Korriban était le berceau des sith. N’importe qui pouvait l’affirmer sans jamais avoir lu quoique ce se soit sur l’histoire de la Sith. On ne pouvait venir sur la planète sans ressentir cet indéniable malaise qui vous emportait rapidement et qui déchainait des vagues de craintes dans le creux de vos entrailles. A l’image du passé antique de l’Ordre Sith, la planète était dévastée et tombait en ruine. Le peu de cités qui s’y était montée était en ruines et peinaient à garder la décence de survivre. Les vents étaient violent et agressaient les bâtisses, de nombreuses constructions s’effondraient quand s’en allaient les tempêtes de poussières. Ceux qui s’engageaient à vivre en de pareilles conditions devaient avant tout prendre conscience qu’ils étaient voués à une mort directe, dictée par la nature aride et cruelle de la planète. On y vivait pour mourir, telle était la loi qui régnait en de pareil lieu. Une loi un peu à l’image de l’un des défis souvent entrepris par les seigneur de la sith, vaincre la mort et y trouver son secret.

La plupart des Acolytes de la Sith ne pénétraient pas dans ces cités, les voyant plutôt de loin lors de leur départ pour l’espace, les survolant dans leurs navettes ou chasseurs. Certains en arrivaient à oublier qu’un véritable Empire existait au sein du conflit qui envenimait autant l’image des sith que ceux qui y remettaient du bois pour l’alimenter. Morton elle-même avait failli oublier qu’au-delà de toute cette histoire de guerre, il y avait des êtres vivants qui vivaient et qui allaient et venaient. Que ce soit sur Korriban, mais également sur d’autres planètes aux mains de l’Empire. Et pas seulement dans leurs mains, mais aussi tout ceux qui avaient vu en l’Empire Sith une preuve de solidité et de confiance. Et c’était ce sentiment de vie et de protection que l’on ressentait lorsqu’on mettait les pieds dans une cité que l’Empire Sith avait juré de protégé.

Dreshdae était l’une des rares villes qui avaient réussi à percer le coté ardu de la vie sur Korriban. Elle menait son petit bout de chemin, loin de la guerre et des conflits qui opposaient les Jedi et les Sith, loin des débats politique et des personnes mal intentionnée qui parcouraient la galaxie encore et encore. Lorsque Morton s’aventura dans les rues de Dreshdae, la cité se trouvait dans une vallée au nord de l’Académie, elle senti un certains sens de l’ordre et de la discipline, comme lorsque vous entré dans un musé et que vous savez déjà que tout les éléments présents sont à leur place et ne bougeront pas. Lorsqu’elle avait quitté Elyseum et l’Académie Sith quelques heures avant son arrivée à Dreshdae, elle s’était procuré une carte de la ville et avait prise ses renseignements sur l’organisation de la cité, à l’instar d’un « Who’s who ? ». Elle avait ainsi apprise qu’une brigade formée d’habitants de la ville et de soldats sith s’assuraient de la sécurité et de l’ordre au sein de la cité tout en respectant les droits des uns et des autres. Il y avait plusieurs commerce qui vendaient leur denrées, celle-ci venant de part et d’autres de la galaxie. Les produits était acheté à certains commerçants qui ne craignaient pas la planète et qui osaient y poser leurs appareils, pour le plus grand bien de leur portes-monnaies. Contrairement aux racontars des uns, il n’arrivait généralement rien aux personnes qui posaient leurs pieds sur la planète pour aller à Dreshdae, du moins ceux avec qui la guerre n’avaient rien à reprocher. Et puis il y avait les petites personnes qui vivaient sur Korriban depuis le début que leur famille avait daignée s’y installer. Depuis des générations, leurs parents, grands-parents et plus loin, vivaient ici en paix et faisaient leur petit brin de chemin sans jamais avoir de problèmes avec les seigneurs sith qui y régnaient en maitre. Il y avait quelques habitations entre les différents commerces présents dans la ville. Les rues étaient assez calme, une speederbike traversaient l’étendue de temps à autres, mais tout cela avec le même calme et la même sensation de présence de règles qui règnaient sur la route. Au loin, après avoir dépassé le chemin qui menait au cimetière, après avoir mis dans son dos les commerces et les habitations, le Statioport de Dreshdae s’étendait à perte de vue avec ses nombreuses aires d’atterrissages. Il était certes moins impressionnant que celui de l’Académie sith ou que tout ceux que l’on pouvait trouver sur Nar Shadaa ou sur Nal Hutta, mais il avait ce coté imposant et titanesque, non pas pour les vaisseaux qui s’y posaient mais pour la fabrique et l’usine d’entretien de vaisseau qui y menait son entreprise. C’était de là que partaient les matériaux destinés à la fabrication de certains croiseurs impériaux, et on pouvait admirer les immenses hangars qui faisaient effet de brise lame contre les vents violents de la planète, les bâtiments s’élevant haut dans les airs avec leur coté imposant et recouvrant des miles et des miles de parcelle de terres pour abriter leur matériaux. La planète se trouvant au centre de l’Empire Sith, elle ne risquait pas grand-chose de la part de ses adversaires, à l’instar de Coruscant qui paraissait intouchable par l’Ordre Sith.

