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De Chair et de Glace,
Thuringwethil Varda
Thuringwethil Varda
Date d'inscription : 01/07/2010
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MessageSujet: De Chair et de Glace, De Chair et de Glace, Icon_minitimeMer 8 Déc - 18:37
    "Bienvenue sur Ziost."

    Derrière elle, le vaisseau cargo décollait sans délicatesse et prit de la vitesse pour disparaître dans le ciel; soulevant la longue robe blanche de la Sorcière. Son hôte put apercevoir, le temps de quelques admirables secondes, la tenue magique de Thuringwethil. Elle resta un moment sur l'embarcadère, silencieuse. Le Sith, à quelques pas devant elle, la dérangeait. Assigné à son accompagnement, et à ses premiers pas dans le monde de Ziost, elle devinait sous sa bure brune et usée un visage et un cops de Twi'Lek. Il lui proposa un rafraîchissement pour oublier son long voyage, sûrement désagréable. Elle lui opposa une main fine et gracieuse, soignée par diverses manucures mais surtout habilitée à utiliser une dangereuse magie. Il fut fasciné par les doigts délicats de Varda.

    "Merci. Mais je ne reste pas longtemps." (Le Twi'Lek n'avait jamais entendu une voix mêlant savamment froideur et douceur. Il côtoyait souvent des femmes siths, sans peur, ni cœur, glaciales jusqu'à la moelle dont le timbre vocal était aussi intransigeant que désagréable. La sorcière était différente.)

    En fait, si elle avait pu, elle serait repartie immédiatement. Mais sa main droite gantée de pourpre et de cuir, froissait encore son ordre d'affection. Le papier torturé dans la poigne de la sorcière était étrange.
    Ziost.
    Pendant combien de temps? Elle ne savait pas. Quelle serait sa véritable mission? Aucune précision là-dessus. Les seules et obscure instructions lui commandaient de s'y rendre aujourd'hui, en cette heure précise. Elle était désormais une représentante de l'Ordre de Tund sur Ziost. Et on comptait visiblement sur elle pour communiquer avec l'allié froid qu'était l'Empire. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle avait fait pour mériter un poste aussi pourri.

    Il l'invita à la suivre en ouvrant silencieusement la marche. Ils pénétrèrent la grande base de Ziost dans laquelle l'activité était soutenue et constante. Elle n'y porta qu'un intérêt dédaigneux, observant froidement les mécaniciens s'affairer à réparer les chasseurs sous les ordres houleux de quelques soldats Siths. Bientôt, le décor changea au rythme des couloirs, et des modules de transitions. Elle manqua d'ailleurs de vomir, prise dans la valse vrombissante des allées et venues, montées et descentes dans le labyrinthe militaire. Le Twi'lek à ses côtés demeurait imperturbable, lui jetant une à deux fois des œillades. Ils ne croisèrent aucun autre sorcier ce qui lui parut étrangement...gonflé. La moindre des choses aurait été d'envoyer un Sorcier de Tund accueillir sa comparse.
    Quelques fois, leur identité furent vérifiées. Seulement, au bout du quatrième check-point, sa patience s'usa.

    "Votre identification. Vous entrez dans une zone surveillée et protégée." exigea un soldat de l'empire, armés jusqu’aux dents qu’on ne voyait pas puisque son casque sophistiqué lui procurait un anonymat total, allant de pair avec son uniforme. Le Sith obtempéra formellement, clairement habitué à ce radotage sécuritaire.

    « Darth Arak. J‘accompagne une invitée. »

    Le soldat parut vérifier les dires. Derrière sa visière s’était activé un écran de données. Il régulait le flux d’informations par divers commandes sur le côté gauche du casque, près de son oreille, en les effleurant du doigt. Thuringwethil gardait sa large capuche sur la tête, ombrant son regard de la plus insondable des noirceurs. Seuls son nez et sa bouche fine étaient visibles, ainsi que ses longs cheveux sombres qui retombaient librement sur son décolleté.

