la droite il esquive une rafale d’éclairs lancé par l’adversaire, celui-ci, sitôt qu’il eu constaté l’échec de sa manœuvre s’écria.

"Mais qu’est ce que tu fous Carnil ?!"

"J’obéis aux ordres du seigneur Tellur, j’élimine le traitre qui a vendu l’ordre aux Jedi."

"Mais tu as perdu l’esprit ? Je bosse pour Tellur !"

Cela ressemblait à une bonne blague une farce pour des nigauds d’une grande ville. Le traitre qui se défendait en prétendant avoir suivi des ordres... Peut être était ce vrai... Mais Zweig s’en fichait bien, il avait face à lui le sith qui l’avait vendu aux jedi, quelle qu’ait été ses ordres, son existence prendrait fin ici et aujourd’hui !

"Tu mens !"

"Mais non bordel ! Je te le jure ! Il m’a confié la mission de faire venir ce jedi jusqu’ici, il savait sans doute qu’il te cherchait partout dans la galaxie..."

"Et de lui vendre mon nom ?"

"Il fallait bien que je l’appâte ! T’étais le gros poisson qui l’attirait, j’ai rien contre toi, mais il fallait bien que je remplisse ma mission... Maintenant ça va être chaud de rétablir ma réputation à l’académie après que tu m’ais accusé devant tous."

"Tu n’auras pas à rétablir ta réputation !"

Il n’eut pas à réfléchir bien longtemps pour savoir ce que cela signifiait, c'était évident. Il cria

"Mais bon sang qu’est ce que tu veux ? Tu veux du fric c’est ça ? Le jedi m’en a filé tout un tas lors de ma mission... Il croyait que je voulais fuir l’ordre et refaire ma vie dans l’espace Hutt."

"Tu vas essayer de me faire croire que le bothan n’aurait pas réussi à lire en toi ?"

"Je n’en sais rien à ce qu’a cru le jedi... C’est qu’un jedi ! Vas y prends tout le blé que tu veux et casse toi."

Il lui tendait des dizaines de pièces dorées et argentés. Celles de sa vision sans aucun doute... Zweig les saisit il fixa le devaronien. Quel être pitoyable c’était... Il lisait en lui, il avait sans aucun doute plus dit au jedi qu’il n’aurait du, il mentait en tout cas, l’arkanien en avait la certitude. Dark Tellur lui avait dit de se charger du traitre. Le sith lança les pièces en l’air puis leur impulsa une pulsion grâce à la Force pour les envoyer sur le jedi... Mais sur le chemin de ses pièces de trouvait son sabre laser avec lequel il décrivit un cercle. Les dizaines de boules de métal en fusion fusèrent contre le dévaronien qui ne comprenant d’abord pas ce qui lui arrivait, fut perforé de toute part en poussant des cris de douleur. Il essaya de se redresser Zweig envoya une nouvelle projection dans la Force, la créature s’envola, cria quelques instants puis se tue. Il venait de s’écraser sur le flanc de la montagne, quatre cent mètres en contrebas du sommet de la l’académie. Calmement l’arkanien regarda le corps démembré qui en contrebas ne s’apparentait plus qu’à un point et souffla.

"Ainsi périssent les traitres..."

Sa mission était accomplie... Ne restait plus qu’à trouver Dark Tellur pour le lui annoncer. Bien sur, Zweig lui aurait bien demandé des explications sur les derniers dires de Longre, mais lorsqu’on veut garder sa tête sur les épaules, il y a souvent des mots qu’il faut éviter de prononcer...
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Darth Egern
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MessageSujet: Re: La vérité vient dans la souffrance La vérité vient dans la souffrance Icon_minitimeMer 24 Fév - 3:10
Calmement, l’arkanien redescendit du promontoire battu par le vent, dans les marches qui descendaient, il sentait désormais la douleur de sa jambe blessée, douleur que sa colère lui avait caché, à celle-ci s’ajoutait la fatigue de l’interrogatoire, de la poursuite et du combat qui avaient suivi, maintenant que la pression retombait, tous pouvaient s’exprimer. Dans l’escalier le sith poussa un long bâillement. Le plus dur était fait, il ne restait plus qu’à aller informer son commanditaire de la réussite des opérations. Sans même qu’il s’en rende compte il s’était retrouvé de nouveau parmi la foule dense des apprentis de l’académie. Il devait se ressaisir, ne serait ce que pour paraitre de façon décente face au seigneur noir. Il avancé calmement, dirigé par la Force, sur de son fait, vers la zone dédiée aux maîtres de l’académie. La zone était presque vide, il ne lui restait plus qu’à trouver quelqu’un à qui il allait demander pour obtenir une audience et... Un autre sith venait de lui poser la main sur l’épaule puis l’avait plaqué contre un mur avec une puissance phénoménale avant même que l’arkanien n’ait pu dire un mot. C’était un zabrak d’une quarantaine d’années, sans doute un des sith confirmé de l’académie, il avait du gagner son titre de dark il y a bien des années, on sentait le pouvoir et l’assurance qu’il portait. Il avait sa capuche rabattue sur son le visage craquelé vierge de tout tatouage... Pourtant son visage était effrayant, ses yeux jaunes fixaient le sith toujours taché par le sang du bothan avec un air soupçonneux et clairement supérieur. Il dit d’une voix froide et puissance ?