La jeune sith avait d’abord pris contact avec un banquier de la planète Dreshdae pour accéder aux économies qu’elle possédait. Elle voulait en retirer une bonne partie pour se procurer de meilleurs habits, un vaisseaux plus correcte et surtout avoir quelques crédits en poche. N’ayant jamais pris la peine d’aller à la bibliothèque, elle ignorait s’il existait un coût d’utilisation. Elle ne savait pas encore comment se déroulerait sa mission, mais il était toujours plus intelligent de posséder quelques crédits sur soi. Surtout que d’après ce que Morton avait pu comprendre, sa quête était mise sur le signe du calme et de la patience mais principalement de la non-violence. Elle ne devait pas se faire remarquer, et surtout réfléchir.

La banque se trouvait sur la principale avenue de Dreshdae. Il s’agissait d’un ancien hôtel, en brique brune, qui avait le mérite de paraitre plus solide et par conséquent plus sécurisé que la plupart des bâtiments qui entouraient la banque. Des statues de moins de trois mètres s’appuyaient le long de la façade. Têtes de terribles bêtes, dangereuses créatures sith des temps anciens, ces statues de pierres veillaient sur l’entreprise banquière de Josh Ertkins, un duro peu âgé vêtu dans un magnifique costume blanc. Il parlait avec une voix lente mais cultivé, comme si chacun des mots qu’il prononçait avait plus de valeur que tous les crédits qu’il gardait dans son antre. Ses mocassins semblaient effleurer le sol en un son léger le carlage brillant qui recouvrait le sol. La banque était gracieuse et calme, elle semblait protégée du bruit agressif du vent de l’extérieur et des bruits de la vie des rues. Le banquier, quant à lui, paraissait tout rassurer en la présence de Morton. Elle pensa d’abord qu’il devait rencontrer de nombreux Seigneur Sith puis se ravisa en se souvenant que les Lord géraient directement leurs comptes avec le service des économies de l’Empire. Leur argent était d’autant plus en sécurité, et l’Empire gardait un meilleur contrôle sur ses Lord. Même pour un Seigneur Sith, l’argent est plus important que tout.

Le Duro la regarda avec ses yeux rouge et globuleux et lui demanda, ses mots hachés par les cordes vocales dignes de sa race.

« - J’ai clu complendle que fous désiliez letilez pas mal d’algents… » la peau bleue du Duro bougeait et semblait flotter sur le visage du banquier. Il ne faudrait pas beaucoup de temps à Morton pour qu’elle décrète ne pas être très fan de ce genre de personnage. Elle n’était pas xénophobe mais la vue d’une telle abomination lui donnait le tournis. Surtout que cette fois-ci, elle ne pouvait abattre tout les êtres qui lui déplaisaient.

« - Oui. Je ne vais pas souvent sur mon comptes, mes frais étant soit couvert par l’Empire soit amené par d’autres fonds. » déclara-t-elle.
Il la regarda avec avidité comme si cette réponse allait faire doubler de volume la taille de son porte-crédit. Elle savait que les banquiers étaient de véritables rapaces, mais elle ignorait que cela était également valable pour les sith. Elle préféra feindre d’avoir remarqué le changement d’attitude de Josh Ertkins. Ce dernier hocha de la tête.

« - Je fois ce que fous foulez dile… » eut-il comme simple réponse.

Ils arrivèrent à une petite pièce sur le coté de l’entrée principale. Celle-ci était remplie de multiples bornes permettant de retirer des crédits ou d’en charger sur son datapad. Pour un virement aussi gros, il était préférable de passer directement par le dirigeant de la banque, du moins s’était ce qu’on lui avait dit à l’Académie.

Une fois passée la porte du petit bureau, le Duro demanda que Morton lui remette ses armes, si elle en possédait. C’est avec beaucoup de difficultés qu’elle se sépara de son fouet laser, et d’autant plus de la petite lame de métal aux traces de sang qu’elle gardait collées contre son torse, entre sa ceinture et sa poitrine, entaillant sa peaux à la moindre secousse et cela dans une délectation totale.

« - Fous complendlez que c’est poul le bien de la banque, le lisque de ‘Old-Up selait tlop élefé. » déclara le Duro alors qu’il lui faisait passer une autre et dernière porte. Ils accédèrent alors dans un bureau où la chaleur était dense et Morton put s’assoir sur le siège faisant face au banquier derrière son bureau et sur sa chaise.

