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Le coeur de l'obscurité
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MessageSujet: Le coeur de l'obscurité Le coeur de l'obscurité Icon_minitimeDim 16 Mai - 18:20
Korriban, minuit passé de trente minutes, heure locale. Depuis longtemps les ténèbres du crépuscule se sont emparées de la surface désolée de la planète. Les ombres du jour sont retournés à la nuit. La chaleur accablante a laissé place au froid pénétrant, dans la nuit, seules errent encore à la surface quelques âmes perdues, brisées par une vie au service de l’Ordre sith. Mais dans la torpeur, tout semble immobile solitaire, sans vie. C’est pourtant là, sous les voutes de l’imposant complexe de l’académie. Au fin fond de son plus grand temple, sous les antiques bibliothèques, bien au-delà des salles d’armes les plus anciennes et oubliées par le temps. Au tréfonds, plus enfouis encore dans le cœur de la planète que les tombeaux des plus grands seigneurs de l’Ordre. Plus loin qu’aucun plan officiel ne l’a jamais présenté, qu’aucun sith, qu’aucun jedi ne songerait à le chercher. C’est là que palpite le cœur de l’Empire. Et à cette heure plus que jamais. Car c’est en ces lieux, que se trouve le quartier général d’où il est véritablement dirigé. Méprisant dans le secret les salles d’apparat et les traitres qui les hantent. Derrière ses larges murs, sa porte blindé, se réunie la plus impitoyables de toutes les assemblées, le haut conseil de l’Ordre sith. Les douze plus grands seigneurs noirs de l’Ordre rassemblés autour d’une table et de leur Empereur... En ces quatre murs de granite noir. Sous une lumière bleue qu’irradiait un incroyable lustre de cristal planait une impression de froid et de douleur. Sur un sol de marbre gris, la table ronde en argent massif était gravée d’une multitude de symboles sith, dans ces rainures innombrables, sous le jeu des hautes lampes semblaient encore couler le métal en fusion qui avait donné naissance à l’ensemble. Douze fauteuils étaient disposés autour de ce centre et à ceux-ci s’ajoutait le trône de l’Empereur, moins somptueux que celui des salles officielles, il était sculpté dans le métal de façon à évoquer un cadavre. Un cadre, une représentation de la grandeur de l’Ordre, pour une assemblée à l’image de la toute puissance de l’Empire. Une assemblée qui aujourd’hui faisait bien grise mine.

En effet, seuls cinq des seigneurs noirs étaient présents en personne, les autres n’étaient présent que par un dispositif d’holoconférence et l’Empereur pour sa part n’avait pas pris la peine de se joindre aux groupe. D’ailleurs nul ne savait où il se trouvait actuellement. Peu importait au fond, ils n’avaient pas besoin de son autorité pour traiter les questions les moins importantes. Et depuis une demi-heure tous écoutaient, avec une attention plus ou moins grande, Dark Tellur débiter les résultats de son dernier coup de force. Il avait parait il réussi à dérober près de 600 trillions de crédits au nez et aux yeux de la République. Ruinant leur banque déstabilisant leur système, humiliant leur puissance. Il avait l’air d’être très fier de lui, cela se lisait sur son visage. Et tout cela dégoutait Dark Setesh... D’autant que lui savait qu’il s’agissait là d’un mensonge... L’opération de Tellur avait été un échec cuisant. Un échec dont le propre fils du morellien en était responsable. L’opération qui devait se faire de façon discrète avait fini en véritable cataclysme, si bien que l’ordre ne pouvait aujourd’hui que difficilement nié son implication... Les résultats étaient sans aucun doute bien en deçà des objectifs, cela aurait été évident si le seigneur noir avait pris la peine de prévenir le conseil avant de lancer son opération. Setesh n’écoutait presque plus. Il y avait tant de faux dans ses paroles, tant d’omissions volontaires sur les points obscurs, c’était lamentables... Il serrait les dents, serrant son poing encore blessé de son combat de tantôt. Malgré la méditation et les soins apportés par les guérisseurs de l’académie il sentait encore ses côtes fêlées qui lui meurtrissaient le flanc. Il portait d’ailleurs de larges bandages sous sa bure. Mais même son visage montrait les résultats de son échec, de sa faiblesse. Si la situation avait été autre, il se serait lancé dans une inutile contestation du bilan de Tellur. Mais il savait que tout cela serait inutile et qu’à cette heure ci il ne pouvait rien. Il n’était qu’un homme blessé par sa rencontre avec son fils, un homme que l’on avait questionné sur ses blessures mais qui n’en avait dit mot. Une cible de choix. Et s’il n’y avait eu que ça... Une nouvelle fois il observa les membres du conseil réellement présents, il n’y avait que peu de chance que ceux-ci lui soient favorables.

Pour commencer, il y avait les jumeaux Kokabiel et Ananiel, les deux membres les plus récents admis au conseil... Des miralukas, leur peau était incroyablement pâle, ils portaient leur bure à la mode des temps anciens, leurs capuchons rabattus sur le visage, les plongeants intégralement dans l’ombre, voilants l’absence de leurs yeux. Ils avaient à peine une trentaine d’années, la peau lisse et un air noble, leur carrure frêle était celle des membres de leur espèce mais une aura obscure les entourait, témoignant de leur habilité pour les arts de la Force. Et cela les rendait tout au moins aussi inquiétant que leur pédigrée. On ne leur attribuait pas moins que l’épuration d’une quinzaine de planètes de la bordure extérieure et la prise à eux seuls de l’académie Jedi sur Ralltiir, massacrant sans pitié tous ses défenseurs, empêchant le système de se relever des dévastations de la Guerre civile des Jedi. Mais aux yeux de Setesh, ils étaient une vraie plaie. Tous deux étaient d’anciens jedi convertis à la sith depuis presque une douzaine d’années. Un peu moins longtemps que Setesh l’était lui-même, les seuls autres membres du conseil dans ce cas d’ailleurs. Cela aurait pu initier un lien entre eux... Mais ils portaient un défaut particulier, ils avaient fait leurs classes au service de Tellur. Le porte parole officiel les avait bien dressé, les entrainant, faisant d’eux les meilleurs voyants de tout l’Ordre, leur apprenant les arcanes du coté obscur, les formant comme ses apprentis. Et pour finir, il les avait lui-même introduit au sein du conseil, gagnant ainsi à sa cause deux nouveaux sièges au sein de l’assemblée.