    « Quel est le but de cette visite? Qui êtes-vous? » insista le soldat, effleurant de sa main recouverte de métal léger un blaster. Elle ne loupa pas ce mouvement menaçant qui manqua de l’agacer, à défaut de la surprendre. N’était-ce pas là un signe charmant de la paranoïa ambiante qui régnait dans l’Empire, plus particulièrement à Ziost? Sa réaction fut simple. Elle n’éleva pas la voix, n’eût même pas à s’en servir. Elle en appela doucement à sa Force qui s’immisça dans chaque interstice de l’armure du soldat, broyant le métal, déchirant le tissu dans des bruits enjoliveurs qui plurent immédiatement à Thuringwethil. Sur ce ton donné, et tandis que le soldat tentait vainement de retirer son casque qui désormais lui compressait le crâne, elle annonça d’une voix des plus calmes et mielleuses :

    « Une sorcière de Tund. Vous êtes courant? Vos alliés. »

    Elle rétracta l’emprise de sa Force, et se permit de passer en toute noblesse. Le pas léger. Arak la suivit sans un regard pour le soldat qui demandait de l’aide, blessé faiblement.
    De l’autre côté de la base, ils atteignirent une piste d’atterrissage et de décollage. Etrangement, elle était plutôt bâclée dans sa conception. Un tracé simple sur de la terre brute où quelques vaisseaux en stase depuis trop longtemps prenaient poussière. Arak lui proposa de prendre place dans un Speeder Corona pour se rendre plus rapidement à la Citadelle Sith où elle serait accueillie avec un faste sans doute plus grand.
    Elle n’en avait simplement pas grand-chose à faire. Ses yeux baignés d’ombre étaient levés vers le ciel où elle rêvait de s’envoler. Elle avait encore tant d’endroit à parcourir.


    Le voyage fut court. Et dans l’une des grandes demeures de la citadelle - elle apprendra plus tard, que c’était ladite demeure d’Arak. Il lui indiqua sèchement les quartiers qu’elle occuperait dans les jours à venir. Quand les portes s’ouvrirent dans un bruit discret, elle découvrit une immense suite à la décoration sobre, alliant bon goût et style purgé. Elle avança de quelques pas, prenant des marques dans ce nouveau territoire.

    « Je serai à ta disposition pour le moindre soucis. Oui, je serai toujours très près. »

    Rassurant. D’autant qu’ils n’avaient pas gardé les chèvres ensemble, alors sa proximité, il pouvait l’éloigner d’au moins quelques bons kilomètres, et y envoyer son tutoiement avec. Elle ne fit aucun commentaire sur cette remarque désagréable. D’ailleurs, il ne pensa pas nécessaire de s’attarder et quitta les lieux en refermant les portes à sa suite. Elle remarqua d’un bon œil qu’il ne verrouilla pas les accès. Elle était libre d’aller et venir, pour autant qu’il soit dans son ombre. Toujours. Elle étira un petit rictus, amusée. Qu’il prenne garde à ce que son ombre ne soit pas empoisonnée.
    Après avoir abaissé d’un geste ample et lent la large capuche de sa robe blanche, elle entreprit d’en défaire calmement les lacets devant la vitrine du grand balcon de sa chambre. Elle avait une vue magnifique sur la citadelle Sith et les lointains glaciers de Ziost, qui la surplombaient.

    « Tu peux sortir de l’Ombre, Varda. » finit-elle par déclarer doucement.

    Son corset se défit et elle laissa glisser sa robe à terre - dévoilant sa tenue de sorcière. Son maître apparut, en quittant le voile de Force qui l’avait recouvert. Il ne souriait pas. Les bras croisés sur sa poitrine, il était adossé au mur et fixait de ses yeux d’un brun clair la silhouette de son élève.

