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La République à genoux
Eternité
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MessageSujet: La République à genoux La République à genoux Icon_minitimeJeu 13 Mai - 13:55
Un matin sur Coruscant, hier soir à la tombée de la nuit la nouvelle est tombée. Sur Aargau l’Empire sith vient de porter à la République l’un des plus rudes coups qu’elle n’ait jamais reçu. Un vingtième de la richesse globale de la fédération venait de s’envoler. Des trillions de dataries disparus en direction de cet Empire opaque contre lequel aucune réclamation n’était possible, où aucune contre attaque économique n’était possible. Pas de banques, pas ou peu de fleurons économiques connus, c’était à se demander comment les sith tenaient encore debout. Mais la question n’était pas là... Il fallait régler la situation, sauver l’économie de la République. Au cours de la nuit la bourse d’Aargau avait plongé de 40%, des nouvelles similaires arrivaient de toute la galaxie, des milliards de citoyens des plus pauvres aux plus aisés s’étaient jetés devant les grilles de leurs banques pour échanger leurs crédits contre des valeurs en métal, un vent de panique soufflait. Qu’adviendrait-il quand ils apprendraient que la majorité des réserves étaient vide, que le crédit ne tenait plus sur rien.

Lon posa sa tête sur son bureau, il n’y avait que sa fidèle Jenny avec lui dans la pièce, elle le comprenait, mais elle n’osait rien dire. Elle avait été au coté de son mentor lorsqu’il y a à peine deux jours il avait du aller enterrer sa femme sur Dorin. La cérémonie avait été sombre, la foule s’était rassemblait silencieuse mais des rumeurs couraient contre le chancelier, encore et toujours ces accusations de népotisme lié au fait que le frère unique d’Araan lui ait succédé au rang de sénateur de la planète, s’ils savaient ce que Lon en pensait, son frère était pour lui un fourbe doublé de temps à autre d’un sot, mais il n’avait joué aucun rôle dans sa nomination... De plus un cousin de sa femme avait été élu gouverneur de la planète il y a quelque mois, un homme intègre et intelligent, un excellent choix, sauf qu’en ces temps de crise de telles situations ne pouvaient être que mal perçues. Jenny avait entendu tout ça, décrypté le reste. Elle avait vu le chancelier si seul aux obsèques, lui et sa femme avaient perdu leurs parents depuis bien longtemps et leur fils unique n’avait même pas eu la décence de venir. Il était un Baran Do lui disait on... Ces gens là étaient ils si durs ? Si incapables de dominer leurs sentiments qu’ils ne pouvaient se lier à la douleur des leurs ? Lon avait encaissé cela comme on prend un coup de couteau en plein cœur, il n’en avait pas dit mot non plus... Tant de douleurs pour un seul homme, un homme qui portait déjà sur lui le fardeau de guider la République en ces temps tragiques.

Il releva la tête, jetant un regard affectueux à son assistante, elle savait que si quelqu’un dans la galaxie lui exprimait toute sa compassion c’était bien elle. Il regarda l’heure, de hauts conseillers et le ministre de l’économie et du budget devraient bientôt arriver, ils trouveraient une réponse efficace pour maintenir la République à flot, le temps qu’elle se ressaisisse. La jeune femme était déjà en train de se préparer à quitter la pièce, a contre cœur bien sur, elle se sentait mal de laisser le grand homme seul avec ces soucis. Il lui dit d’une voix douce et pleine de tendresse.

"Non ne partez pas Jenny. J’ai besoin de vous..."

La jeune femme s’arrêta, sur son visage aussi des larmes coulaient, elle souffrait tant au milieu de cette tourmente. Le chancelier se leva ému, allant essuyer les perles d’eau sur le visage de la douce enfant, il n’y avait jamais rien eu de douteux entre eux, il n’y en aurait jamais, mais cela n’empêchait pas d’exister l’affection qui les liée et les maintenait tous les deux à flot, il la prit dans ses bras. Un signal signala l’arrivé de visiteurs dans l’antichambre, ils relâchèrent leur étreinte, c’est en ces temps qu’il leur faudrait être à la hauteur.

Jenny disparu un court moment derrière la porte, allant chercher les invités, ils n’étaient que quatre... Il y avait le président des banques d’Aargau, un Muun tout ce qu’il y a de plus respectable, il possédait des notions en mathématiques économiques que le Kel’Dor n’aurait même pas pu imaginer ; mais il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre ce qui se passait aujourd’hui, peut être le fallait il être pour en gérer les conséquences. Le secrétaire d’état à la gestion des ressources économiques, un humain jeune mais au visage dur, rompu à ces questions, ancien dirigeant de grandes sociétés et qui avait été débauché pour entrer au gouvernement. Un spécialiste en question économico industrielles était là, un humain lui aussi, plus vieux il devait avoir cinquante ans, son visage exprimait à lui seul le poids des ans, depuis une bonne dizaine d’années il était directeur de rédaction dans le journal de la bourse de Coruscant. Enfin il y avait un arkanien, un docteur en économie monétaire, l’un des plus grand connaisseur qu’ils pourraient sans doute trouver, âgé d’une soixantaine d’années il enseignait au sein de la prestigieuse académie d’Arkania. Ils saluèrent tous respectieusement respectueusement le chancelier et son assistante. Une place resta vide, celle du ministre de l’économie et du budget de la République. Lon dit d’une voix un peu enraillée.

"Bien nous n’avons plus qu’à attendre Gurt et nous pourrons commencer."

Il y eu un regard gêné parmi les convives... Alors comme ça le chancelier ne savait pas encore. Ils hésitèrent. Puis le secrétaire d’état commença.

"Chancelier... Gurt Ystle ne..."

Il ne pu aller plus loin, les mots restaient coincés dans sa gorge. L’arkanien repris alors la phrase de sa voix roque.

"Votre ministre ne viendra plus monsieur le chancelier. Il s’est tiré une coup de blaster dans la tête durant la nuit."

Lon resta estomaqué un moment... La nouvelle était rude. Il lutta pour garder une consistance. Mais de son coté la jeune Jenny ne put en faire autant, elle fondit en larme. Ystle était l’un des plus anciens fidèles du chancelier, il l’accompagnait bien avant qu’il n’arrive au poste suprême... Le voir partir ainsi, c’était si dur... Le chancelier dit d’une voix hésitante.

"Il s’est suicidé... Ou est ce qu’on l’a suicidé ?"

"Non je pense qu’il s’est lui-même tué. On est jamais sur dans ce genre de cas... Mais c’est ce que l’enquête déterminera, les services spéciaux ont été chargé de faire la lumière sur tout cela."

"Bien entendu la nouvelle n’est pas encore tombée. Il vaut mieux d’ailleurs qu’elle ne tombe pas avant quelques jours. Mieux vaut ne pas affoler un peu plus les marchés."

"Je suppose qu’il ne voyait pas d’issu honorable à la situation actuelle... De toute façon quelle que soit la décision que nous prenions, il savait que sa carrière était finie... Et sa carrière c’était sa vie."

Le chancelier baissa le regard, il se sentait en parti coupable... Sous son masque il serra les lèvres avant de dire.

"Comment en est on arrivé là ?"
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