Setesh soupira, en comptant les autres membres qu’il avait déjà conquis par le passé, cela lui en faisait, d’après les renseignements dont disposait le maître, au moins quatre en plus du sien. Et ceux-ci avaient de hautes charges à la clé. Pourtant nul ne semblait s’en plaindre, pas même l’Empereur, il ne pouvait pourtant pas être dupe, ou alors avait il confiance en Tellur, si l’Empereur le faisait, comment est ce que Setesh pouvait douter... Ou peut être n’avait il pas le choix. Peut être les hommes de Tellur étaient ils essentiels à la destiné de l’Ordre... Tant que leur loyauté allait à l’Empire faute d’aller à l’Empereur, tous, même les Miralukas restaient des instruments de la voie de la Sith. Et comment le morellien pouvait il s’en plaindre. Depuis que le duo était à la tête du service de renseignement, l’Ordre n’avait cessé d’enchainer les succès. Leur pouvoir associé au goût de Tellur pour les intrigues avaient produit des résultats au-delà de toute les espérances, mais sans doute la chance avait elle aussi joué pour eux. Cela ne pourrait durer éternellement, Setesh le savait, son heure viendrait un jour si le côté obscur de la Force le voulait.

Setesh tourna la tête, un sourire en coin en pensant à cette heureuse perspective. Tellur était toujours en train de présenter les fruits de son opération, les perspectives qui s’ouvraient pour joindre les Hutt à la guerre. Le seigneur noir n’avait même pas le cœur à écouter cela, il se mit à observer le dernier membre du conseil, Dark Nidhögg... Il s’était installé dans son siège à l’écart. Bien sur le vieil alchimiste dug était un solitaire, cela était presque devenu pathologique chez lui, il valait d’ailleurs mieux le laisser à ses travaux car sa folie pouvait se montrer incroyablement dangereux. Mais ses talents valaient bien tous les défauts qu’il ait pu accumuler. En effet, il était un maître dans le domaine de l’alchimie sith, le dernier du genre et de loin le plus doué que l’Ordre compte encore à ce jour. On avait du mal à s’imaginer sa puissance en voyant son maigre corps intégralement teint en noir, à la peau tatouée de motifs rouges sang, à l’aspect sale, vieillie et tannée, usée, craquelée, percée par endroit, allant jusqu’à laisser voir des trous béants et sa bure était dans un état très similaire. C’était la conséquence de milliers d’expériences contrenature. Celles-ci l’avaient sans aucun doute conduit au fond du savoir du coté obscur en la matière, nul ne connaissait réellement la profondeur de ses secrets. On raconte que même l’Empereur avait un temps craint la puissance du dug avant de comprendre que les ambitions du vieux maître étaient toute autres que le trône de l’Empire... Mais cela était il y a bien longtemps... Était ce toujours valable, difficile à dire. On prétendait que Nidhögg n’était plus sorti du temple depuis le début de la Guerre. Comment savoir la façon dont il ressentait le monde... Ce à quoi il aspirait pour l’avenir de la Galaxie, si Tellur ne l’avait pas corrompu comme tous les autres... Tout n’était qu’incertitude avec l’alchimiste, peut être même s’était il même découvert de nouvelles ambitions. Ou alors sa fidélité appartenait elle encore qu’à l’Empereur...
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MessageSujet: Re: Le coeur de l'obscurité Le coeur de l'obscurité Icon_minitimeDim 16 Mai - 18:22
Nidhögg était resté silencieux depuis tout à l’heure, il écoutait ce que racontait Tellur, au fond de lui-même l’alchimiste n’y prêtait que peu d’intérêt, le véritable ennemi était les jedi, perdre son temps ainsi face à la République, engranger des crédits à n’en plus savoir qu’en faire, quel intérêt cela représentait il pour lui, au pire cela n’enragerait qu’un peu plus les Républicains et les conduirait à s’enfoncer encore un peu plus dans la guerre, assistant les jedi. A ses yeux ça n’avait pas de sens mais le dug avait appris à garder ses avis pour lui, il savait la valeur que Tellur avait aux yeux de l’Empereur et ce qu’il advenait de ses ennemis. Et il n’avait aucune raison d’en faire parti, sa foi n’allait qu’à l’Empereur et les luttes que pouvaient se faire Setesh et Tellur n’étaient qu’un gaspillage d’énergie. Tout comme cette guerre contre la République. Mais l’Empereur l’avait souhaité et l’avait conduite avec succès jusqu’à présent. Nidhögg n’avait pas eu à prendre part au combat, c’est tout ce qui lui importait. Cette guerre avait été un nouveau motif pour poursuivre ses expériences avec le soutient de l’Ordre. En donnant naissance à des abominations, des monstres que la nature n’aurait jamais mis au jour d’elle-même, il avait envoyé sur le champ de bataille des démons qui faisaient encore trembler l’ennemi. Il avait conçu des virus qui donnaient la mort plus rapidement que le feu des canons. Il avait empoisonné par la Force l’essence d’objets de toutes natures, les imbibant de la puissance du coté obscur, les modelant à l’image des ténèbres. Et ceux-ci aussi avaient été rependus, au bras des guerriers, ils donnaient la mort, entre les mains d’un jedi ils détruisaient son âme, ne laissant sur leur passage qu’une coquille vide, ravagée par la vérité de l’Ordre. Cela c’était sa guerre.

Le vieux maître remarqua le regard de Setesh et bien que celui-ci ait sitôt déplacé son attention, le dug se doutait bien que ces observations n’avaient rien d’innocent. Le morellien était du genre à encore préparer un mauvais coup pour accroitre son pouvoir. Il l’avait un temps observé lors de son arrivé au conseil, un ancien esclave, un de ces rats qui découvraient leur pouvoir et rejoignaient les rangs de l’Ordre, en soit un bien, mais de là à les admettre jusqu’au saint des saints de la Sith, à servir dans le cercle rapproché de l’Empereur au cœur du haut conseil, c’était au-delà de ce que Nidhögg tolérait. Mais il n’avait pas eu la liberté de cette décision. Lui était un sith de la vieille école, formé avant la Guerre des Sith, il avait vécu les cinquante dernières années dans le culte du coté obscur. Lui, le vieux sith usé faisait face à la relève. Le morellien avait encore le visage d’un homme de quarante ans à peine, il en avait pourtant le double, une caractéristique de son espèce. Il avait les traits durs et marqués, les yeux d’un brun profond, les cheveux noirs porté mis long sous son capuchon. De taille moyenne, sa stature laissait supposer une musculature solide, sous cette apparence on ne peu plus banale, nul n’aurait pu deviner son statut de seigneur noir des sith, ou ne serait ce même que la puissance dont il disposait. On le prétendait maître en ce qui était de s’induire dans les esprits, de les corrompre et de les posséder.