    « Qu’est-ce qui m’a trahi?
    - L’odeur insupportable de l’alcool que tu bois. Répondit-elle sèchement sans quitter le paysage du regard.
    - Tu m’en veux toujours. C’est bien. Petite ingrate, railla-t-il d’une voix grave et dure.
    - Franchement, quelque chose me dit que tu n’es pas étranger à ma venue ici. »

    Il se mit à rire, et fut pris d’une quinte de toux, manquant de l’étouffer. Il lui fallut de longues secondes pour se calmer. Il fronça les sourcils, se détachant du mur pour s’avancer près d’elle. Dans son dos, il permit d’attraper la soyeuse chevelure de Thuringwethil pour la rabattre sur son épaule droite, dévoilant sa nuque et ses omoplates. Elle ne réagit pas à ce contact. Il effleura la peau incarna de la sorcière du bout du nez, humant son parfum discret aux relents de fleurs sauvages que l’on pouvait cueillir dans les forêts de Tund.

    « - Peux-tu me regarder, quand je te parle? » réclama-t-il froidement en reculant subitement d’un pas. Dans le même mouvement, elle se retourna, plantant ses yeux de clarté dans les siens. Il frissonna légèrement, et sa logique reprit le dessus. Varda secoua la tête, et les mèches grisonnantes qui couvraient son front et barraient son regard se mirent à danser.

    « - Cette mission va te plaire Thu.
    - C’est-à-dire?
    - Depuis plusieurs jours, certains Magisters de l’Ordre soupçonnent les Grands Seigneurs Siths…de saboter notre Alliance…
    - Etonnant, le coupa-t-elle, manifestant que peu d’intérêt à la nouvelle.
    - On enquête. Alors, tu fais de jolis sourires, et tu tests tous les Siths que tu peux..tester.
    - Charmant. C’est pour faire mon marché ? Demanda-t-elle la voix faite d’un profond sarcasme.
    - Tu obéis, ou c’est ma main dans la gueule. »

    Suite à cet adieu émouvant, Varda disparut brutalement dans un champ de Force. Elle sentit sa présence se dissiper dans la Force Obscure qu’il maîtrisait, jusqu’à s’évanouir complètement. Il était parti. Oh, mais elle allait obéir. Mais en premier lieu, elle allait trouver un moyen de quitter les lieux.

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Thuringwethil Varda
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MessageSujet: Re: De Chair et de Glace, De Chair et de Glace, Icon_minitimeMar 17 Mai - 20:41
    - Il est en retard.

    Une tonalité impatiente qu'interrompt rapidement une voix humaine plus doucereuse.

    - Elle. C'est une femme.

    Soupir. Le Sith croise sagement ses mains sur la table; elles sont crispées de courroux. Le Soleil décline à l'horizon stellaire, ôtant aux glaciers de Ziost l'éternelle torture de ses rayons de chaleur. L'heure c'était l'heure chez les Acolytes; visiblement pour les Sorciers, ponctualité rime avec foutage de gueule. Il hèle son assistante humaine d'un geste brusque du bras, lui ordonnant de quitter la pièce qui allait bientôt se charger d'une Force meurtrière. Et cette onde d'une effroyable ampleur, Thuringwethil l'encaisse avec stupeur aux portes de la salle de réunion; avant même qu'elle n'y pose le pied.Cette sensation lui donne immédiatement l'envie de rebrousser chemin.

    Les portes s'ouvrent dans un silence accablant son retard. Le Sith ne prend pas la peine de se redresser pour accueillir son homologue de Tund. Il se contente d'une oeillade aussi lubrique qu'insultante pour le corps aux courbes enchanteresses de la jeune sorcière. Les pourparlers promettent d'être plus agréables qu'initialement prévus. Il n'y a point d'autres lumières que l'artificiel néon de la salle pour éclairer cette scène singulière. Au quatrième sous-sol de la Citadelle Sith s'étend un complexe gardé secret par les autorités de Ziost; servant à manœuvrer dans l'ombre de la Force.