"Qu’est ce que tu fous là minable ?"

"Je suis Zweig Carnil je..."

Le Zabrak venait de lui écraser sa main cassé contre le mur, il souffla de douleur, le message était clair, ce seigneur sith n’avait rien à faire de ces informations superflues. Il voulait la réponse à sa question.

"Je suis venu ici pour voir Dark Tellur, il m’a confié une mission et..."

"T’es clairement pas un maître de l’ordre, petit sith. Le seigneur Tellur a bien mieux à faire que de recevoir des petites frappes comme toi ! Tu ne viendras que si Dark Tellur te convoques, pas dans d’autres conditions, maintenant dégages avant que je ne t’écrase comme le misérable insecte que tu es !"

L’arkanien aurait bien répliqué à cela à coups de sabre laser, mais il était suffisamment réaliste pour savoir que ses chance de l’emporter ce jour ci étaient nulles... Et à y bien réfléchir son initiative était ridicule. Comment un simple combattant de l’ordre sans véritable réputation aurait il pu réclamer une entrevue avec un des hommes les plus puissants de la galaxie. Non si le seigneur noir voulait lui parler, il faudrait qu’il attende d’être convoqué... En attendant il irait attendre ailleurs. Profil bas il se laissa mener par son intuition vers une des salles d’entrainement du temple, non pas pour combattre, mais plutôt pour y trouver une sorte de vestiaire qui lui permettrait de se débarbouiller, s’il devait attendre d’être reçu, autant se rendre un minimum présentable en supprimant les traces de sang sur son visage. Et c’est ce qu’il fit. Il se passa rapidement de l’eau sur le visage et profita d’avoir sous la main de quoi se bander le poignet. Puis, sans perdre de temps, il retourna dans la grande salle de l’académie. S’il devait être appelé à un endroit, ce ne pouvait être que là. Il s’adossa à un mur et attendit, méditant pour commencer à remettre son avant bras en état.

Il attendit des heures... Et lorsque sa patience fut à bout il se dit au fond de lui que son commanditaire pouvait bien aller au diable à le faire tant attendre. Il était grand temps pour le sith de retourner chez lui, tous ces gens qui défilaient devant lui, lui donnaient la nausée. Il avait besoin de silence. D’un pas décidé il sortit de l’académie, passant devant les colosses qui semblaient je vais se reposer, traversant l’immense antichambre déserte, puis les portes finirent par s’ouvrir seule, lui délivrant la vue sur la nuit qui tombait dans la vallée, sous une terrible tempête de neige. En deux jours, le paysage n’avait pas changé.

Il avança au milieu de la tempête, descendant les immenses escaliers gelés en prenant soin de ne pas chuter, heureusement que les arkaniens sont naturellement habitués aux températures les plus froides car sans cela, Zweig serait mort gelé. Enfin après la longue descente, il commença à traverser la grande place, direction l’astroport, lorsque sur son chemin, à une vingtaine de mètres devant lui, il vit apparaitre un silhouette. C’était Dark Tellur, évidement... Tout comme la première fois il apparaissait comme à l’abri des colères de la nature, protégé par la Force. Zweig avança vers lui et en dépit qu’il en ait contre le seigneur noir, s’agenouilla devant lui, baissant les yeux en signe de respect en disant.

"J’ai accompli la mission que vous m’aviez confié, maître."

Le seigneur noir ne bougea pas et se contenta de répondre.

"Fort bien."

"J’ai découvert qu’il y avait un traitre au sein de l’Ordre, seigneur. Un dévaronien que j’ai abattu de ma main. Fort heureusement, les informations capitales qu’il lui a révélé n’ont pas quitté cette planète."