Le dug fit la moue et tourna la tête légèrement. Les deux Miralukas avaient la tête tourné vers le porte parole officiel. De toute façon cela ne changeait pas grand-chose vu qu’ils n’avaient pas d’yeux pour le voir... Décidément cette assemblée ressemblait de plus en plus à une réunion de l’Ordre Jedi pensa-t-il en faisant craquer en silence les os de ses mains. Il fit une grimace puis se remit à écouter ce que disait Tellur... L’humain à la gueule d’ange était debout depuis près de trois quart d’heure maintenant, à raconter son succès, on l’aurait cru en train de présenter une nouvelle information aux oreilles de la galaxie. Il portait sa bure avec une décontraction qui en ce lieu était presque indécente, sa capuche rabattue sur son dos laissaient ses cheveux libre de voler dans les airs lorsque le seigneur noir se lançait dans quelques envolées oratoires. Cherchant de ses yeux bleus-gris à capter le regard des membres du conseil qui apparaissaient par circuit holographique. C’était bien normal, aujourd’hui, il n’avait aucune chance de capter de nouveaux fidèles dans la pénombre de la salle du conseil. Tellur était parfaitement au courant des positions du dug, il s’était contraint à les respecter. Nidhögg avait un temps servit de mentor à l’humain lorsque celui-ci était plus jeune, cela devait bien faire cinquante ans depuis. Lui apprenant bon nombre de ses secrets... Des secrets qui aujourd’hui encore étaient, en partie du moins à la base de son pouvoir. Depuis l’époque ils avaient gardé un certain respect mutuel, mais cela n’allait pas plus loin. L’humain savait que son vieux maître disposait encore de nombreux talents cachés, des talents qu’il n’aurait jamais pris le risque de défier.

Toutefois, le dug essaya de se raccrocher au flot de parole. Il était question des façon dont l’ordre allait pouvoir peser sur les cours à venir des matières premières au sein de la République en achetant massivement des biens, en influant sur les producteurs, en faisant courir des rumeurs sur les marchés, en corrompant des milliers de personnes qui mi complice mi abusées les amèneraient à briser l’économie de la République, cisaillant sa moelle épinière. Il était même question de provoquer de brusque afflux de monnaie sur certaines planètes, de la dévaluer par secteur, de mettre à genoux les bourses de toute la Galaxie et finalement de transformer l’Empire en un espace de réussite et de stabilité au milieu de l’incertitude ambiante. C’était des projets fous, Nidhögg ne savait même pas s’ils étaient réalisables. Sans doute, sans quoi son ancien disciple ne se serait pas risqué à en parler, il était du genre à n’affirmer les faits qu’une fois que ceux-ci s’étaient confirmés pour en récolter les fruits. L’humain marqua une courte pause, ces alors qu’on entendit les bruits de ses pas et les cliquetis de son armure. L’Empereur arrivait.

Il y eu un silence de mort en attendant que le leader de l’Ordre passe la porte. Il portait comme toujours son armure intégrale aux couleurs de vieil or et d’argent étincelant. Sa cape noir battant dans l’air à la mesure de ses pas donnait une impression de fermeté et de grandeur. Son armure lui donnait une stature pour le moins imposante, haut de plus de deux mètres trente, masqué sous son impressionnant casque d’électrum aux allures inhumaines, il n’y avait aucun moyen de savoir s’il s’agissait bien du véritable Empereur. C’était vraiment un choix pervers que celui de n’apparaitre ainsi... Quelles pouvaient bien être ses raisons ? Quelles blessures pouvait il dissimulait sous cette étrange apparence, pourquoi même aucun membre du conseil n’avait il eu la possibilité de le voir. Etait ce un homme ou une femme ? Même à cette question ils ne pouvaient trancher... Sa voix pouvait parfaitement être transformée. On ne connaissait même pas son espèce... Peut être son apparence n’était elle qu’une image. Y avait-il encore un être de chair et de sang sous cette armure. A vrai dire il n’y avait tout simplement aucune certitude, aucun des membres du conseil n’avait jamais vu l’Empereur. Depuis le début de la guerre, tous les membres du conseil ne s’étaient plus tenus ensemble dans cette salle. Toujours en déplacement pour sa propre sécurité, la majeur partie du temps, les membres du conseil ne savaient même pas où ils se trouvaient. Parfois pour ces mêmes raisons certains membres du conseil avaient été conduits à revêtir eux même son armure pour tromper l’ennemi ou motiver les troupes, ils gardaient pourtant le silence sur cela, le considérant comme un grand honneur, un privilège qui leur était fait. Comment savoir si aujourd’hui encore l’Empereur n’était pas un d’eux ? Les membres qui étaient présent par holocom l’étaient ils réellement, il était si facile de se laisser tromper par ce biais. L’un d’eux aurait même pu user de ses pouvoirs, se servir de l’armure comme d’un pantin tout en semblant présent. Comment le dire. L’Empereur existait il seulement, et s'il existait, pouvait il se cacher sous l’identité d’un des membres de son propre conseil, sinon qui était il ? Était il seulement un et unique ? Nidhögg s’amusait lui-même de tous ces doutes, de toutes ces questions que dans sa solitude, il s’était tant de fois posé par le passé. Dans un sens, c’était tellement habile. Dans le doute ambiant, aucun membre du conseil ne songeait à conquérir le trône. Car jamais il ne saurait quand frapper. Ils savaient que si l’Empereur existait, l’étendu de ses pouvoirs dépassait largement ce qu’ils pouvaient s’imaginer. C’était comme cela que l’Ordre avait pu prospérer. Sous les regards, l’énigmatique personnage s’avança jusqu’à son trône et s’assit.
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MessageSujet: Re: Le coeur de l'obscurité Le coeur de l'obscurité Icon_minitimeMer 19 Mai - 23:01
Dark Tellur resta statique dans son attente, debout et droite alors que le maître des ombres faisait son entrée dans la pièce, se glissant dans la pièce avec une aisance surnaturelle pour un homme portant une armure telle que la sienne. Ce n’est que lorsque l’Empereur passa devant lui qu’il s’inclina dans un geste noble, posant un genou au sol. Le geste digne du premier des serviteurs de sa majesté qu’il est. A voir cette coquille, Tellur se rappelait du temps ou l’Empereur n’était pas encore ce qu’il devint. Ou il n’y avait pas d’armure pour le cacher au monde. Pourtant de ce temps il n’avait retenu ni le nom ni même le physique de son Empereur. Seuls lui revenaient une paire d’yeux, fendus dans la sens de la hauteur à la couleur d’or, nourris par le coté obscur. L’Empereur avait il effacé ses traits dans son esprit, ou alors ne l’avait il tout simplement jamais vu. Comment savoir, le détenteur du trône n’était pas un homme à parler du passé. Si bien que le porte parole de l’Ordre lui-même doutait de l’identité véritable de son Empereur. C’est en ce temps que Dark Tellur était devenu le fidèle puis l’âme damné de ce maître, il l’avait servit avec fidélité en récompense il avait reçu le pouvoir, toujours plus de pouvoir. Puis en douceur il releva la tête, ses yeux gris s’illuminant d’un éclat d’acier sous l’effet des lampes. Il y avait de la fermeté, il y a avait de la haine, il y avait de l’avidité au fond de ce regard, mais à cette heure précise, on y lisait surtout du plaisir. Depuis que l’assemblée des sith s’était ouverte, l’humain avait fini par se dire que le leader légitime de l’Ordre, que l’être à l’âme aussi noire que les ténèbres dissimulé sous son armure d’argent et d’or, ne viendrait pas. C’était devenu une chose courante lors ce genre de réunions. L’Empereur n’avait que faire des décisions minimes qui en ressortaient, lui, il menait sa guerre à l’abri des ambitions du conseil, dissimulé loin des menaces de l’ennemi. Le voir venir ainsi était une victoire, une récompense pour Dark Tellur, lui présenter le bilan d’Aargau était même un privilège. De telles démonstrations ne pouvaient qu’accroitre sa domination sur le conseil, renforcer son statut de numéro deux de l’Ordre sith. Mais une telle arrivée, interrompant grossièrement son exposé, c’était étrange, grossier même. L’Empereur était venu, mais s’il ne s’était pas donné la peine de venir plus tôt, ce n’était sans aucun doute pas sans une raison profonde... Il resta là, à observer le seigneur noir prendre place sur son trône, se placer dans le siège du maître de l’Empire, à son siège. Tellur hésita, il ne dit rien. Observant l’étrange personnage, cherchant ses motivations profondes, peut être voulait il s’adresser au conseil pour une raison urgente. Mais il se montrait opaque à toutes ses questions. Paradoxalement, ce doute était mêlé au plaisir, le plaisir de l’attente avant la consécration. Le silence perdura, les membres du conseil ne bougeaient pas, certains gardaient la tête baissée, l’Empereur ne disait rien non plus, il se contentait de scruter les membres du conseil, ceux qui étaient sur Korriban comme ceux qui étaient ailleurs, au bout d’une minute et demi il finit par dire.