    - Salutations, entame-t-elle prudemment en prenant place face à l'Arkanien.

    Les politesses sont échangées dans le respect le plus strict d'un protocole glacial. Le Sith arkanien enclenche quelques hologrammes qui se dressent en vagues fantômes sur l'immense table. Elle fronce les sourcils semblant reconnaître le paysage singulier de cette si connue planète.

    - Les sorciers ne peuvent pas vous apporter d'aide dans cette cause. Nos considérations vont au-delà du matériel.

    Elle parle lentement et dans le mouvement de ses lèvres, une certaine sensualité brille. Ses yeux ne dérivent pas de l'hologramme qui offre tant d'angles de vue que l'on se croirait dans une attraction pour touriste.

    - Pourtant, n'avions-nous pas une Alliance?

    - Vous parlez du bout de papier qui définit que vous ne nous attaquez pas. En échange de quoi, nous, on ne vous attaque pas?

    Il grogne, mécontent. La verve de cette femme l'agace, il ne s'en cache pas. Tout est bon pour le démontrer, du rictus agacé à la moue impatiente. Décidément, elle n'a de supportable que la vue. Varda demeure placide, et sa face d'ivoire s'allie à ses yeux cristallins dégageant chez elle une préciosité étrange. Elle prend appui sur le titane de la table et se penche pour souffler langoureusement et de sa bouche veloutée s'échappe une force sombre qui dissipe dans une brume inquiétante les images illusoires de Bothawui. Le vide les sépare à nouveau et il s'exprime sur un ton las :

    - Qu'avez-vous donc à nous offrir, vous renégats de la Sith, si ce n'est cet éternel radotage? Nous parlons de l'Empire, de la suprématie Sith. Si nous le voulions, Tund ne serait plus que ruines et vestiges d'un passé sans gloire.


    - Des menaces? Il est vrai que les Siths ont pour habitude de négocier ainsi. Ce ne semble pourtant pas très malin de menacer vos potentiels et seuls alliés dans cette galaxie.

    Elle se conforte dans son siège; sa voix claire a claqué impitoyablement dans l'air mais ses yeux sont troublés par la brillance du doute. L'Empire en avait-il vraiment les moyens? Pas la politique en tout cas. Ce serait la dernière erreur que d'attaquer Tund. Pour en venir à des menaces, le Sith doit vraiment être en sale position. Et ça, Thuringwethil apprécie beaucoup - au point de ne pas se départir de ce sourire provocant qui détend ses lèvres. Au-dessus d'eux, le néon vacille - incertain. Dans le couloir des bruits de pas résonnent, s'arrêtent à la hauteur de la porte puis reprennent pour s'éloigner définitivement. Avec un peu de paranoïa, elle crut même distinguer quelques murmures, amèrement soufflés.

    - Je quitte Ziost dans la nuit. Faîtes vos réclamations à l'Archimage. Si vous me trouvez dure et peu conciliante, vous vous amuserez bien avec lui, je pense.Mais tant que vous n'aurez pas quelque chose de plus intéressant à proposer qu'un "Venez nous aider à tout détruire", nous ne marcherons pas à vos côtés.

    Devant la gueule qu'il tire, elle rectifie avec légereté :

    - Oui bon. Pour résumer, en gros, c'est ça.

    La réunion s'achève sur ce statut quo. Et en réalité, Thuringwethil n'est pas satisfaite. Elle marche dans le corridor avec une ombre lourde à traîner. Chacun veut un changement dans la balance, elle la première. Elle se plie de nouveau à quelques contrôles de sécurité, arrive même à plaisanter avec un garde dont le blaster est sans doute profondément enfoncer dans le derrière, et son humour avec. Du moins, n'a-t-on aucun mal à la laisser embarquer à bord d'un vaisseau qui la conduirait à sa prochaine destination. En tout cas, elle cache mal sa hâte à se confronter enfin à de vrais problèmes.
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