Sur la table se trouvait un datapad allumé sur lequel était connectée une borne de transfert. Le duro lui demanda comment elle désirait retirer son argent. Morton ne put s’empêcher de souffler, agacée par l’accent particulier du Duro. Elle répondit qu’elle préférait recevoir une partie en crédit républicains et l’autre sur son datapad. Le banquier hocha de la tête et s’exécuta. Il connecta le datapad posé sur la table à celui que lui tendit Morton et pianota quelques minutes. Puis lorsqu’un bip retentit et que Morton confirma le transfert, le Duro se dirigea vers une armoire qui se trouvait dans son dos. Il gardait un œil rivé sur un miroir accroché au mur et son regard vitreux se déposait sur l’endroit où Morton était installé. La sith remarqua cette attitude et le Duro lui répondit avant qu’elle n’eut posée de question.

« - Il y a déjà eut pas mal de tentatife d’attaque. Je dois toujouls galdez un œil sul mes clients. Cela n’est en lien toulné contle fous. Tellement de Sith se cloient au-dessus des lois. »

Morton hocha de la tête. Il était facile de comprendre une telle précaution. Certains sith ne saisissaient pas les règles établies par l’Empire. Et encore moins celle érigées par la société elle-même. Le taux de marginalisme était tellement élevé chez les Sith que certaines de leur colonie vivaient sous le sceaux de la paranoïa collective, chacun doutant de la sincérité de l’autre.
Le transfert terminé, le banquier escorta Morton jusqu’à la sortie. Ce n’est qu’en se dirigeant vers la porte que Morton aperçut les soldats sith et les brigadiers de la ville qui patrouillaient et inspectait les clients de la banque, contrôlant datacart et laissé-passé. Avant de passé la porte de sortie et alors qu’elle serait la main du banquier en le remerciant de ses services, elle remarqua une dalle de pierre posée sur le dessus de la porte. Il y avait des noms, de sith vu le préfixe « Darth » devant certains d’entre-eux, taillés maladroitement dans la pierre. Elle interrogea Josh Ertkins à son sujet.

« - Oh ! Il s’agit des noms des clients qui n’ont pas lespecté les lègles en application dans la fille. Notament, celle concelnant l’algent de la banque. Nous aimons nous souvenil que nous afons sulvécu. Fous safez, nous afons beau fifre sans nous inquiter de la guelle, nous n’ignolons pas que la Lepublique essaye de nous confeltil. Cette dalle nous l’appelle que nous afons applis à sulfifre… » répondit le duro, une pointe de respect dans la voix.

Morton sortit de la banque avec le sentiment d’en avoir déjà apprit plus. Quand on combat l’ennemi pendant tellement de temps loin de sa maison, on en vient presque à oublier que d’autres combattent pour que la raisons de tout les combats restent en vie. Et la jeune Sith en était presque arrivée à oublier la raison de ses affrontements. Elle se dirigea ensuite vers l’allée des commerçants.

Celle-ci était remplie de pleins de petites échoppes dont les vitrines démontraient l’étendue de leur stock. Morton n’était pas une adepte du shopping, plutôt habituée à ce qu’on lui fournisse tout directement, mais semblait savoir quoi chercher mais surtout où aller.

Il lui fallait uniquement de quoi se vêtir. Sa bure sith en avait trop vu et commençait à s’effilocher et à afficher des signes de faiblesses. Les trous se faisaient légions et la couleur noire tendait plus vers le brun qu’autre chose. C’est ainsi qu’elle trouva son compte chez un couturier de Dreshdae qui semblait avoir fait des habits de voyage sa spécialité. Néanmoins, vu le type d’environnement que proposait Korriban, il n’était pas réellement étonnant que certains y ait vu un moyen de se faire de l’argent. Les personnes avides de délicatesses et de petit vêtement d’apparat ne devaient pas être légions par ici.

La serveuse, une petite fosh, la dévisageait avec ses yeux sortant de leurs orbites. Le regard de la petite femme-oiseau avait quelques choses de pénétrant et cela s’avéra des plus dérangeant pour Morton. Se sentant déjà pas trop à sa place, elle n’appréciait pas le jugement que portait la petite créature avec ses yeux tandis que Morton essayait la cape aux attraits gris qu’elle lui avait proposée.

« - Vous avez dit que vous vous appeliez comment ? » demanda la fosh.

Morton hocha la tête d’un air négatif.

« - Je ne l’ai pas dit. » fit-elle pour répondre. Mais vu le regard insistant de la petite dame, Morton préféra répondre. S’il lui fallait côtoyer le reste de l’Empire Sith dans les prochains jours pour continuer ses recherches, autant commencer sa cure d’amabilité avec cette couturière. « Je me nomme Morton. »

La Fosh parut satisfaite.