"Je suppose que si vous êtes debout c’est que vous avez quelque chose d’important à annoncer Tellur, alors parlez."

L’homme afficha un sourire satisfait, ses doutes semblaient s’éloigner, il baissa les yeux puis les relevant il jeta un regard aux autres membres. Il toussota et reprit du début son discours sur Aargau, clamant sa victoire à qui voulait l’entendre tout comme il l’avait déjà fait moins d’une heure auparavant. Certains ne dissimulaient même pas leur agacement, maudissant en silence le seigneur noir.

"Bien votre majesté. J’ai une grande nouvelle. Depuis des semaines nos services avaient secrètement organisé une vaste opération secrète qui visait à dérober à la République une part conséquente des ses richesses intérieures. L’objectif étant comme vous vous en doutez de renforcer nos Forces par un apport non négligeable de capitaux et par ce biais mettre en place une batterie de processus visant à nourrir nos efforts dans cette guerre. Mais bien sur il est évident que les fins de ce plan ne sont pas simplement de réaliser un casse. Non ! En agissant ainsi, nous déstabilisons leur économie, faisons trembler leurs puissants et remettons en question la capacité de leur système à résister face à de telles bourrasques. Pour cela il fallait les frapper au cœur de leur économie, sur la plus grande de leurs planètes bancaires, là où est concentrée la puissance de leur argent. En faisant tomber entre nos mains une grande part de leurs richesses, nous inséminons le doute à toutes les échelles et nous faisons tomber les faibles équilibres sur lesquels est basé leur misérable système. Nous savions quand frapper et surtout qu’il faudrait viser juste dès le premier coup. Dans leur arrogance leur attention s’est relâchée, ils ne croyaient pas possible un assaut comme celui que nous avons conçu. Ils se pensaient à l’abri. Nous pouvions les frapper sans qu’ils aient eu l’instinct de se défendre, sans qu’ils aient la moindre parade à produire. Seul rester pour nous conduire à la victoire de sceller notre plan du sceau du secret. Ce sceau qui l’a protégé de tous, même du conseil. Ce sceau qui a une fois de plus montré sa réussite. Car nous avons frappé votre Majesté. Aargau a payé pour son arrogance. Et le prix fixé a été de six cent trilliions de crédits. Elle et tous les infâmes de la République qui ont osé défier notre puissance peuvent aujourd’hui comprendre leur erreur. Aujourd’hui leur fortune est celle de l’ordre et leurs peuples tremblent. Et bientôt nous les frapperons avec les armes forgées dans le métal de leur soumission."

L’Empereur se mit à applaudir, l’arrêtant de fait. Puis posant ses deux mains sur la table, il se leva. La suite tomba sur l’humain sans qu’il n’ait pu sentir venir le coup. L’homme en armure ne dit pourtant rien de plus que quelques mots. Mais ils étaient si secs qu’ils fusèrent dans l’air avec la violence d’un coup de feu.

"Si je vous considérais comme incapable de gérer les affaires courantes, jamais vous n’occuperiez votre poste Tellur. Si vous n’avez pas d’éléments dignes de retenir notre attention je vous suggère plutôt de reprendre votre place."

Le seigneur noir resta un moment figé, surpris. Comment l’Empereur pouvait il s’adresser ainsi à lui... Songeait-il à freiner l’humain dans ces ambitions ? Pourquoi ? C’était pourtant le choix qu’ils avaient fait. A tous les deux. Un pour guider, l’autre pour agir et focaliser les haines... Alors que pouvait bien signifier ce brusque retournement... Une fois de plus, comme cela était déjà tellement advenu auparavant, le doute émergea dans l’esprit de Tellur, était ce le véritable Empereur ? Ou un simple imposteur qui se présentait sous ses traits. Mais qui aurait bien pu en avoir l’audace ? Prendre une telle initiative revenait à un suicide. De plus il n’y avait pas plus de trois armures comme celle-ci dans la galaxie, le seigneur noir le savait, il avait lui-même assisté au moment ou Dark Nidhögg en avait sortit une de la forge et depuis jamais l’Empereur ne s’était présenté sans. Il était aussi arrivé au porte-parole de représenter son maître... Cela en faisait deux, si comme il le supposait cette armure n’était pas la même que celle que portait l’Empereur, une armure de la tromperie en quelque sorte. Et enfin, il en était persuadé, le vieux Nidhögg devait garder une des carapaces d’or et d’argent dans son antre, il était trop prudent pour qu’il en soit autrement. Sans doute était-il prêt à porter l’Empire si jamais son dirigeant venait à disparaitre. Il observa le métal froid illuminé par la pâle lumière... Chacune d’entre elles étaient un ouvrage d’orfèvre, une merveille de technologie mais aussi et surtout des objets nourris de puissants enchantements sith. C’était évident si elles étaient passé entre les mains du plus grands des mages à la disposition de l’Ordre. L’armure se liait à l’âme de son porteur, le soumettant au regard de son propriétaire légitime. Garantissait la mort aux ennemis de l’Empereur qui se seraient aventurés à l’usurpation. Non ce n’était pas possible. Il s’agissait bel et bien du maître. Mais quelle pouvait bien être les raisons qui le poussaient à se conduire ainsi ? Les six cent trillions que l’opération d’Aargau avait rapporté à l’Ordre dépassaient largement les sommes que celui-ci avait jamais pu avoir à gérer. C’était une arme potentiellement si puissante que sa maîtrise était l’assurance de la suprématie de l’Ordre sith pour les temps à venir. L’Empereur devait bien percevoir cela... Mais sans doutes autre chose le poussait il à agir ainsi. Qu’avait-il à annoncer aux conseils... L’humain tenta de garder une contenance, se remettant à peine du coup reçu que l’inquiétude s’était emparé de lui. La grimace avec laquelle il avait reçu les mots de l’Empereur s’était transformée à un sourire forcé... Il regarda quelques membres du conseil, certains comme Setesh ricanaient en silence de voir le porte parole de l’Ordre ainsi humilié. Les imbéciles, Tellur saurait leur monter leur erreur, il conduirait une fois de plus les opérations et la gloire qu’il retirerait de cette réussite ne serait que la sienne. Il s’inclina face à l’être en armure puis s’assit, reprenant sa place autour de la table en argent. L’empereur resta un instant statique, impassible puis demanda.