"Je sais."

Zweig releva le regard avec une certaine surprise.

"Je me doute que Longre vous a révélé qu’il était un de mes agents, il m’a dit tout ce qu’il avait révélé au bothan. Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai fait venir pour me dire ce que je savais déjà ? C’est pourtant évident. J’ai besoin d’agents fiables pour mener certaines missions, je vous avez déjà repéré après votre prestation sur Onderon. J’ai besoin de guerrier sachant travailler avec finesse et efficacité et sachant garder le secret. Cet imbécile de Longre passait son temps à révéler à qui voulait l’entendre qu’il était un de mes agents de l’ombre, il était temps que j’en change... Trop peu talentueux, trop prompt à révéler ce qu’il devait garder silencieux. Tôt ou tard il aurait fini par en dire trop à la mauvaise personnes, ou pire, il aurait pu me trahir. Je devais m’en débarrasser. Et puis au moins sa mort lancera-t-elle un message à ceux qui songeraient véritablement nous trahir. Vous, vous me semblez... Comment dire... Plus apte à mener certaines missions, tachez de considérer cette mission comme un test réussi, votre entrée dans mon cercle. Bien sur, je pense que vous êtes maintenant mieux placé que quiconque pour comprendre combien cela doit rester secret. Bien ! Je ne doute pas que nous nous reverrons très bientôt Zweig Carnil."

L’arkanien n’eut pas le temps de placer le moindre mot, le maître sith s’était déjà retourné, avait fait quelque pas et avait disparu... Comme il l’avait fait lors de leur première rencontre. Zweig était seul, à genoux dans la neige. Il serra son poing valide, pour qui Tellur le prenait il pour se jouer ainsi de lui ? Un pion ? C’est ça qu’il était ? Un simple pion sur un vaste échiquier. Sa haine croissait contre le seigneur noir, une colère sombre, silencieuse... Une colère de sith. Au fond de lui, il le savait, c’était de bonne guerre, les sith avaient toujours agit ainsi, c’est de là qu’ils tiraient leur puissance. Et bien que sa promotion n’ait été qu’officieuse, il n’avait que des satisfactions à avoir de cet entretien. Lui Zweig Carnil, bras armé (quand bien même il ne fut qu’un parmi des dizaines) d’un des maîtres l’ordre, qui l’aurait cru.

Il sourit aux montagnes qu’il croyait distinguer au milieu de la tourmente, puis se releva, il était temps de partir. Il rejoint son vaisseau au plus vite, au milieu de la tempête. Direction Korriban. Le voyage fut sans surprise, le retour sur ce désert chaud non plus... Personne ne l’attendait, exactement comme il l’avait prévu, tant mieux. Sans prendre la peine d’aller voir qui que ce soit, il se rendit dans son repère. Tout était calme, rien, rien n’avait bougé. Avant même de prendre la peine de se changer, le sith alla voir son holoenregisteur, il se promit qu’il reposerait plus tard et immédiatement il attaqua l’exposition d’une de ses nouvelles théories...

"Les liens que tissent les jedi entre eux grâce à la Force, sont des choses bien étranges, la façon dont ils se créent entre deux êtres est difficile à cerner, mais je crois qu’il suffit que ceux-ci vivent des expériences fortes en commun pour lier leur esprit, les liens du présent n’ayant d’origine que dans ceux du passé. L’ensemble de leur pouvoir est difficile à cerner, mais je crois en avoir eu une bonne aperçue au cours de ma dernière expérience. Il semble qu’ils développent leur empathie offrant une source de souffrance et de faiblesse incomparable chez les adeptes du coté faible, mais d’un autre coté, ils permettent d’avoir un accès direct à l’esprit de la personne concernée, voyant bien plus clair et bien plus loin que ne le ferait n’importe lequel autre personne. Ils donnent une clé, un accès direct à l’esprit concerné, un moyen d’y entrer, de le fouiller. Longtemps certains maître de l’ordre on dénigré l’existence de tels liens, mon expérience m’a prouvé le contraire, mais la nature de ce pouvoir ne me semble pas lié au coté faible, le fait qu’elle ne soit pas exclusive au jedi me permet de penser qu’elle pourrait avoir un jour des utilités pour l’ordre, en particulier pour manipuler certains esprits à grande distance ou en très grand nombre. Leur capacité à être brisé possède un avantage non négligeable pour ce qui est des interrogatoires, pour les créer de façon plus rapide je pense qu’il suffirait de........"


FIN
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