« - Morton ? Votre nom ne me dit pas grand-chose… Vous êtes nouvelles sur Korriban ? » demanda la petite femme au corps d’oiseau. Elle clignait des yeux, en hochant de la tête.

Le regard qui la fixait, l’indisposait énormément. Morton tenta de regarder autre part mais cette petite chose droite devant concentrait toute l’attention sur elle, un peu comme une lampe dans le noir attirant les mouches dans son filet électrique et mortel. Morton se sentait un peu comme une mouche à présent.

« - Pas exactement. Disons que je n’ai pas l’habitude de me rendre en ville. » eut-elle comme réponse.

Celle-ci parut plaire autant à la fosh qu’elle sembla la faire enrager. A sentir les fluctuations de la Force, Morton avait eut comme réponse une parole auquelle la Fosh s’attendait fermement. Celle-ci enchaina aussitôt en s’exclamant.

« - Ah ! On a pas l’habitude de se rendre ici. Les Sith oublient que si leur fameuse académie est encore ravitaillé, c’est parce que nous, civil nous chargeons de tout ce sale boulot ! L’eau qu’ils boivent, qui est-ce qui va la pomper s’il n’y avait pas l’industrie Rodien de pompage des souches terrestres et de recyclage des eaux usées de Korriban ? Vous pensez qu’un seigneur Sith est capable de faire apparaitre de l’eau ? Au lieu de s’entrainer à déplacer des pierres, ils feraient bien d’apprendre à déplacer des montagnes ! » fit l’humanoides en batant des bras, avec rythme, comme si elle avait ruminé tout son texte, attendant qu’il y ait une oreille pour l’écouter.

Morton ne pouvait se dérober du regard de l’animal qui tenait une conférence. La sith jeta un regard vers ses affaires, pianota quelque chose sur son datapad et entama le transfert de crédit pour payer ses achats.

« - On vante tellement l’égo de ceux qui sont à la tête de l’empire Sith, pourtant sans le peuple, aucune armée ne peut survivre bien longtemps. »

Morton hocha de la tête et réfléchit à cette dernière remarque. Il était vraiment que le commun des mortels voyait les campagne de guerre sith de l’œil du spectateur mais ne se posait pas toujours les bonnes questions. Qui s’occupait des fournitures nécessaire à la fabrication des croiseurs sith ? Qui fournissait la nourriture consommée par plusieurs milliers de soldats Sith ? Le peuple sith pouvait se vanter de faire vivre le rêve de ses Seigneurs qui, trop épris par leur propre pouvoir, oublie que l’homme n’est rien sans la charue et le moulin. De nombreux empires s’étaient vu s’effondrer pour avoir négligé cet aspect là de la guerre. L’économie, là est la véritable guerre. Celui qui possèdera la meilleur économie, des ressources inébranlable pourra triompher de l’autre. Car si les ravitaillement ne suivent pas, inutile d’espérer autre chose… que la défaite.

« - Vous avez sans doute raison. » fit Morton. La Sith était trop fière et trop éprise de sa personne pour avouer totalement que la fosh avait raison. Et celle-ci du sentir cela car elle afficha une mine victorieuse et changea complètement de sujet.

« - Que faites-vous ici, à Dreshdae, si je ne suis pas trop indiscrète ? » fit la petite femme à tête d’oiseau.

« - Des recherches sur l’Empire. » répondit-elle. Elyseum ne serait pas faché si il apprenait qu’elle avait demandé quelques renseignements à la faune de Dreshdae, du moins elle l’espéra.

« - Hum… A Dreshdae ? On voit bien que vous n’avez jamais mis les pieds en ville, vous. Si vous devez faire des recherches, je ne peux que vous conseiller la vielle salle des archives qui se trouvent à la sortie de la ville, près de l’hotel de ville. L’endroit est mal entretenu, vu son éloignement par rapport à la ville, mais elle contient de nombreux manuscrit assez intéressant. Entre autres des œuvres historiques sur le passé des Sith. Si cela ne tenais qu’à moi, je la ferais rattaché à l’Académie Sith, mais ce vieux Elyseum n’y porte pas grande importance. Selon lui, il faut voir dans le futur ! »

Morton se garda de donner le fond de sa pensée et hocha brièvement et sèchement de la tête tout en payant ses achats. Elle mit ses affaires sur le dos, vérifia que son fouet était bien fixé à sa ceinture et se décida à saluer la petite fosh. Celle-ci lui souria âprement et lui ouvrit la porte. Quand Morton s’avanca dans la rue, elle sentait toujours le regard perçant de la vendeuse qui la suivait du regard par la vitre de sa petite échoppe.