"Dites moi, est-ce que l’un de vous aurait à soumettre au conseil une information qui soit véritablement d’importance ?"

Il scruta les membres de son conseil, le casque inhumain qui recouvrait son visage lui donnait une impression de sévérité froide. Nul n’osa dire mot.

"Bien ! Nous allons donc pouvoir passer à la question qui nous intéresse véritablement aujourd’hui."

Il leva un bras, la pièce se plongea lentement dans le noir. Un ensemble de projecteurs descendirent du plafond dans un léger bruissement de moteur. Malgré ses apparences antiques, la pièce était un véritable bijou de technologie. Quand ils furent complètement déployés, les bras des projecteurs, s’allumèrent simultanément lançant de toutes les directions des faisceaux de lumière bleutée en direction du centre de la table ronde en argent. Semblant se former lentement dans l’ombre apparu une silhouette à taille humaine, droit, comme debout au milieu des sith. Il était en rotation sur lui-même pour permettre à tout le monde de l’observer, mais l’Empereur ne semblait pas s’y intéresser. Il se leva et se mit à marcher, commençant à faire le tour de la pièce, passant à pas lent derrière les fauteuils, n’observant pas les membres de son conseil. Lorsqu’il eu parcouru quelques mètres, il entama un long monologue, couvrant de ses mots les bruits de son armure sur le marbre, les grincements des articulations et le vrombissement des moteurs.

"Bien, comme vous le savez tous, notre alliance avec la confrérie des sorciers de Tund est effective depuis que nous avons décidé de mener la guerre contre les forces de la République et ses alliés, et depuis bien avant d’ailleurs. Leur ordre a toujours connu une certaine faiblesse, et la raison de cette faiblesse est connue. Une raison simple d’ailleurs, elle tient tout simplement à l’absence de leader véritable à leur tête. Bien que ce ne soit pas de notoriété publique, je pense que bon nombre d’entre vous le savent. Leur union est dirigée par une assemblée de sages, une assemblée de plusieurs dizaines de membres. Tous font partis de ceux qu’ils nomment les maîtres obscurs, des membres choisis par l’ordre parmi les factions constitutives de l’Ordre. L’absence de leader fort tient tout simplement au fait que jamais aucune de ces factions n’a jamais pu se présenter ou former d’alliance suffisamment forte pour pouvoir favoriser son pouvoir. De cette façon ils ont survécu à toutes les luttes d’influences mais aussi et surtout aux déferlantes jedi qui ont toujours échoué à les éliminer. Mais s’ils ont survécus, ils n’ont jamais réussi. Aucun puissant, quand bien même il ait pu diriger une faction entière n’a jamais eu suffisamment de pouvoir pour mener des actions fortes et constituer une concurrence crédible face à nos ennemis de la République sans avoir au préalable besoin de notre soutien. Même depuis que nous avons passé notre alliance avec eux, chacune de leur décisions à du passer entre les mains de cette assemblée ou aucun maître ne dispose de véritable pouvoir pour imposer ses vues aux membres de leur ordre, tout juste devaient ils se contenter d’orienter celles-ci au milieu des intérêts contraires de leurs factions rassemblées au sein de la confrérie. Mais aujourd’hui ceci n’est plus valable ! Il y a quatre jours, leur conseil dirigeant s’est à nouveau réuni en assemblée, ils ont été prévenus qu’il allait se passer des choses importantes et ils sont tous venus ! Oui... Tous... D’après ce que nous ont communiqué nos informateurs au sein de leur ordre, il ne manquait pas un seul des maîtres obscurs encore en vie. Et cette réunion a aboutit à la plus détestable des conclusions. C'est-à-dire à l’élection à la majorité d’un leader fort et incontesté. Le grand archimage Shadow... Ou du moins c’est comme ça qu’il se fait appeler au sein du conseil, bien qu’il y ait de quoi douter qu’il s’agisse de son véritable nom. On ne sait rien de lui avant qu’il n’accède à sa position de privilégié au sein du conseil des sorciers de Tund et à la tête de sa faction. Selon toute vraisemblance c’est un Kaleesh mais nous n’avons retrouvé aucune trace de son existence sur sa propre planète. On dit qu’il est un leader né et un non moins brillant mage du coté obscur. Bien sur nous pourrions nous féliciter de ce choix, car il ne peut que renforcer la puissance de nos alliés et accélérer encore la chute de nos ennemis. Mais les effets pervers portés par ce choix sont bien plus ignobles que les bénéfices que nous pourrions en tirer. Avec l’avènement d’un leader aussi puissant et charismatique que ce Shadow, l’Ordre risque d’être privé de sa position de dominant au sein de l’alliance du coté obscur. Et s’il n’y avait que ça... Mais il y a encore pire ! Au sein du conseil, Shadow a toujours été le défenseur d’une ligne dure au sein de la confrérie des sorciers. Le teneur de la tradition indépendantiste. Une doctrine à laquelle les sorciers sont toujours restés attachés et Shadow est celui qui prétend pouvoir faire cesser l’oppression que les sith imposent aux leurs dans notre association. Ses premières décisions seront sans doutes axés dans ce sens et risquent de se faire contre les intérêts de l’alliance et donc de l’Ordre. Avec un homme tel que lui nous risquons fort de voir émerger une division de nos forces au moment où la République est sur le point de nous tomber dans les bras. Nous avons désormais un problème primordial à régler si nous voulons que tout ce que nous avons construit puisse survivre jusqu’au jour de la victoire finale. Et si nous sommes aujourd’hui rassemblés, c’est pour trouver une parade efficace."

Il s’arrêta devant son trône, posant sa main sur la table, ses doigts tordus dans leur gangue d’acier semblant griffer la surface brillante, mais l’Empereur avait gardé le regard droit et lentement scruta les membres de l’assemblée.
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MessageSujet: Re: Le coeur de l'obscurité Le coeur de l'obscurité Icon_minitimeLun 31 Mai - 21:45
Base secrète des Sith sur Nar Shaddaa. Depuis longtemps un centre d’opération de l’Empire est installé ici. Dans l’antichambre de la République. Si près des Jedi mais si bien dissimulé à leur vue qu’ils n’ont jamais pu ne serait ce que supposer son existence. Influençant imperceptiblement sur les gangs, sur les politiques, sur la population de cette ville pourrie, les sith font des affaires... Et elles sont fructueuses. C’est d’ici que Dark Lacer prend part à la réunion du haut conseil sith. Seul, dans la grande salle de conférence, il écoute, assis dans le noir, ou plutôt roulé, dans une position bien étrange, niché au cœur d’un confortable fauteuil. C’est avec une attention toute relative qu’il s’apprêtait à écouter ce que les autres maîtres de la Sith avaient à dire. De toute façon le Tiss’shar n’était pas du genre à exprimer son avis. Il était un guerrier, le plus grand maître d’arme dont l’Ordre dispose à se jour, et il sait que même si le champ de bataille est son jardin, il n’est pas ici considéré comme un sage. C’est donc lascivement qu’il avait écouté les récits de Dark Tellur, laissant les lumières bleues des hologrammes de la salle de conférence se refléter sur ses écailles blanches. Principalement sur celles de son visage, le reste de son corps étant dissimulé sous sa large bure noire. Comme tous ceux de sa race, les isk-ar, sa peau avait l’apparence d’un cuir couleur neige, une multitude de petites écailles blanche et pâles, donnant une impression de mort. On ne voyait généralement émerger des ténèbres que le long museau du maître. Ses deux yeux jaunes ne ressortaient pas de l’ombre malgré la lumière qui semblait en émaner. Noyé sous sa bure noire il semblait être né pour la mort. A son coté était accroché deux longs tubes, des sabres laser en métal blanc comme sa peau, ils étaient étudiés pour être le prolongement naturel de ses bras, lisses, solides, rudes, ils ressemblaient à leur porteur. Cet assortiment servait un étrange rendu visuel, le Tiss’shar avait toujours cultivé cette apparence. Elle le rendait reconnu et craint. Mais à cet instant, le maître faisait face au reste du conseil, la lumière bleue des hologrammes se reflétant sur les écailles blanches de son visage, il se laissait volontiers aller à penser.

Quelques jours auparavant, il avait été envoyé sur Nar Shaddaa pour une mission soit disant capitale. L’assassinat, d’un puissant homme d’affaire, une des plus grosses fortunes de la planète, qui ayant été faite sur cette planète ne pouvait que cacher d’inavouables origines. Celui ci qui avait été approché par les serviteurs de la République et s’apprêtait à mettre au service de celle-ci tous les moyens dont il disposait, sa flotte, son armement, ses troupes, sa logistique, une part de son argent. En gros rien de bien original. L’histoire banale d’un leader du crime qui avait fait le choix de raccrocher les armes et avait vu en ceci l’occasion de faire d’excellentes affaires. Saisissant au vol une situation qui n’aurait pu être plus favorable, et à vrai dire, inratable. En plus du bénéfice qu’il allait sans doute faire en agissant ainsi, l’homme obtiendrait de façon certaine une immunité de la République sur ses crimes passés, de quoi aller refaire sa vie à l’abri dans une quelconque destination paradisiaque de la République. Peut être même acquerrait il la réputation d’un généreux mécène, ayant mis ses service à la disposition de la communauté, se créant une réputation qui lui donnerait l’occasion de se lancer avec succès dans le domaine qu’il choisirait pour son avenir. Lacer avait été envoyé là bas comme un vulgaire meurtrier, il devait faire tomber ce repenti et créer le plus de remous possibles de façon à décourager ceux qui s’apprêteraient à suivre la même voie que lui.

Le problème dans cette affaire ? Il était simple, c’est que le tuyau qu’on avait fournit à Dark Lacer était percé. Pire que cela, c’était un piège. Un piège grossier même. Lorsqu’il était arrivé au domicile de la dite cible, il n’avait pu que constater que celle-ci était déjà froide depuis plusieurs heures au minimum, éventré par un long couteau d’acier. Le chausse trappe s’était refermé, le sith n’avait pas eu plus de quelques secondes à attendre avant qu’une armée de revanchistes ne déboule, tous portaient des airs de satisfaction purement nauséabonds. Ils étaient une quinzaine à avoir ainsi attendu le maître lame. Une erreur qui leur couterait cher car en s’enfuyant le reptile en avait tué sept et blessé au moins six, avant que ceux qui ne perdent totalement leurs chance de le retrouver. L’opération lui avait couté un swoop, mais surtout lui laissait l’amer impression d’avoir été trahis et plus que cela sous estimé. Etait ce un guet-apens monté de l’organisation jusqu’à l’exécution par ces jedi de pacotille, ou alors était ce un piège tendu par une Force rivale pour affaiblir l’Ordre sith, qu’il s’agisse des Sorciers de Tund ou des Bladeborn... OU tout simplement était ce une trahison, un plan mené de l’intérieur, par un des membres du conseil... Instinctivement son instinct le pourrait à favoriser cette hypothèse. Peut être était ce de la paranoïa, sans doute le fruit de sa propre haine, mais le reptile soupçonnait avec la plus grande insistance le membre du conseil qui à ses yeux était de loin le plus capable d’organiser de telles opération. Dark Winzig...

Le maître assassin comme on le surnomme si bien. Clairement le plus petit par la taille des membres du conseil, le plus lâche aussi mais un des plus fourbes et des plus habiles lorsqu’il s’agissait d’agir dans ses propres intérêts. Depuis le début de la séance, Dark Lacer ne l’avait pas lâché du regard, l’observant sur holocom... Il n’avait pas montré la moindre trace de surprise, pas même de nervosité en constatant que le Tiss’Shar était en moyen de répondre à l’appel du conseil. Mais comment pouvait-on dénouer la vérité du mensonge chez cet être étrange... Le reptile bien que n’étant pas dépourvu de pouvoir savait clairement qu’il était sans aucun doute le moins compétant des membres du conseil pour percer à jour ce genre de mystères. De toute façon... Responsable ou non de cet attentat, il n’aimait pas le petit être à la peau vert sombre, presque brune et aux longues oreilles. Cette apparence ridicule dans cette bure en format miniature, ne plaisait guerre à la rigueur et la discipline que Dark Lacer avait fini par intérioriser. Était ce là représentation de la puissance sith ? Cette petite créature rabougrie ?