La sith n’avait pas apprécié se séparer de son arme, précédemment, lorsqu’elle était allé à la banque. Pour une acolyte sith qui passe son temps à voyager et à démontrer ses capacités au combat, se séparer de son arme n’était pas une chose agréable. Pour de nombreux combattants, tel que les Bladeborn notamment, le sabre laser était un compagnon, le plus fidèle qui soit, qui vous accompagnait partout. Certains entretenaient une véritable relation avec leur arme et prenaient soin de le frotter. D’autres l’embrassaient même avant de combattre ou lui demandait de bien vouloir etre son frère d’arme. Pour quelqu’un qui ne vit que pour combattre, une arme est un être à part qui se lie à vous pour l’éternité.

Elle se dirigea vers la sortie de la ville.

La salle des archives se trouvait bien à la sortie de la ville à coté d’un énorme batiment qu’elle identifia comme étant l’hotel de ville. Dans la rue, de nombreux passant mais aucun ne s’arretaient pour jeter un coup d’œil aux archives. Tous se ruaient au statioport de Dreshdae. Avec un faux air de nostalgie, elle se fit la remarque que la postérité accordait plus d’importance au futur qu’à ce qui s’était déjà déroulé. C’est sur une telle réflexion qu’elle passa la porte des archives.

Les archives de Dreshdae était immense, bien que de l’extérieure elles semblaient minuscule. Constituées d’une longue pièce rectangulaire remplie de nombreuses armoires de chênes, les archives diffusaient une sensation de respect et de savoir ancien. Morton ressentit un plaisir fou face à la connaissance qui était contenue dans tout les ouvrages présent sur les étagères. Elle remarqua déjà plusieurs tome rédigé sur de vieux papier, comme dans les temps primitif ou les datapad et holocron n’existaient pas. Certes, ce n’étaient que des récits de guerres, d’histoire de l’empire, le passé entier de l’Ordre Sith était posée sur les pages de ces ouvrages et n’apporteraient pas une aide à un apprenti désirant en apprendre plus sur la nature de la force, mais il pourrait gagner en connaissance sur l’historique de la nature sith. Elle parcouru la salle du regard, à la recherche mais ne repéra pas de bibliothécaire, pas même un droide, pour la servir. Elle s’avanca et décida d’être son propre guide. Sur chaque coin des étagères se trouvaient des numéro et un mot. Economie, histoire, géographie. Morton passait son dois sur les enseignes en lisant à voix basse à quoi cela correspondait. Elle trouva son bonheur à Histoire et dégota plusieurs ouvrages parlant de l’origine des natifs de Korriban et du renouveau de l’Empire Sith. Ses recherches se basaient surtout sur la période après la guerre de Revan. Non pas qu’elle avait un mauvais regard sur les anciens sith tel Marka Ragnos et Naga Sadow, mais plutôt que cela ne l’aiderait pas dans sa recherche de réponse sur Darth Tellur.

Elle s’empara de plusieurs bouquins qu’elle posa délicatement sur une table, entre deux étagères. Quand elle déposa les ouvrages, il y eut une explosion de poussières qui fit toussoter Morton bruyament. A n’en pas douter, on ne s’occupait pas beaucoup de l’état des archives. Cela avait du positif, on ne viendrais pas la déranger. Elle ouvrit le premier. Couverture en cuir, des pages lourdes, du vieux parchemins qui laissait une impression rugueuse lorsqu’on passait le bout du doigt dessus. Elle souffla pour faire partir la poussières se trouvant sur le haut du livre et lu à haute voix.

« - Sith… A ne pas confondre avec les natifs de la planète Korriban dont l’Ordre est issu… »

Sa voix résona dans la pièce et elle se sentit quelque peu oppressé par ce vide de vie. Elle se pencha et vit la porte qui donnait sur la rue et vit par la grande vitre des passants qui allaient et venaient devant les Archives. Un grincement dans son dos la fit se retourner précipitament. Personne. Elle se leva et repoussa d’un geste brusque la lourde chaise de bois sur laquelle elle était assise. Elle effleura du bout de la main, le manche de son fouet laser accroché au pan de sa ceinture. Tout en marchant, elle scruta la pénombre à la recherche de la source de ce grincement. La force ne semblait pas vouloir lui parler, sourde au parole des midi-chloriens, Morton continua ses recherches.
Alors qu’elle se dirigeait vers le fond des Archives, un autre grincement se fit entendre dans son dos et elle se retourna aussitôt. Il y avait un homme.

Je m'appelle Daror, je suis venu faire mes preuves et pour cela il faut que vous mourriez.

L’arme de l’homme s’était allumé. L’éclat pourpre éclaira le visage de ce mystérieux personnage qui s’était immiscé dans les archives elle ne savait comment. Il était vétu d’une imposante bure noire de Sith, des yeux brillaient d’un éclat de feu dans l’ombre d’une capuche. Un regard froid qui la transperca. La force sembla se réveiller car Morton ressenti son contact aussitôt. Si ce personnage avait pu éveiller la force, alors c’est que leur rencontre n’était pas annodine. Il devait y avoir une raison. Mais pourquoi avait-il dégainé son sabre ? Peut être devait-elle le réduire au silence ? Elle profita du peu de temps qu’elle avait pour l’étudier. L’homme, lui, était un jeune garçon à ce qu’elle put remarquer malgré la dureté de ses traits et la confiance qui règnait dans ce même regard de braise. Et alors qu’il se mettait en garde, elle ressentit néanmoins le faible écho du manque de connaissance. Un apprenti ?

Sans surprise le jeune homme avanca, sa lame levé vers le haut, à la rencontre de Morton. Cette dernière évita avec facilité, se retirant du champ d’action de son adversaire, profitant de l’instant pour dégainer son arme. L’odeur d’oxygène brulé se répendit aussitôt dans les environs à la seconde où elle allumait son arme. Les longues trainées rouges de son arme crépitaient et éclairaient les alentours. Morton fit tourner les laser au-dessus de sa tête et les abatit avec célérité sur l’arme de son adversaire. Celui-ci para brutalement et avec une preuve de manque d’expérience totale l’arme de Morton. Sans aucun doute, il était bien entrainé. Peu de gens réagissaient aussi bien à l’attaque d’un fouet laser, et ce gamin en était à sa première expérience sans aucun doute. Le regard à la fois intéressé et troublé avait trahi sa confiance. Tournoyant sur elle-même, elle envoya sa lame sur les jambes du jeune homme non pas pour les haper mais pour le destabiliser. Il sauta, comme l’avait espérer Morton, pour éviter les lame et Morton lanca sa jambe sur son torse. Elle l’attrapa au vol et il retomba bruyament sur le sol.

Morton désactiva son arme avec autant de vitesse que pour l’allumer, et la rangea à sa ceinture. Avant même que le jeune homme puisse se relever, elle avait éloigner son sabre laser d’un coup du pied.

« - Et si on en restait là ? Pour l’instant. Tu pourra me tuer plus tard si cela ne te dérange pas, j’ai des choses plus intéressantes à faire que de me battre avec un novice aussi habile qu’un Jal Shey. »

Il était certains que ce jeune homme manquait d’expérience, mais il semblait guidé par quelques choses qui le redoutait plus redoutables que d’autres apprenti. Une aura l’entourait. Une aura de douleur et de souffrances et ce fut ce qui séduisait Morton chez lui. La douleur de ne pouvoir vivre pleinement son allgeance au coté obscur. La Sith hocha de la tête pour confirmer les paroles du jeune garcon dont l’échec cuisant qu’il venait de subir trahissait la confiance de l’éclat de ses yeux. Elle se retourna, et dans un geste du bras l’encouragea à la suivre. Accompagné du jeune garçon, elle retourna à sa table et à ses bouquins.

J'ai senti une grande puissance obscure quand je suis arrivé ici, je n'ai plus aucun doute sur son identité, comment avez-vous acquis un tel pouvoir?

Morton posa sa main sur l’ouvrage qui était couché sur la table ouvert sur le bas de la table. Effleurant du bout du doigt l’une des pages où se trouvait l’emblème de l’empire sith elle se tourna vers le jeune sith. Car il s’agissait d’un sith, maintenant il n’y avait plus aucun doute à ce sujet.

« - Par le passé. Ce qui vous endurcit, c’est la nostalgie douloureuse du passé. Car on remarque plus notre évolution que ce qui est en train d’évoluer. »

Elle s’empara de son petit bout de metal coincé entre sa ceinture et sa peaux et dévisagea le jeune apprenti qui semblait attendre une seconde attaque de la part de Morton. Elle pressa le coté tranchant contre sa peau et la douleur de la lame tranchante commenca à la bruler. Bientôt elle ressentit la pression du sang augmenter dans ses veines et elle prit un plaisir fou à savourer la souffrance. Son souffle s’accelera et elle se mit à gémir. Puis se rappellant que l’apprenti était toujours présent, elle se retourna.

« - La souffrance est mon maitre le plus sage et le plus instructifs. On peut tout apprendre de la douleur. Elle vous prend dans les tripes, elle s’empare de vous et vous emmène dans des lieux qu’on aurait jamais pu croire possible. As-tu déjà connu le plaisir de la souffrance jeune Sith ? As-tu jamais compris le sens du plaisir ? »

Morton se rapprocha du jeune apprenti.