Il se disait âgé de 274 ans et être le propre neveu du maître Jedi Vandar Tokare, disparu il y a quelques années... Pourtant des son plus jeune âge, Winzig avait été élevé par les sith, formé à la Sith dès sa plus tendre enfance. Entrainé sans pitié pour l’assassinat, l’art des armes qui semblait le plus convenir à sa petite taille mais aussi et surtout à son caractère. Depuis qu’il avait terminé sa formation, il avait connu les périodes de faste et de déchéance des forces sith qui s’étaient succédées. Il avait toujours agit au cœur des ténèbres, au service du pouvoir en place, sachant où frapper. Il faut dire aussi que nul n’aurai jamais pu soupçonner la petite créature... A la voir, on ne pouvait imaginer qu’elle avait plus de sang sur les mains que les plus terribles criminels des prisons de Kiffex. Et il en avait d’ailleurs surement bien plus que ce que lui-même le revendiquait... Du moins c’est ce qu’on racontait aux détours des couloirs sur Ziost et Korriban. On l’accusait d’avoir fait assassiné plusieurs sith pour favoriser ses intérêts personnels, ou tout simplement pour obéir aux commandes d’un autre agent du coté obscur... Un mercenaire au cœur de l’Ordre... Voilà qui avait de quoi faire jaser.

Pour ce qui le concernait, Winzig, supposait que le maître devait être un duelliste de très grande qualité... On ne devient pas un maître assassin sans talents cachés de ce genre. Il faut toujours être capable de faire face à une mauvaise surprise... Mais étrangement, le sith refusait toujours de participer à de quelconques entrainements au sabre. De quoi alimenter la paranoïa de Winzig car il craignait le pire. Mais était il réellement paranoïaque de penser que la créature aurait ambitionné de prendre la place du maître d’arme de l’Ordre en faisant tomber l’ancien face aux jedi... Le lézard aux écailles blanches ne savait quoi penser, il le garderait à l’œil quoi qu’il advienne. Après tout, s’il s’était sorti du piège dans lequel on avait voulu plonger, celui ne pouvait que conforter sa réputation. Et cela, quel que soit l’ennemi...

Après un court moment de vide, il cligna des yeux, fit craquer son cou, secouant de façon imperceptible sa tête pour tenter de se raccrocher à la réalité. Tellur avait laissé sa place au véritable dirigeant de l’Ordre. Mais, c’est d'une oreille peu attentive que Lacer l'écouta. Tout cela était de la politique, pas véritablement ses affaires. De son coté, il pensait aux véritables missions qui l’attendraient une fois la réunion terminée. Il était le maître d’arme... Un des leaders de l’armée sith. Il allait lui falloir regagner ses troupes. Mener la guerre sur son domaine. Sur les champs de bataille...
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MessageSujet: Re: Le coeur de l'obscurité Le coeur de l'obscurité Icon_minitimeSam 5 Juin - 15:28
C’est à bord de son vaisseau que le maître sith Dark Xortdan avait suivi la séance en silence. Sur l’astroport d’Anzat sa lourde navette noire était immobile sur le sable stérile, battu par le souffle des réacteurs. Revenu sur la planète de ses origines il ne semblait éprouver aucune émotion réelle, l’être au visage pale et aux joues creusées gardait le regard baissé, sa bure cachant son visage jusqu’à mis front. Il avait pourtant un visage noble, il était issu d’une grande lignée d’Anzati, des chasseurs qui avaient nourrit la Mer de la Mémoire. Entendre ses voix dans sa tête rappelait à Xortdan ses origines... Une sensation désagréable pour lui. S’il était né ici, il avait été élevé au sein de l’Ordre sith, son potentiel avait très tôt été repéré, il n’avait jamais connu sa famille et si ce n’était le lien de l’espèce il n’avait rien à voir avec les gens de ce monde. Son maître l’avait durement élevé comme un sith, au service d’une cause hautement supérieure à celle à laquelle pouvaient rêver tous les membres de son espèce. Il était un serviteur de la Sith

La tache qui lui incombait en ce jour était pourtant liée à cette origine qu’il avait oublié à force de tant tant d’abnégation. Il était chargé de négocier avec les leaders d’Anzat et les maîtres assassins une alliance avec l’Empire Sith... Une alliance, c’était les termes officiels. Mais là, il était bien plus clairement question d’argent que de véritable alliance. Les Anzatis avaient toujours été un peuple à part dans la galaxie, rejetés, maltraités, perçus avec un mélange de peurs et de croyances les plus farfelues. Craint pour leur pouvoir et leurs habitudes. Pourtant, peu de choses différenciaient physiquement les membres de cette espèce des humains... Une ressemblance presque parfaite qui avait souvent servi Xortdan dans l’accomplissement de sa tache. C’est au troisième mois de guerre qu’il avait pris en charge de diriger les liaisons entre le sommet de l’Empire et les planètes tombées sous sa domination. Il était très officiellement devenu le haut légat aux affaires internes à l’Empire, un titre bien pompeux pour un poste qui englobait la gestion d’une bonne part des administrations liées à l’Empire sith, un rôle que beaucoup au sein de l’Ordre jugeaient ingrat et méprisable. Et pourtant un honneur pour le maître, cette tache lui avait été confiée par l’Empereur en personne, et tout ce qui venait de l’Empereur se devait d’être accomplit. Pour son compte, le seigneur noir avait mené des négociations sur des centaines de mondes, sa condition d’Anzati étant presque toujours inconnue de ses hôtes, il avait à lui seul fait tomber les ennemis de l’Empire sans provoquer le moindre soubresaut. Les vassaux ingrats périssant dans la nuit atteints d’un mal terrible que nul ne savait expliquer. Un secret bien gardé que de nombreux membres de l’ordre l’ignoraient également. L’anzat lui-même maudissait son don, il le sentait comme une Force parallèle, se plaçant entre lui et la Force. Non il n’aimait pas tuer. Il n’aimait pas prendre la soupe de ses victimes, mais ce tenait prêt à le faire si l’Ordre le voulait. Telle était la voie de Dark Xortdan. Par son éducation et sa philosophie il était sith. Servir était un devoir autant qu’une grâce. Il assumait les taches et une part de lui avait la jouissance de se dire que si l’Empire vivait, c’était pour une certaine part, de son fait.

Enfoncé dans un siège spartiate, bien que néanmoins confortable, il ne bougeait pas, tout au cours de la séance il avait donné l’impression de somnoler, pourtant il n’avait pas perdu le moindre mot de tout ce qui s’était dit. C’était dans son caractère, il ne pouvait en faire autrement. C’était un de ces raisons qui faisait de lui ce sith jugé si conformiste. Un conformisme cultivé jusqu’à l’excès, une source de mépris chez ceux qui le jugeaient comme n’étant pas un véritable sith au sein même du conseil. Une arme contre ceux qui auraient osé s’aventurer à le défier. C’était là le véritable pouvoir de ce guerrier accompli dont la loyauté à l’Ordre n’avait jamais faillit. Lorsque l’hologramme apparu au centre de la table des discutions, il releva les yeux, fixant l’individu que l’Empereur leur présentait. Ecoutant presque absent les mots du maître... Ce Kaleesh, il lui semblait bien l’avoir déjà aperçu par le passé, mais quand... Cela lui échappait... Sans doute au cours d’un des interminables sommets entre les membres de l’alliance du coté obscur. Il le fixa avec insistance, de haut en bas, le dévisageant sans cligner des yeux.