« - Que viens-tu faire ici, jeune homme ? Qu’est-ce qui motive ta présence sur Korriban ? Et d’ailleurs, quel est ton nom ? »

(DSL pour le retard, et pour mon manque d'inspiration.)

Le jeune personnage s’était agenouillé à ses pieds. Daror Thren ? Drole de prénom. Peu importait, Morton se senti gèné par sa façon de se comporter avec elle. Se mettre à ses pieds ainsi était déplacé pour quelqu’un de son rang et qui plus est, Morton n’appréciait pas qu’on la traite ainsi. Elle ne méritait pas un tel accord, elle n’était qu’une acolyte. Oui, elle pouvait prendre un apprenti sous son aile, et elle ne pensait pas qu’Ellyseum soit déçu d’apprendre qu’elle transmettait son savoir à un apprenti, lui qui était déjà directeur de l’académie Sith. Néanmoins, il faudrait faire comprendre à ce jeune garçon, que même si il devenait son apprenti, il pouvait laissé de coté les manières. Elle était plus puissante que lui, mieux formé et plus accompli, mais elle n’était pas en position de lui donné du « mon jeune apprenti » et de lui donner des ordres. Un sith est formé par l’expérience et non par la guidance. Si elle refusait qu’on la nomme Darth Sade alors elle refuserait qu’on s’agenouille devant elle.

« - Relève-toi. Arrête ces futilités avec moi. Je ne suis pas digne d’un pareil comportement. Si tu veux apprendre avec moi, ta première leçon concernera ton comportement. Pour survivre au sein de l’empire sith, ne fait attention à tes manières qu’au sein du conseil Sith, en cas conrtaire sois toi-même. Que ce soit avec moi ou d’autres. »

Elle le regardea et sembla voir une image du passé. Elle repense à son trajet personnel, quand elle apprenait auprès de son Maitre Darth Eresion. Elle avait passé des heures en sa compagnie, à apprendre à manier le coté obscur. Tout deux avaient exploré les sombres recoins des abysses du coté obscur. Ils avaient fait des découvertes extraordinaire dans les bas-fonds de Nar Shadaa, alors qu’ils transcandaient la colère et la haine. Et désormais, elle prenait la place du Maitre et Daror Thren serait l’apprenti. Elle le sondea avec toute la puissance du coté obscur et y vit une part de secret, doublé d’un mensonge. Mais peu lui importait, qu’il garde ses secrets, s’était bon pour sa formation. Morton aussi avait eut ses secrets, et elle s’en était nourri pour grandir dans sa confiance du coté obscur. De plus, comme le confirmait ses dernières paroles, il désirait apprendre.

« - Je ne m’attendais pas à pareil situation. J’ignore comment m’y prendre après tout, il est possible que j’en apprenne autant que toi durant ton initiation. Pour etre sincère, j’effectue actuellement une mission pour le Maitre Sith Darth Elyseum qui dirige l’académie Sith. Il m’a chargé d’enqueter sur de nombreuses choses suspecte au sein de l’Empire. »

Elle fit une pause. Pour Daror Thren, la mission de Morton n’était pas appropriée. Et puis la Sith ne voulait pas mêler le jeune sith à tout cela, cette part de mensonge qu’il gardait en lui ne pouvait permettre à Morton de lui accorder toute sa confiance. Il fallait s’éloigner de tout ceci. De toute manière, la quete de Morton ne s’acheverait pas en quelques jours, il lui faudrait des mois pour mener à bien cette fameuse entreprise, et coincée sur Korriban elle ne trouverait grand-chose. Elle tourna la tête, vérifia qu’ils étaient bien seul, et s’empara d’un des ouvrages posés sur la table et le coinca dans sa ceinture. Ni vu ni connu, sous le regard intrigué du jeune sith.

« - Certains philosophe du coté obscur disent que ce que les sith touchent leur appartiennent. Il faut parfois rendre hommage aux anciennes croyances. Que dis-tu de sortir un peu en ville ? »

Elle se dirigea vers la porte qu’elle ouvrit d’un trait, le vent s’engoufrant dans la pièce, faisant voler la poussière dans l’entrée. Les pages de certains ouvrages s’ouvrirent en trombes, volant au rythme du vent. Morton respira l’air chaud qui pénétrait par l’ouverture ainsi faites et vit cette chaleur comme un air de renouveau. Une hymne à l’image du renouvellement constant. Elle avait été apprenti, elle devenait Maitre. Un premiers pas vers le prestige surement. Daror l’accompagna dehors et elle se mit à marcher vers le statioport, s’assurant que l’autre la suivait toujours. Elle ne savait par où commencer. Elle se mit à réflechir, consulta son datapad et le referma.