L’individu sur l’hologramme était haut d’à peu près un mètre quatre vingt dix, il était fin, taillé pour le combat, quelque chose en lui respirait l’esprit d’un guerrier doué d’un très grand potentiel. C’était sans en douter un Kaleesh, on aurait pu le prendre pour un simple combattant errant de champs de batailles en champs de batailles, combattant de ses mains pour se forger un destin. Mais lorsque l’on savait qui il était, la position qu’il occupait au sein du puissant Ordre des Sorciers de Tund, rien que cela suffisait à savoir que l’être ne pouvait être limité à cela. C’était comme cela, il était l’adepte d’une voie bien supérieur à celle du guerrier, celle que la Force réserve aux esprits supérieurs. Le sorcier était tout en ténèbres, en le voyant de loin, on aurait pu douter de son incroyable tallent d’orateur, de meneur d’homme. Il paraissait si loin, si coupé du monde. En effet, sa peau brune avait presque intégralement disparu de la vue du monde. La plupart du temps, comme sur l’hologramme, il était revêtu d’une longue cape noire qui touchait presque le sol. Elle recouvrait complètement son corps le dissimulant totalement pour ne laisser émerger que sa tête. Cela lui donnait une allure noble impressionnante, une apparence de calme, de stoïcisme inné, il semblait respirer une éternité qui poussait au respect. Entre les pans entrouverts de la cape noire du Kaleesh, on pouvait distinguer une vielle armure légère renforcée de fines plaques en cortose. Il s’agissait sans aucun doute d’un héritage de son peuple, adapté à sa nouvelle condition, un souvenir qui ne l’avait sans doute jamais quitté. A ses mains on pouvait apercevoir des fines bandelettes en tissu qui lui enserraient ses quatre doigts, elles avaient autrefois dû être blanches mais étaient aujourd’hui brunies, tachées par une vie au service du coté obscur. Fixé dans son dos, il portait un pique de Force, une arme qui seyait parfaitement à cette allure d’antique de noble personnage, qui lui communiquant l’aspect si mystérieux des anciens sith. Mais on pouvait sans en douter imaginer qu’il ne s’agissait sans doute pas de la seule arme dont disposait le maître.

Et il suffisait de lever les yeux pour constater que le Kaleesh avait quelque chose de plus, une identité exceptionnelle pour un être qui l’est tout autant. Une chose qui tranchait avec cette allure simple d’aristocrate reculé et détaché qui ne laissait rien transparaitre de lui-même. Une sorte de grandeur mystique ajoutée au poids de la Force, laissant transparaitre le fond de cet être complexe. Car comme tous les siens, Shadow, en grand guerrier Kaleesh portait sur le visage un masque de guerre. Une seconde peau sur le visage, son identité divine pour le combat. Mais celui si, par son apparence allait bien au-delà, il n’était pas l’apparence d’une des divinités vivantes issues de Kalee, non il était le visage du grand archimage, le visage des Sorciers de Tund. Il dissimulait intégralement l’apparence physique du maître du coté obscur. Du sommet de son crane ou il naissait à la lisière du capuchon noir qui se prolongeait jusqu’à disparaitre sous la cape au niveau de son cou. Sans doute allait-il bien plus loin, sous le capuchon pour protéger intégralement sa tête, mais il n’y avait aucun moyen de le savoir. En os, dans la plus pure tradition, l’objet avait la forme d’un crane d’humanoïde de très grande taille. En son sommet, juste avant de disparaitre sous le tissu noir, deux cornes, faisaient leur apparition, légèrement décalées à l’arrête du front, clairement démarquées, elles écartées de quelques centimètres au dessus de l’endroit où auraient du se trouver les oreilles du Kaleesh. Chacune des deux pointes mesurait près de quatre centièmes et demi, elles partaient avec une base de couleur ivoire, proche de l’os qui les portait avant de tendre à leur extrémité vers un noir ébène d’une grande pureté. Au pied de ces deux appendices étaient taillées dans la masse deux délicates tranchées de moins d’un millimètre de profondeur, noyées dans un filet d’argent, elles représentaient chacune une rune circulaire, un symbole mystique du coté obscur, une source étrange qui semblait couler sans discontinuer, glissant des cornes pour disparaitre étrangement absorbé par une étrange illusion. Juste en dessous, le masque descendait droit, sans la moindre bosse, du moins jusqu’à ce qu’il s’approche des yeux, loin autour d’eux il commençait à plonger, s’enfonçant dans une pente légère, taillée dans l’os, poli jusqu’à la perfection, jusqu’à devenir semblable au naturel. Dans leur plongeon l’os se teintait peu à peu de gris, jusqu’à finir par cerner les yeux d’un noir profond. Et au milieu de ce double cratère. Deux pupilles jaune vif, intense, semblant irradier une lumière menaçante. Un éclat si puissant qu’il était même perceptible sur l’hologramme que le conseil observait. L’ensemble était marqué de cinq longs traits fins, couleur rouge sang, semblable à des plaies ouvertes traversant son visage. Plus bas, le nez et le museau du Kaleesh étaient englobés sous une sorte de bosse, suivant la forme des joues pour aboutir à la face dans une allure inhumaine. Cette bosse était percée de trois fentes qui lui permettaient de respirer et sans aucun doute de faire émerger le son de la voix du sorcier, mais le tout en renforçait l’allure terrifiante et démoniaque, du crane à nu qu’évoquait le masque. Le tout se prolongeait dans une pente accentuée vers le cou du Kaleesh. A la base de celle-ci, avant qu’elle disparaisse à nouveau, une nouvelle tranchée en argent, comme celle qui se trouvaient au pied des deux cornes, mais cette fois ci elle ne marquait pas un quelconque symbole mais seulement un arc de cercle qui semblait de façon morbide égorger le sorcier. Enfin plus discrètement, on pouvait apercevoir pendant à son cou, une série de fines lanières de cuir noir tressées pour former un ensemble de ficelles qui portant une légion de talismans ayant tous une symbolique propre. Mais au fond, lorsqu’on se plongeait sur la question ils n’en avaient qu’une seule, ils protégeaient le maître de la Confrérie. Comme pour achever le portrait, on voyait pendre sur ses tempes, une quinzaine de larges fils portant en leur bout des perles auxquelles devait également appartenir une symbolique. Les sphères avaient des couleurs allant du bronze au noir, les fils quant à eux oscillaient entre le rouge et le brun tant ils avaient été imbibés de sang, aujourd’hui séché. C’est ainsi qu’était désormais le visage des Sorciers de Tund.
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