« - J’ai besoin de comprendre. D’où viens-tu ? Tu possède un sabre laser, et tu sais t’en servir. Tu as déjà eut une formation ou des bribes d’enseignement, n’est-ce pas ? Qui était ton maitre ? »

Morton écouta avec attention l’histoire de son apprenti. Une seigneur Sith ? Impressionnant. Pour certains une adepte de la force d’une telle ampleur mais préférant rester cachés serait passé comme une faible, mais aux yeux de Morton cela en était que plus respectable. La véritable faiblesse serait de se montrer aux yeux de la galaxie en possession de pouvoir capable de défier quiconque. Là était la véritable puissance, être capable de surprendre son adversaire surpassait toutes les autres puissances. Néanmoins, Morton senti encore le mensonge dans les paroles de l’apprenti. Elle ne put le blamer, après tout mentir est l’une des bases du dogme sith et il lui arrivait, elle aussi, de mentir sans vergogne pour manier ses pairs. Aha… manier ses pairs. La sith ne put réprimer un sourrire. Comme une pensée qui vous devance, elle sembla voir une piste pointé le bout de son nez. Ce jeune garçon tentait peut etre, à son tour, de la manipuler comme elle l’aurait fait ? Peu importe, comme elle se l’était déjà dit, un peu de mensonge ne pouvait faire que du bien dans leur relation. Elle ne devait pas tout savoir de lui, comme il ne devait pas tout connaitre d’elle. Comme d’un écho à cette pensée, il lui demanda en quoi consistait sa mission concernant l’Empire.

« - Tu viens de trahir mon jeune apprenti. » déclara-t-elle sans retenue en pointant le bout de son doigt devant lui, s’arretant dans la rue.

Des gens les regardaient et semblaient, alors qu’ils pressaient le pas pour s’éloigner d’eux, reconnaitre de dangereux personnages dans les traits de Morton et de Daror.

« - Je ne suis qu’une Acolyte, mais je suis plus apte à manier mes sentiments que toi. Tout comme distinguer ceux des autres. Je sais que tu ne me dis pas tout, je ne sais pas quoi, mais certaines choses sont louches. Néanmoins voici mon premier enseignement, quand tu veux etre discret et gagner la confiance de quelqu’un pour le manipuler, deviens une ombre de la conversation. Laisse-toi dominer. Il faut donner à l’autre l’impression qu’il domine la conversation. Ainsi, tu aura moins de risque de te trahir. La curiosité peut trahir tes sentiments en la présence d’un adepte de la force. Fais-y attention. »

Elle reprit sa route.

« - Je vais te parler de mon ancien Maitre, Darth Eresion. Il est peut etre le Sith le plus sage que j’ai jamais rencontré. Craint et respecté sur Nar Shadaa. Nous avons passer plusieurs années sur la planète dans un premier temps pour enqueter sur les affaires de l’empire dans les bas-fonds de la planète des contrebandiers. Puis dans un second temps, nous avons monter notre propre affaire, gagnant notre pain sur le dos des personnes avec qui nous collaborions. Nous menacions certaines pontes et touchions pot de vin sur pot de vin. Notre petite entreprise allais à flot et nous perdimes le contact avec l’Empire et arrivames presque à oublier que nous étions sur Nar Shadaa pour une mission bien précise. Mon Maitre m’enseignait qu’il choisissait ses cibles en fonction de leur curiosité. S’ils appellaient les autorités à l’aide, il laissait en vie le personnage. Dans le cas ou le personnage enquetait sur les actes de mon maitre, alors celui-ci le punissait d’une visite. Il lui prenait d’abord ses biens, puis si cela ne suffisait pas à le décourager, alors il le tuait. »

Le statioport ne fut plus qu’à quelques mètres. Ils dépassèrent les quelques échopes habituelles établies autour du dôme métalliques du hangar principale. De douces et humides odeurs voguaient tout autour d’eux sur le rythme de douteuses mélodies. Les bruits des marchandages en diverses langues agressaient les oreilles de Morton et elle adressa un regard mécontent à un Toydarien qui criait un peu trop près de l’oreille de la sith. Elle détourna son regard, alors, et se dirigea vers le hangar 45, Daror sur ses talons. La porte du hangar s’ouvrit à leur arrivé, mais aussi d’un geste de la main de Morton, et la sith put voir une navette en parfait état qui les attendait calmement.

« - Voilà ce que je te propose apprenti, soit tu m’accompagne sur Kashyyk pour une mission qui risque d’e nous confronter à plus d’une lame. Soit nous partons pour Ziost rencontrer un membre de l’Ordre Bladeborn avec qui je dois parler d’une sombre affaire. »

(PS : si tu as d’autres choses de prévu, n’hésite pas à proposer, c’est juste qu’il faut bien trouver un sens à ce rp ^^, sinon nous ne sommes pas obliger de RP en permanence. Je suis assez libertin comme maitre.)